J'ai trouvé le graphisme vraiment très riche, chargé de référence, inspiré de Jérôme Bosch en particulier, mais aussi
Dali, Chirico, et Mattoti.
Tony Sandoval propose un travail en peinture, fait de lumières, de couleurs violentes,d'intensités colorées, de monstres sorti de l'imagination d'une âme torturée, d'atmosphère lourde et inquiétante, d'une beauté macabre. Visuellement, c'est un bel album, J'aime le travail de
Tony Sandoval, ici, dans un registre sombre et violent, il s'en sort bien, sans tomber dans le lyrisme redondant.
Je suis beaucoup moins convaincu par le scénario de
Stephen Desberg qui ne semble qu'un prétexte pour y apposer ces illustrations. Notre héros se retrouve en enfer, avec une bande de criminels célèbres, il va tenter de s'en échapper. le choix des compagnons est un inventaire éculé de figures emblématiques du crime,
Stephen Desberg semble vouloir étaler sa culture dans ce domaine. Une suite de clichés, des dialogues creux, et parfois d'un lyrisme lourdingue, un scénario sans relief : ils sont poursuivis par l'équarrisseur, à qui on n'échappe jamais… et c'est tout. Sans grand intérêt. Je pense que si on feuillette cette bande dessinée sans lire tous les textes, elle gagne en qualité.
Dessins supers, scénario sans grand intérêt.