Quand 2020 démarre avec un bouquin fourgué par une copine de ton groupe de lecture…
(ici je peux dauber sans crainte, elle ne me lira pas, mais nous l'appellerons Copine pour une plus juste compréhension de ce captivant billet).
Or donc il faut savoir que Copine dispose d'un talent inné pour nous dégoter la quintessence de la crème du palmarès des livres improbables (en vrai je crois surtout qu'elle s'en fout), du genre piqués au hasard dans la biblio catho du castel familial, ou chouravés sur l'étagère des ouatères de sa bien-aimée grand-mère. Souvent les (non)choix de Copine nous emballent moyen (mais on ne dit trop rien parce qu'on l'aime bien) et puis parfois, sur un malentendu, elle tombe à peu près pas trop mal (oui enfin… le mojito de Delerm, objet de mon dernier dépit littéraire, ça venait aussi de Copine, sans commentaire).
Là on est un peu entre deux. Ce petit roman, édité en 2018, n'était même pas dans la base de Babelio, c'est dire – merci à Maldoror de l'avoir ajouté tout récemment, ça m'a évité de m'y coller et de me sentir trop seule à lire des bouquins bizarres. Qui plus outre, le petit roman sus-cité nous cause d'anges gardiens et d'expérience de mort imminente. Là j'en vois déjà qui gloussent.
Eh ben au final, la surprise n'est pas si moisie. On se laisse volontiers charmer par ce concept de vie après la mort plutôt engageant – moi, la dématérialisation des corps, l'être de lumière au bout du tunnel étou étou, je trouve ça assez cool – mais surtout la confrontation entre Elie et son ange gardien, au beau milieu d'un attentat terroriste, peut se lire à plusieurs niveaux, et notamment comme un thriller original, amusant de temps à autre, et convenablement écrit.
Je vous l'aurais bien prêté mais demain je le transfère à la lectrice suivante, accompagné, bien sûr, de mes remarques magnanimes quant aux choix inspirés de Copine.
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