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EAN : 9782849508589
Syllepse (24/09/2020)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
L’ampleur du désastre écologique, chiffrée à l’envi, sidère. Scientifiques et militants auront mis cinquante ans à agiter les consciences, avant que l’évidence s’impose. Ses causes sont connues, enfin admises. Ou presque. Principaux responsables du gâchis environnemental, le productivisme et le consumérisme des grands producteurs et des gros consommateurs. Un mode d’exploitation séculaire de la nature, irresponsable, sans limites, mû par l’appât du gain et la logiqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La crise provoquée par le capitalisme ne peut pas être résolue par le capitalisme lui-même

« Sortir par le haut des cinq dilemmes de la crise environnementale implique de la considérer d'urgence comme un enjeu central ; de prendre acte du fait que les populations les plus vulnérables ne sont pas nécessairement celles qui lui donnent priorité ; de faire valoir la dette écologique des (pays) riches à l'égard des (pays) pauvres ; de rejeter le business as usual, même « verdi » ; et d'opter résolument pour un changement de paradigme, sans snober les conditions sociales et politiques d'une transition régulée ».

Dans son éditorial, Les cinq dilemmes de la crise écologique, Bernard Duterme aborde la pandémie et la crise écologique, cinq controverses, « À nos yeux, cinq controverses brident encore et toujours les énergies transformatrices, cinq dilemmes dont il faudra sortir par le haut. Centrale ou marginale, la crise écologique ? Concerné ou indifférent, le Sud ? Communes ou différenciées, les responsabilités ? Gris ou vert, le capitalisme ? Réformé ou transformé, le paradigme ? Les éléments de réponse qui suivent s'inspirent librement des positionnements critiques d'intellectuels et d'activistes de la cause écologique, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, partenaires du Centre tricontinental, dont plusieurs signent les articles qui composent cet Alternatives Sud. ». L'éditorialiste discute, entre autres, de l'ampleur du désastre écologique, de la déforestation, des émissions de gaz à effet de serre, la plastification des océans, la toxification du vivant, la disparition des espèces, les secteurs du pouvoir « qui refusent de reconsidérer la logique de leur modèle de croissance et d'accumulation au vu de ses impasses », la question de l'urgence et les divisions qu'elle entraine dans les populations…

La crise écologique et climatique « frappe d'abord les régions et les populations les plus vulnérables et affecte les contrées du Sud bien davantage que les contrées du Nord. Preuve là aussi que, sans réorientation politique d'ampleur, l'arrosé n'est pas l'arroseur. Et que ceux – endroits du globe ou groupes sociaux – qui profitent le moins du productivisme prédateur et du consumérisme dispendieux à l'origine des déséquilibres environnementaux sont ceux qui en pâtissent le plus ». Bernard Duterme interroge les sentiments d'urgence écologique, les luttes socio-environnementales, la dépendance « structurelle et subordonnée » des économies du Sud à celles des grandes puissances, la place de l'extractivisme, les accès inéquitables aux ressources naturelles, l'exposition asymétrique aux pollutions diverses…

La relativisation du problème par certain·es, la dénégation de ses « origines humaines » par d'autres et la dilution des responsabilités – nous serions toustes sur le même bateau – n'aident pas à formuler les obligations qui sont à la fois « communes et différenciées ». L'auteur revient sur la formule adoptée au Sommet de la Terre à Rio en 1992, « Les États doivent coopérer […] en vue de rétablir l'intégrité de l'écosystème terrestre. Étant donné la diversité des rôles joués dans la dégradation de l'environnement, les États ont des responsabilités communes mais différenciées. Les pays développés admettent la responsabilité qui leur incombe […], compte tenu des pressions que leurs sociétés exercent sur l'environnement mondial et des techniques et des ressources financières dont ils disposent. ». Il souligne la dette écologique accumulée au moins depuis la révolution industrielle des pays riches envers les autres. Les niveaux de « développement », les capacités respectives doivent être prises en compte pour envisager la répartition des mesures à prendre et leur calendrier. Deux principes doivent se combiner « pollueur/payeur » et « différenciation des responsabilités ». L'éditorialiste analyse les différentes positions développées au niveau mondial (très discutable me semble la caractérisation de socialiste pour l'Equateur et la Bolivie) y compris l'instrumentalisation du « vert » pour gagner des parts de marché…
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
À nos yeux, cinq controverses brident encore et toujours les énergies transformatrices, cinq dilemmes dont il faudra sortir par le haut. Centrale ou marginale, la crise écologique ? Concerné ou indifférent, le Sud ? Communes ou différenciées, les responsabilités ? Gris ou vert, le capitalisme ? Réformé ou transformé, le paradigme ? Les éléments de réponse qui suivent s’inspirent librement des positionnements critiques d’intellectuels et d’activistes de la cause écologique, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine, partenaires du Centre tricontinental, dont plusieurs signent les articles qui composent cet Alternatives Sud.
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Les États doivent coopérer […] en vue de rétablir l’intégrité de l’écosystème terrestre. Étant donné la diversité des rôles joués dans la dégradation de l’environnement, les États ont des responsabilités communes mais différenciées. Les pays développés admettent la responsabilité qui leur incombe […], compte tenu des pressions que leurs sociétés exercent sur l’environnement mondial et des techniques et des ressources financières dont ils disposent.
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Sortir par le haut des cinq dilemmes de la crise environnementale implique de la considérer d’urgence comme un enjeu central ; de prendre acte du fait que les populations les plus vulnérables ne sont pas nécessairement celles qui lui donnent priorité ; de faire valoir la dette écologique des (pays) riches à l’égard des (pays) pauvres ; de rejeter le business as usual, même « verdi » ; et d’opter résolument pour un changement de paradigme, sans snober les conditions sociales et politiques d’une transition régulée
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