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Karine Laléchère (Traducteur)
EAN : 9782283024690
350 pages
Buchet-Chastel (19/05/2011)
3.64/5   39 notes
Résumé :

Tout a commencé en août 1968 quand Babo Patel, membre d’une famille jaïn de Madras, prend l’avion pour Londres afin de parfaire son éducation.
Le matin de son départ, son père qui avait fait cette nuit-là le seul rêve de sa vie où toute sa famille s’était perdue, aurait pourtant dû sentir venir le grabuge. Mais Babo est déjà loin !

Dans un appartement de Finchley Road, il fait l’amour avec frénésie à Sian Jones dont il est tombé fou am... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Une jolie saga familiale. Nous suivons une famille indienne sur une trentaine d'années. le livre est écrit simplement, mais saisit les moments poétiques ou drôles de l'enfance vue comme un paradis perdu, les dilemmes douloureux des exilés et des couples mixtes, les affres de l'adolescence, les inquiétudes des mères quand leurs enfants s'exilent ou ont une vie amoureuse difficile, la sagesse et la philosophie de l'aïeule Ba ...
J'ai bien aimé les personnages, surtout les personnages féminins : Ba, Sian l'épouse galloise de Babo, les filles de Sian et Babo ...
A lire si vous aimez les fresques familiales ou les romans indiens.
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C'est en consultant les critiques et en lisant des citations de le plaisir ne saurait attendre sur le site Babelio en vue de la séance de mon groupe de lecture sur la littérature indienne que j'ai eu envie de le lire.

J'ai trouvé très intéressant de me plonger dans l'ambiance indienne depuis mon nid douillet français. Pas de décalage horaire, ni tourista, ni mousson, ni gros coup de chaud...

Je me suis attachée aux personnages : à Sian et à Babo bien sûr mais pas seulement, à toute le tribu indienne aussi puis à leurs filles. J'ai bien aimé la manière dont l'auteur décrit l'adaptation de Sian à sa nouvelle vie. L'accueil que la famille de Babo lui réserve. J'ai été moins emballée par les dernières pages une fois que les filles ont pris leur envol.

Au final un bon moment de lecture qui m'a donné envie de manger indien.
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Même si je n'irais certainement jamais là-bas, l'Inde est un pays assez fascinant. Et j'aime lire de temps en temps des romans qui se déroulent dans ce pays.
C'est donc le cas ici.
Je garde un bon souvenirs de ma lecture, car les personnages y sont attachants, les traditions et leur poids sont bien rendus. le cheminement des personnages et intéressant à suivre, entre émancipation et respect, questionnement et déchirement.
Mention spéciale aux personnages de Sian et de Ba, la grand-mère. Deux femmes fortes.
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Beaucoup aimé ce roman qui court sur plus de trente années. La figure tutélaire de Ba, l'aïeule, qui anticipe l'arrivée des membres de sa famille en y associant des odeurs, domine ce livre écrit d'une plume claire et poétique, presque insouciante, malgré les drames et les vicissitudes de l'existence. Il y est essentiellement question d'amour et d'exil, entre Londres et Madras. le temps qui passe, la nostalgie, la violence, le métissage : autant de thèmes brassés par de nombreux romans indiens, qui prennent ici un tour sensuel et tranquillement lyrique. Fortement recommandé aux amateurs de la littérature indienne contemporaine.
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Babo et Sian se rencontrent à Londres en 1968. Il est indien, elle est galloise ; c'est le coup de foudre. Lorsque les parents de Babo le font rentrer en Inde, c'est la catastrophe… et c'est finalement Sian qui quittera son pays pour vivre dans une autre culture et y fonder une famille avec l'amour de sa vie.
Des années 70 au 21° siècle, on suit l'histoire de cette famille entre deux continents, comment Babo et Sian inventent leur propre culture et comment leurs filles s'approprieront leurs racines. Plusieurs autres personnages gravitent autour d'eux, comme Ba la bienveillante grand-mère de Babo ou Chotu, son frère qui ne sait pas quoi faire de sa vie.

Pas de temps mort dans ce roman, mais pas de grosses péripéties non plus. C'est la vie comme elle vient, avec ses soucis et ses petits bonheurs, les relations familiales et amicales. Une jolie immersion dans la culture indienne, d'autant plus caractérisée qu'elle est mise en parallèle avec la culture britannique.
La narration est très cinématographique : les décennies passent, avec quelques arrêts sur image pour immortaliser quelques scènes et des flash-back pour renforcer la nostalgie du temps qui passe.

Ce fut une jolie lecture et une évasion sympathique !
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Le basilic sacré qui envahissait les jardins répandait dans l'air ses pouvoirs magiques.

Il y avait des femmes partout : certaines triaient le riz et retiraient des cailloux, d'autres suspendaient leurs jupes colorées et leurs odhnis sur un fil, oignaient leurs cheveux d'huile ou se peignaient, la saluant au passage.

Autrefois, les commérages seraient allés bon train ; elles se seraient enfermées chez elles et auraient baissé les yeux en apprenant qu'elle était enceinte et sans mari. Mais Ba leur avait fait la leçon. Ba qui avait compris la vraie nature du monde au cours de sa cinquante-troisième année et qui, depuis, guidait les habitantes de Ganga Bazaar ; Ba dont la sœur s'était enfuie avec un musulman et dont le petit-fils avait épousé une blanche.

Bean profiterait de son enseignement, elle aussi. La vieille dame lui apprendrait à distinguer l'amour de la trahison, la colère de l'abandon. Elle ramasserait les morceaux cassés et l'aiderait à retrouver son chemin.
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Rien pour distinguer leur maison des autres, si ce n'était le jardin où s'épanouissaient les magnifiques roses de sa mère.
L'intérieur était identique à celui de ses tantes Blodwyn et Carys (...)
Pareil chez l'oncle Rhys un peu plus loin, et chez la tante Eleri au bout du village.
Même agencement des pièces, avec le salon et la cuisine au rez-de-chaussée, trois chambres et la salle de bains à l'étage ; même remise transformée en réserve à charbon à l'arrière, même portail en bois, mêmes fenêtres, même vue.

Sian rêvait d'échapper à cette uniformité depuis ce jour de 1962 (...) Il y avait un groupe de Liverpool ce soir-là : quatre garçons, les cheveux coupés à la Jeanne d'Arc. Sian avait dansé juste devant la scène, dans sa nouvelle robe (...) et l'un des chanteurs, celui qui avait un visage sérieux et doux, lui avait adressé un clin d'œil pendant la chanson Love Me Do.
Ces jeunes hommes seraient un jour les Beatles, mais ce soir-là, ils appartenaient à Sian. Ils étaient des phares pour elle - tous les quatre, des guides qui l'encourageaient à s'envoler très loin d'ici. Alors, elle avait regardé autour d'elle et s'était demandé où elle pouvait aller.

C'était à ce concert qu'était né son rêve de Londres. (...) Un désir poussait en elle, un désir qui ressemblait à une ville immense et bouillonnante où s'affairaient des millions de gens.
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[La grand-mère Ba a su que Babo et Sian arrivaient]
Ces deux-là lui paraissaient un rêve sorti tout droit d'une autre vie.
Elle les prit à part et leur dit trois choses.

Regardez le ciel chaque jour, car le soleil et la lune sont synonymes de dévouement éternel entre époux.

Regardez la mer, car l'amour plonge dans les abysses et vous devez être prêts à aller plus profond encore.

Voyagez comme les poissons et les oiseaux, car seuls ceux qui acceptent de revenir participeront à la divinité du monde.

Elle versa du miel dans leurs mains et les fit boire au creux des paumes de l'autre, pour qu'ils se comblent de douceur tout au long de leur vie.
Puis elle leur révéla une coutume pour exaucer un vœu en sept nuits.

A Prem Kumar et à Trishala [les parents de Babo], elle rappela gentiment que celui qui trouble un mariage renaissait sous la forme d'un moustique.

Ce n'était encore qu'un début. Une fenêtre qui s'ouvrait. Une libération.
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[La vieille dame, Ba, la grand-mère de Dharmesh surnommé Babo, y voit très mal ... Sian est l'amie galloise de Babo, qui a vécu un an en Angleterre pour ses études, en tant que fils aîné. Babo est en conflit avec ses parents jaïns qui souhaitaient qu'il épouse sa fiancée indienne, Falguni. Il a décidé de vivre quelque temps chez sa grand-mère]

Elle l'examina de plus près et toucha sa tête.
"Qu'est-ce que c'est ? La nouvelle mode en Angleterre ?
S'exhiber comme un homme de la jungle, la crinière en bataille ? Et ça ? ajouta-t-elle en tirant sur sa barbe.
C'est la mode aussi ? Ou ce sont les Galloises qui aiment ça ?

- C'est un signe de protestation, déclara-t-il fièrement.
J'ai fait le vœu de ne pas me couper les cheveux et de ne pas me raser pendant six mois, jusqu'à ce que je revoie Sian.

- Oh ! Alors comme ça tu es en grève. Fort bien.
Mais pourquoi devrait-on tous souffrir, uniquement parce que toi tu es malheureux ?
- Parce que je suis ton petit-fils préféré ?
- Oui, c'est une bonne raison. Une excellente raison.
Maintenant, raconte. Raconte depuis le début. Je veux tout savoir."
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[Babo échange avec sa grand-mère Ba, âgée et veuve]
"Est-ce que tu aimais Bapa ? lui demanda Babo un soir, pendant la grève des postes britanniques, alors qu'il n'avait pas eu de nouvelles de Sian depuis dix jours. Quand il est mort, est-ce que tu as eu l'impression que tu allais le suivre ? Est-ce qu'il te manquait à ce point ?

- Ce n'était pas ainsi entre nous, Babo. Il y a bien des manières d'aimer.
Dans notre cas, c'était un sentiment très doux, sans commune mesure avec ce que tu éprouves aujourd'hui.

Nous l'appelons l'ekam. On ne le rencontre qu'une fois au cours de son existence, ou jamais.
Certains disent que c'est une caverne obscure qui n'a ni début, ni fin.
D'autres le comparent à un feu très lent qui consume le cœur.
Quand on connaît l'ekam, on croit être capable d'éradiquer toute la culpabilité du monde, toute la pollution et le malheur.

- Est-ce que tu as éprouvé cela avec quelqu'un d'autre ?
- Non, répondit Ba avec une certaine mélancolie.
C'est une chose que je découvrirai dans une prochaine vie."
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