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Après des chroniques sur la Guyane (pays chaud), je suis retournée vers des contrées que je préfère, le froid, avec le livre de William Fienness : « Les oies des neiges », qui a d'ailleurs obtenu, en 2014, le prix du meilleur livre de voyage par le magazine Lire. Autre raison pour moi de le lire, c'est qu'il annonçait un beau voyage, du nature writing vers de grands espaces. Mais c'est un voyage bien particulier que nous fait faire l'auteur car il le fait en suivant la migration des oies des neiges, qui traversent les États-Unis pour se rendre dans l'Arctique canadien afin d'y nidifier et cela après avoir hiverné près du Golfe du Mexique. L'auteur (apparenté aux acteurs Fienness ainsi qu'à l'explorateur Sir Ralph Fienness), étant tombé par hasard sur un vieux livre « L'oie des neiges », va décider de partir après avoir été très malade. Son unique objectif est, tout au long du récit, ces oies et il utilise tous les moyens de transports se présentant à lui. Dans ce livre, on trouve principalement une grande leçon d'ornithologie car les descriptions scientifiques sont multiples sur tous les oiseaux migrateurs rencontrés. Tout au long de sa route, William Fienness rencontre d'autres passionnés comme lui et qui vont, soit un peu l'accompagner, soit le loger pour quelque temps. Parfois il souffre un peu de nostalgie ce qui le fait réfléchir sur le besoin de migration des oiseaux mais aussi sur leur besoin de retour. Au passage, nous avons droit à la description des magnifiques grands espaces traversés. Par contre, ayant trouvé qu'une importante partie parlait beaucoup de cette fameuse ornithologie, j'ai pensé que j'allais un peu me lasser. Mais non, au bon moment se trouve le trajet en train de l'auteur, ce qui détend un peu l'atmosphère au cours de ses entretiens avec deux autres voyageurs plutôt pittoresques qui apportent un peu d'humour et nous voilà, ensuite, repartis pour la fin du périple. J'ai donc trouvé ce livre très intéressant pour tout ce qu'il nous apprend pendant ce long et beau voyage plus qu'original. En effet, parcourir ainsi cinq mille kilomètres, avec en ligne de mire des oies des neiges traversant les cieux par milliers, c'est à couper le souffle. Je pense que d'autres lecteurs pourraient trouver ce livre un peu lassant, justement à cause de toutes les descriptions scientifiques sur les oiseaux migrateurs, mais je pense également que c'est là une belle leçon de volonté car l'auteur tente tout ce qui lui est possible pour arriver à ses fins. Cela s'appelle de la passion, même si elle lui est arrivée par hasard. C'est aussi beaucoup de ténacité et on aurait tort de le laisser au cours de son périple, au milieu de paysages grandioses et, à mon avis, c'est plutôt une lecture réservée aux amoureux des voyages, de la nature, de la faune et de la flore ainsi que de la liberté. Le mot de la fin est donné par Rick Bass : « Un véritable trésor ». + Lire la suite |