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EAN : 9782722602199
31 pages
Collège de France (18/06/2013)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
En apparence, l'anthropologie de la nature est une sorte d'oxymore puisque, depuis plusieurs siècles en Occident, la nature se caractérise par l'absence de l'homme, et l'homme par ce qu'il a su surmonter de naturel en lui. Mais la nature n'existe pas comme une sphère de réalités autonomes pour tous les peuples. En postulant une distribution universelle des humains et des non-humains dans deux domaines ontologiques séparés, nous sommes bien mal armés pour analyser to... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La bulle culturelle du confinement… Je ne sais pas ce qui m'a pris. Après plusieurs semaines de lecture sur ma liseuse électronique, je faisais un peu de tri et je suis tombée sur ce document, de ces livres que j'y mets parfois en me disant que ce serait vraiment bien que je les lise, même si je sais pertinemment que je ne le ferai jamais… « Si je ne le lis pas pendant le confinement, je ne le lirai jamais », me suis-je dit. Alors samedi dernier, je m'y suis attelée ! Il m'a fallu deux bonnes heures, peut-être bien trois pour venir à bout de ces quatorze pages (dactylographiées serrées, certes, mais tout de même!). Avec à la fin, le sentiment de ne pas avoir tout à fait tout compris, mais aussi le sentiment du devoir accompli, d'une lecture qui me rend plus intelligente et que je suis contente d'avoir menée à son terme.
Cette leçon inaugurale respecte les règles du genre : hommage aux anciens et filiation intellectuelle sont là, puis l'établissement du cadre théorique dans lequel le cours (et les recherches actuelles de l'auteur) se déroulera, avec quelques esquisses des premiers messages clef de cette investigation.
Je n'ai pas les compétences pour faire une note de lecture circonstanciée de ce texte, mais j'ai été heureuse de lire ce texte qui, même pour la néophyte que je suis, a été une lecture très stimulante. J'y ai trouvé une conception de l'anthropologie à la fois ancrée dans son histoire et moderne, et surtout j'ai pu avoir une première idée de ce que Philippe Descola appelle l'anthropologie de la nature, ce qui apparaît comme un bête oxymore et qui se révèle un cadre de pensée riche pour appréhender la culture de l'autre, mais aussi pour poser un regard neuf sur notre propre culture et les certitudes que nous avons.
A l'aune des débats actuels sur la moralité ou l'immoralité de manger ou non de la viande animale, ce que propose Philippe Descola, même si ce texte a presque 20 ans déjà, permet de réfléchir aux directions que prend notre société, à ce qu'elles signifient profondément. Ce texte, très érudit, me laisse un étrange sentiment d'avoir voyagé dans l'ailleurs d'autres cultures évoquées au gré de la pensée et de m'être dédoublée pour commencer à regarder d'un oeil aussi objectif que possible ma propre société.
Stimulant, passionnant, mais il faut se donner le temps pour cette lecture. Et j'ai tellement aimé cela, que j'ai mis sur ma liseuse deux autres leçons inaugurales du Collège de France. Je vais essayer de ne pas attendre un confinement futur (à Dieu ne plaise !, même si Dieu n'y est pas pour grand-chose…) pour les lire aussi !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
i>Or, c’est dans cette périphérie indécise où naissent les malentendus et les ostracismes, c’est dans ces marges où les civilisations se confrontent, s’évaluent ou choisissent de s’ignorer, que l’ethnologie a choisi de s’installer depuis plus d’un siècle, afin de mieux comprendre les différents régimes d’humanité là même où les écarts qu’ils présentent paraissent les plus significatifs, et contribuer ainsi à l’édification d’une anthropologie moins tributaire des préjugés locaux. (p. 13).
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La mission de l’anthropologie, telle que nous l’entendons, ne souffre donc aucune équivoque : elle est de contribuer avec d’autres sciences, et selon ses méthodes propres, à rendre intelligible la façon dont des organismes d’un genre particulier s’insèrent dans le monde, en sélectionnent telles ou telles propriétés pour leur usage et concourent à le modifier en tissant, avec lui et entre eux, des liens constants ou occasionnels d’une diversité remarquable mais non infinie. (p. 7-8).
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ce dont je suis redevable à mes compagnons amérindiens c’est de m’avoir permis, en bouleversant mes évidences par l’assurance tranquille avec laquelle ils adhéraient aux leurs, de m’interroger en retour sur ce que j’avais tenu jusque-là, plus ou moins consciemment, pour des vérités incontestables (p. 13).
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Videos de Philippe Descola (77) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Philippe Descola
Rencontre avec Patrick Dupouey à l'occasion de la parution de Pour ne pas en finir avec la nature. Question d'un philosophe à l'anthropologue Philippe Descola aux éditions Agone.


Patrick Dupouey, longtemps professeur de philosophie en classes préparatoires, est notamment l'auteur d'un «Que sais-je?» sur La Nature (2023), de la Croyance. Comment savoir ce qu'il faut croire? (Vrin, 2022) et, en passionné d'alpinisme, de Pourquoi grimper sur les montagnes (Guérin, 2012).


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06/02/2024 - Réalisation et mise en ondes Radio Radio, RR+, Radio TER
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