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EAN : 9782070469222
352 pages
Gallimard (02/05/2016)
3.34/5   38 notes
Résumé :
encore étudiant, tombe soudainement gravement malade. Il fait plusieurs séjours à l'hôpital, entrecoupés de longues périodes de convalescence dans la maison familiale. La maladie le laisse désemparé. Il éprouve aussi un besoin désespéré d’échapper à cette difficile période. C’est alors qu’il retrouve dans la bibliothèque, un livre qu'il avait lu enfant : l'Oie des neiges. Ce livre sera pour lui comme une renaissance. Il sait que les oies des neiges passent chaque é... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé avec ce livre. A priori tous les ingrédients susceptibles de me tenir en haleine et d'aiguillonner mes sens étaient réunis.
Un voyage, des animaux, une quête, du Texas au Canada, la quatrième de couverture me promettait un récit "nature writing" comme je les aime....

Hélas dès le début j'ai senti que ça ne le ferait pas et j'avoue que s'il n'avait pas été question de masse critique, j'aurais abandonné avant la fin.
Je m'attendais à un tableau intimiste, mêlant introspection et découverte, exaltation et renaissance, l'auteur décidant de suivre le périple effectué par les oies sauvages après une longue maladie.

Mais William Fiennes malheureusement ne fait qu'effleurer les raisons profondes qui l'ont poussé à partir. Et j'ai eu dès le départ la vision d'une barrière qu'il mettait entre nous et lui.
Il dit comment sa maladie et la relecture d'un livre sur les oies ont initié son voyage mais il reste en surface. Il parle du besoin de partir, de découvrir, d'avoir un but. Et de la nostalgie aussi, -autrefois associée au mal du pays et considérée comme une pathologie réelle-. Nous avons alors droit à de nombreuses citations d'auteurs experts en la matière.
Et je crois que c'est là l'un des principaux aspects du livre à m'avoir posé problème. Il utilise la voix des autres pour parler de lui. Quelque soit le sujet....
Mal du pays ? Relation et citations de médecins aillant étudié le problème.
Vie des oies sauvages ? extraits de manuels d'ornithologie, récit d'expériences faites par d'autres que lui.
Anecdotes, humanité ? toujours à travers la vie de tiers rencontrés au court du voyage.
Très peu de personnel au final.

J'ai souvent eu l'impression de lire un manuel scolaire. Même les dialogues sont très académiques, limite ennuyeux. Sans rythme ni émotion.
De tous les personnages rencontrés, seuls l'amoureux des trains m'a véritablement charmée.
Pour les autres il s'agit d'interminables descriptions de leurs tenues, d'un récit sans saveur de leurs vie ou expériences. Ici aussi une barrière.
Pas un soupçon d'émotion ou à peine esquissé, et déjà la page est tournée.
Mais on apprend plein de choses sur la construction d'une cabane - toujours grâce aux écrits d'un autre-, sur le curling, sur les trains.....

Alors, restait le côté nature writing du livre et la promesse de belles envolées grâce aux magnifiques régions traversées. Mais même là, ce ne fut qu'un pétard mouillé. de longues énumérations de plantes diverses, d'oiseaux, de conditions atmosphériques, toujours sans un souffle, sans ivresse.
Bref, vous l'avez compris je me suis terriblement ennuyée à la lecture de ce livre.

Mais je suis sévère et quand même, je dois souligner la mine de renseignements concernant les oiseaux, la flore, et le mystère de la migration des oies entre autres.

Une belle ouverture sur le voyage et le retour chez soi. Ne part-on que pour revenir ?
Tout comme pour ces animaux migrateurs, l'éternel retour est-il pour nous condition d'équilibre et de pérennité ? Et l'instinct dans tout ça ?
Ça aurait mérité là aussi un traitement plus en profondeur.

Pour conclure, William, lâchez prise. Mettez à bas les barrières et revenez nous raconter cette histoire comme je suis sûre que vous l'avez vécue, avec passion et émotion.
Cessez de regarder les autres comme un moyen de vous détourner de vous, de NOUS détourner de vous. J'attendais une telle fièvre, tant de frissons en anticipant votre rencontre avec ces fabuleuses oies sauvages, je suis hélas restée au bord de la route. Votre plume est habile et serait mieux utilisée à sortir du coeur plutôt que de divers manuels.

Un grand merci toutefois à Babelio et aux éditions Hoëbeke, pour cette mine de renseignements sur la migration des oies sauvages. La sauce n'a pas prise mais je ne doute pas de la sincérité de l'auteur.
Peut-être plus tard.....
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Un jeune homme, convalescent dans la maison familiale, retrouve un roman qu'un professeur lui a lu quand il était plus jeune : "L'oie des neiges". Il se met alors à parcourir le territoire des Etats-Unis, du Sud au Nord, en quête des oies des neiges en particulier et de plusieurs oiseaux migrateurs américains en général.
C'est un beau récit de reconstruction mais la part faite à la publicité pour certaines marques dans ce livre est de trop.
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Des milliers d'oies des neiges, du Texas à la péninsule de Foxe prennent leur envol sous le regard émerveillé et passionné de William Fiennes.
C'est un magnifique périple contemplatif que l'auteur nous offre là, dans des paysages de glaces fondues, de neiges et de vent, de marais et de lacs avec toujours, le départ des oies, leurs caquètements assourdissants ou leur arrivée au loin.
On entend le bruit de leurs ailes, on attend de les voir apparaître et on voit enfin cette immense vol en V ondulant.
William Fiennes voyage à leur rythme, en fonction de la météo, il explique la migration et ses mécaniques avec précision, il donne envie de scruter le ciel.
On attend avec lui.
Il y a donc les oies mais aussi les hommes et les femmes qu'il rencontre, qui lui parlent, qui racontent un bout de leur histoire, l'aident parfois, souvent.
Il y a le trajet en bus ou en train, les chambres dans lesquelles il séjourne.
Et en toile de fond, malgré tout, la nostalgie de la terre natale, du connu rassurant.
William Fiennes n'est pas un baroudeur, aventurier qui n'a peur de rien.
Il est juste lui-même avec son besoin d'aller de l'avant pour laisser derrière lui cette maladie qui l'a terrassé, effrayé et dont il parle peu.
Il s'éloigne donc, prenant pour prétexte cette migration des oies et sur la route, il se découvre doucement, avec pudeur et simplicité.
Ami rêveur, ami contemplatif, ce livre est pour toi.
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Comment nait une passion chez un homme ? Parfois totalement accidentellement.
William Fiennes (pour les curieux oui oui c'est le cousin des Fiennes acteurs) fait de nombreux séjours à l'hôpital il lit beaucoup. Il tombe sur un livre d'enfant, lu il y a bien des années : l' Oie des neiges.
Ce livre va activer en lui une envie forte, « J'ai imaginé une quête, un vol : un voyage avec les oies des neiges jusqu'à l'océan Arctique »
Pour un convalescent voilà bien un programme un peu intrépide mais son envie est très forte.
Au printemps et à l'automne des milliers d'oies entament leur long voyage entre Golf du Mexique et la Baie d'Hudson. Ce sera donc notre chemin.
Nous allons tel Nils Holgerson suivre les oies des neiges et entrer dans un monde où les oiseaux sont les rois.
William Fiennes va utiliser des moyens de transport variés du bus Greyhound en passant par le train et la voiture. Il tente de ne jamais lâcher les oies des yeux et pour cela passe parfois plusieurs jours en un lieu comme au bord du Sand Lake.
Au fil des kilomètres il croise des passionnés d'ornithologie, des serveuses de bar, Eléonor et sa chambre d'hôte, Michael du Fish and Wildlife service qui « savait exactement dans quel ordre tout ce monde ailé reviendrait au printemps », et son carnet de voyage s'enrichit des ses rencontres, d'anecdotes, de réflexions, de données scientifiques.

Quand le voyage s'étire un peu trop il est atteint de nostalgie et c'est l'occasion pour lui de faire des parallèles avec la migration des oiseaux et leur envie de voyage et de retour en alternance. Les migrations des oiseaux ont toujours fasciné les hommes.
Les paysages sont magnifiques, l'hiver s'efface petit à petit pour laisser place à un printemps tardif au fur et à mesure de la montée vers le nord.
Livre de passion et de savoir. William Fiennes le solitaire nous restitue de façon vivante un monde magnifique et il nous fait participer à son errance, à celle de ces oiseaux majestueux qui sillonnent le ciel par milliers.
Ce livre va aller rejoindre Rick Bass et Dan O'Brien dans ma bibliothèque
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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William Fiennes nous emmène prendre un peu de hauteur, beaucoup de hauteur même, en nous invitant à l'accompagner dans son périple américain pour suivre la migration des oies des neiges. Ce voyage, qui est pour l'auteur une quête et une thérapie, lui qui a connu les affres de la maladie, celle qui est longue et qui laisse au corps et à l'âme des cicatrices, ce voyage donc, nous permet à la fois de mieux comprendre les spécificités de la migration des oiseaux, ces belles oies des neiges en l'occurrence, et de rencontrer de belles et bonnes personnes, qui ont aidé l'auteur dans son cheminement, ou qui l'ont accompagné. Aucun risque de prendre un torticolis, inhérent à toute observation prolongée de l'avifaune errant dans les cieux, car l'auteur, s'il nous fait partager sa passion pour les oiseaux, démontre aussi qu'il apprécie les hommes, et que nombre d'entre eux sont à même de comprendre pourquoi quelqu'un quitte son sol natal (Angleterre) pour suivre, sur des milliers de kilomètres, des milliers d'oies, entre le Texas et l'île de Baffin.
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critiques presse (1)
Telerama
22 juin 2016
Un long voyage entre le golfe du Mexique et la baie d'Hudson, dont se nourrit ce livre rédempteur où émotion et méditation se mêlent.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Notre chauffeur était petit et trapu, avec des cheveux châtains clairsemés; sa chemise paraissait pleine à craquer, comme un sac à linge. Tandis que le car quittait Oklahoma City, il a prononcé quelques mots au micro, avertissant tous les passagers du fait que la consommation de tabac, d'alcool et de stupéfiants ne serait pas tolérée.
"Si quelqu'un souhaite utiliser sa propre machine à musique, a-t-il continué, il ou elle est prié de la mettre en marche et de la tenir d'abord au bout de son bras tendu ou aussi haut que possible au-dessus de sa tête; s'il entend le bruit, qu'il se dise bien que la personne assise près de lui l'entendras aussi. Et si quelqu'un voyage avec un enfant, qu'il l'installe dès maintenant sur son siège parce que si je dois faire un écart ou m'arrêter brusquement, c'est le vol plané assuré."
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Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les forces armées américaines mirent au point un projet intitulé Project X-ray dans le cadre duquel un grand nombre de molosses du Brésil furent équipés de petites bombes incendiaires attachées à leur vente par une courte ficelle et une agrafe chirurgicale. L'idée était de parachuter au-dessus du territoire ennemi des cages de chauve-souris qui s'ouvriraient à une altitude donnée, lâchant des escouades de chauves-souris explosives, lesquelles très vite se disperseraient parmi les bâtiments du voisinage immédiat. Une fois au repos les bêtes rongeraiente la ficelle et déclencheraient les bombes. Mais on du renoncer au projet parce que les chauves-souris refusaient de se disperser; elles restaient agglutinées, se réunissant en masse dans une ou deux cachette.
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Marshall fut condamné à trente jours dans la prison de Régina pour avoir quitté l'hôtel de Maple Creek à la cloche de bois, et quand les trente jours touchèrent à leur fin, il apprit que la prison cherchait un cuisiner; alors il annonça qu'il était un chef plein d'expérience et il décrocha le boulot. Il descendit dans les cellules avec des côtes de porc fixées à ses mollets au moyen d'albuplast et il échangea la viande contre les rations de tabac des prisonniers.
"Et vous saviez vraiment faire la cuisine? Ai-je demandé.
-Pensez-vous, je n'aurais pas été capable de faire bouillir du crottin de cheval pour un trappeur de la baie d'Hudson, m'a répondu Marshall. Même si j'avais dû être pendu!"
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Je suis passé devant une petite ferme, puis j'ai contourné un promontoire, marchant de plus en plus vite vers la source du bruit. J'ai vu apparaître des oies des neiges, comme une promesse tenue. Des milliers d'oiseaux de phase bleu et blanche étaient massés sur la glace au milieu du lac, formant un gigantesque dessin en amande qui s'effilait à ses extrémités nord et sud. Leurs têtes étaient levées bien haut, leurs cous tendus perpendiculaires à la glace. De près, le bruit n'était plus qu'un vacarme sauvage et universel, les appels se propageaient sur la glace comme des billes roulant sur une plaque métallique. Je me suis immobilisé, respirant à fond, à demi caché derrière une massette.
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Elles arrivaient du sud en longue traînées étagées qui s'entrecroisaient et ondulaient, ou bien donnaient l'impression, par un effet d'angle et de distance, de tournoyer sous forme de cordes et de doubles hélices. Elles volaient aussi conformément à leur alphabet limité aux V, J et W, ou bien formaient des chevrons encastrés les uns dans les autres, comme les insignes sur les épaulettes des officiers, et les criailleries aiguës des oies des neiges offraient un contrechant aux coup de klaxon plus graves et plus rudes des bernaches du Canada, nichées dans les phragmites et les massettes.
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Video de William Fiennes (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Fiennes

MP 2014-06-20-001-003048BDD2D9.mp4
Payot - Marque Page - William Fiennes - Les oies des neiges.
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