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sur 466 notes
À mettre entre toutes les mains et … dès l'âge de 12 ans pour que toutes les femmes apprennent à se respecter, à s'accepter, à ne plus avoir honte, à se défendre. Pour se rendre compte et se souvenir des souffrances infligées mais aussi du bien-être qu'il est possible d'avoir.
C'est court, c'est direct, c'est facile à lire et, si l'éducation nationale n'était pas si prude, ça devrait être au programme … aller, soyons sympa de troisième seulement.

Challenge ABC 2014/2015, lettre E, 21/26

Challenge variété 2015 : Une pièce de théâtre - Un livre basé sur une histoire vraie
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Les monologues du vagin, pièce de théâtre créée en 1998, est une véritable phénomène culturel qui parle des femmes.
Le livre audio se découpe en trois parties : la pièce originelle, les nouveaux monologues qui s'y ajoutent régulièrement et enfin les actions qui en découlent.
Les deux premières parties sont passionnantes rapportant des témoignages sous forme d'histoires courtes. on ne se reconnait pas forcément à chaque fois, mais tous les sujets autours de la féminité et de la sexualité y sont abordés, mettant des mots sur des tabous et affirmant haut et fort qu'il ne faut pas taire ses sujets.
C'est la troisième partie qui, pour moi, pêche. S'il est intéressant de savoir que la pièce à ouvert la porte à des actions en faveur des femmes un peu partout dans le monde, les propos finissent par tourner en rond et se répéter. C'est très long et çà n'apporte pas grand chose aux monologues qui précèdent cette partie, au point d'en devenir agaçant et ennuyeux.
Côté narration, comme l'autrice en a exprimé la volonté, plusieurs femmes donnent de la voix pour ce livre audio, d'âges et d'origines différentes. Jeanne Cherhal, Lisette Malidor et Aloïse Sauvage porte avec talent ce texte et offrent beaucoup de puissance et de force à ses histoires qui finissent par prendre aux tripes.
Un indispensable à mettre entre toutes les mains.
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Je suis tombée sur ce livre par hasard et me suis souvenue du tintamarre qu'il avait suscité par le passé. J'ai donc soulevé sa couverture afin de découvrir la version écrite de cette pièce qui avait fait tant « scandale ». Pourquoi est-il si difficile de parler de son vagin, est-ce parce que cela touche à l'intimité, est-ce par pudeur ? L'auteur donne l'occasion à de nombreuses femmes de s'exprimer sur le sujet et ce qu'il en ressort est divers et varié. Ce texte a suscité en moi de nombreuses émotions, il m'a attristé en lisant certains témoignages dont les mots sont lourds de sens, certaines déclarations ont fait écho en moi. Et puis surtout il m'a beaucoup fait rire car certaines réponses sont inattendues et insolites .
Ce texte est court, ça se lit d'une traite mais il communique beaucoup d'émotions.

#Challenge Multi-défis 2022
#Challenge Riquiqui 2022
#Challenge ABC 2021/2022
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Ce texte date déjà de 1998… 24 ans… Au moment même où l'on redécouvrait officiellement, par dissection, l'entièreté de l'anatomie du clitoris, dont la première représentation complète date pourtant de 1558…
1998 : année où l'on commercialisait le Viagra… S'il était besoin d'une nouvelle preuve du gouffre abyssal dans la connaissance des sexes et des inégalités médicales au-delà de sexuelles entre les hommes et les femmes…

1998 a été une renaissance pour l'étude du clitoris, qui a connu depuis des avancées et une certaine publicité – mais le nombre d'études reste réduit et le financement des recherches plus que complexes - : IRM en 2005, échographie au repos en 2008 et en action en 2010, représentation en 3D en 2016, en 2017 un premier manuel scolaire de SVT de collège l'intègre aux planches anatomiques des organes sexuels féminins, 5 en 2019 pour les classes de Seconde – il y a moins de trois ans, vous avez bien compté.

Si l'on en croit Jean-Claude Piquard, auteur de «la fabuleuse histoire du clitoris » (2013), le clitoris a été progressivement diabolisé à partir de la fin du XIXème siècle, ayant compris que la substance qu'il émettait lors de l'orgasme n'était pour rien dans la fécondation, sa stimulation détournant dès lors (selon eux) du but principal (et Freud y a quelque peu mis du sien aussi, disant que la stimulation clitoridienne relevait de l'hystérie et de la sexualité adolescente...)… D'où, comme il est fait mention dans ces « Monologues du vagin », de la pénalisation de la masturbation féminine (!!!!) - la dernière ablation du clitoris (clitoridectomie si on veut faire médical, excision si on veut bien faire le lien avec le caractère de mutilation) pour cette raison aux Etats-Unis date de 1948 nous apprend-elle (!!!!), sa diabolisation ayant cours jusque dans les années 1960 (on en déduit l'influence sur les générations de femmes nées dans ces années-là ou dont les mères sont nées dans ces années-là) ; je n'ai pas souvenir de cette mention dans le roman datant de 1985 mais l'adaptation télévisuelle de « The Handmade's Tale » n'est pas loin – et son inspiration ne semble pas difficile à trouver...

Ayant cela en tête et dans notre ère encore fraiche de post #Me too, ce texte est d'une formidable actualité et conserve son pouvoir libérateur, déculpabilisant, sur le plan individuel, qui débarrasse de la honte injustifiée liée à ce qui est simplement un organe . « « vagin » n'est pas un mot pornographique ; c'est en fait un terme médical, un terme désignant une partie du corps, comme « coude », « main » ou « côte » » (préface). Ce terme désigne dans la pièce l'ensemble de l'organe sexuelle féminin et l'autrice explique le choix de ce terme, qui peut paraître réducteur, dans la préface.

Texte d'actualité et libérateur donc, mais je le trouve malgré tout assez soft et je pense qu'aujourd'hui, on irait encore plus loin. J'ai eu un goût de trop peu dans le côté revendicatif ou même simplement explicatif et démonstratif. Ceci dit, comme toujours avec un texte de théâtre, la dimension scénographique et du jeu d'actrice manquent (DVD de 2002 en rupture de stock et plus édité… Il semble qu'il soit tout de même mis en scène régulièrement – une lecture a même été faite en 2018 par des ministres françaises).

Pour autant, le texte, créé à partir de 200 entretiens, me semble mettre en avant la plupart des sujets et problématiques liées à ce thème - mais parfois de manière un peu rapide et allusive à mon goût : le silence, l'effacement, la méconnaissance de son vagin – j'y lis personnellement l'influence que cela a sur le fait de s'assumer en tant qu'individu, de marcher la tête haute ; l'amour, le désamour ou la honte pour cet organe et pourquoi, souvent lié au regard du ou de la partenaire en plus de celui inculqué par la famille et/ou la société ; les règles ; le viol, qu'il soit pulsionnel ou arme de guerre ; le plaisir (la liste des catégories de gémissements : excellent ! L'autrice en voit bien plus que ce que l'on peut imaginer ! ) ; l'accouchement (loin du lyrisme lié au don de la vie).

Même s'il me semble aujourd'hui ne pas aller assez loin, je pense que c'est une base fondamentale sans langue de bois dans l'acceptation de soi pour une femme, et dans l'approche du féminin pour un homme. Je ne peux que le recommander, quel que soit votre sexe.
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Les Monologues du vagin' ont déclenché un véritable phénomène culturel : rarement pièce de théâtre aura été jouée tant de fois, dans tant de lieux différents, devant des publics si divers... Mais que sont donc ces monologues dans lesquels toutes les femmes se reconnaissent ? Il s'agit ni plus ni moins de la célébration touchante et drôle du dernier des tabous : celui de la sexualité féminine. Malicieux et impertinent, tendre et subtil, le chef-d' oeuvre d'Eve Ensler donne la parole aux femmes, à leurs fantasmes et craintes les plus intimes. Qui lit ce texte ne regarde plus le corps d'une femme de la même manière
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1996, les monologues du vagin d'Eve Ensler sont présentés pour la première fois à New York. Vingt ans, déjà et on a envie de dire.. il n'y a que vingt ans de cela...
Plus de deux cents entretiens avec des femmes. « Je dis vagin parce que quand j'ai commence à le dire, j'ai découvert à quel point j'étais fragmentée, à quel point mon esprit était déconnecté de mon corps. Mon vagin était quelque chose par là-bas, loin de moi. Je vivais rarement en moi, et je ne lui rendais pas davantage visite. » « Je dis le mot vagin parce que je veux que les gens me répondent ».
Traduite en 50 langues et interprétée dans plus de cent trente pays. « Laisser tomber les mythes, la honte et la peur » « Je dis vagin » pour l'habiller, pour lui donner un corps, lui rendre son enveloppe,
son contour, une silhouette, une gueule, une allure, un style, un souffle.
« Je dis vagin » pour donner la parole aux mots perdus, effacés, amputés.
Lui demander son nom, interroger ses formes, écouter son histoire,ses peines, ses joies, ses blessures, chasser la brume des regards, l'extraire des cendres.
« mon vagin village vivant humide irrigué.
Ils l'ont envahi. Charcuté puis incendié.
Je n'y touche plus maintenant.
Je ne lui rends plus visite.
J'habite ailleurs, maintenant.
Je ne sais plus où. » Bosnie. 1994 
Une odeur, une couleur, un touché, une voix.
Un choeur . de larmes, de pluie, de cris, de joies, de bonheur, de poésie, de tendresse, d'étonnement, de pudeur.
«  Aux Etats Unis, la dernière clitorectomie « en remède » à la masturbation fut enregistrée en 1948. La petite fille était âgée de cinq ans ».
Un histoire celle celle Durga et de Kali, celle du des pouvoirs du Yoni : «  donner la vie et la mort, créer et détruire ». « Je dis vagin » pour comprendre combattre les faux dieux et leurs faux temples, pour détruire leurs autels sacrificiels. « Je dis vagin » comme on dessine une porte , une maison, jardin, un fleuve, une barque.
« Je dis vagin » « parce qu'il est moi », parce que « c'est un commencement », parce qu'il nous ressemble.
Les monologues du vagin poursuivront leurs histoires à travers le monde, passeront de générations en générations ouvrant un chemin d'échange et de parole, une route que Les monologues voilés, pièce de Adelheid Roosen écrite en 2010 sont venus prolonger. Leur voyage ne fait que commencer.

Astrid Shriqui Garain
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J'avais vu la pièce de théâtre l'été de mes 17 ans, et à cette époque je n'avais pas encore l'esprit critique ni l'expérience nécessaires pour comprendre tous les tenants et les aboutissants de ce bel ouvrage.

J'ai dévoré toute la partie "témoignage" du bouquin, en 3 jours elle était terminée (par rapport à mon rythme de travail c'est plutôt rapide). Mais la seconde partie d'explication sur le V-Day, sur l'histoire de l'association et sur l'explication de toutes leurs manifestations dans le monde a été un peu plus laborieuse...

En effet, c'est un mouvement qui est surtout très américain, et donc je me suis sentie beaucoup moins concernée que par la première partie.

Néanmoins cette première partie est très parlante, et je conseille ce livre autant aux femmes qu'aux hommes, puisque dans le fond, il concerne absolument tout le monde. Je ne crois pas qu'il soit réservé uniquement aux féministes, et bien au contraire, le corps de la femme et les horreurs qu'on peut lui infliger devraient alerter absolument tout le monde.

C'est un beau projet et une belle lecture, je suis très contente de l'avoir lu !
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Fin de l'escapade estivale : Deux heures de route pour le retour et je ne conduis pas… il me faut un truc court, un truc drôle, un truc léger pour finir le week-end en beauté. « Les Monologues du vagin », en voilà un titre qu'il est bien ! Une soixantaine de pages : le format est parfait. Et ce titre ! Je me marre rien qu'en lisant le titre. Allez ! C'est parti !

Sauf que du coup, j'me suis pas marré tant que ça et les histoires de vagins, c'est pas si poilant finalement (excusez le jeu de mot facile, ‘faut bien rire aussi un peu quand même !). Ah ! Mais vous aussi vous êtes surpris… si, si, je le vois bien à la façon dont vous fixez mes lignes, ça vous étonne que j'me sois pas marrée plus que ça avec des histoires de vagins…

Parce que vous aussi, sûrement, vous pensiez que parler du vagin, c'est forcément parler de cul, de poils, de règles et de fluides ? sûr, qu'on se marre avec ça…

Comme moi, vous ne vouliez pas vous entendre dire que le vagin c'est un peu comme la cave d'une maison, pièce qu'on n'évoque pas, qu'on condamne parfois, dont on a un peu honte, mais dont on sait qu'elle peut renfermer quelques trésors… vous ne vouliez pas entendre non plus que parler du vagin, c'est aussi évoquer le viol et les violences faites aux femmes. Et le taire, c'est nier cette féminité, annihiler cette part de l'humanité… Vous aussi vous détournez les yeux imperceptiblement devant la fameuse pub Nana… hein ?

Parce que parler du vagin, c'est évoquer la part la plus intime de chaque femme, celle que la société phallocrate refuse de considérer, celle dont on fait un complexe, petit continent trop souvent inexploré… Et parlons-en aussi de l'exploration du vagin, tiens ! Parce que, si vous êtes une femme à me lire, là, présentement, je parierais que vous n'êtes pas encore allée à la rencontre de votre moi profond, hein, je me trompe ? Et, à bien y penser, ça ne vous pose pas de problème d'accepter les dictats sociétaux en déléguant, comme tant de femmes le font, à d'autres, amant ou médecin, de s'occuper de la partie la plus intime de vous-mêmes ?

C'est sûr que, vu comme ça, on ‘rigole plus tellement…

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Le titre peut paraître bizarre et faire reculer certains, comme en intriguer d'autres. Et évidemment, je fais partie de la deuxième catégorie. J'ai voulu savoir ce qu'on pouvait écrire pendant plus de cent pages sur ce sujet, encore trop de fois mis sur le banc de touche aujourd'hui. Cette pièce est étonnante de réalisme et de vérité. Je pense sincèrement qu'elle est utile à chaque femme pour comprendre son corps et savoir s'épanouir avec sans honte. Écrite en 1998, cette pièce est toujours d'actualité car encore beaucoup de femmes ne connaissent pas leur corps, certaines ne se posent même pas de questions. Cette oeuvre sert réellement à se révéler et à ne plus ressentir de sentiment de honte ou de dégoût sur cette partie du corps.

Eve Ensler a passé plus de deux ans à interviewer des femmes du monde, tout âge et identité ethnique confondus, sur un sujet qui est universel et qui touche toutes les femmes : le vagin. Je tiens à le dire dès le début : cette pièce n'a rien de vulgaire ou de trop provocant. Elle ne constitue pas un guide pour pratiquer des actes sexuels ou autres mais sert à se connaître, à se découvrir entièrement. Les femmes interviewées se prêtent au jeu et grâce à toutes leurs réponses, l'auteur a formé ces multiples monologues. Certains sont plutôt comiques, certains peuvent nous permettre de nous identifier facilement à ces femmes, d'autres sont effrayants. Car le but d'Eve Ensler n'est pas de parler que des bons côtés du vagin, mais de parler de tout ce qu'il peut engendrer dans nos sociétés. Elle relate alors la manière dont les femmes, tel qu'en Afrique ou en Orient, peuvent être traitées ou violentées parce qu'elles sont tout simplement des femmes. Mais dans la société occidentale, certains ne sont pas en reste et nous ne pouvons qu'être abasourdis par certains témoignages.

Cette pièce de théâtre est réellement un coup de coeur parce qu'elle défend à merveille son propos, avec de arguments intelligents et vrais. le défendre pour que l'égalité soit enfin présente, pour que la femme puisse connaître la réelle liberté par son corps et par son environnement social, pour qu'il n'y est plus de tabous, de mépris, d'atrocités.
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Eve Ensler a interrogé des centaines de femme de tout âge, de toute origine, toute condition sociale sur leur corps et leur sexualité. Ces témoignages ont été compilés en plusieurs thèmes : découverte de son corps, mutilations génitales, orgasme, viol, etc. le plus saisissant est de voir la chape de plomb sur ces sujets, dont personne n'a envie de parler : peu de connaissance sur son corps, énorme gêne quand il faut aborder le plaisir et la sexualité... L'exemple le plus marquant est cette mère qui giffle sa fille quand elle apprend qu'elle a eu ses règles pour la première fois.

L'essai est vraiment intéressant à lire. Malgré tout, le thème est tellement vaste qu'il laisse un goût de trop peu.
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