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EAN : 9782290015797
153 pages
J'ai lu (10/11/2010)
2.67/5   12 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Albin Michel - 10/2007)
ISBN : 9782226180568


Depuis sa création en 1928, l'Opus Dei suscite la polémique, même au sein des milieux catholiques dont il est issu. Fondée par Mgr Escrivà de Balaguer, cette institution puissante fascine autant qu'elle inquiète. Tant par la multiplicité de ses ramifications que par le traditionalisme autoritaire qui la caractérise. Soumission totale à l'ordre, sac... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce livre est très loin d'avoir répondu à mes attentes. Je suis même surpris de son contenu, certes il s'agit d'un témoignage qui peut ne concerner qu'une personne, mais, globalement il n'y a rien qui puisse intéresser un lecteur avide de recherche sur cette prélature.
Pourquoi le pape Jean-Paul II l'a t-il rattachée à son unique autorité ? Mystère.
Ce même pape a fait le forcing pour la canonisation de son fondateur, Josemaria Escriva de Balaguer, ouvrant la porte, de ce fait, à la reconnaissance des écrits de ce dernier.
Chaque membre doit participer financièrement sur des critères bien définis, à quoi sert cet argent ? L'oeuvre, nom donné par ses membres à l'Opus Dei (oeuvre de Dieu), participe-t-elle au fonctionnement du Vatican ? Comment ? de quel ordre ? de quelle nature ? Oui, non ? Mystère.
Quel rôle joue exactement l'oeuvre dans la politique du Vatican ? Mystère.
Bref de toutes ces questions fondamentales on ne sait rien. C'est ce qui m'intéressait dans ce livre. Un témoignage puissant sur la controverse liée à l'Opus Dei, de cela, rien.
Je ne me lancerai pas dans un parallèle avec le livre le code de Vinci, qui n'est pas une référence crédible. Même si son auteur affirme que ce qu'il dévoile est parfaitement avéré.
On ne sait rien de la hiérarchie de l'oeuvre ou peu, limitée à la connaissance de l'auteure, numéraires, surnuméraires, directeurs de conscience locaux et nationaux et c'est tout. Mis à part le fondateur et son successeur actuel, s'il y a une hiérarchie et Duborgel en parle, quelle est-elle ? Qui tire les ficelles ? Mis à part la sainteté laïque, quel est le but défini et reconnu, il y a-t-il autre chose ? On ne sait pas !

Véronique Duborgel est une faible, elle le dit, le crie, le souligne à en devenir pesant. Quand même, elle "siffle" (mot pour dire qu'elle signe) alors qu'elle est adulte, comme ça, elle accepte et, après se plaint, qu'espérait-elle ? Chaque association, les scouts, les maçons, la manécanterie des petits chanteurs, la guilde des merciers, l'association des boulistes de la communauté de communes de X, possède ses propres règles, son propre règlement, alors, a fortiori, une prélature, basée sur le secret, pensez bien que c'est vissé, carré, entouré. On ne laisse pas les membres faire et raconter ce qui leur passe par la tête. Non, je savais pas, je pensais que, je croyais... et ce à chaque page, alors une fois ça passe, deux ça lasse, trois ça casse...

On dirait que, pour elle, tous se liguent pour, dès leur réveil, se demander quoi faire pour casser les pieds à la petite Véronique. Dès le départ les dés sont pipés, Véronique, elle, ne se pose pas de question, ou pas longtemps, elle subit, certes, mais la faute à qui ?

Faut arrêter, elle reçoit ce qu'elle mérite, il fallait dire tchao tout le monde dès le départ, l'amour n'excuse pas tout. Et ça continue, culottes de grands-mères (moi, je connais des grands-mères sexy, si), cheveux propres et teints si nécessaire, pas de pantalon, pas de décolleté plongeant, etc. Je t'aurais envoyé balader tout ça en moins de deux, zut alors, je n'aurais pas attendu treize ans. le tout pour finir démissionnaire et son mari démissionné avec un divorce et neuf enfants à la clé...
La condition féminine ici décrite est inqualifiable et inacceptable, mais, encore une fois, mince, elle est majeure la Véro, pourquoi cette acceptation dans le regret et le remord, qu'elle s'en prenne à elle même, qu'elle donne un coup de pied dans la termitière, tape du poing, pique une crise, envoie tout balader, oeuvre, membres, hiérarchie, mari, fausses amies et recommence sa vie mais immédiatement pas au bout de treize ans car, après tant de temps, là se posent les vraies questions par ceux qui sont à l'extérieur. Questions qui ne plaident pas forcément en sa faveur.
Elle finira par s'en sortir avec les affres que subissent ceux qui abandonnent le navire...
Son témoignage est, en toute objectivité, opposable aux 90.000 membres qui restent.
Sinon l'écriture est répétitive, les chapitres redondants, le livre mal construit.
Ce qui précède, bien entendu, n'engage que moi-même.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Quoi de plus fascinant qu'une secte vu de l'intérieure par une personne qui y a vécu et qui en est sortie ? Parce que l'Opus Dei, bien que dépendant de l'église catholique (ne devant des comptes qu'au pape lui-même), à toutes les caractéristiques d'une secte d'après la description qu'en donne Véronique Duborgel.
Le récit n'est pas linéaire. L'auteure a choisit de nous donner des "morceaux de vie" comme elle le qualifie elle-même. J'ai été vraiment fascinée par le fait que dès le début elle n'a pas aimé faire partie de cette institution. Au moment même où elle "siffle", c'est-à-dire où elle devient "opusienne", elle se demande déjà pourquoi elle fait cela. Et c'est tout l'ambiguité du récit. Une vraie schizophrénie va se développer chez la jeune femme. Elle se doit de montrer une image parfait à l'extérieur alors qu'à l'intérieur elle ne supporte pas les dictats qui lui sont imposés.

En fait, c'est toute sa vie qui est régulée par sa directrice spirituelle et par les prêtres. En tant que surnuméraire (membre marié, opposé au numéraire qui fait voeu de chasteté notamment), elle doit avoir beaucoup d'enfants, son intérieur doit être bien tenu, elle doit s'habiller en jupe ou robe sans pantalon, sans décolleté, sans sous-vêtement affriolant. Elle doit être bien coiffée, ne doit pas parler ni penser si son mari est là, doit accorder un temps important à tout ce qui concerne la prière dans la journée. Elle subit, et doit faire subir, des corrections fraternelles par et pour ses soeurs qui ne respecterait pas un dictat : trop d'émotion, pas assez d'enfants, un intérieur mal entretenu, tout cela et tant d'autres entre en compte pour ses fameuses corrections, humiliations même.
Finalement, Véronique Duborgel nous décrit une vie d'apparence : son mari la bat ? Tant pis, il faut montrer un couple "lumineux et joyeux" lui répondent les membres et prêtres ! Ce qui va la perturber également, c'est que Dieu là-dedans n'est presque pas présent : c'est le fondateur, le "Père" que l'on idolâtre ; Mgr Escrivà.
Et puis, il y a évidemment l'isolement complet des membres. Les conjoints ne peuvent pas parler de ce qu'ils vivent dans leur "cercle" (évidemment aucun des rassemblements n'étant mixte hormis à Nöel) ce qui créé un mur dans le couple. Mais surtout, les amitiés intimes sont interdites ! Il ne faut parler que de religion, s'il on parle avec une personne qui ne fait pas partie de l'Opus Dei, c'est pour la recruter. Sinon, ce n'est pas la peine.

Bref, un récit vraiment stupéfiant, qui montre une institution toute puissante qui dépersonnifie ses membres, qui cherchent à les isoler, à les faire mentir, à leur soutirer de l'argent... Enfin, comment, après ce livre, ne pas penser qu'il s'agit d'une secte ?
L'étonnant c'est la culpabilité de Véronique Duborgel : pendant treize ans, elle n'a pas pu quitter l'Opus Dei. C'est dire l'influence sur sa conscience, sur son libre-arbitre.

C'est un témoignage passionnant, court mais qui révèle bien des choses.
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Véronique Duborgel dépeint ses treize années passées au sein de l'Opus Dei. Ne connaissant cette association que de nom, il m'est difficile de contester son ressenti. Ceci-dit, à la lecture du livre, je regrette le titre racoleur car il n'est pas vraiment question d'enfer ici. L'association a des règles et ces règles ne sont pas faites pour l'auteur qui d'ailleurs déclare elle-même ne pas avoir la vocation. Comment et pourquoi s'engager en religion sans vocation ? Comment adhérer à des règles que l'on rejette d'entrée ? le fil rouge du livre, c'est l'histoire de son couple qui va mal depuis presque le début...et je pense que le livre aurait pu aussi bien s'intituler "L'enfer du couple". Les reproches faits à l'Opus Dei sont des reproches relativement banaux et qui relèvent plus d'une incompatibilité entre les préceptes de l'association et la personnalité de l'auteur. Ceci-dit, la lecture reste agréable...même si jamais je n'ai perçu l'enfer dans ce récit. Par ailleurs, à la fin du récit, on apprend que le mari de l'auteur, qui détient des responsabilités au sein de l'Opus Dei est tout simplement viré de l'association. J'aurais aimé en connaître les raisons, mais à ce sujet l'auteur ne dit rien arguant qu'il n'y avait aucune communication à ce sujet dans le couple. Parler des raisons de l'éviction de son mari aurait pourtant relancer l'intérêt pour le récit...hélas, l'auteur se cantonne à certaines banalités. Dommage, mais ce n'est qu'un témoignage...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Ce serait bien si vous sursoyez d'un an à votre mariage, vos futurs beaux parents sont contre.
- Ah, bon, d'accord !
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>Religion>Histoire et géographie de l'église>Les ordres religieux dans l'histoire de l'Eglise (94)
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