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EAN : SIE342603_137
Editions Arthaud (30/11/-1)
4.06/5   9 notes
Résumé :

La civilisation du Japon, étrangère au vaste ensemble indo-européen, éveille en nous les séductions de l'exotisme, mais suscite aussi des déceptions, chaque fois que nous voulons, pour la mieux apprécier, en dissiper l'insolite ou l'incompréhensible. Non moins ingrat se révèle le recours systématique à nos principes historiques ou à nos schémas familiers car les idées, les classifications élaborées en Occident, fussent-elles bonne dans leur cadre d'origine, ... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Eventail - L'éventail fut jusqu'en 1868 un accessoire pratiquement indispensable. Jadis rigide (uchiwa), puis également pliant (ôgri), tout le monde en portait, depuis le plus misérable des valets de ferme jusqu'à l'empereur. C'est qu'à côté de son usage il avait acquis au cours des siècles quelque chose de la valeur abstraite de l'ancien bâton de commandement (shaku). Il était devenu comme un prolongement de l'être, une sorte de signal individuel dont le port et la disposition servaient à exprimer un état d'âme. Les généraux donnaient leurs ordres à l'aide d'un éventail en fer dont chaque position avait une signification précise. Des poignards se cachaient dans des fourreaux en forme d'éventail. De grands éventails en bois de cryptomère étaient portés lors des processions au temple d'Isie. L'éventail, enfin, était l'accessoire indispensable des divertissements dansés et du théâtre Nô. Ses mouvements, le silence ou le bruit sec des lames que l'on ouvre et referme, suffisaient à exprimer la profondeur, les bouleversements, l'inutilité des passions de ce monde; et l'humble objet domestique, devenu symbole, rappelait la vanité de nos attachements.

1217 - [p. 537]
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.. Kakinomoto no Hitomaro (fin VIIe siècle), pleurant sur la mort de la dame de service (uneme) de Kibi no Tsu :

Celle qui de la montagne en automne
Avait les belles couleurs
L'enfant dont comme un jeune bambou
La taille était flexible
De quelle façon
Peut-elle penser ?

Longue comme un câble de fibre
Promettait sa vie.
Elle fut la rosée
Qui, déposée le matin,
Au soir
A disparu.
Elle fut le bouillard
Qui, s'élevant le soir,
Au matin
S'est dissipé.

Même moi, qui appris cette nouvelle
Brusque comme le son d'un arc de catalpa,
De l'avoir si peu vue
J'ai des regrets...

Alors son époux,
Jeune comme une herbe nouvelle,
Qui dormait allongé à son côté
Comme un sabre plaqué au corps
Et l'entourait de son bras
Pour lui faire un oreiller,
Ne se sent-il pas désolé
De dormir en rêvant à elle ?

Ne la regrette-t-il pas,
Pensant a elle avec nostalgie ?
La fille a passé
Avant son temps,
Comme la rosée du matin,
Comme le bouillard du soir.

1243 - [p. 419-420]
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Calendrier - Le calendrier japonais usuel repose sur le système des noms d'ères (nango) utilisé jadis en Chine depuis l'an 140 avant notre ère (nien hato) et adopté au Japon par l'empereur Kôtoku en 645. Ces noms sont choisis en fonction des aspects fastes ou néfastes des événements majeurs de la vie nationale : calamités, prospérités, réformes ou avènement. Certaines ères ont un an, d'autres une vingtaine d'années et exceptionnellement plus. Chaque règne peut en avoir plusieurs, on en compte jusqu'à huit pour un quart de siècle. En 1872, le gouvernement japonais décida d'abandonner le calendrier lunaire et de s'aligner sur le calendrier grégorien : c'est ainsi que le deuxième jour de la douzième lune de la cinquième année de Meiji devint le 1er janvier 1873. Dès lors chaque ère devait correspondre à un seul règne et débuter le 1er janvier qui suivait l'avènement d'un empereur. Les dates sont comptées par le nombre des années de chaque nom d'ère mais on peut y ajouter ou remplacer par le signe cyclique sexagésimal.

1226 - [p. 527]
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Video de Danielle Elisseeff-Poisle (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Danielle Elisseeff-Poisle
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=58403&razSqlClone=1
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Caricaturiste, auteur de bandes dessinées, peintre, illustrateur, Feng Zikai (1898-1975) est considéré comme l'inventeur d'un genre artistique nouveau, le manhua, néologisme chinois emprunté au japonais (manga) dans les années 1920. Il demeure profondément attaché à l'héritage de l'encre et du pinceau du lettré. Grand amateur de poésie, il élabore une caricature au style sobre et naïf, empreinte de lyrisme et d'humour, inspirée de modèles occidentaux et japonais et à laquelle il confère une identité chinoise.
Marie Laureillard, maître de conférences en études chinoises à l'université Lumière-Lyon 2, est membre de l'Institut d'Asie Orientale et copilote de l'équipe de recherches Langarts. Docteur en histoire de l'art, traductrice du chinois, l'un de ses axes de recherche porte sur les relations du texte et de l'image.
Broché - format : 15,5 x 24 cm ISBN : 978-2-343-13586-1 ? janvier 2018 ? 404 pages
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