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EAN : 9782246583318
256 pages
Grasset (07/04/1999)
3.75/5   6 notes
Résumé :
En 1829, dans un village de Picardie, deux jeunes gens, Catherine Blum et Bernard Watrin, sont victimes d'une machination diabolique orchestrée par un rival et contrefait, l'orphelin Mathieu Goguelue, que seule une solide enquête parviendra à démasquer... Loin des sagas historiques, des histoires de cape et d'épée, Catherine Blum révèle une facette méconnue du génie de Dumas, plus intimiste, plus social, plus descriptif, parfois proche de Balzac.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un livre à la petite coupure pour un Dumas, un court roman ou simplement un conte jouant le rôle d'une berceuse pour endormir un enfant, en effet Dumas raconte l'histoire à son fils, une histoire dramatique qui s'est déroulée en campagne, alors le père des actions, des grandes aventures ou des événements historiques, devient alors un narrateur dévoué et se lance ici dans une affaire d'enquête policière...

La laideur devient ici en quelque sorte un vice, parce qu'on se sent laid et certain de ne pouvoir franchir le seuil de certaines portes, surtout quand il s'agir de franchir celle du cœur d'une jolie fille...on se prendra de haine pour le beau garçon qui semblera être favoriser et par la nature et par le doux cœur à la recherche d'amour...

Ça c'est Mathieu Gogueulue, un jeune homme laid et haineux, amoureux de la belle Catherine Blum, se sentant vaincu à la quête d'amour face aux deux jeunes hommes, Bernard et Chollet, beaux par contre, tous deux amoureux de Catherine, Mathieu va se servir de cette adversité pour semer la zizanie de part et d'autre, et arriver à mettre en place une scène de tentative d'assassinat...Heureusement François est là, fin et perspicace, saura mieux décrypter toutes les manipulation de Mathieu...
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Catherine Blum est un court roman de Dumas et un très étrange mélange de qualités et de défauts...
L'histoire est celle de Catherine Blum et de son cousin Bernard: élevés ensemble, les deux jeunes gens ont fini par tomber amoureux mais trouveront sur leur route jalousie, accusation de meurtre et autres joyeusetés dont ils devront triompher.
Rien que de très classique, donc, dans cette amorce et Dumas délaisse pour une fois les ors des palais pour la forêt de Villers-Cotterêts et les villages de la région de son enfance. Ce sont les descriptions qui marquent en premier dans ce petit roman: Dumas a des accents lyriques et prouve qu'il peut ciseler autrement qu'à grandes envolées, enchantant le lecteur qui ne veut plus que se coucher dans la mousse et relire cette ode amoureuse à la campagne et aux bois.
Ensuite, il est bon de signaler que Conan Doyle peut aller se rhabiller: voici l'ancêtre des détectives retrouvé et la résolution de l'histoire passera uniquement par les capacités d'observation d'un des protagonistes! Assez drôle et plutôt bien troussé, il est presque dommage que Dumas n'ait pas continué dans le domaine!
Dans les défauts ensuite, le moins qu'on puisse dire c'est que Dumas tire à la ligne dans les dialogues! Cela donne des conversations où le protagoniste A n'arrête pas de couper la parole à B, sur le thème "Me direz vous enfin ce que vous savez!" et où B surenchérit "Ah, si vous saviez ce que je vais vous dire, j'ai couru pendant des lieux pour vous le dire mais avant de vous le dire vous n'auriez pas un verre d'eau, histoire de rajouter une ligne ou deux?"
Les personnages sont eux-même un brin monolithiques et ne sont supportables que si on traite cela comme un conte.

Le tout donne un petit roman certes pas parfait mais qui a quand même son charme...

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Alexandre Dumas reprend le procédé du récit dans le récit, avec une histoire qui est presque un conte pour sa fille. On y retrouve donc une histoire d'amour mignonne qui finit bien, un hymne à la nature, et surtout à la forêt et à la campagne de Villers-Côteret, la ville d'enfance d'Alexandre Dumas. Il commence d'ailleurs par raconter quelques anecdotes sur sa jeunesse, avec l'humour et la verve qu'il a dans ses Mémoires. Les personnages des garde-chasse respectueux de la nature, la comprenant, sont d'ailleurs assez intéressants.
Quand à l'intrigue elle-même, Catherine et Bernard sont, il faut le reconnaître, un peu trop fleur bleue pour être intéressants, Catherine - comme certaines autres héroïnes de Dumas, n'existant que dans sa relation à son amant. Et si la mère est effacée elle-aussi, le père Guillaume est plus riche, écho de Dumas lui-même dans son amour paternel.
Mais comme dans tout conte, il y a un méchant, ici Mathieu, sorte de croisement entre Iago qui manipule les autres et empoisonne les autres par la jalousie, et Quasimodo pour son physique contrefait. le dénouement est néanmoins assez rapide et moral, puisque ce "méchant" est puni et que la vertu et l'amour triomphent.
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Catherine Blum, c'est une petite histoire d'Alexandre Dumas dans la ville qui l'a vu grandir, Villers-Cotterêts.
Deux cousin cousine élevés ensemble qui tombent amoureux. Séparés quelques temps par le départ de la belle, les retrouvailles ne sont que plus attendus pour pouvoir enfin célébrer leur amour. C'est sans compter la réticence de la famille, les manigances de mal intentionné ...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La maison a un aspect différent, selon les saisons.
Au printemps, vêtue de sa vigne verte comme d’une robe d’avril, elle se chauffe amoureusement au soleil ; on dirait alors qu’elle est sortie de la forêt pour venir se coucher au bord de la route. Ses fenêtres, et surtout une des fenêtres du premier étage, sont garnies de ravenelles, d’anthémis, de cobéas et de volubilis qui leur font des stores de verdure tout brodés de fleurs d’argent, de saphir et d’or. La fumée qui s’échappe de sa cheminée n’est qu’une vapeur bleuâtre et transparente laissant à peine sa trace dans l’atmosphère. Les deux chiens qui habitent les deux compartiments de la niche bâtie à la droite de sa porte sont sortis de leur abri de planches ; l’un est couché et dort paisiblement, le museau allongé entre ses deux pattes ; l’autre, qui sans doute a assez dormi pendant la nuit, est gravement assis sur son derrière, et, la face ridée, cligne des yeux au soleil. Ces deux chiens, qui appartiennent invariablement à la vénérable race des bassets à jambes torses, race qui s’honore d’avoir eu mon illustre ami Decamps pour son peintre ordinaire, sont, invariablement encore, une femelle et un mâle ; la femelle s’appelle Ravaude et le mâle Barbaro. Sur ce dernier point, cependant, c’est-à-dire sur celui des noms, on comprend que ce serait se montrer systématique que d’être absolu.
En été, c’est autre chose : la maison fait la sieste ; elle a fermé ses paupières de bois ; aucun jour n’y pénètre. Sa cheminée reste sans haleine et sans respiration ; la porte seule, située au nord, demeure ouverte pour surveiller la route ; les deux bassets sont ou rentrés dans leur niche, aux profondeurs de laquelle le voyageur n’aperçoit qu’une masse informe, ou étendus le long du mur, au pied duquel ils cherchent à la fois la fraîcheur de l’ombre et l’humidité de la pierre.
En automne, la vigne a rougi ; la robe verte du printemps a pris des tons chauds et miroitants comme en ont le velours et le satin qui ont été portés. Les fenêtres s’entrebâillent ; mais aux ravenelles et aux anthémis, fleurs des saisons printanières, ont succédé les reines-marguerites et les chrysanthèmes. La cheminée recommence à éparpiller dans l’air de blancs flocons de fumée, et, quand on passe devant la porte, le feu qui brûle dans l’âtre, quoique à moitié voilé par la marmite où bout le pot-au-feu, et par la casserole où cuit la gibelotte, tire l’œil du voyageur.
Ravaude et Barbaro ont secoué la somnolence du mois d’avril et le sommeil du mois de juillet : ils sont pleins d’ardeur et même d’impatience ; ils tirent leur chaîne, ils aboient, ils hurlent ; ils sentent que l’heure de l’activité est venue pour eux, que la chasse est ouverte, et qu’il faut faire la guerre, et une guerre sérieuse, à leurs ennemis éternels, lapins, renards et même sangliers.
En hiver, l’aspect devient morne : la maison a froid, elle grelotte. Plus de robe verte ou rouge changeant ; la vigne a laissé tomber ses feuilles une à une avec ce triste murmure des feuilles qui tombent ; elle étend sur la muraille ses nerfs décharnés. Les fenêtres sont hermétiquement fermées ; toute fleur en a disparu, et l’on n’aperçoit plus que les ficelles, détendues comme celles d’une harpe au repos, où montaient les volubilis et les cobéas absents. Une énorme colonne de fumée opaque qui s’échappe en spirale de la cheminée indique que, le bois étant un des bénéfices du garde, on ne ménage pas le bois. Quant à Ravaude et à Barbaro, on les chercherait en vain dans leur niche vide ; mais, si, par hasard, la porte de la maison s’ouvre au moment où passe le voyageur, et qu’il plonge un regard curieux dans l’intérieur de la maison, il pourra les apercevoir se dessinant en vigueur sur la flamme du foyer, d’où les écarte à chaque instant le coup de pied du maître ou de la maîtresse de la maison, et où cependant ils reviennent obstinément chercher une chaleur de cinquante degrés, qui leur brûle les pattes et le museau, et qu’ils ne combattent qu’en tournant mélancoliquement la tête à droite ou à gauche, et en levant alternativement, et avec un cri plaintif, l’une ou l’autre patte.
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on ne voit de beaux papillons que lorsqu’on est jeune ; plus tard viennent les guêpes, qui piquent ; puis les chauves-souris, qui présagent la mort.
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– Ce jour-là, continua Marianne, le père Guillaume serait forcé de reconnaître que je ne suis pas une bécasse, une oie sauvage, une grue !
– Oh ! quant à ça, je le reconnais tout de suite ; les bécasses, les oies sauvages et les grues sont des oiseaux de passage, tandis qu’il y a vingt-six ans que tu me fais enrager, printemps, été, automne et hiver !…
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Cette fois, une balle saxonne lui avait traversé la poitrine, et il se coucha pour ne plus se relever, au milieu des soixante mille mutilés de cette journée, où l’on tira cent dix-sept mille coups de canon, cent onze mille de plus qu’à Malplaquet. On voit que la succession des siècles amène le progrès !
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– Ohé ! monsieur Bernard, cria-t-il, vous savez, le cri de la chouette porte malheur.
– Oui, répondit François ; mais quand le prophète est mauvais, la prédiction est fausse.
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Vidéo de Alexandre Dumas
CHAPITRES : 0:00 - Titre
R : 0:06 - RÉFLEXION - Jean Cocteau 0:14 - REMARIAGE - Armand Salacrou 0:28 - REMORDS - Pierre Reverdy 0:39 - REPOS - André Prévost 0:50 - RÉVOLUTION - Maurice Chapelan 1:06 - RICHESSE - Félicité de Lamennais 1:18 - RIDICULE - Jules Noriac 1:32 - RIRE - Jean de la Bruyère
S : 1:42 - S'AIMER - Henri Duvernois 1:52 - SAGESSE - Frédéric II 2:04 - SAVOIR-VIVRE - Saint-Évremond 2:15 - SCEPTICISME - Louis-Désiré Véron 2:24 - SE COMPRENDRE - Romain Coolus 2:34 - SE TAIRE - Comte de Voisenon 2:45 - SE TUER - Théophile Gautier 2:56 - SINGE - Jean-Baptiste Say 3:08 - SOLITUDE - Maurice Toesca 3:18 - SUICIDE - Alexandre Dumas fils
T : 3:29 - TEMPS - Jean Martet 3:41 - TÊTE - Yves Constantin 3:54 - TOMBE - Xavier Forneret 4:04 - TRAVAIL - Jules Renard 4:19 - TROMPERIE - Sainte-Beuve
V : 4:30 - VALEUR - Marivaux 4:40 - VÉRITÉ - Louise d'Épinay 4:51 - VERTU DES FEMMES - Ninon de Lenclos 4:59 - VIE - Louis Aragon 5:10 - VIE ET MORT - Rastignac 5:22 - VIEILLE FEMME - Charles de Talleyrand-Périgord
5:35 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Jean Cocteau : https://filmforum.org/film/jean-cocteaus-orphic-trilogy-testament-of-orpheus Armand Salacrou : https://lotincorp.biz/creation-affiches-publicitaires-etats-des-lieux-ville-douala-1/ Pierre Reverdy : https://lamediathequepatrimoine.files.wordpress.com/2022/09/p5-pr-jeune.jpg Maurice Chapelan : https://www.cambridgescholars.com/news/item/book-in-focus-the-poems-and-aphorisms-of-maurice-chapelan Félicité de Lamennais : https://en.muzeo.com/art-print/felicite-robert-de-lamennais-ecrivain/ary-scheffer Jules Noriac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Noriac#/media/Fichier:Jules_Noriac_Nadar.jpg Jean de la Bruyère : https://www.ecured.cu/Jean_de_La_Bruyére#/media/File:Bruyere.jpg Henri Duvernois : https://www.delcampe.net/en_GB/collectables/programs/theatre-des-nouveautes-paris-la-guitare-et-le-jazz-de-henri-duvernois-et-robert-dieudonne-1928-1929-1034826850.html Frédéric II : https://www.calendarz.com/fr/on-this-day/november/18/frederick-ii-of-prussia Saint-Évremond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Saint-Évremond#/media/Fichier:Charles_de_Marquetel_de_Saint-Evremond_by_Jacques_Parmentier.jpg Louis-Désiré Véron : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Désiré_Véron#/media/Fichier:Louis_Véron_-_engraving_-_Mirecourt_1855-_Google_Books.jpg Romain Coolus : https://picclick.fr/Portrait-Romain-Coolus-René-Max-Weill-Scénariste-Cinéma-225296515824.html#&gid=1&pid=1 Comte de Voisenon : https://www.abebooks.fr/art-affiches/Claude-Henry-Fusée-Voisenon
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