Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon

Livre formidable, et pourtant aucun récit haletant ni intrigue palpitante ne serre de trame. le rythme de l'écriture suffit à nous passionner pour le héros qui évoque , tour à tour, sa vie depuis son enfance, et sa vie en prison canadienne. Les deux récits s'alternent avec une cadence très bien étudiée qui nous tient sur le qui-vive.
C'est du Pagnol!

il s'agit de l'aventure dans l'esprit d'un prisonnier qui ne se plaint de rien, sauf peut être de "Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon". La montée en tension afin de connaitre le pourquoi de l'incarcération est menée toute en douceur et nous conforte à apprécier le "normal" Paul Hensen,

Au fil de pages nous parcourrons la vie du narrateur, nous permet d'appréhender une galerie de personnages très variés et touchant, de Toulouse, au Jutland puis au Canada. Jean Paul Dubois décrit à merveille la mécanique, la technique comme si ils étaient également des personnages et la source de tous les problèmes qui entravent la vie des humains.

C'est très plaisant à lire.

Je n'avais pas entendu que du bien de ce Goncourt et c'est donc plusieurs mois après que je me suis plongé de sa lecture. J'ai adoré. Bien sûr ça se passe au Québec et y vivant moi-même les références (très justes d'ailleurs) m'ont particulièrement touchées. C'est très bien écrit, l'histoire est originale, c'est fin. Bref, je recommande.

Un petit bijou, joliment ciselé, plein d'humour et d'humanité. Entre le Québec, le Danemark et Toulouse, l'tinéraire compliqué d'un homme attachant. A recommander absolument. Résumer cet ouvrage a peu de sens, il faut juste le lire. Bravo Monsieur DUBOIS, ce prix Goncourt vous sied à merveille.

Paul Hansen croupit en prison. Dans sa cellule exiguë, il se souvient de son enfance à Toulouse, de sa découverte du Danemark et de son arrivée au Canada. Les morts aimés défilent - ses parents, sa femme pilote Winona - comme les moments tantôt amers, tantôt tendres de l'époque où il était concierge-homme à tout faire d'une résidence pour retraités aisés. Des hauts et des bas d'une vie racontée avec juste ce qu'il faut d'ironie et d'humanité par un auteur au sommet de son art.

Un homme est en prison, au Québec, et on doit attendre la fin pour comprendre pourquoi. Au fil des pages, on alterne entre sa vie en prison et les flash-back de son passé.
Ça se laisse lire, et c'est bien écrit. Mais il y a pas mal de longueurs, et les personnages sont assez stéréotypés.
Je pense que je vais oublier ce roman assez vite.

L'ouvrage d'un surdoué de l'écriture mais qui par trop explications m'a perdue. J'ai arrêté la lecture de ce roman au moment où je me suis crue en cours d'histoire géographie.
Je reprendrai peut-être plus tard, histoire de ne pas passer à côté d'un maître de l'écriture.

J'ai aimé me replonger dans cette espèce de sérénité détachée que je ressens dans les romans de J.P.Dubois. Retrouver la puissance de l'accomplissement de choses qui semblent insignifiantes mais qui construisent un quotidien méditatif.
Le fond de l'histoire est simple, les broderies autour de de chaque épisode sont délicieuses.

Très jolie découverte que le Goncourt 2019. C'est un roman humain sur la vie presque normale des hommes qui ont des hauts et des bas dans leurs vies.

Bien sûr tout le monde ne passe pas par la case prison mais on peut y etre incarcéré pour des violences bien différentes.
Ici défile la vie de Paul Hansen fils de pasteur danois et d'une toulousaine directrice d'un cinéma d'art et essai qui va immigrer au Canada après éviction de son père de l'église protestante. Finalement sa vie bien que hyper organisée n'est pas si commune et au fil des jours de sa vie de factotum d'un immeuble moderne, ses violences intérieures se révéleront aussi fortes que celles exprimées par son coloc du condo (compagnon de cellule) hell's Angels prêt à tout pour défendre sa Harley.

C'est une écriture imagée, poétique parfois, qui nous fait glissé d'un fait à l'autre jusqu'à comprendre les raisons de son emprisonnement. Il nous fait apprécier les choses simples, la réalité des hommes fais de faiblesses autant que contradictions, mais qui avancent coûte que coûte, n'ayant d'autres but que celui de continuer. On verra bien après ce qui se passera. Ne pas essayer de trouver une explication à tout, pourquoi faire? Prendre la vie comme elle est, accepter son sort pour mieux vivre sa vie.

Il est aussi question de transmission, qu'apprend t on de nos parents, de nos conjoints, de nos amis. Qui compte dans nos vies pour nous faire grandir, avancer? Est ce plus une mère qui nous a appris à marcher mais coupe les ponts et ne s'intéresse plus à nous, ou cet habitant d'immeuble qui sera là pendant plus de 20 ans et qui prendra soin de son chien durant la prison....tout le monde a son rôle et chaque instant compte.

Un prix mérité pour une histoire ni banale, ni alambiqué. Il est question de nous, de nos rapports humains. Tout cela dit simplement mais de belle manière .

Un très bon 4⭐️

T"les hommes n'habitent pas le monde de la même façon".
Fils d'un pasteur danois et d'une mère française exploitante d'un petit cinéma diffusant entre autres des films pornographiques,Paul Hansen n'a finalement pas une vie ordinaire.
Son incarcération a t'elle un rapport avec cette enfance ?
Rien n'est moins sûr.
L'auteur Jean Paul Dubois à sa manière nous donne à réfléchir sur la condition humaine de sa complexité, de nos actes et des conséquences qui en découlent.
En effet," Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon.