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3,72

sur 4208 notes
Je ne connaissais pas l'auteur, j'ai lu ce roman d'un trait, je ne pourrais que répéter les éloges des autres lecteurs et lectrices.
Le style m'a plu, c'est bien écrit, mais on ne sent pas l'effort, l'ambition littéraire qui gâte souvent le roman français. Il y a même des passages assez denses pour ce genre de roman où on se prend un peu la tête, mais c'est plutôt bienvenu. le texte décolle et nous emmène dans l'inconnu.
J'ai particulièrement apprécié le personnage du compagnon de cellule, Patrick Horton, une brute dont l'auteur fait ressortir l'humanité, les subtilités et les finesses.
Quelques bémols cependant. La visite de l'église catholique classée au patrimoine national par le pasteur protestant arrive comme un cheveu sur la soupe et n'est là que pour la virtuosité littéraire (p100-102).
L'idylle avec Winona ne m'a pas convaincu, trop belle pour faire vrai.
Autre bévue, le patron du héros s'appelle DuLaurier, patronyme plutôt rare en France, inexistant au Québec (pas un seul à l'annuaire) où c'est DesLauriers qui est courant. Un détail, vous direz.
Plus grave, la langue de Horton. Je connais bien le Québec et le québécois. Ce motard s'exprime comme un parigot. Il emploie des mots comme "meks, pompes, falzar, piges". Quand il jure, ce n'est pas "crisse, câlice, tabarnaque" mais "putain". Non mais... Ahurissant. Si ce roman était un jour porté à l'écran, il faudrait réécrire toutes ses tirades, sinon ça fera rire. Pensez donc il parle des "gosses", un faux ami qui a toujours fait s'esclaffer vos cousins pour qui ce mot désigne... Je vous laisse chercher sur la toile.
Je me suis demandé si le personnage n'était pas peut-être un motard français immigré au Québec. Rien trouvé de ce côté.
En fait je ne comprends pas du tout pourquoi JP Dubois a complètement ignoré la langue québécoise. Je trouve ça presque insultant. On a l'impression d'être revenu à l'époque où ceux qu'on appelait "les maudits français", ces immigrés arrogants et méprisants, faisaient sentir aux gens du cru qu'ils feraient mieux de changer de culture. le choix linguistique de l'auteur est d'autant plus surprenant qu'il y a ici et là des expressions bien québécoises dans les discours de Horton ("se pogner" p140). Quelques touches dans le portrait pour faire couleur locale, autrement il parle le français populaire de l'hexagone.
Je ne lui demanderais pas de le faire s'exprimer en joual, qui aurait pourtant certainement été la langue de son motard, mais au moins de ne pas recourir à l'argot parisien.
Ca n'aurait pas été difficile de trouver un québécois pour revoir le texte. Et je parie que peu de lecteurs et lectrices français auront tiqué sur cette incongruité.
Personnellement je ne lui attribuerais pas le Goncourt pour cette seule et unique raison.
Malgré tout j'ai bien aimé et je lirai sans doute d'autres romans de cet auteur.
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Jean-Paul Dubois, nous conte l'histoire de Paul en alternant deux époques : sa vie en prison à Montréal et sa vie depuis son enfance.

L'univers carcéral est décrit avec une réalité glaçante, dans tout l'immonde de la promiscuité qu'il faut supporter à deux dans 6m2.
Mais Horton, son compagnon de cellule, biker à la carrure impressionnante, est là pour dérider cet univers confiné, avec son franc-parler, ses théories hilarantes et ses phobies improbables.

La partie, très lente, racontant son enfance ou sa vie au Canada m'a souvent déplu. Il y a beaucoup de longueurs, de digressions (la voiture du père, le chlore de la piscine, les performances du colibri…). le ton est tantôt désinvolte, tantôt sarcastique et n'aide pas à entrer dans sa vie, à éprouver de l'empathie ou de la sympathie pour ce père qu'il aime tant par exemple.

Mais le ton change quand il dévoile l'investissement de Paul pour les habitants de l'Excelsior, immeuble dont il s'occupe quasiment à temps plein. le ton change quand il parle de son amour pour Winona, sa femme, et de son attachement pour Nouk.

Quand un homme met « tous ses oeufs dans le même panier » et que son monde s'effondre, il en faudra peu pour le pousser dans le précipice…

Je recommande ce roman, car même si je m'y suis ennuyée par moments, que le développement est trop long et le dénouement trop court, il est pétri d'humanité, d'humour et de personnages délicieux dressés dans une langue riche, évocatrice et littéraire.

Vote Goncourt 2019 : abstention.

Lien : https://carpentersracontent...
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le narrateur, Paul Hansen, est en prison depuis deux ans, au pénitencier de Montréal. Son présent (sa cohabitation avec Horton, un gros dur à la carapace pas si épaisse, le quotidien de la prison…) et son passé (son enfance, ses parents, les bonheurs de sa vie familiale avec sa femme et leur chienne Nouk…) s'entremêlent. Les morts de son passé viennent le visiter et le lecteur apprend au fil de ses souvenirs, pourquoi cet homme si gentil s'est retrouvé derrière les barreaux…

C'est un roman facile à lire ; le lecteur tourne paisiblement les pages sans réelle impatience : dès le début, nous savons quelles sont les personnes de son passé qui sont mortes et la découverte de ce qu'il a fait n'est pas vraiment étonnante. le personnage lui-même est tourné vers les autres : est-ce pour cela qu'il est aussi peu charismatique ? Son histoire ne m'a pas émue, j'ai préféré le portrait de son compagnon, un tatoué accusé de meurtre mais qui a peur des souris, dessine avec application comme un enfant… La fin est banale…Ce livre est en lice pour le Goncourt : je n'ai pas trouvé dans ce livre le souffle nécessaire pour remporter le prix.
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L'histoire importe peu, histoire d'une incarcération de 2 ans et de tous les souvenirs que ça réveille. Des personnages avec leur part d'humanité, certains mieux dotés que d'autres... Bref, c'est surtout le style qui m'a scotchée, incapable de comprendre où voulez en venir l'auteur ! C'est à la fois tendre et mélancolique, avec de jolies formules, une pointe d'humour et des descriptions minutieuses absurdes du quotidien. Un mélange surprenant et efficace !
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J'étais assez mitigée sur ce livre tout le long de la lecteur. Il est facile à lire, à suivre, pas inintéressant mais traîne un peu en longueur jusqu'à plus de la moitié. Puis je n'ai plus su le lâcher et j'ai compris l'importance du début. Je regrette donc finalement juste un peu plus de rythme sur la 1ère moitié. Il est finalement très touchant.
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Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon est un roman pépère de Jean-Paul DUBOIS, un de plus. En lisant un roman de l'auteur de Une vie française, on a la garantie d'un travail honnête. Un jour, l'avenue Jean-Paul DUBOIS sera toulousaine et pavillonnaire, une voie française avec du charme où il ne se passera pas grand-chose.
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Une prison à Montréal dans une cellule exiguë où cohabitent
un motard canadien violent accusé de meurtre et un ancien
majordome condamné à deux ans ferme pour avoir agressé
brutalement l'administrateur de l'établissement pour personnes fortunés.
Ces deus détenus aux parcours diamétralement opposés vont apprendre à se connaître et tisser des liens qui leur permettront de mieux supporter l'incarcération.
L'ex surintendant se souvient de ses origines et de ses parents atypiques avec un père pasteur et une mère exploitante de cinéma à Toulouse tous deux de nationalité danoise ainsi que de sa vie canadienne jusqu'à l'explosion
psychologique et physique l'ayant conduit derrière les barreaux.
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Des lourdeurs dans l'écriture empêchant de rentrer vraiment dans le livre. Les descriptions froides de la vie du personnage peinent à faire passer véritablement les émotions.

La présentation parcellaire de sa vie entre coupée de scène ordinaire de son expérience carcérale n'aide pas non plus à se rapprocher de lui.

On attend pendant des pages et des pages de savoir pourquoi et comment le personnage se retrouve dans cette prison. Ce qui m'a personnellement lassé.

Bref, j'ai été déçu par ce roman. Je ne saurais dire si mon avis est éclairé ou s'il tient de la différence avec le roman précédent que j'ai trouvé excellent.. mais j'avoue ne pas avoir fini celui-ci.. pourtant j'ai tenté mais je m'endormais toutes les 3 pages

Ce livre étant Goncourt et ayant tout de même de bonnes notes et critiques c'est qu'il doit avoir quelque chose mais je ne peux vous dire quoi car je ne l'ai jamais trouvé.
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Dur d'y accrocher mais ça valait la peine de le finir.. Si tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon, tous les hommes ne voient pas de monde de la même façon. C est l histoire d une vie avec ses hauts et ses bas. Une grande fresque humaniste, une déchirante histoire d amour.
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Paul Hansen est incarcéré dans une prison canadienne et partage sa cellule avec Patrick Horton, Hell's Angel condamné pour meurtre, qui peut se révéler diaboliquement violent puis terriblement infantile. Paul profite de cet ennui carcéral pour nous raconter sa vie : son père, pasteur norvégien dont la vie a été grignoté par le jeu, sa mère, responsable d'un petit cinéma subversif, sa femme Winona, pilote d'avion surprenante et apaisante, et sa chienne, dernier amour de sa vie. Il nous parle également de son métier de superintendant à l'Excelsior, où ses missions ne s'arrêtaient pas aux réparations matérielles. Mais ce lieu d'épanouissement sera aussi celui où se déroulera l'affreux événement qui conduira Paul en prison pour deux ans.
Bien que ce livre soit plutôt agréable à lire, je ne pense pas en retenir grand chose, et je n'ai pas forcément compris ce que l'auteur désirait raconter.
Pour autant, le personnage de Paul Hansen est vraiment attachant, tout comme les personnages de Patrick Horton et du père de Paul, tous les deux pétris de contradictions, m'ont intéressés.
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