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L'Arbre de vie tome 2 sur 2
EAN : 9782868081025
200 pages
International Scholars Publications,U.S. (19/05/1998)
4.25/5   4 notes
Résumé :
L'essentiel de l'oeuvre de Leny Escudero depuis 1962.
Que lire après L'Arbre de vie, tome 2Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Leny Escudero est très inspirant...bien plus encore. Respirant, voici bien l'expression qui lui colle à la peau. Même si je ne partage pas complètement ses idéaux politiques, surtout ceux de Che Guevara, abandonné par le monde entier, à commencer par Fidel Castro. Que n'en coûte. Leny Escudero a consacré 4 années à l'écriture de ses mémoires, et surtout ses splendides poésies chantées pour beaucoup ; et quelques belles "bottes", ou dans ses bottes plus exactement qui l'ont amené bénévolement une année entière, à visiter les hommes en Afrique, au Dahomeh pour y bâtir bénévolement une école truelle en main. C'est le poète humaniste de la chanson française qu'il faut saluer, celui qui a obtenu le prix prestigieux de l'académie Charles Cros, détesté et jalousé par certaines grandes vedettes de la chanson de l'époque, qui pourtant lui reconnaissaient un certain talent, tout en rêvant de le supplanter...Fort heureusement, Leny Escudero a résisté des décennies pour enchanter des milliers d'admirateurs, encore à ce jour, font encore vivre son art.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Le suspect.

Je me baladais tranquille
Dans les rues de ma ville
C'était plus de minuit
Les deux mains dans les poches.
Mon pull qui s'effiloche
Mon blouson trop petit
Une voiture est passée
Puis elle s'est arrêtée
J'étais seul dans la rue
J'les ai bien regardés
J' essayais de m’ rappeler
J'les avais jamais vus
Ils ont fait leur approche
Vide un peu voir tes poches
Et fait voir tes papiers
C'était mon jour de chance
Ma soirée d'abondance
Peut-être même un peu trop
Carte d'identité et de sécurité
Même une carte de métro

J'avais la gueule d'un suspect
La gueule d'un suspect

Je vous dis qu'il lui ressemble
Regardez comme il tremble
Hop au commissariat
Ils m'ont mis contre un mur
Si tu veux jouer au dur
Nous les durs on aime ça
Moi j'ai rien d'un méchant
J' me trouvais ressemblant
A tous les autres gars
J'l'avais vu au ciné
Ils devaient me regarder
Pour voir si c’était moi
Le projo dans les yeux
Je prenais de mon mieux
L'air de n' pas être là
Puis un type est venu
A passé la revue
Sans s'arrêter une fois
Puis il est revenu
Je me sentais tout nu
Il était devant moi

J'avais la gueule d'un suspect
La gueule d'un suspect

J'ai la vue pas très sûre
Mais la taille et l'allure
Et puis les cheveux longs
Il avait la dégaine
Méditerranéenne
En tout cas rien d'un blond
Savourant son délire
Il avait un sourire
A bouffer son dentier
J'étais mal dans ma peau
La sueur m' coulait dans le dos
Jusque dans mes souliers
Je n'ai pas su leur dire
Je n'ai pas pu leur dire
Que ça n'était pas moi
Et pourtant je l'ai dit
Je l'ai crié aussi
J'étais trop maladroit
Mais vous le savez-vous
Dans la nuit du 04 août
Ce que vous avez fait

J'avais la gueule d'un suspect
La gueule d'un suspect

Les questions qui embrouillent
Qui vous foutent la trouille
Et puis aussi les coups
Ils frappaient comme on cogne
Quand on aime sa besogne
J'n'ai pas tenu le coup
Puis tout c'est arrêté
Le temps a chaviré
C’ était noir dans le trou
Je me suis réveillé
Avec deux infirmiers
Qui disaient t’es pas fou
Paraît qu' j'ai fait une chute
Une sacrée culbute
Dans le commissariat
Je voudrais me rappeler
Ce qui m'est arrivé
Je ne m'en souviens pas
Mais depuis cette fête
Ça fait mal dans ma tête
Et j'ai peur dans la rue
Mais depuis cette fête
Ça fait mal dans ma tête
Et j'ai peur dans la rue
Mais depuis cette fête
Ça fait mal dans ma tête
Et j'ai peur dans la rue.


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La grande farce

"Enfin, je vais être ce que tu as voulu
Voici le jour des jours, une autre humanité
Ils vont enfin savoir pourquoi ils sont venus
Et le prix de la vie et de l'éternité

Je vais marcher la tête haute, me tenir droit
Tu peux me regarder tu seras fier de moi
Je vais chanter ton nom tout au long du chemin
Pour leur apprendre à vivre, leur montrer le divin

Ils peuvent me frapper et me jeter des pierres
Ils peuvent rire de moi, de ma bouche tordue
C'est vrai que ça fait mal sur les reins la lanière
C'est vrai que ça fait mal qu'ils me crachent dessus

Mais surtout n'aie pas peur, aie confiance en moi
Je sais je vais tenir parce qu'il faut que je tienne
Et chasser le désordre pour que ton ordre vienne
Pour qu'ils sachent enfin qu'ils ont besoin de toi

Mais ça fait mal tu sais, ça tourne dans ma tête
Mais ils frappent trop fort, je n'en peux plus déjà
Et ils chantent, ils rient, ils se croient à la fête
Parce qu'ils ne savent pas, parce qu'ils ne savent pas

Je ne sais pas non plus et je ne comprends pas
Mais je ne renie rien, j'ai accepté le rôle
Mais je ne savais pas le prix de chaque pas
Ton dessein est trop grand, trop grand pour mes épaules

Arrêtons maintenant et dis-leur s'il te plait
Oui dis-leur qu'ils me laissent m'en retourner chez moi
Surtout ne m'en veux pas, j'ai essayé tu sais
Le chemin est trop long et trop lourde la croix

Oh, viens je t'en supplie, viens pour que tout s'arrête
Et dis-leur maintenant ce qu'ils doivent savoir
Dis-leur tout si tu veux, mais maintenant arrête !
Je vais pleurer, je vais crier, j'ai peur du noir

Mais dis-leur maintenant, dis-leur que tu es Dieu
Dis-leur que tu es bon, généreux et puissant
Garde pitié de moi et regarde mes yeux
Deux trous d'éternité et de larmes de sang

Mais tu n'écoutes rien du haut de ton empire
Mais je suis à leurs pieds et je vais te maudire
Arrête maintenant ! Arrête, je n'en peux plus !
Je vais te faire honte et me pisser dessus

Non ça n'est pas Judas qui m'a trahi le plus
Même trente deniers, la pauvreté est garce
Judas criait famine, Judas marchait pieds nus
Mais toi, dis, toi, c'est pour la sainte farce !

Je voudrais maintenant, je voudrais qu'une femme
Me fasse enfin crier, tout comme au premier jour
Et tant pis pour l'enfer et tant pis pour mon âme
Mais avant de mourir, mourir aussi d'amour

Tu m'as fait fils de Dieu, sur l'épaule une croix
Et moi, je voulais vivre et avoir des enfants
Et vieillir près d'une femme qui me dirait parfois
«Tu t'en souviens dis, tu t'en souviens d'avant ?»

Enfin tu as gagné, enfin je me résigne
Je vais dire les mots, tous les mots que tu veux
Je vais jouer le jeu, je vais faire le signe
Pour que le feu enfin me délivre du feu

Je vais parler d'espoir et de miséricorde
Dire qu'il n'y a que toi quand on parle d'amour
Oui, mais je t'en supplie qu'ils tirent sur la corde
Et qu'ils frappent plus fort et qu'ils frappent plus lourd

Je sais que c'est la fin, que tu ne viendras pas
Moi je suis jeune encore et je suis vieux déjà
La parole donnée, c'est vrai j'ai cru en toi
Mais tu veux qu'on te craigne et tu ne m'aimes pas

Regarde-moi mon père, j'ai rempli mon office
Je t'ai suivi en tout, jusqu'au dernier supplice
Mais je crie maintenant, mais je crie maintenant
Sois maudit, sois maudit jusqu'à la fin des temps !

Oh non, je te le jure, je n'ai pas dit cela
Oh non, je t'aime, je t'aime et je n'aime que toi
Mais j'ai si peur, mais j'ai si peur et j'ai si froid !"
Ainsi parlait Jésus sur son chemin de croix.

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Le cancre.
Je vis tout seul au fond d'la classe
Je dis je vis mais pas vraiment
J'ai pas d'cervelle, j'ai que d'la crasse
Faut s'faire tout p'tit, petitement
Et pendant que les purs, les vrais intelligents
Vous savez ceux qui sont toujours au premier rang
Pendant qu'ils vivent la vie des autres
La vie des bons auteurs, la vie des douze apôtres
Moi j'vis la mienne, et vive le naufrage
Moi j'vis la mienne, et vive le voyage

Un bout d'soleil tombé du ciel au creux d'ma main
Et je voyage
Un chant d'oiseau qui s'est perdu parc'que personne l'a entendu
Et je voyage

Bouche fermé,
les bras croisés, *
les yeux levés
écoutez bien têtes incultes
Le bon savoir,
le vrai savoir,
le seul savoir et vous serez de bon adultes
Et mon frère corbeau à l'autre bout du champs
Chante pour lui tout seul la chanson du printemps

Le professeur m'a dit que j'étais intelligent, mais pas comme il le faudrait,
C'est pas d'la bonne intelligence

Je suis ce qu'on ne doit pas faire
L'exemple à ne pas retenir
Qui rit quand il faudrait se taire
Et mon avenir, j'ai pas d'avenir
Et pendant que les autres font des sciences naturelles
Moi je pense à Margot, Margot, qui est si belle
Qui ne sait rien du tout, ni d'Iena, ni d'Arcole
Mais qui à la peau douce et douce la parole
Qui se fout du génie
Et vive le naufrage
Et qui aime la vie
Et vive le voyage

Un grand loup bleu danse dans ses yeux quand je le veux
Et je voyage
Puis il me mord au creux des reins c'était hier je m'en souviens
Et je voyage

Apprendre à lire et à écrire, pour moi aussi c'est important
Mais après pour lire quoi, écrire quoi, ce qui les arrange les grands
Le jour de ma naissance, je suis venu dans le tumulte
Sans doute pour m'avertir que je venais dans un monde occupé par les adultes
Ca s'rait bien l'école, si au lieu de toujours parler d'hier
On nous parlait un peu d'aujourd'hui, de demain
Mais d'quoi j'me mêle moi, j'y connais rien
Pourtant j'ai l'impression que j'apprendrais mieux
Ce qui me touche un peu, ce que j'aime bien
C'est peut-être pour demain, qu'est-ce que ça s'ra chouette

Vous avez entendu, il faut qu'je parte, la cloche à sonner
Composition d'histoire, j'aurais dû réviser
Et moi j'suis là à parler, j'perd mon temps oui
Vous savez peut-être, il y a eu un coup d'Etat au Chili
On y assassine pour un non, pour un oui
Au Portugal, il y en a eu un aussi
Au petit matin, c'était la fin de la nuit
Et il paraît qu'en Espagne, on recommence à chanter dans les rues
Mais je n'suis sur de rien, j'ai seulement entendu dire
Ah, il faut qu'je parte la cloche à sonner
Ah, composition d'histoire et j'ai encore oublié
Et pourtant c'est facile, et puis c'est important
Mais.. Mais j'm'en rappelle jamais la date de la bataille de
Marignan
Mais je sais qu'c'est facile, mais j'ai encore oublié, ah merde !
Dimanche j'vais encore être collé
Mais pourtant c'est facile, et puis c'est important, la date de la bataille
De Marignan
C'est ça qu'y est important, la date de la bataille de Marignan

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Le siècle des réfugiés
J'ai vécu
Au siècle des réfugiés
Une musette au pied de mon lit
Avec la peur au ventre
Des humiliés
Des sans logis
Qui tremblent
Les oubliés
Aux mal-partis
Ressemblent

Ils sont toujours les bras ballants
D'un pied sur l'autre mal à l'aise
Le cul posé entre deux chaises
Tout étonné d'être vivant
Ils sont souvent les en-dehors
Ceux qui n'écriront pas l'histoire
Et devant eux c'est la nuit noire
Et derrière eux marche la mort

Ils sont toujours les emmerdants
Les empêcheurs les trouble-fêtes
Qui n'ont pas su baisser la tête
Qui sont venus à contre temps
Dans tel pays c'est mal venu
Venir au monde t'emprisonne
Et chaque jour on te pardonne
Puis on ne te pardonne plus

J'ai vécu
Au siècle des réfugiés
Une musette au pied de mon lit
Avec la peur au ventre
Des humiliés
Des sans logis
Qui tremblent
Les oubliés
Aux mal-partis
Ressemblent

On peut souvent les voir aussi
Sur les photos des magazines
Essayant de faire bonne mine
Emmenez-moi au loin d'ici
Ils ont des trous à chaque main
C'est ce qui reste du naufrage
Ils n'ont pas l'air d'être en voyage
Les voyageurs du dernier train

Ils sont toujours les séparés
Le cœur perdu dans la pagaille
Les fous d'amour en retrouvailles
Qui les amènent sur les quais
Et puis parfois le fol espoir
Si elle a pu si elle arrive
De train en train à la dérive
Et puis vieillir sans la revoir

J'ai vécu
Au siècle des réfugiés
Une musette au pied de mon lit
Avec la peur au ventre.

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Fils d'assassin.

Tel père, tel fils !
Aussi vrai qu’il y ait une justice,
Parce que quand même, c’est pas facile de venir au monde
Quand le vôtre est un voleur ou un assassin
On a des envies de n’pas bouger, de rester au chaud, de ne rien faire
Déjà honte de ses mains dans le ventre de sa mère
Qu’à fait l’amour avec quelqu’un d’pas bien.
D’ailleurs moi, je suis sûr que le fils d’un assassin
Ça n’a pas de bonnes manières, ses areu, areu
C’est pas comme les areu, areu des autres ! Il les retient, déjà sournois.
A l’école, pour faire la ronde, pour tous il est fils d’assassin
Ah, si tous les gars du monde ! C’est pas si facile de trouver une main.
Il ne veut pas grandir trop vite, il se cache hors du temps !
Déjà en fuite, l’air d’être ailleurs, soupçonné, misérable !
Déjà coupable ! Parce que de toute façon, c’est couru d’avance !
Ton destin est déjà écrit, tu es né graine de potence
Tu finiras comme on t’le dit.
Alors l’enfant est venu, tête basse, tête nue
Devant ces juges de rouge vêtus, sur leur estrade touchant les nues
L’enfant a dit :
- « Pour le bien de la société, pour le bien de l’humanité
Je n’ai plus le droit de me taire, je viens ici reconnaître mon père.
Puisque jamais ne ment la justice, pour ne pas être tel père, tel fils,
S’il vous plait, je suis fils d’assassin, videz-moi la tête !
Coupez-moi les mains ! Vous avez le droit de vous défendre
Même si pour cela il faut me pendre ».
Alors l’avocat s’est penché vers lui et à voix basse lui a dit :
- « Mais taisez-vous malheureux ! Taisez-vous et ne restez pas assis !
Debout ! Pour marquer votre déférence ! Il faut marquer la différence.
Nous assis, vous debout ! Mais surtout malheureux, taisez-vous !
Mais nous ne sommes pas là pour te comprendre,
Nous sommes là pour te juger ! Et oui petit, puisque tu n’as rien à dire
Tu aurais presque pu ne pas venir s’ils n’avaient pas eu tellement besoin
De ta bonne gueule de futur assassin !
Accusé, sachez-le pour la dernière fois !
Les lois héréditaires, les lois écrites c’est…mais c’est la loi !
Et nul n’est sensé ignorer la loi ! Mais que comptez-vous sur vos doigts ? ».
Alors l’enfant a dit :
- « Nul n’est sensé ignorer la loi,
Monsieur le juge sur mes doigts, je comptais mes années d’école.
Peut-être bien que j’ai trop fait la farandole !
Mais de toute manière, ça n’aurait pas été assez
Pour apprendre toutes les lois que vous connaissez
De toute façon, vous avez tracé mon chemin, je suis né fils d’assassin !
Il est quoi le fils de physicien qui a inventé la bombe à neutrons,
La mitrailleuse, le canon ? Il est fils de génie !
Et demain il sera génie lui-même pour le plus grand bien du genre humain ».
-« Allez, allez ! Qu’on emmène l’accusé ! Allez, allez, allez, allez !
Messieurs, il est l’heure d’aller déjeuner ! ».

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Videos de Leny Escudero (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Leny Escudero
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Jenny Alpha et Philippe Villemus Leny Escudero et Jessica Holc Musique : Leny Escudero et Nathalie Manfrino et Bertrand Chamayou
©Des mots de minuit - Février 2006
A B O N N E Z V O U S : https://culturebox.francetvinfo.fr/des-mots-de-minuit/ F A C E B O O K : https://www.facebook.com/desmotsdeminuit.fr/ T W I T T E R : @desmotsdeminuit
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