Bogdan est en formation pour devenir Berkout, un policier anti-émeute, lorsque qu'il reçoit un sms de détresse de sa petite amie. Elle est à Kiev là où se déroule de sanglantes manifestations.
Je remercie Babelio pour ses masses critiques, ainsi que les éditions bambou pour leur participation, qui m'ont permis d'obtenir cette BD dans laquelle je me suis plongée.
La situation difficile de l'Ukraine n'est que vaguement connue. En cette année 2014, la population se révolte contre leur président et défile pour l'Europe dans ce qu'ils appellent la révolution de la dignité. Ces manifestations sur la lace Maïdan donne lieu à des affrontements sanglants qui feront de nombreux morts et plusieurs centaines de blessés.
Avec ce contexte historique, Ducoudray arrive à nous conter une histoire romantique qui nous accroche avec de l'action, de l'Histoire et des personnages attachants. On suit Bogdan qui fait tout pour retrouver l'élue de son coeur dans cette place où de nombreux militants veulent faire entendre leur voix.
Le dessin dynamique et expressif est réussi et nous plonge dans l'histoire.
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Ukraine février 2014. Place Maïdan. Cela semble tellement loin.
Les auteurs vont raconter une version, leur version, la version... peu importe, des faits. On ne fait pas de politique ici. Mais on a une histoire d'amour. Bogdan est en formation pour devenir berkout. C'est-à-dire faire partie des troupes anti-émeutes. Sa petit amie, Olena, est une bourgeoise qui s'oriente vers l'université, un truc comme science po. Elle fréquente pas mal de "fils à papa", docle vita, alcool, fêtes et grands appartements.
Sur la place Maïdan, ce sont déjà les rassemblements populaires, la débrouille, les casseurs et les anti-casseurs fascistes, les auto-pompes...
Mais les auteurs, assez astucieusement, vont prendre l'actualité à contre-pied. Bogdan va déserter un peu par hasard ou nécessité, il va être séquestré par la mamy d'un néo-nazi qui lui pique son attirail. Dès lors, il va être pris pour un manifestant anti-berkout, d'autant qu'une vidéo de lui se battant avec le néo-nazi récolte des likes sur la Toile...
Le ton est léger, même si on assène de lourdes informations. Il y a des morts, des arrestations arbitraires, mais on se concentre sur les toilettes en or d' Ianoukovitch, président pro-russe de l'Ukraine pour quelques jours encore. le ton est un peu comme dans Jérôme K. Jérôme Bloche. Il y a cet humour décalé, ces quiproquos qui permettent de regarder l'actualité autrement. C'est plutôt bien vu. Au final, cela se lit agréablement.
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Je n'ai pas beaucoup accroché à cette première partie.
Elle ne manque pourtant pas d'atouts. le sujet déjà, révolte à Kiev récente qu'on a vu d'assez loin. Un peu de politique mais sans jugement par un personnage neutre qui n'est embarqué que là dedans par amour. Il est d'ailleurs sympathique mais un peu passif. Malheureusement je n'ai pas vraiment compris les revendications, moi qui n'y connais rien, j'ignorais jusqu'au nom du président ukrainien. Pourtant il y a au départ une explication succincte du contexte politique.
A côté de ça il y a de l'action pour nous tenir un peu en haleine, quelques quiproquos. Mais insuffisant pour ma part.
Les dessins sont assez simples, pas relevés par la colorisation manquant de nuance. Mais le tout fonctionne bien et fait un visuel agréable.
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J'avoue avoir bien apprécié ce récit se situant en 2014 en plein coeur de la révolution ukrainienne dite la révolution de la dignité. Tout part de l'exaspération de la population face à un président se dotant d'un cabinet de toilette en or massif avec les impôts du peuple. D'autres préfèreront sans doute le homard lors de réceptions prestigieuses. Tout commence dans la majorité des cas d'un sentiment de gaspillage et surtout d'injustice sociale.
Nous avons une histoire d'amour entre une jeune bourgeoise qui prend part à ses manifestations et à son copain policier engagé dans les forces de l'ordre anti-émeutes. Est-ce un beau récit d'amour dans la tourmente de l'Histoire? Probablement pas car il y a également l'intervention d'une belle infirmière.
Cette bd réussit le pari de traiter une histoire d'amour assez classique dans celle d'événements récents ayant marqué le destin de l'Ukraine. J'ai également bien aimé le dessin assez expressif tout en gardant un côté réaliste. Un bon début pour un diptyque assez divertissant et rythmé.
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Malgré ces défauts, l’album offre un moment de divertissement facile d’accès et à sa manière, instructif. Les dialogues sont plutôt bien tournés, et on ne s’ennuie pas. Une bonne idée, qui aurait peut-être gagné à être travaillée plus longuement ?
Lire la critique sur le site : BoDoi
Une fois de plus, Aurélien Ducoudray trouve au sein d’un des pays les plus vastes du monde matière à créer une fiction en écho à une histoire riche et mouvementée qui ne cesse aujourd’hui encore de fasciner.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Prenant, drôle et bien mené, Olena remplit son office ; divertir tout en offrant une vision juste d'un conflit récent. Reste aux auteurs à maintenir le niveau lors du second acte pour conclure cette plongée au cœur d'une révolution populaire et politique qui a marqué durablement l'Ukraine et continue encore aujourd'hui d'avoir des conséquences.
Lire la critique sur le site : BDGest
Ni la gloire, ni la liberté de l'Ukraine ne sont mortes.
La chance nous sourira encore, jeunes frères, nos ennemis périront, comme la rosée au soleil, et nous aussi, frères, allons gouverner dans notre pays.
Pour notre liberté, nous donnerons nos âmes et nos corps, et nous prouverons, frères, que nous sommes de la lignée des cosaques.
Il est plus facile de donner un conseil aux autres qu'à soi-même.
Chine de nos jours, Yuan est un routier qui vit du commerce du charbon, seule source de revenus pour sa famille. Laissé pour mort par un usurier, il doit retrouver son véhicule et laver son honneur, coûte que coûte !
D'un important fonds documentaire, les auteurs, Fred Druart et Aurélien Ducoudray, proposent un récit de fiction tendant vers le polar, afin de décrire au mieux ce mécanisme de vente frauduleux qu'est l'exploitation des mines clandestines, et l'approvisionnement des petits commerçants des bords de route.
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