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EAN : 9782330002121
437 pages
Actes Sud (04/02/2012)
3.83/5   55 notes
Résumé :

Automne 1776, Aix s'anime : les hommes du Parlement font leur rentrée après avoir passé les mois d'été dans leur villégiature. De Toulon, arrive la rumeur des frasques des fils de bonne famille qui servent le roi dans les Gardes Marines. Une jeunesse plus dissipée, plus insolente, plus violente... Mais les apparences sont trompeuses. Dans l'ombre du vieux palais comtal, le drame se noue. Le chevalier Hilarion, dont la réputation d'investigateur n'est plus à ... >Voir plus
Que lire après Hilarion : L'énigme des fontaines mortesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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En ce début de règne de Louis XVI, le Chevalier Hilarion retrouve sa tante Mme d'Espinouse à Aix en Provence, il est chargé de représenter le Roi dans la ville, après avoir déjoué un complot fomenté par les pénitents rouges contre le monarque. A peine arrivé, il est pris à parti par Hercule de Rognac, fils unique d'une des familles nobles les plus connues d'Aix qui le provoque en duel dans la salle d'armes bien connue de la ville. Au même moment, le Chevalier est approché par le lieutenant criminel Lebrest, après la découverte du corps du jeune Maurel du Chaffaud, compagnon d'armes d'Hercule de Rognac appartenant à la même jeunesse dorée. le jeune homme, retrouvé recroquevillé dans une fontaine tarie, a été étranglé et émasculé. Lebrest, mal accepté dans la petite noblesse de la ville, compte sur la réputation et les accointances du Chevalier pour délier les langues des grandes maisons de la ville...Aidé de Foulques, son compagnon muletier et son valet Pierre, un grand échalas recommandé par Lebrest, Hilarion commence ses investigations, quand un deuxième corps est retrouvé présentant le même mode opératoire.

L'énigme des fontaines mortes est une très bonne surprise, un polar historique qui décrit le XVIIIème siècle de Louis XVI dans une ville de province, sa noblesse locale, ses magistrats qui dirigent la ville, les réceptions où l'on tisse les liens entre familles, où l'on joue au tric trac ou au pharaon, les secrets et les non-dits, le mépris des nantis pour les moins favorisés, les embouteillages de carrosses et de chaises à porteurs dans les rues étroites, mal éclairées qui deviennent coupe-gorges dès la nuit tombée et où règne la puanteur la plus ineffable. L'enquête concerne des fils de famille et Hilarion, le jeune chevalier charismatique, bon bretteur mais qui peut faire preuve de morgue, va découvrir les dessous peu reluisants de ces jeunes nobliaux, plus familiers de rencontres louches, de jeux et de trafics que défenseurs de valeurs et d'honneur que les nobles sont censés représenter......
Christophe Estrada avec une écriture fouillée sans être ampoulée, des personnages bien trempés et en respectant la mentalité de l'époque, plonge le lecteur dans la vie quotidienne d'une ville de province.
Une enquête qui se tient et un contexte historique très bien rendu
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Hilarion est un chevalier envoyé en Provence par Louis XVI pour asseoir son autorité. À Aix-en-Provence, en cet automne 1776, il est chargé officieusement, à la demande du lieutenant criminel Lebrest, d'enquêter sur la mort de jeunes nobles retrouvés émasculés dans des fontaines. Mais il n'est pas facile, même au nom de la justice, d'interroger des nobles et de mettre à jour leurs secrets.

En grand format, Hilarion est vendu comme un roman historique. En effet, l'enquête policière, si elle est menée de manière très crédible, est surtout un prétexte pour reconstituer les villes d'Aix et de Toulon au XVIIIe siècle. Christophe Estrada cherche moins à créer un suspense (même si son intrigue est bien ficelée et la résolution de l'énigme inattendue) qu'à mettre en scène de manière très documentée les allers et venues de son héros éponyme et les remous qu'il provoque dans la noblesse provençale. L'auteur soigne ainsi jusqu'aux détails pour nous plonger au XVIIIe siècle : les domestiques se déplacent à dos de mule, les rues sont de vrais cloaques…

Pour son premier roman, Christophe Estrada signe une enquête érudite et très réussie dans la Provence de l'automne 1776. Ne reste plus qu'à espérer qu'Hilarion (sur lequel on apprend finalement peu de choses en 400 pages) devienne un héros récurrent.
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On met un peu de temps à se plonger dans l'ambiance, les lieux, les personnages mais après on est pris dans l'histoire et on ne lâche plus ce roman d'un peu plus de 500 pages. L'écriture est un peu complexe avec beaucoup de descriptions historiques et de langage de l'époque. Il faut se concentrer au début mais après quelle aventure! ce chevalier Hilarion a une sacrée personnalité, l'enquête est intéressante et la fin de l'histoire assez surprenante... quel plaisir de replonger dans cette ambiance particulière du XVIIIème siècle à Aix en Provence avec les duels et combats à l'épee et toute cette ambiance particulière un peu sordide des rues la nuit. Une très bonne découverte. J'espère que l'auteur a prévu de se lancer dans d'autres aventures du chevalier Hilarion
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La lecture du jour :
"Hilarion, l'énigme des fontaines mortes", de Christophe Estrada, Babel noir.

Quelle magnifique écriture ! Dans un style d'une élégance rare, Christophe Estrada nous emmène sur les traces du Chevalier Hilarion mener une enquête pleine de parfums, d'odeurs, de duels... Sans être le moins du monde didactique ou ennuyeux, le récit est particulièrement bien documenté, et m'a donné une autre vision de cette époque du début du règne de Louis XVI. Tous ces détails historiques sont intégrés à une histoire intéressante, pleine de suspense, et ne cassent en rien son rythme, bien au contraire.
J'ai déjà acquis le second roman de Christophe Estrada, et je suis impatiente de retrouver ce charmant écrivain et son non moins charmant héros Hilarion.

Le quatrième de couverture :
Automne 1776, Aix s'anime : les hommes du Parlement font leur rentrée après avoir passé les mois d'été dans leur villégiature. de Toulon, arrive la rumeur des frasques des fils de bonne famille qui servent le roi dans les Gardes Marines. Une jeunesse plus dissipée, plus insolente, plus violente... Mais les apparences sont trompeuses. Dans l'ombre du vieux palais comtal, le drame se noue. le chevalier Hilarion, dont la réputation d'investigateur n'est plus à faire, est sollicité pour débusquer l'auteur de mises en scène autant macabres que scandaleuses. La noblesse d'Aix enterre ses morts, Hilarion poursuit ses fantômes.
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Automne 1776, Aix s'anime : les hommes du Parlement font leur rentrée après avoir passé les mois d'été dans leur villégiature. de Toulon, arrive une rumeur. Les salons, de nouveau, ouvrent leurs portes à une jeunesse que l'on dit plus dissipée, plus insolente, plus violente que jamais. Ce n'est pas le vicomte Hercule de Rognac, qui affiche ouvertement son arrogante supériorité, qui démentira la rumeur. Mais les apparences sont trompeuses. Dans l'ombre du vieux palais comtal, le drame se noue. le chevalier Hilarion, dont la réputation d'investigateur n'est plus à faire, est chargé officieusement de l'enquête. Il doit affronter un monstre qui le défie en signant ses crimes : les corps sont tous abandonnés dans les lieux les plus répugnants.
Néanmoins, le jeune chevalier Hilarion peut-il compter sur le lieutenant criminel Lebrest, si soucieux de défendre ses prérogatives face à une noblesse qui n'a que mépris pour lui ? La vérité, au demeurant, intéresse-t-elle ce bourgeois à qui ces messieurs du parlement ferment leurs portes ? Après tout, l'assassin ne paraît s'en prendre qu'à ces « aristos », auxquels Pierre, nouveau domestique du chevalier, semble vouer une haine farouche. Un valet rebelle qu'il faudra mettre au pas !
Fort de sa réputation d'investigateur et de duelliste, Hilarion, tout à la fois cruel et précieux, est un personnage bien déconcertant.
Christophe Estradanous propose un excellent roman historique. Avec son intrigue d'une parfaite maîtrise, son écriture soignée, l'auteur entraîne le lecteur, quelques année avant la révolution, dans une France qui souhaite s'émanciper du pouvoir royale.
Si comme moi vous aimez apprendre des choses par vos lectures, vous allez aimer l'érudition de l'auteur. Vous allez aussi apprendre énormément de chose sur l'escrime et les bretteurs.
Voilà donc un roman d'excellente qualité couplé d'une belle révélation.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Le visage de la Marquise, creusé par l'âge, était modelé par l'architecture fine de l'ossature. Cette dureté, presque minérale, n'était pas sans beauté et sans noblesse. Le visage se délestait de tout ce qui lui était désormais inutile. Il allait à l'essentiel, ce qui ne signifiait rien d'autre que la conservation de son rang et la condamnation de toute promiscuité indignes d'une femme qui se dirigeait vers la mort.
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- Julhians avait-il des dettes ?
- Il menait grand train. Il possédait un équipage et une maison rue Mazarine, et y avait table ouverte. Or, étrangement pour un homme de sa condition et de son âge, ses dettes restaient raisonnables. A croire qu'elles étaient effacées par une source de revenus étrangers à la pension que lui allouait le conseiller de Julhians.
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- D'où tient-elle ses revenus ?
- Cela reste mystérieux, à moins d'imaginer un généreux protecteur qui, pour d'incompréhensibles raisons, à décider de garder l'anonymat.
- Ces messieurs d'ordinaire, aiment afficher leurs liaisons.
- A Paris sans doute Hilarion, une jolie maîtresse s'épingle sur la poitrine de son riche amant comme une croix de Saint-Louis. Mais nous sommes à Aix.
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- La justice monsieur, ne s'applique qu'à ceux qui ne peuvent s'y soustraire. Elle les punit toujours car, démunis, ils ne peuvent se défendre. Elle les punit car ils n'ont point de parents pour les protéger et leur éviter l'humiliation de l'injustice.
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Hilarion imaginait mal de se voir poudré, habillé et suivi par un serviteur qui ne soit plus ce Parisien bavard et malin, tendre comme une demoiselle dès qu’il surprenait la tristesse de son maître ou devinait ses colères froides. Louis n’était plus là. Il devait toutefois le remplacer : ses perruques avaient été poudrées avec un savoir-faire qui manquait à tous ceux à qui il confiait la responsabilité de cette délicate et subtile opération. Et, surtout, il réfléchissait mieux et plus vite en présence d’un interlocuteur. Il en aviserait la marquise ou bien même Lebrest.
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