La vie avec Marianne

Dans sa préface, Eric Faye, le traducteur de la vie avec Marianne, affirme que le livre de l'autrichien Xaver Nayer ne ressemble à rien de connu. Ce n'est pas tout à fait exact, certains passages font penser à Kafka, Orwell, Murakami, Gogol, etc, tandis que l'ensemble, par son originalité, voire par son style placide en terre incongrue, rappelle dans une certaine mesure les écrits de Bernard Quiriny. L'on peut même ajouter que certains chapitres auraient parfaitement leur place dans un film de Quentin Dupieux. La vie avec Marianne n'est pas à strictement parler un roman, se composant de 20 histoires courtes, pas vraiment des nouvelles non plus, toutes racontées par un narrateur qui forme un couple avec la dénommée Marianne. Ces différents récits ne prétendent à aucune cohérence chronologique, il arrive même que Marianne ou son compagnon meurt en cours de route dans certains d'entre eux, mais c'est l'exception car la plupart du temps, le duo est dans la force de l'âge et d'un tempérament plutôt joueur. C'est Marianne qui mène la danse en général, avec l'assentiment de son chevalier servant. Les histoires sont d'un intérêt inégal mais amusantes à lire, oscillant entre l'extravagance, le fantastique, le baroque et l'horreur, sans pour autant que nos héros perdent de leur contenance. Et pourtant, il y a de quoi, quand un âge glaciaire s'abat sur la planète, quand vous êtes constamment suivi dans la rue par une paire de drones ou quand vous devenez gibier humain pour des chasseurs. L'humour est sans cesse présent et s'impose assez souvent dans des situations tragiques (comment faire un bon repas alors que des snipers vous ont pris pour cible) ou décalées (comment discuter de la meilleure manière de se suicider tout en cheminant dans un club d'échangistes). Bon, finalement, oui, peut-être que La vie avec Marianne ne ressemble à rien de connu. Une lecture agréable pour qui aime les figures libres et pense sans doute comme l'auteur que l'existence humaine relève avant tout du domaine de l'absurde.
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Attention OLNI : Objet Livresque Non Identifié, un comme j'aime, digne des XFiles.
J'ai reçu ce roman grâce aux Editions du Faubourg et à Babelio et il faut dire que j'ai clairement aimé ce livre et ceci n'est pas de la basse flatterie.
D'abord, la couverture est superbe : fonds bleu et une silhouette (féminine ?) vêtue d'une combinaison souple d'un rose délicat d'où émerge deux blanches et longues mains et en lieu et place de la tête, des nuages et des fleurs (tulipes, freesia, magnolias ...). Est-ce Marianne ?
C'est un texte qui se lit très vite, à l'écriture resserrée, incisive, nébuleuse, comique, tragique. J'ai eu en tête durant la lecture la chanson "Que Marianne était jolie" de Michel Delpech (la République et ses enfants qu'elle a perdu ou qu'elle ne reconnaît plus), mais Marianne peut être Magdalena, la prostituée qui accompagna le Christ le long de son chemin de croix, la repentie.
En tous cas, Marianne mène le jeu, la danse et on vit intensément avec elle : carnage, carnaval, jeu du stade, Freaks Show, chasse, descente dans les profondeurs (de qui ?). Jamais là où on l'attend : perdue, enlevée, maîtresse du jeu, victime, bourrelle, le narrateur la côtoie, vit avec elle, la subit. Un auteur qui m'a cloué au mur et j'y ai retrouvé du Philip K. Dick lorsque le narrateur ne trouve plus à sa place l'interrupteur qui devrait être là et du Virginia Woolf, dans le rapport avec la mer (l'amer/la mère). Je suivrais avec plaisir ce doux-dingue d'auteur avec tout le respect que je lui dois pour son grand pouvoir à mettre de la poésie dans des moments où il n'y en a pas.

J'ai lu ce livre dans le cadre d'une masse critique Babélio, si au premier abord le résumé me donnait envie, au fil du roman, j'ai totalement décroché.
Je suis passé à côté de cet OLNI : Objet Livresque Non Identifié.
Ce roman doit surement avoir son lectorat, malgré une belle couverture et un résumé alléchant, c'est une déception pour moi.
Le point positif de cette lecture tout de même agréable et l'auteur à une plume qui ne ressemble à aucune autre.
Je suis désolé de faire une si petite critique, je n'aime pas cela, mais malheureusement, on ne peut pas tout aimer.

Je suis effectivement interrogative suite à ma lecture de « La vie avec Marianne » de Xaver Bayer.
Ce roman, je l'ai lu rapidement. Ce sont des histoires courtes mettant en scène Marianne et le narrateur, un couple d'amoureux qui va vivre de drôles, stupéfiantes, étranges histoires. Ils meurent. le narrateur se retrouve dans un ascenseur qui ne cesse de monter… Étrange…
Toutes leurs aventures sont à la seule initiative de Marianne et le narrateur suit, exécute.

J'ai ressenti un univers proche de Kafka dont je suis une fan. D'où mon interrogation car j'ai aimé cet univers, ces chapitres si déstructurés du réel mais j'avoue n'avoir pas su ce que l'auteur a réellement voulu dire.
Ma lecture a été plaisante. J'ai souri. J'ai secoué ma tête. J'ai levé les yeux. Et j'ai ressenti l'amour du narrateur pour Marianne. C'est ce que je retiens de ma lecture et cela me va en fait !