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EAN : 9782956469407
200 pages
Aurélie Depraz (04/06/2018)
4.05/5   68 notes
Résumé :
Ecosse, 1374

Pour apaiser les tensions scotto-anglaises de la fin du XIVe s., le roi d’Angleterre Edouard III offre en mariage, avec l’appui du monarque écossais, les trois plus belles filles nobles de son royaume aux trois plus puissants seigneurs d’Ecosse.
Ian MacAlistair, seigneur d’Argyll, a le mariage en horreur et ne porte guère les Anglais dans son cœur. Les Highlanders refusent l’idée même de cette alliance et Ian chérit sa liberté plus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
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Cette lecture est une totale découverte pour moi, je découvre à la fois Aurélie Depraz et ce livre qui est son premier roman. Je dois dire tout de suite que je n'ai pas du tout été déçue par cette lecture qui a rempli toutes les fonctions que j'attendais d'elle. Je n'en ai jamais parlé sur mon blog, mais je suis une fan de Diana Gabaldon et sa série célèbre Outlander, que j'ai lu en livre et vu en série télévisée. Comme beaucoup, j'ai craqué devant le beau couple que forment Claire et Jamie. J'aime également l'ambiance de l'Écosse de cette époque là. C'est donc tout naturellement que j'ai eu envie de lire ce roman de Aurélie Depraz qui se passe dans ce pays que j'aimerais visiter et à la fin du XIVème siècle.

J'ai donc pris beaucoup de plaisir à suivre un écossais, Ian MacAlistair, un seigneur célibataire. Il n'a aucunement l'intention de se marier. Il est amoureux de son pays, de ses terres et n'apprécient guère les Anglais. Pour apaiser ces tensions entre leurs deux pays, le roi d'Angleterre propose à Ian et ses amis seigneurs, trois belles femmes de la noblesse anglaise. L'un d'eux refuse. Ian laisse venir la femme chez lui, il veut la voir avant de prendre une décision. Mais il sait que s'il refuse, il offensera le roi d'Angleterre et les rapports seront encore plus tendus entre eux. Alannah, la jeune femme anglaise, est une personne très sensible, qui connait l'enjeu politique, bien qu'elle n'ait aucunement envie de se marier avec un seigneur écossais. Pourtant, elle ressent une certaine attirance pour Ian et pour son pays qu'elle parcourt à cheval. Mais Ian partage-t-il ce sentiment ? Va-t-il la renvoyer chez elle ou succomber à l'amour avec un grand A ?

Je vous laisse ici avec les questions qui se posent en cours de lecture. Je ne vais pas trop en dire, ce serait dommage de tout vous dévoiler. En même temps, c'est une romance historique, je savais à peu près où cela allait me mener, la fin était facilement devinable. Ce qui l'est moins, c'est le chemin que prend l'auteure pour nous y amener. Elle va faire vivre à Alannah des péripéties qui vont remettre à chaque fois en cause sa tranquillité. J'ai apprécié que tout ne soit pas si simple qu'il pourrait y paraître au fur et à mesure de la lecture. Je me suis attachée aux personnages, aussi bien à Alannah qu'à Ian. Ils sont tous les deux d'une grande beauté, ont chacun un caractère bien trempé et ne se laissent pas faire aussi facilement que ça. Je trouve que l'auteure les a bien travaillés, les a rendus attachants et vivants. J'ai aimé aussi le côté rebelle de Alannah qui, malgré son attirance pour Ian, sait lui résister avec des mots ou des agissements. Il est toujours bon de montrer que, même à cette époque, les femmes pouvaient aussi ne pas se laisser faire et mener leur compagnon masculin par le bout du nez pour obtenir ce qu'elles voulaient. Bon, bien évidemment, ce n'est pas toujours tout rose pour elles, et ça l'auteure le montre bien aussi ici.

J'ai également beaucoup apprécié le style de Aurélie Depraz. Il est très bon, fluide, sans à-coups. Elle a su apporter de la vraisemblance à son récit en appuyant sur les faits historiques réels, avec les descriptions des costumes et des décors qui nous plongent bien dans l'atmosphère écossaise. Les banquets sont eux aussi très bien transposés avec beaucoup de détails sur les différents mets servis lors des repas qui m'ont donné par moment l'eau à la bouche. J'hallucine toujours devant la richesse des menus et me demande toujours comment ils faisaient pour manger autant. Ça reste un mystère pour moi et totalement infaisable de nos jours. Les mots sont parfois assez recherchés et reprennent ceux utilisés par les écossais, à chaque fois, ils sont expliqués par l'auteure, je trouve que cela rajoute encore un peu de réalisme.
L'histoire est assez courte, peut-être l'auteure aurait pu la développer encore plus, mais je trouve aussi que trop de péripéties auraient nui à la probabilité des faits. Il faut un tant soit peu rester crédible et trop en faire peut lasser. N'oublions pas que c'est une romance historique, et qu'elle remplit très bien les codes de celle-ci. J'ai eu l'impression de plonger dans un roman de Diana Gabaldon. J'ai toujours peur d'être déçue ou de mettre la barre trop haute, mais là, je trouve vraiment que c'est réussi et que Aurélie Depraz n'a rien à envier à d'autres auteures du même genre plus connues qu'elle.

Je pense que vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé cette lecture, le sujet, le fond, les différentes scènes proposées. Je dirais même que je l'ai lu trop vite, tellement j'avais envie de rester encore un peu avec Alannah et Ian dans cette ambiance écossaise. Je n'ai d'ailleurs qu'une envie maintenant, c'est de continuer à découvrir Aurélie Depraz dans d'autres de ses romans. J'ai dans ma liseuse son deuxième roman, L'amour, la mer, le fer et le sang, qui va nous emmener au pays des Vikings. J'ai hâte de voir comment elle a traité ce peuple et ses traditions. le résumé est en tout cas bien tentant. Elle vient également de sortir un nouveau roman, Comme une aurore dans la brume, qui se passe cette fois-ci en Norvège au IX ème siècle. Comme vous pouvez le voir, Aurélie Depraz est spécialisée en roman historique, j'aime beaucoup ce genre qui permet à travers l'histoire de personnages découvrir L Histoire avec un grand H. Cela permet d'allier l'utile et le futile.

Si vous ne connaissez pas encore Aurélie Depraz, je ne peux que vous conseiller de la lire et de la suivre sur les différents réseaux sociaux et sur son blog. En plus, les couvertures de ses différents romans sont très belles, elles sont le résultat de la création de Marine Manlay qui a fait sur toutes un très beau travail. Je vais de mon côté vite me plonger dans un autre roman de cette auteure pour vivre de nouvelles aventures palpitantes. En tout cas, ce livre me conforte dans l'idée que l'on peut trouver des pépites dans l'auto-édition, que tout n'est pas à jeter et qu'il faut les lire absolument pour se faire sa propre idée.
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Fan de romances historiques j'étais curieuse de découvrir la plume d' Aurelie Depraz, c'est donc avec plaisir que j'ai proposé ma candidature alors qu'elle est la recherche de chroniqueuses pour ses romans.
Nul ne l'ignore, je ne suis pas de celles qui font dans la complaisance. Un roman reste un roman et je l'apprécie ou pas pour diverses raisons, SP ou pas.
Aurélie Depraz nous transporte dans le contexte historique et géopolitique de l'an 1374, sur les terres d'Ecosse. Elle brosse un décor visuel qui éveille les sens. Les landes battues par le vent, la faune et la flore tout est particulièrement bien décrit, tout comme la toile de fond moyenâgeuse, les us et coutumes, la cuisine, les soirées festives. Rien ne manque dans le cadre. Peut-être un poil trop de détails dans l’énumération des plats. J'avoue, sans fausse honte, avoir un peu décroché.
Mon petit bémol, est que la romance prend toute la place dans le récit. Certes c'est la vocation d'une romance direz-vous. Cependant, j'aurais apprécié un peu plus de rebondissements dans cet arrangement matrimonial. Les seuls passages mettant en danger cette union sont, à mon sens, trop peu nombreux. Dans le contexte géopolitique de l'époque, on peut supposer qu'un mariage forcé pour préserver la paix au profit des alliances aurait pu apporter plus de contrariétés et d'esprit de rébellion chez nos 2 protagonistes.
A vrai dire, j'aurais aimé me trouver face à une Alannah plus combative, tant j'aime les héroïnes aux fortes personnalités. Je suis de ces lectrices qui aiment les clashs, les relations amoureuses compliquées. Cependant, le couple Ian/ Alanah nous séduit malgré tout et l'on se laisse prendre aux filets de leurs charmes respectifs.
L'on trouve un bon mix entre les dialogues et le texte, ( peu-être certains trouveront certaines descriptions trop détaillées, mais elles posent le contexte historique, personnellement j'aime ça, et Aurélie Depraz maîtrise son sujet ) de l'érotisme savamment dosé. Il manque, selon mes goûts, un peu de piquant.
Hormis ce point de détail, reflet de mes attentes personnelles, Il faut reconnaître que l'auteure a dû passer de nombreuses heures en recherche pour apporter la touche culturelle,( je le tire bien bas mon chapeau) ce qui comblera tous ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur cette époque, sur l'origine des Highlanders et les conflits inter-terres bien avant que l'Ecosse ne fasse partie de la grande-Bretagne.
Une romance plaisante, dans un cadre historique bien planté, qui se lit aisément et rapidement. Mais de mes attentes, un peu trop lisse. Un peu plus d'action (dans le genre Outlander) ne m'aurait pas déplu. Néanmoins il reste une bonne romance adaptée aux amateurs du genre et fait passer un agréablement moment.
Je remercie Aurélie Depraz pour ce SP.
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http://marmiteauxplumes.com/pour-lamour-dune-sasunnach-daurelie-depraz/

Pour l'amour d'une Sasunnach est un one-shot qui peut se suffire à lui-même, mais il se pourrait que de prochains opus voient le jour, consacrés aux autres « fiancées » envoyées par le roi Édouard III aux lairds écossais, ladies qui nous sont présentées au moins par leurs noms au cours de l'introduction.

La première à ouvrir le bal est Alannah d'Harcourt, jeune femme très belle, instruite, timide et altruiste. Elle n'est pas sans rappeler le caractère d'Aalissia, l'Anglo-Saxonne de L'amour, la mer, le fer et le sang à quelques détails près, bien sûr. Alannah est très attachée à son pays, l'Angleterre, ainsi qu'à sa famille. Totalement dépaysée et seule, hormis sa suivante Nellie, elle doit tout réapprendre et s'acclimater aux moeurs écossaises. C'est compliqué, parfois difficile même, et Ian MacAlistair ne lui facilite pas la tâche. Si elle est attachée à son pays natif, elle l'est d'autant plus à ses principes, les convenances, en outre, tout ce qui a constitué son éducation jusqu'à présent. Dans le lot, sa vertu qu'elle ne compte pas céder aussi facilement avant d'être mariée. Alannah n'a pas un très fort caractère, il s'aiguise plutôt sur le temps et s'affirme surtout sous le coup de la colère. Nous en apprenons peu sur elle et sur sa famille, quelques informations données de-ci, de-là, mais moins comparées au background de MacAlistair qui s'avère plus développé.

Ian est le seigneur d'Argyll, apprécié de son roi d'Écosse, et respecté par la plupart de ses lairds. Très riche et puissant, il n'en a pourtant pas l'allure ni les manières que l'on attendrait plutôt d'un noble anglais. Soucieux de ses gens et du bon fonctionnement de son Clan, il est quelqu'un de loyal et sait affirmer son autorité, remettant les médisants à leur place lorsque cela s'impose. de tendance malicieuse, rustre parfois aux yeux d'Alannah, il n'est pas pour autant un mâle dominant et machiste. Respectueux des dames, au plaisir de les taquiner, il abhorre toutefois le mariage. Il ne donne pas envie de le gifler à chacune des pages. Beau, bien sûr, séduisant, il va dans le sens du « fantasme Highlander ».

Ces deux héros entrent dans le carcan que l'on connait bien en termes de romance historique : la jeune demoiselle noble, très prude, et le Highlander viril et puissant, obligés de se rencontrer, puis de cohabiter en raison d'un mariage de convenance qu'ils ne désirent pas. C'est en revanche ce qui plait, une recette qui fonctionne depuis maintenant plusieurs années. Savourer les confrontations, altercations, les dialogues, la tension, et même si l'on connait la fin, savoir par quels chemins les deux protagonistes passeront pour y arriver.

Cela n'empêche pas les actions qui permettent de dynamiser l'intrigue, passant alors sur une autre tension que celle amoureuse et érotique. Elles brisent la cadence de prime abord tranquille et nous offrent un shoot d'adrénaline, suffisante pour réveiller notre imagination.

La signature d'Aurélie Depraz se retrouve, entre autres, dans ses qualités descriptives et ses connaissances tirées de très nombreuses recherches. le roman est assez court, mais il est un condensé d'informations et de détails historiques qui enrubannent l'histoire d'amour. Nous en apprenons beaucoup sur le système clanique de l'époque, les enjeux politiques, des fonctions d'un(e) châtelain(e), la mode jusqu'aux plats présents à la table des lairds, à la race de la jument d'Alannah. Cette énumération est encore assez vague, au vu de tout ce qui nous est transmis. de quoi penser que l'on « se couchera moins bête » en refermant le livre. Il se pourrait cependant que ce ne soit pas au goût de tout le monde, certains plus portés sur la romance plutôt que sur l'Écosse du XIVe siècle. Pour les autres, les plus friands d'Histoire et de fiction ancrée dans un contexte authentique, seront ravis de se plonger dans ces nombreuses descriptions, quitte à avoir l'estomac qui gargouille lors des repas gargantuesques.

Mais vous plongerez aussi au coeur des paysages des Highlands, partirez en balade à cheval arpenter les sentiers qui bordent les lochs. Tout comme Alannah, vous découvriez l'Écosse sous son ciel gris, ses terres boueuses, mais aussi sous le soleil, la floraison et son charme unique.

La narration est « classique » pour ce genre : point de vue externe au récit, elle bascule d'un personnage à un autre.

Quant à l'écriture, elle est délicate, précise et conforme à ce que l'on attend d'une romance historique, avec néanmoins cette patte particulière qui nous rappelle le puits de connaissances d'Aurélie Depraz. Les notes en bas de page sont très intéressantes et nous permettent de ne pas nous perdre ou de bloquer sur un terme spécifique, quand ce dernier n'est pas expliqué par le biais du récit.

Pour l'amour d'une Sasunnach reprend un schéma populaire tant dans ses personnages que dans son intrigue, mais il est ludique et contentera les passionnés de l'Écosse comme les amoureux de l'amour. Il est aussi fort probable qu'il soit tout indiqué pour initier les lecteurs qui n'ont jamais mis les pieds dans la romance historique : il rassemble tous les ingrédients et se lit très vite, de quoi passer un très agréable moment au château de Kilchurn.

Enfilez votre kilt, armez-vous de votre claymore, révisez votre gaélique écossais et partez à la conquête de la belle Alannah.

[Blog : Marmite aux Plumes]
Lien : http://marmiteauxplumes.com/..
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Ian MacAlistair, seigneur d'Argyll est un homme qui gère son domaine d'une main de maître. Aimé par son peuple, respecté par ses alliés il réussi tout ce qu'il entreprend.  La seule chose qu'il refuse c'est le mariage pourtant le roi d'Angleterre lui offre une de ses plus belles femmes en guise d'alliance politique. Très mitigé entre la sécurité des siens et son bonheur il accepte de recevoir cette fameuse "promise " avant de prendre sa décision 

Lorsque son regard se pose sur sa promise, son choix est vite fait....

Alannah croyait son avenir tout tracé,  promise à son cousin qu'elle apprécie énormément elle se voit mariée, avec des enfants, auprès des siens mais le départ de ce dernier va bouleverser tous ses espoirs. La promesse non écrite va devenir caduque et la jeune fille va devoir partir loin de ces contrées pour épouser un Highlander à la demande de son roi.

Elle doit tout quitter pour retrouver un inconnu et cela l'effraie car les écossais ont une réputation bien peu florissante !!!


Une rencontre non désirée 

Une attirance fulgurante 

Deux destins bouleversés pour le meilleur !!!


Aurélie nous plonge au coeur de l'histoire avec sa romance qui allie histoire d'amour  et histoire tout court.

Les nombreuses descriptions et allusions histoires nous immergent totalement dans son univers historique. 

Les longues descriptions ne sont pas mon point fort de même que l'écriture à la troisième personne qu'emploi l'auteur mais cela ne m'a pas dérangé plus que cela dans ce roman, il m'a permis de me situer et de me plonger dans le contexte assez complexe de ces guerres et alliances. 


Les personnages m'ont bien plu, Alannah est une jeune femme forte, elle ne se laisse pas amadouer facilement et se bat pour ses principes. Son attirance pour son futur mari la rend perplexe,  elle a du mal à comprendre les réactions de son corps et se bats contre ses émotions pour rester dans le droit chemin. 

Ian est un vrai chef de clan, imposant,  puissant et intimidant mais la jeune femme qui l'attire plus que de raison va lui tenir tête pour son plus grand plaisir et même si cela le frustre .

Son côté un peu rustre le rend séduisant et assez touchant. 


L'écriture est très douce, élégante  et très étudiée.  L'auteur connaît parfaitement son sujet et nous plonge dans cet univers avec facilité. D'ailleurs la situation écossaise de cette période est souvent mise en avant avec des détails sur les familles et les alliances. 


En bref j'ai beaucoup aimé ce roman malgré ses quelques longueurs (mais vous connaissez mon point de vue sur les descriptions) . Je me suis laissée emporter par la romance et je me suis sentie proche des personnages, ressentant leurs émotions et évoluant avec eux.

Un très beau moment de lecture que je conseille aux adeptes des romans historiques !!!!


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Un petit tour en Ecosse, sur les terres d'Argyll, en accompagnant cette jeune femme anglaise, qui fut promise à Ian MacAlistair par le roi d'Angleterre , en accord avec le roi d'Ecosse, en signe de paix et pour un avenir plus serein entre les Anglais et les Ecossais.

L'auteure nous propose de découvrir les terres d'Ecosses, leurs us et coutumes à travers de nombreuses descriptions qui nous permettent de bien cadrer l'univers dans lequel on évolue. Ainsi pouvons-nous nous plaire à découvrir ses paysages, ses mets mais aussi les différentes personnalités de ses personnages, qui font ce clan d'Ecossais fières et passionnant à connaitre. La jeune Alannah, va ainsi découvrir ce peuple que les Anglais qualifient de barbares et de sauvages, mais ses aprioris laisseront vite place à un réel intérêt pour ce peuple aimant.

Les débuts de cohabitation avec Ian seront un peu tendus puisque ni l'un, ni l'autre ne sont enclins à épouser un inconnu. Ian fuira, elle se retrouvera seule et désoeuvrée, mais sa personnalité la poussera à aller vers les autres. Ian de son côté, se doit de combattre l'attirance qu'elle exerce sur lui, ainsi que cet engagement qu'il doit expliquer auprès des autres clans d'Ecosse, car il est mal accueilli. Il la veut, c'est physique au départ, elle l'attire point ! Après il a conscience des enjeux de ce mariage et une partie des clans ne sont pas pour, car ça serait se rabaisser et on connait la haine éprouvée vis à vis des anglais. Mais Ian est un homme intelligent, il sait ce qu'il doit faire pour que son peuple puisse vivre en paix et prospérer, et il est prêt à faire ce sacrifice, lui qui ne comptait pas se marier. Sacrifice qui n'en sera plus un, quand il constatera que la jeune femme lui plait plus que de raison.

Nous découvrons chacun des personnages, campés au départ dans leurs aprioris, elle d'un côté, lui de l'autre. Leur univers diffère mais ils sont tous deux suffisamment intelligents pour savoir où est le devoir, les débuts seront durs, et la peur de l'inconnu pour la jeune femme générera quelques comportements où le doute sur les intentions de Ian prendront le pas sur la raison. Mais dans l'ensemble, ils avanceront sereinement et avec beaucoup de recul sur la situation. le côté bourru et cette force physique qui caractérisent Ian seront mis en opposition avec la fragilité, la délicatesse d'Allanah. Un contraste qui montre bien que l'un est écossais, l'autre anglaise, mais cela apporte un petit plus très plaisant pour cette romance où deux personnages à l'opposé l'un de l'autre vont finir par se trouver, se plaire et envisager un avenir possible ensemble.

Bien entendu la situation est plus que tendue, et si au départ, c'est plus les interactions qu'ils ont l'un envers l'autre qui le sont et jouent un rôle important, bien vite ce sont de vrais menaces qui vont venir semer le trouble dans leur histoire. Cette union, c'est un enjeu politique et qui pourrait bien changer la vie des Ecossais, et ceux qui ne l'acceptent pas, sont prêts à tout pour qu'elle n'est pas lieu. La garde autour d'Allanah n'est pas un leurre, elle est voulue et justifiée même si la jeune femme n'en a pas conscience. Certains actes précipiteront un peu les choses, et leur permettront aussi de faire face à leurs sentiments pour l'autre, le danger occasionnant un fait qui peut révéler les émotions. Cela rythme le récit, qui ne tourne pas ainsi qu'autour de leur relation mais nous implante vraiment dans un climat tendu, non propice à la légéreté.

Une romance assez courte qui couvre ces moments clés où une jeune anglaise arrive sur les terres écossaises de son futur mari, le temps pour elle de se faire à sa nouvelle condition, et pour lui de découvrir qui elle est, tout en gérant les conflits que cette union occasionnent. le format est plutôt court, la lecture rapide, le schéma assez classique dans le genre mais ça se lit bien et on passe un bon moment avec ces deux personnages qui vont faire connaissance. Il est vrai que je n'aurai pas été contre une histoire plus développée, quand on apprécie un récit, on aimerait toujours qu'il soit plus long mais l'ensemble se tient ainsi, l'auteure a su rester sur sa ligne de conduite, et gérer toutes les situations de son histoire de la même manière dans le nombre de pages qu'elle nous propose.
Lien : http://www.livresavie.com/po..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ian lui-même était convaincu de la nécessité d’apaiser les tensions entre les deux royaumes – ou plutôt, de ne pas en créer de nouvelles. Non pas qu’il fût pressé de prendre femme – il avait déjà bien assez à faire avec la gestion, la défense et l’administration du domaine et de ses îles, l’activité de ses ports, le commerce du sel et du saumon, l’exploitation de ses forêts, les productions de bière et d’hydromel, les représailles contre les raids des clans voisins, les… bref. Et une maîtresse de temps en temps lui suffisait. Mais la refuser, c’était prendre le risque d’écorcher la susceptibilité du vieux monarque anglais, de discréditer la nouvelle dynastie écossaise à peine montée sur le trône pour succéder aux Bruce, de mettre en péril enfin l’indépendance d’Alba tout juste acquise en relançant maladroitement les hostilités, pour de vagues questions de ressentiment, de haines séculaires et d’orgueil personnel.
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Elle était seule avec l’eau, avec le feu, seule avec elle-même. Plus rien ne comptait. Plus rien n’existait. Seules les langoureuses sensations de l’eau chaude sur son ventre, dans le creux de son dos, autour de ses cuisses. Le froid mordant qui, par contraste, saisissait ses genoux, ses mollets, ses chevilles, lorsqu’elle sortait un pied de l’eau pour l’appuyer sur l’extrémité de la cuve et jouer avec les contrastes de température. Juste pour le plaisir de replonger ensuite sa jambe dans la chaleur de l’eau et d’en sentir les effets plus apaisants encore.
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Et puis, sur un plan plus personnel, il fallait avouer qu’il n’était pas non plus pressé de se présenter comme un homme (enfin) marié. Sa fierté allait en pâtir. Il allait perdre toute cohérence au regard de ses innombrables refus passés. Et cette peur de voir sa liberté bridée par les liens du mariage lui déplaisait tout à fait, même s’il était hors de question qu’il laissât le moindre pouvoir de décision sur sa vie à une femme. Même l’expression « liens du mariage » était un mauvais présage. Liens. Il lui fallait vraiment repousser, autant qu’il le pourrait, la célébration de cette union. Pour autant, il était hors de question qu’il attende d’être officiellement l’époux de cette femme pour la faire sienne ! En tout état de cause, il n’aurait pas à attendre jusque-là. Il la voulait et il la conquerrait.
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Ainsi, c’était bien lui. L’homme auquel son père l’avait donnée. Un rustre, à n’en pas douter, aux manières brutales. Comme tous les Ecossais, du reste. Sa voix était chaude et grave, son accent fruste et rustique, il roulait les « r ». Mais au moins parlait-il anglais. Il se disait à Newcastle que beaucoup d’Ecossais, même nobles, ne parlaient que le scot et le gaélique. Parfois même, dans les contrées les plus reculées des Highlands et des Iles, ne restait que le gaélique.
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Ainsi, c’était bien lui. L’homme auquel son père l’avait donnée. Un rustre, à n’en pas douter, aux manières brutales. Comme tous les Ecossais, du reste. Sa voix était chaude et grave, son accent fruste et rustique, il roulait les « r ». Mais au moins parlait-il anglais. Il se disait à Newcastle que beaucoup d’Ecossais, même nobles, ne parlaient que le scot et le gaélique. Parfois même, dans les contrées les plus reculées des Highlands et des Iles, ne restait que le gaélique.
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