Une réflexion impressionnante autour des notions de pur et d'impur, de sacré et de profane dans différentes sociétés humaines. Un livre qui aide à penser la différence et à réaliser que la souillure et le désordre sont des notions élémentaires, tant dans les sociétés "primitives" que dans les sociétés modernes. Une belle leçon d'anthropologie comparée.
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Pourquoi le chameau, le lièvre et le daman sont-ils malpropres ? Pourquoi la grenouille est-elle propre alors que la souris et l'hippopotame sont malpropres ? Pourquoi mettre dans le même sac, caméléons, taupes et crocodiles ? Qu'ont-ils en commun ?
Pour permettre au lecteur de mieux suivre notre démarche, citons d'abord les versets pertinents du Lévitique et du Deutéronome dont voici quelques extraits :
Lévitique XI
2. Voici les animaux que vous mangerez d'entre toutes les bêtes qui sont sur la terre!
3. Toute bête qui a le pied onglé, les ongles fendus et qui rumine. Vous en mangerez.
4. De ceux-ci uniquement vous n'en mangerez pas ! Le chameau, parce qu'il est ruminant mais n'a pas l'ongle fendu : il sera impur pour vous. Le porc, parce qu'il a le pied onglé et qu'il a l'ongle fendu mais qu'il ne rumine pas : il sera impur pour vous.
20. Tout insecte ailé qui marche à quatre pattes sera pour vous une abomination
41. Tout reptile qui rampe sur terre, c'est une abomination. On n'en mangera pas.
En insérant tel acte dans un cadre, dans une boîte, on impose des limites à l'expérience on inclut les thèmes désirés on en exclut les thèmes indésirable.
Plus exaltée, sainte Catherine de Sienne se reprochait amèrement, paraît-il, la répulsion que lui inspiraient les blessures qu'elle soignait. L'hygiène étant incompatible avec la charité, elle but délibérément un bol de pus.
Le rite est plus important pour la société que les mots pour la pensée.
Pour le deuxième épisode d'Un certain goût pour le noir, on s'attaque à un chef d'oeuvre du cinéma : Basic Instinct !
Ecoutez l'émission dans son intégralité : https://www.bepolar.fr/Podcast-2-Basic-Instinct
Arrivé au cinéma en 1992, ce film qui va donner le genre du thriller érotique, a fait sensation. Sharon Stone y était merveilleuse et glaçante, rendant fou Michael Douglas et les spectateurs et spectatrices. Mais au-delà de son caractère sulfureux, c'est aussi sans doute le grand film de la carrière de Paul Verhoeven.
Pour revenir dessus, Simon Riaux, membre du Cercle - l'émission ciné de Canal - rédacteur en chef de l'Ecran Large et grand cinéphile !
Un épisode en partenariat avec le site avoir-alire, la plus grosse base de critiques de films du web (25 000 critiques !) dont celle, sulfureuse également, sur Basic Instinct !
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