Comment ne pas s'attacher à Fatima Monsour?
Cette jeune femme tunisienne n'a pas de chance. Non seulement son mari l'a quittée mais il l'a fait par courrier (le rustre). N'ayant pas d'attache (pas d'enfant pour son malheur), Fatima quitte son emploi de femme de ménage dans un hôtel et s'envole pour Paris pour se mettre au service d'une vieille comtesse.
Fatima est terriblement attachante. Poussée par une force invisible, Fatima va de l'avant sans baisser les bras et d'une manière assez philosophique (si c'est la volonté de dieu). Fatima est quelqu'un d'extrêmement bienveillante, pleine d'empathie et de compassion pour les autres, toujours prête à rendre service, à écouter les autres. Elle est intuitive.
Fatima saura adoucir les coeurs et se faire des amis en passant par les habitués du jean valjean où chaque matin elle doit acheter un café pour la comtesse, certains habitants de l'immeuble chic où habite la comtesse et d'autres encore.
C'est plein de bons sentiments et aussi de clichés. le démarrage est un peu lent. Il y a énormément de personnages et de détails donnés sur chacun. Mais finalement la sauce prend. Certains passages sont très amusants.
Ce roman fait du bien et j'ai adoré suivre le parcours de Fatima, une femme pleine d'humanité.
Commenter  J’apprécie         220
Le roman est moins farfelu que je ne m'y attendais après avoir lu la quatrième de couverture. Il déborde cependant d'optimisme et de bons sentiments (solidarité, tolérance, etc) : un vrai concentré de bonne humeur.
Les personnages sont attachants, tour à tour émouvants à cause de leurs fêlures et amusants avec leurs petits travers. Les auteurs donnent une vision intéressante du choc des cultures même s'ils n'évitent pas quelques clichés.
J'ai juste trouvé dommage que le roman manque un peu de rythme.
Commenter  J’apprécie         240
Que voilà une lecture difficile à chroniquer...
Je ne peux pas dire que je n'aime pas ce roman. le point positif c'est le personnage de Fatima, que j'ai trouvée très attachante.
Mais la façon dont on la traite, avec mépris et méchanceté, est tellement révoltante ! Les êtres humains sont déjà méprisants et méchants avec leurs semblables dans la vie réelle : je n'ai donc pas besoin de retrouver cela dans mes lectures. D'autant qu'ici, rien n'est épargné à la pauvre Fatima : tout le monde s'y met et ajoute couche sur couche d'humiliations.
Je passe donc avec soulagement à autre chose.
Commenter  J’apprécie         80
Le résumé était fort aguicheur, le tout début du livre semblait prometteur : une arabe qui arrive à Paris et subit le regard raciste des parisiens.
Le début du livre fut fort ennuyeux et lent ; il y a beaucoup de digressions de l'histoire du personnage principal du genre « Fatima rencontre Francois, Francois qui est ….. mais qui est aussi l'ami de Jean qui lui est …. Et donc à c'est à ce moment-là que Fatima rencontre Francois qui est en fait l'ami de Jean et … ». C'est un style d'écriture qui me déplait fortement et donc j'ai pensé abandonner au bout de 100 pages !
Mais pour une raison que je ne comprends toujours pas, je me suis attachée à Fatima… Malgré l'envie d'abandon, une pointe de curiosité et un sentiment chaleureux se faisait ressentir pour ce personnage principal et j'ai terminé le livre…
Un autre point négatif est que je n'arrive pas à déterminer l'époque du livre… On parle d'une comtesse, de chambre de bonne, ect qui nous donne l'impression que cette histoire est du siècle précédent mais on nous parle d'actualité qui nous pousse à croire que l'histoire serait de notre époque… c'est assez déstabilisant..
Mais à la fin de ce livre, ma conclusion est que c'est un petit livre nous racontant une petite histoire mignonne mais sans réel intérêt…
Ce livre ne me laissera pas un souvenir indélébile.
Commenter  J’apprécie         10
C'était le 27 août et depuis plusieurs jours il pleuvait sur Paris. Comme en plein hiver, la tour Eiffel était amputée au-dessus des reins par le brouillard. La Seine en crue léchait les bottes du Zouave de pierre sous le pont de l'Alma et recouvrait les passerelles des péniches soulevées par le flot. Dans la ville embrumée, où l'odeur des feux de bois allumés dans les salons aux fenêtres jaunes imprégnait les rues, seuls les pavés luisaient. Mais si vous regardiez par la lucarne d'une chambre de bonne, quelque part au sixième étage, vous pouviez voir des perspectives estompées de toits en zinc lisses comme le verre, diaprés là où l'eau débordait des gouttières. Et au-dessous, des clapets de canalisations fuyaient par à-coups et giclaient sur les chaussures des passants recroquevillés sous leurs parapluies.
La pensée effleura Fatima que manger de cette façon compartimentée, depuis le plateau jusqu'au beurre dans son étui métallisé, était une manière de compléter la séparation entre les gens. Donner à chacun, emballée, protégée des microbes des autres, sa portion individuelle de chaque chose. Les paysages de ce pays étaient jolis, attrayants, mais il y vivait trop de gens froids et distants.
Les gens se confiaient à elle, tout naturellement. Ils débondaient leurs problèmes. Elle n'avait jamais considéré cette faculté d'entendre et de conseiller comme une bénédiction, mais à présent cela la rassurait,confusément de savoir que ça marchait aussi bien en ce lieu inconnu. C'était un grain de confiance dont elle avait douloureusement besoin.
Il arborait un costume de politicien, deux fois plus large aux épaules qu’il ne l’était réellement, ce petit bonhomme perdu dans un coffrage d’étoffe qui produisait le même effet de fausseté sur son aspect physique qu’un toupet en eût produit sur son crane dégarni.
Et de surcroît, reconnaissons que ces gens, qui ne comprenaient rien à l’argent, aimaient se rassurer par de petites économies minables…. Elle ouvrait son courrier à la vapeur pour pouvoir retourner les enveloppes et s’en resservir…