AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
La Belgariade tome 3 sur 5

Franck Dacquin (Autre) Lizzie (Autre)
EAN : 978B08VJK1QD3
Lizzie (11/02/2021)
Édition audio (Voir tous les livres audio)
4.17/5   931 notes
Résumé :
Puis le soleil sombra dans les bancs de nuages, le long de l'horizon déchiqueté, et baigna d'une lueur malsaine la sinistre forteresse. Ce fut comme si les murs saignaient, comme si tout le sang versé sur les autels de Torak depuis le commencement des âges éclaboussait d'un coup la cité de la peur. Tous les océans du monde n'auraient pas suffi à la laver. Un cri d'agonie emplit l'espace. Garion épouvanté leva la tête. "C'est la saison de la blessure, dit Belgarath. ... >Voir plus
Que lire après La Belgariade, tome 3 : Le Gambit du magicienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
4,17

sur 931 notes
5
12 avis
4
17 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Le tome 3 est pile au milieu de la saga et pour le moment, c'est mon tome préféré.
Le petit groupe continue sa progression vers l'orbe. le voyage est difficile de part la géographie, le climat et les multiples embuches qu'ils vont rencontrer. C'est l'occasion pour chacun d'apprendre à se connaitre et de nouer et renforcer des liens avec les autres. Les personnages grandissent et évoluent.
C'est peut-être un tome charnière mais j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à le lire.
Je rajoute vite la suite dans ma PAL car il ne faut pas laisser trop de temps entre chaque tome pour bien se souvenir de l'histoire qui est très travaillée et avec de multiples implications.
Commenter  J’apprécie          300
Dans le milieu des mondes imaginaires, on ne présente plus le couple Eddings, auteurs de nombreux romans qui ont façonné tout un pan de l'Héroïc-Fantasy et dont l'influence sur les générations futures n'est sans doute pas moindre que celle de leurs aînés. Longtemps annoncé comme le seul auteur de ses histoires, David Eddings reconnaît en 1995 la participation essentielle de sa femme dans son écriture. Il s'agissait de toute façon de "l'un des secrets les moins bien gardés de la fiction contemporaine". Et si lui est à l'origine des histoires, le lecteur doit à Leigh la cohérence des décors et du cadre des histoires, la majorité des personnages féminins et les chutes incisives. Ce qui n'est pas anodin et contribue énormément au plaisir de lecture de leurs ouvrage.

Mais qu'est-ce que La Belgariade ?
Il s'agit d'un cycle de romans en cinq "Chants" narrant les aventures de Garion, simple valet de ferme appelé à une grande destinée. le pitch est extrêmement simple, et pour être honnête, le cycle n'est pas tant apprécié pour la profondeur de l'histoire que pour le talent de conteur des auteurs et leur humour. A cause du jeu du destin et de Prophéties nébuleuses quant à l'avenir du monde, Garion et son petit groupe va parcourir tout le continent dans une sorte de gigantesque voyage initiatique. Les rencontres seront nombreuses et les occasions d'apprendre innombrables.
L'un des talents des auteurs est d'arriver à gérer une énorme distribution de personnages sans jamais réussir à ennuyer le lecteur, ni même à le perdre (ce qui en soit est une gageure). Les cartes parsemant les ouvrages sont pour beaucoup dans le suivi des aventures et le réalisme des peuples inventés relève presque du travail d'ethnologue.

Le monde de la Belgariade est coupé en deux continents aux proportions titanesques et aux reliefs accidentés.
Le cycle de la Belgariade est un prétexte à l'exploration du premier continent, constitué des Royaumes du Ponant et des Territoires Angaraks.
Chaque territoire est marqué par une géographie spécifique, des noms identifiables immédiatement et un trait de caractère fortement poussé. Ce qui permet d'une part de ne pas perdre tout de suite le lecteur, et dans un deuxième temps de grossir les traits et de faire une légère critique de certains contemporains l'air de pas y toucher... Ainsi les Cherek sont de grandes brutes dans le plus pur style viking alors que les Arendais sont de simples fermiers au pragmatisme exacerbé. Les Drasniens sont de redoutables marchands et les meilleurs espions du monde alors que les Asturiens sont de dangereux écervelés, aussi prompts à se fourrer dans les ennuis jusqu'au cou qu'à jurer une amitié indéfectible.

Le groupe accompagnant Garion dans sa quête est constitué d'un assemblage hétéroclites d'individus provenant des ces différents pays, aux traits si possible encore plus poussé que leurs congénères, histoire d'amener quelques situations cocasses et de compliquer les choses dans les relations du groupe.
L'humour est l'un des facteurs dominants de l'écriture du couple Eddings. Leurs textes sont truffés d'expressions très imagées et évocatrices, de jeux de sonorités, de situations emberlificotées et de répliques satiriques. Les dialogues sont des petits bijoux de réparties cinglantes et de mauvaise foi éhontée. Combien de fois ai-je dû fermer le livre quelques instants, incapable de réprimer un fou rire en imaginant certaines scènes ou lorsque l'image de l'une de ces expressions s'imposait à moi durant la lecture. C'est tout simplement jouissif...
Il est à souligner que les auteurs adorent les intrigues politiques et les états de siège. Ils sont d'ailleurs maîtres dans ce genre de description et n'ont pas leur pareil pour échafauder des théories fumeuses dont leurs personnages font bien évidemment les frais pour notre plus grand plaisir. de ce point de vue, ils se rapprochent de l'écriture de David Gemmell, même s'ils sont loin d'égaler son souffle épique dans la description des combats.

Certains lecteurs chagrins relèveront en point faible le personnage même de Garion, un peu long à la comprenette et qu'ils trouvent relativement agaçant dans son obstination à remettre en cause l'état qui est le sien : être le jouet d'une prophétie qui a scellé sa vie bien avant sa naissance... Honnêtement, si l'on se mettait à la place du garçon, élevé en Arendie, donc né pour être fermier, avec une conception très pragmatique de la vie et une ouverture d'esprit relativement étroite (assez large pour écouter des contes à la veillée, mais pas assez pour y croire), il paraît normal de passer un petit moment à se plaindre, non ? Et peut-être de se poser quelques question existentielles...
Et soit dit en passant, le tout est traité avec suffisamment d'humour pour ça passe tout seul, et ça se transforme même en running gag. Bon, je sais, je suis un public définitivement acquis à ce cycle, et aux autres grands cycles du couple que j'espère présenter plus tard.

Malgré tout, il s'agit d'un monument incontournable de la fantasy "classique" et il serait dommage de passer à côté. Pour un lecteur averti, c'est une lecture de distraction entre deux ouvrages plus conséquents.
Pour un néophyte, il s'agit d'un très bon cycle pour entrer dans les mondes imaginaires dont la lecture marque profondément. Je l'ai lu plusieurs fois et c'est toujours aussi jouissif, malgré quelques longueurs lorsque l'on connaît la fin de l'histoire. Mais ça reste une lecture très distrayante.

À découvrir ou à redécouvrir, juste pour le plaisir de s'esclaffer et de récupérer des expressions bizarre à placer ensuite dans une conversation...
Commenter  J’apprécie          40
Salut les Babelionautes
Voila encore un Tome de "la Belgariade" que j'ai dévoré, le couple Eddings nous a concocté dans ce livre une Histoire qui, cette fois, prend son envol avec la découverte par Garion de ses pouvoirs.
L'Univers imaginé par les Eddings est vraiment complet et le groupe disparate qui l'entoure vaut a lui seul de lire cette oeuvre titanesque.
Car ce ne sont pas simplement des personnages secondaires, chacun d'eux a une utilité qui s'avèrera essentielle pour la récupération de l'Artefact volé.
de plus, l'humour est omniprésent dans la prose de ces deux Auteurs, sans qu'on parviennent a l'attribué spécifiquement à l'un ou à l'autre.
Certaine situations sont tellement cocasses que je me suis pris a rire doucement a leur lectures.
Quand Garion essaye de soulever le Rocher et qu'il se retrouve enfoncé dans la terre par le contrecoup de l'énergie Magique est l'un de ces moment ou tu t'aperçoit qu'il ne maitrise pas encore son pouvoir.
Merci a Dominique Haas pour sa traduction qui me permet de parcourir aux côtés de Garion les Territoires Angaraks et les Royaumes du Ponant.
J'y retourne pour découvrir ce qui attend nos amis dans "La Tour des maléfices".
Commenter  J’apprécie          150
Pour Garion, Belgarath et leurs compagnons, la quête pour retrouver l'orbe d'Aldur et empêcher le retour du terrible Torak se poursuit. Après avoir traversé de nombreux royaumes du Ponant, ils vont entrer en Ulgolande et recruter le dernier membre manquant à leur équipe, un obscur prêtre au caractère pour le moins original. Après cela, direction Cthol Murgos et les terres ennemies. La suite de la quête de Garion et Belgarath s'annonce pleine de dangers.

Ce tome 3 de la Belgariade est plein de surprises et de rebondissements. Garion prend enfin conscience de ses pouvoirs et va apprendre à s'en servir, ce qui ne va pas aller sans quelques loupés entrainant situations cocasses et moqueries de Barak et Silk. Entre les disputes Garion/Ce'Nedra et l'humour de Silk, les dialogues ne manquent pas de piquants. L'intrigue avance rapidement et est toujours aussi prenante. Difficile de lâcher ce livre avant de l'avoir terminé. La suite s'annonce passionnante. J'ai longtemps repoussé cette lecture pensant être déçue et j'ai finalement replongé avec plaisir dans cette quête. Un vrai bonheur.
Commenter  J’apprécie          140
Dans ce troisième volume de la série, nous quittons la Nyissie pour rejoindre le Val d'Aldur avec un bref passage par le Maragor, avant de récupérer un nouveau compagnon à Prolgu et enfin atteindre le Chtol Murgo. Garion développe ses pouvoirs et en découvre les limitations. On découvre également le reste de la "famille" des disciples d'Aldur. le personnage de Silk s'étoffe aussi (c'est mon préféré).
C'est de manière générale un excellent roman pour adolescents et jeunes adultes, qui trouve le bon ton et a juste la bonne longueur pour ne pas décourager des lecteurs moins mordus d'heroic fantasy. La traduction française est, de mémoire, très satisfaisante.
La seule raison pour laquelle je ne mets pas 5 étoiles est que je trouve le nombre d'intervention divines bien trop important dans ce tome...
Commenter  J’apprécie          110

Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Son pouvoir était associé à une sensation précise, il s’en souvenait maintenant : une lourdeur derrière la tête, une sorte de pression sur le front. Il ferma les yeux et il lui sembla que ça allait un peu mieux. Ça venait. Pas fort, mais ça venait ; c’était comme si une vague montait en lui. Il se rappela quelque chose et glissa une main sous sa tunique pour poser la marque de sa paume sur son amulette. Amplifiée par ce contact, son énergie mentale devint un puissant rugissement qui allait crescendo. Il se releva sans ouvrir les yeux, puis les ouvrit et braqua un regard implacable sur la roche récalcitrante.
- Tu vas bouger ! marmonna-t-il.
Sans lâcher son amulette, il tendit la main gauche, la paume vers le haut.
- Maintenant ! déclara-t-il d’un ton farouche, en levant lentement la main.
La force qui était en lui se mit à monter en puissance, et le rugissement qui lui emplissait la tête devint assourdissant.
Tout doucement, le bord de la roche sortit de l’herbe. Des vers, des larves qui vivaient tranquillement terrés dans le noir prirent la fuite, paniqués par la lumière du soleil. La roche s’éleva de toute sa masse, obéissant à la main inexorablement levée de Garion. Elle hésita une seconde à l’angle de sa partie aplatie et bascula lentement sur le côté.
Il s’était senti vidé après avoir tenté de soulever la roche avec ses muscles, mais ce n’était rien par rapport à la lassitude mortelle qui l’emplit jusqu’au tréfonds des moelles au moment où il relâcha sa volonté. Il replia ses bras sur l’herbe et posa sa tête dessus.
Au bout d’un instant, ce fait commença à lui paraître étrange. Il était toujours debout, et pourtant, ses bras étaient confortablement croisés devant lui, sur l’herbe. Il releva précipitamment la tête et regarda autour de lui avec confusion. Il avait bel et bien déplacé la roche. Cela au moins était évident : la pierre était maintenant posée sur son sommet arrondi, le dessous humide tourné vers le haut. Seulement il s’était passé autre chose. Il ne l’avait pas touchée, mais elle reposait malgré tout sur lui de tout son poids lorsqu’elle s’était élevée au-dessus du sol, et la force qu’il avait dirigée vers elle ne s’y était pas engagée en entier.
Garion se rendit compte avec désespoir qu’il était enfoui jusqu’aux aisselles dans la terre de la prairie.
- Comment je vais me tirer de là, moi ? s’interrogea-il t-il, atterré.
Commenter  J’apprécie          50
— Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Belgarath en revenant de l'autre côté de la tour.
— Brill, lâcha simplement Silk en remettant sa robe murgo.
— Encore ? fit Belgarath, exaspéré. Qu'est-ce qu'il fabriquait, cette fois ?
— Eh bien, la dernière fois que je l'ai vu, il essayait d'apprendre à voler, gouailla Silk.
Le vieil homme le regarda avec stupeur.
— Il n'était pas très doué, ajouta Silk.
Belgarath haussa les épaules.
— Ça lui viendra peut-être avec le temps.
— Je ne crois pas qu'il ait beaucoup de temps devant lui, reprit Silk en jetant un coup d'œil vers le parapet.
D'en bas, très loin, terriblement loin, leur parvint un choc sourd, amorti ; puis, au bout de plusieurs secondes, un autre.
— Ça compte quand on rebondit ? s'informa Silk.
— Pas vraiment, répondit Belgarath avec une affreuse grimace.
— Alors je dirais qu'il n'a pas eu le temps d'apprendre, conclut allègrement Silk.
Commenter  J’apprécie          60
p.324.
- Pourquoi est-il fâché après moi ? Chuchota Taïba d'un ton infiniment las.
- Couvre ta nudité, femelle ! Ordonna Relg. Tu constitues un outrage à la décence.
- C'est tout ? Fit-elle en éclatant de rire, un rire de gorge, chaleureux. Je n'ai rien d'autre à me mettre, reprit-elle avec un coup d'œil à sa silhouette voluptueuse. D'ailleurs, il n'est pas mal, mon corps. Il n'est ni difforme ni laid. Pourquoi devrais-je me cacher ?
- Femelle lubrique ! Lança Relg d'un ton accusateur.
- Si ça vous ennuie tant que ça de me voir, ne me regardez pas, recommanda-t-elle.
- Relg à des problèmes religieux, expliqua Silk avec une pointe d'ironie.
- Ne me parlez pas de religion, ajouta-t-elle en frissonnant.
- Vous voyez, souligna Relg avec un reniflement méprisant. Elle est complètement dépravée.
- Pas vraiment rétorqua Belgarath. C'est plutôt qu'à Rak Cthol religion est synonyme d'autel et de poignard.
Commenter  J’apprécie          50
— Taur Urgas a envoyé des soldats pour m’arrêter. Je n’avais pas tellement apprécié, alors je me suis un peu expliqué avec les soldats. Plusieurs sont morts au cours de la discussion – ce sont des choses qui arrivent. Sauf que – manque de bol – le fils aîné de Taur Urgas se trouvait au nombre des victimes, et le roi des Murgos en a fait une affaire personnelle. Il est parfois un peu étroit d’esprit.
Barak esquissa un grand sourire.
— Il sera très déçu de ne pas te revoir demain matin.
— Ça, j’imagine. Il est probable qu’il va tout retourner dans ce coin de Cthol Murgos et qu’il regardera sous chaque pierre pour me retrouver.
— Nous ferions mieux de ne pas nous éterniser ici, ajouta Belgarath.
— Je me demandais combien de temps vous alliez mettre à en arriver à cette conclusion, déclara Silk.
Commenter  J’apprécie          40
Alors le vent glacial chassa les derniers lambeaux de brume et la silhouette de la cité perchée au sommet de l’aiguille apparut dans toute son horreur. Les murailles en étaient aussi sombres que les parois du pic. Des spires et des tours en jaillissaient comme au hasard, poignardant le ciel vespéral de leurs flèches de ténèbres, pareilles à des lances. La cité des Grolims avait quelque chose de malsain, de menaçant. Elle planait, tel un mauvais présage, sur l’étendue sauvage qui l’encerclait, cette Terre Gâte désertique, peuplée de poussière, de pierres et de fondrières puant le soufre. Puis le soleil sombra dans les bancs de nuages et de cendres, le long de l’horizon déchiqueté, et baigna la sinistre forteresse d’une lueur écarlate, fuligineuse. Et tout à coup ce fut comme si les murailles de Rak Cthol saignaient, comme si tout le sang versé sur les autels de Torak depuis le commencement des âges ruisselait sur la cité de la peur. Et tous les océans du monde n’auraient pas suffi à la laver.
Commenter  J’apprécie          30

Video de David Eddings (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de David Eddings
Le couple Eddings et les limites de la High Fantasy
autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (2643) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2488 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}