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Michel Deutsch (Autre)
EAN : 9782258012202
218 pages
Presses de la Cité (18/01/2003)
3.6/5   20 notes
Résumé :
Millville. Une petite bourgade sans histoires, quelque part aux Etats-Unis.
On s'y souvenait encore du jour où on avait dû faire appel aux pompiers pour récupérer le chat de Grand-Maman Jones sur le toit du patronage, de celui où le vieux Papy Andrews était tombé dans la rivière. Voilà les événements qui avaient marqué la vie de notre ville. De ma ville. Mais cela, c'était avant...
Avant l'irruption dans mon jardin de Tupper, l'idiot du village, nu com... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
N'offrez pas de fleurs pourpres, ne cueillez pas de fleurs pourpres, ces fleurs que vous ne connaissez pas! (comme le "Buddleia", plante enivrant les poissons!)
Dans son milieu originel, le Buddleia ( aux fleurs violettes ou pourpres) pousse en milieu montagneux, en Chine (Authentique).


Une barrière invisible a isolé Milville, du reste du monde. Aucun être vivant ne peut le traverser... Les habitants du village pensent que c'est à cause de l'armée, ou "d'une expérience d'une université"...
Brad parle à Nancy de son enchantement aux contact de fleurs pourpres.
- Un léger parfum qui montait de la terre...
Son père avait découvert ces jolies fleurs, les avait repiquées, et en avait offert au voisinage. Des plantations de Fleurs pourpres dans tout Milville! Stiffy Grant, un alcoolique notoire, débite des choses sans queue ni tête;
- La Bombe, la Bombe, il faut que tu les en empêches !


De l'autre coté de la barrière, la police, les services secrets et l'armée veulent éradiquer la zone, en lançant une bombe atomique. Le général Billings est d'avis d'empêcher une éventuelle invasion... Mais la barrière invisible se déplace et, juste après, tombe de la grêle!
- Non, ce sont des graines venant de nulle part, ... de l'espace!
"La barrière en glissant, avait labouré le sol et préparé les semailles..."


"Un pas, un seul et le soleil disparut, les maisons s'évanouirent. " Dans ce lieu hors du Temps, seulement des Fleurs pourpres et... Tupper, le simple d'esprit de Milville...
-" Elles peuvent se transformer en n'importe quelle plante, en légumes, en fruits, en arbres...
Et soudain, par la bouche de Tupper, les Fleurs parlèrent à Brad... Des Fleurs extra-terrestres, des aliens ?


Combien de Terres conquises... de Terres nues, privées de toute vie capable de rivaliser avec les Fleurs?
Une Terre sans fleurs? Avec seulement des Fleurs pourpres... couleur sang ? Brad ne pourra pas offrir de fleurs à son amie Nancy.


Le "Buddleia", échappé des jardins, s'est naturalisé et est devenu envahissant en Nouvelle Zélande, en Australie et en Norvège. En France, aussi! Cette plante exhale un parfum agréable et n'est pas toxique pour l'homme (pas encore?)
Une espèce invasive, empêchant d'autres plantes d'occuper leurs...terres., et les repoussant.
Des plantes aliens ?
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On trouve dans ce roman, le thème de la ville isolée sous un globe par une force inconnue, comme dans le célèbre “Dôme” de Stephen King, sans doute que “Les fleurs pourpres” ont servi de modèle, ça semble même évident. Les habitants de Milville sont victimes d'une invasion venue d'un univers parallèle et les envahisseurs sont des fleurs. le ton est original, Clifford D. Simak traite avec soin les comportements, les dialogues, en peu de pages, il développe finement ses personnages, les caractères de chacun et les idées qu'il nous propose sont originales et ingénieuses. Et ce que j'aime beaucoup chez lui, c'est ça façon de proposer de petites histoires au ton léger, mais grave, avec toujours au fond, un questionnement sur l'humanité en général, sa raison d'être, son destin. Seul reproche qu'on pourrait faire, c'est cette fin un peu abrupte, qui laisse tout de même ouverte les interprétations, mais sans doute un peu trop. Ça se lit très vite, ça se dévore, c'est plutôt de l'ordre de la novella que du roman, et j'y ai pris beaucoup de plaisir.
L'édition de 1967 chez Galaxie bis est agrémentée de 2 nouvelles courtes : “Mercenaire” de Charles van de Viet et “La Maison à mi-chemin” de Robert Silverberg, les deux valent le détour.
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Formidable plaidoyer anti-connerie humaine.
Mais tellement réaliste qu'on baigne dedans.
Je crois que j'ai trouvé l'inspirateur principal de S. King, tant la description des habitants d'une bourgade qui se meurt dans la cambrousse américaine est "juste". La bourgade, c'est Milville, là où est né l'auteur, c'est pour cela que c'est si bien décrit, d'ailleurs...

Même le héros, Brad (Clifford ?), n'est pas mieux que les autres.

Mais commençons par le commencement.
Pas très accrocheur, le début, je vous l'accorde. Mais ça ne dure que quelques pages, le temps de planter (haha !) le décor...
Car on va très rapidement, en quelques phrases bien tournées, apprendre à connaître Brad et ses concitoyens, leurs grands problèmes et petites mesquineries, et le pire de tous, l'apparition d'un mur autour de leur village, qui empêche quiconque d'entrer ou de sortir...

C'est très bien vu, bien traduit, et j'avoue qu'en avançant dans le bouquin, je n'arrivais plus à en sortir. C'est intrigant, prenant, et très juste, tant sur la bêtise humaine, que dans le plaidoyer pour "prendre le temps de la réflexion" avant de taper.
L'imagination de l'auteur m'a séduite, aussi. Ses E.T. sont vraiment originaux, et même si par certains côtés c'est un peu invraisemblable, le fond de l'histoire m'a tellement plu que ça ne m'a pas dérangé plus que ça.

Il manque aussi une "vraie" fin, tout reste possible. Et c'est volontaire sans aucun doute. Selon votre vision du monde, vous choisirez l'une ou l'autre. Il va sans dire que ma propre version sera la plus pessimiste... On a ici un auteur humaniste qui ne se voile pas la face sur la réalité de ce qu'est l'être humain. Je n'ai pas lu beaucoup de Simak, et j'avoue que cet aperçu m'a donné envie d'en lire d'autres. Bref, un joli coup de coeur pour ce petit bouquin "jardinier". Mdr !
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Clifford Simak, cet auteur à l'odeur de terre, la terre fraîche qu'on retourne, l'homme de la campagne profonde qui pense nature, petite ville, ou extra-terrestre, qui rêve du premier contact entre les hommes et ceux de l'espace. J'ai défini Simak en utilisant le mot nature, campagne profonde. Ça fait vieillot, vieille France, arriéré. A l'heure de l'urbanisation, la campagne ne fait plus recette. Je compare souvent Clifford Simak et Marcel Aymé, deux écrivains d'un autre temps, qui sentent bon le recueillement loin des villes, près des champs, dans les champs, deux auteurs qu'on oublie peu à peu… mais que moi j'adore.
Dans le livre, Simak dresse le portrait assez réaliste de l'humanité, de ces hommes sans destin. Il narre avec justesse les émois d'une humanité qui se cherche, ou qui cherche une fin en soi. Je considère l'auteur comme un humaniste. Et à mon avis, Simak espère une issue de l'humanité par la rencontre d'une l'intelligence autre qu'humaine. Sans ce contact, l'humanité pourrait périr, et même, périr par sa faute. L'homme est ainsi fait. Je parle au conditionnel car Simak n'est pas non plus un pessimiste. Il espère. Un sursaut de l'homme s'il déployait intelligemment son savoir, sa condition, son bon sens (arrêtant ainsi guerre et autres déboires mesquins) ou à défaut un sursaut de l'homme apporté, donné, exigé par une vie extra-terrestre.
Vous remarquerez que je parle assez peu du livre finalement. Inutile de le résumer. Et puis, bannissez ami lecteur, les résumés fastidieux. Pour preuve, l'édition du livre que j'ai en main (imprimé en 1996), au dos, le texte qui résume tout le livre !! Affligeant. Laissez une part de liberté à l'écrivain, qu'il vous emmène par surprise.
Bref, le livre n'offre cependant pas un dépaysement à vous couper le souffle, ni un space-opéra des 4 coins de la galaxie ni un super héros, ou d'inventions à vous retourner tripes et boyaux. Les extra-terrestres sont des fleurs pourpres… qui veulent partager la connaissance d'univers multiples. C'est tout. On y parlera d'humanité, de bons sentiments, beaucoup de dialogues, de mauvais garçons…un brin dépassé je l'avoue volontiers, un peu vieillot mais Simak, je le redis, c'est un auteur qui sent la bonne terre, la bonne Terre, un retour aux sources…
Moi, j'ai bien aimé. C'est pas un chef d'oeuvre mais sa lecture est très plaisante. Alors pourquoi s'en priver ?
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Voilà un livre qui traine depuis très longtemps sur mes étagères ! Il commence d'ailleurs à perdre ses pages alors il est plus que temps que je m'intéresse à lui.
Lire les fleurs pourpres c'est un peu comme regarder un vieil épisode d'au-delà du réel. Ce roman de 1967 a pris un sérieux coup de vieux. Une petite ville américaine isolée par un étrange champ de forces, des fleurs extraterrestres aux ambitions expansionnistes, un shérif brutal et débile, un brave type un peu paumé qui deviendra le héros de l'histoire et un gouvernement qui veut régler le problème à grands coups de bombe H, voilà ce que vous réserve ce bouquin. C'est charmant, plutôt distrayant et comme c'est typiquement le genre de science-fiction que je dévorais quand j'étais gamin, cette lecture avait comme un petit goût de nostalgie. J'ai quand même connu Simak plus inspiré.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Abstraction faite de leur crête, ces créatures nues étaient parfaitement humanoïdes. D'où pouvaient elles venir? Si c'étaient des indigènes, Tupper m'en aurait parlé. Or il m'avait affirmé que les Fleurs étaient les seules habitantes de cette planète.
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La route était dégagée, la visibilité excellente. [...]
Ce fut alors que je percutai un obstacle.
On aurait dit que la voiture venait de heurter une barrière élastique. Il n'y eut ni choc, ni collision d'aucune sorte. Je perdais de la vitesse comme si j'avais freiné. Une panne, telle fut ma première pensée, profondément raisonnable. Ce sont les freins, justement, ou le moteur, ou n'importe quoi d'aussi stupide. Je levai le pied. La voiture s'arrêta, puis elle partit à reculons, lentement tout d'abord et de plus en plus vite, comme si l'élasticité du phénomène s'exerçait à présent en sens inverse et me repoussait.
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- Un jour viendra où l'humanité, si elle ne veut pas succomber sous le poids de sa bêtise, devra apprendre à résoudre ses problèmes sans avoir recours à la politique du coup de poing.
(Brad au général Billings)
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Il est curieux de constater à quel point une présentation sans poignée de main laisse une impression d'inachevé, de bâclé.
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Ce sont toujours les types antipathiques qui réussissent, apparemment.
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