Hope one, tome 2

On se trouvait dans une station orbitale dans un huis clos inquiétant dans le premier volume, de la pure science fiction, classique mais très efficace, dans l'aspect science-fiction, uchronie, dans l'ambiance de huis clos et aussi dans la psychologie des personnages. Changement de décors, de protagonistes, changement de style de récit, on se retrouve en 1971 dans le Dakota du nord, dans un polar tout aussi classique mais encore très efficace. le graphisme moderne, vif et dynamique rend ce récit toujours aussi attractif. La colorisation est très soignée et procure une atmosphère prégnante et lourde. Bien qu'on comprenne assez vite le dénouement, on ne peut qu'être scotché par la prouesse de ce récit, la gymnastique entre deux genres bien différents d'un tome à l'autre et la solidité du scénario et la qualité du casting. Si le dénouement n'est pas véritablement une surprise, la qualité de cette bande dessinée en est une.

J'ai été bluffé : le premier tome racontait le réveil en 2020 d'une jeune femme après plus de 40 de sommeil dans une station orbitale post apocalypse. Au fur et à mesure, elle en vient à douter de son compagnon et de sa bonne foi. Elle décide de prendre une décision radicale.
Ce second tome démarre dans les années 70 aux USA dans la neige (style Fargo). Un agent du FBI a été transféré pour enquêter sur la disparition d'une starlette de cinéma et du shérif qui enquêtait sur sa disparition. Sa fille, policier elle aussi, aide l'agent, elle pense que son ex petit ami est impliqué dans cette affaire, un peu butée tout comme l'agent d'ailleurs, a eux deux, ils vont finir par aboutir dans une vieille maison solitaire ...et c'est là que le premier et le second tome se rejoindront. Science fiction et drame de la solitude.
Dessin façon ligne clair dans ce second tome (je dois avouer avoir preferré le dessin nerveux de Fane sur le premier tome), couleurs en harmonie avec le ton sombre de cette chronique policière...
A lire.

J'ai rarement vu un changement de direction aussi sec dans le scénario d'une BD. On passe d'un huis clos passionnant au fond de l'espace pour se retrouver dans une banale enquête policière au fin fond du Dakota en plein hiver.
Banal pour ses dialogues entre un flic alcoolique et énervant et une fille renfrognée, des personnages qui n'apportent rien au scénario et finalement une chute qui laisse à désirer.
C'est une grande déception car je ne m'attendais pas du tout à cet épilogue au regard d'un premier tome maîtrisé et qui appelait à un second tome plein de promesses et de questions. Au lieu de cela, nous nous retrouvons avec une enquête policière plutôt classique et surtout plein de personnages secondaires inutiles. On va d'un suspect à un autre puis d'un lieu à un autre, et on se perd dans le récit jusqu'au dénouement final.
J'aurai aimé un peu plus de lien entre les 2 histoires mais peut-être qu'une lecture des 2 tomes à la suite donne une toute autre saveur à cette série.

Voilà une petite série en deux tomes bien maitrisée.
Assez bluffant car les deux tomes sont tellement différents et chacun dans son genre vraiment intéressants.
Après un thriller psychologique d'anticipation, nous voici plongés dans une enquête policière dans les années 70.
Les personnages sont savoureux, l'intrigue d'une belle complexité et même si on sent venir le dénouement, on est embarqué dans l'aventure.
Le dessin est simple, direct, au service du scénario...
Une belle réussite.

Le premier tome de Hope One avait été une réussite dans le genre efficace du huis-clos spatial qui s'achevait par un twist en apnée. le second a pris beaucoup de retard puisqu'il était annoncé la même année que le premier et on le retrouve donc après un délai plus classique… avec la surprise de voir un nouveau dessinateur prendre en charge les planches. Et la surprise ne s'arrête pas là puisque l'on change totalement de registre avec une très classique enquête policière dans l'Amérique profonde (et neigeuse) des années soixante-dix! Je ne sais si ‘Fane a très bien caché son jeu mais de mémoire de bdvore je n'ai jamais assisté à un tel retournement de style dans une même série. Pour gonflé c'est gonflé et passée la surprise on se laisse porter par cette recherche de disparus en suivant un agent du FBI alcoolique et tout à fait antipathique accompagné par une policière de bourgade plus habituée à régler les querelles de voisinage que de retrouver des morts. Surtout quand l'un des disparus est son cher papa… le sheriff du bled! On connait le talent de ‘Fane pour les dialogues et les personnages couillus depuis son excellent Streamliner. On retrouve cette patte ici et le changement de dessinateur perturbe un peu en matière de style (on n'est pas du tout dans le même registre que le tome 1) mais sans perte de qualité. La principale qualité de l'album est donc cette ambiance proche des frères Cohen et la dynamique verbale entre les personnages, franchement réussie. On en oublierait presque que les deux tomes sont liés. Malheureusement la jointure est parfaitement téléphonée (il aurait été compliqué de faire autrement au vu du Grand Canyon qui sépare les deux intrigues) et on repose l'ouvrage un peu nostalgique des promesses (déçues) du début de diptyque et sans bien comprendre ce qu'a voulu faire l'auteur. Une fausse bonne idée probablement…

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