Fatima a 11 ans lorsque son père et sa tante décident de la marier ou plutôt, ne soyons pas hypocrites, de la vendre à un homme bien plus vieux qu'elle déjà en possession de trois autres femmes. Sa mère, prisonnière d'une société traditionnelle patriarcale et de cette famille à la limite du dérèglement psychique ne peut que se taire et supporter. Mais ce n'est pas sa génitrice qui a élevé Fatima : son père l'avait promise à sa sœur, femme maquerelle, tenancière de maison close, sorte de caïd locale. En lisant les horreurs vécues par cette auteure qui s'enchaînent au fur et à mesure dans le livre, je me suis posé une question : quand respire-t-elle, à quel moment a-t-elle le temps d'intégrer ce qu'elle vit ? Les atrocités se succèdent, mouvement sur mouvement, comme une fuite en avant, le temps paraît infini : il n'y a plus de repères, de repaires. Elle n'a plus d'espace où penser le temps. La narratrice garde une force presque surhumaine du début à la fin de ce livre qui ne peut laisser indifférent.
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Fatima, petite nigérienne, n'a qu'un an lorsque l'enfer lui ouvre ses portes. Arrachée à sa mère, elle est confiée à sa tante, une maquerelle, qui n'aura aucun sentiment pour sa nièce. Ce qui compte, c'est pouvoir la vendre rapidement.
Chaque année, des hommes venus du Moyen-Orient, viennent faire leur marché pour trouver une femme. Fatima subira le sort de toutes les petites filles peules qui sont comme elle, belles et désirables.
Rapidement le mariage de Fatima sera célébré avec Ahmed qui l'emmènera dans son pays. Elle n'est qu'une enfant de 11 ans qui voit sa vie prendre une tournure dramatique.
Mais Fatima va se rebeller contre cette vie qu'elle n'accepte pas, contre cet homme qui prend plaisir à la battre et à la violer. Pour survivre il faudra fuir en laissant derrière elle ses 3 enfants.
Le témoignage de Fatima c'est le combat qu'elle va mener pour connaître enfin la paix, essayer de retrouver un équilibre moral, se reconstruire en tant que femme.
Récit cinglant, qui brise le coeur.
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Une histoire terrible ! Cette femme a été utilisé comme un objet toute la première partie de sa vie. Elle avait été donnée à son affreuse tante, et vendu ensuite à un homme.
En lisant son histoire, j'étais révoltée par ce qu'elle a subi. Je n'étais pas toujours en accord avec ses choix, mais Fatima était une enfant, elle a fait ce qu'elle pouvait. On ne peut pas la juger. Elle a vécu des choses tellement horrible, et elle a une force qui lui permet de construire une deuxième vie, celle qu'elle a choisie.
C'est une histoire bouleversante.
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Ce fut un récit bouleversant et poignant. L'autrice a eu raison de mettre en mots son histoire. D'une part, pour l'aider à faire le deuil de son passé, d'autre part pour ne pas oublier et lutter contre ces horreurs qui persistent.
La réalité est tragique mais l'autrice a su narrer son histoire… comment peut-on affliger autant de cruauté envers une enfant de 11ans ? Comment peut-on garder le silence lorsque nous sommes témoins de ces barbaries ?
Au-delà de ce début de vie chaotique, l'autrice nous montre son parcours, sa force de vivre et sa volonté de changer les mentalités et les horreurs infantiles. Elle a mené son combat et continue de venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin.
Bien que le fond m'ait véritablement plu, je n'ai pas accroché avec la plume de l'auteure…
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Au Niger, une enfant est vendue par sa tante pour être vendue comme épouse à un vieux riche de la ville. Elle ne va jamais se laisser faire et tout faire pour s'échapper de cet enfer. Un témoignage poignant qui me fait réaliser une fois de plus que je suis née sous une bonne étoile. Et que la condition des femmes à travers le monde n'est vraiment par rose…
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Ahmed. il est nu, il me dégoûte,. Il dit qu'il est mon mari. Pour moi, il est une pioche qui me laboure, une lame qui me découpe.
un récit court, choc qui raconte ce qu'endurent encore trop de femmes dans certains pays, ici le Niger. Il nous rappelle que le combat pour le respect des droits des femmes, 1/2 de la population mondiale, est loin d'être gagné.
le mal ne conduit pas fatalement au pire.