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Laurence Dyèvre (Traducteur)
EAN : 9782221071700
248 pages
Robert Laffont (01/01/1993)
3.44/5   8 notes
Résumé :
Automne 1942, la Pologne est sous le joug nazi. Katarzyna et Elzbieta, jeunes Juives polonaises, réussissent à fuir le ghetto pour échapper à la déportation. Un long périple les mène chez l'ennemi même, en Allemagne, où, elles s'inscrivent pour le travail volontaire. Comme le dit leur père, «plus les projets sont fous, plus ils réussissent». Mais le subterfuge, utilisé par de nombreux Juifs, est déjà connu de la Gestapo. Contraintes d'errer d'usines en fermes, de ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Automne 1941, la Pologne est sous le joug nazi.

Katarzyna et Elzbieta , deux jeunes filles juives s'échappent du ghetto de leur petite ville polonaise.
Elles sont envoyées par leur père , médecin, au bout d'un très long périple , en Allemagne , où il espère qu'elles échapperont à la mort en devenant : « Travailleurs Volontaires ».
Comme le dit leur père «  Plus les projets sont fous, plus ils réussissent »
.
Elles seront contraintes de changer de nom, de rôle, citadines, elles se transformeront en braves paysannes trayant les vaches, effectuant toutes les tâches à la ferme ... travailleront dans un camp de la Ruhr , s'évaderont .

Petit à petit , elles apprendront à vivre en oubliant leur propre identité, ——parfois exténuées , épuisées—— affronteront faim, humiliations, prières catholiques apprises par coeur , peur au ventre, rumeurs et commérages, tromperies, périples dans les gares et les trains, hallucinations après une marche de trois jours sans s'alimenter , s'évaderont plusieurs fois.

A force d'intelligence, de courage, de force et d'un peu de chance elles survivront et retrouveront leur père et leur pays à la libération.

Malgré la peur qui leur mordait le coeur elles feront toujours semblant de rien, malgré la chevelure noire de Elzbieta , son teint pâle, ses yeux noirs , «  « Avoir l'air juive pouvait mener à la mort » .
Les dénonciations des collègues de travail par jalousie, cruauté ou stupidité menaient au pire.

Elles vivront dans la peur constante , glaçante , d'être démasquées .
La blondeur et les yeux bleus de Katarzyna la protègera, bien des fois ...
C'est l'aînée qui conte leur périple avec simplicité , d'une manière élégante .
Ce roman réaliste , fait figure de témoignage essentiel en même temps qu'il fait réfléchir à la notion d'identité .
Parfois tous les détails sont donnés, parfois on passe rapidement à autre chose , ce qui donne un peu de flou au récit , plus la traduction du polonais .
L'auteure née en 1921 en Ukraine polonaise vivra en Israël à partir de 1957.

C'est une écrivaine israélienne de langue polonaise décédée en 2011..

Ses ouvrages exclusivement dédiés à la littérature de la Shoah, et aux stratégies humaines de la résistance ont été traduits en de nombreuses langues.
Superbe Témoignage poignant pétri de peur , de brutalité , de tromperies , de courage et d'amour !
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En 1941, la famille de Katarzyna s'est vue contrainte d'abandonner son domicile et comme prés de 120 000 autres Juifs, elle se retrouve parquée dans le ghetto de Lvov en Pologne.
Rapidement les nazis commencent à déporter les Juifs du ghetto dans le camp d'extermination de Belzec. Pour éviter à ses filles une mort certaine, le père de Katarzyna décide de les faire fuir vers l'Allemagne en les faisant s'enrôler comme volontaires pour un camp de travail. C'est la seule solution pour ne pas se faire rafler.
Travesties en paysannes, munies de faux papiers et sans un sou en poche, les deux jeunes filles de 16 et 18 ans vont se lancer dans une cavale insensée en territoire ennemi.
C'est Katarzyna , l'aînée, qui raconte avec la plus grande simplicité leur périple. le début est angoissant: plus les jeunes filles s'éloignent de la Pologne, plus l'étau se resserre. Les obstacles franchis en engendrent de nouveaux et le danger semble sans fin. Il suffit d'un rien, d'une chevelure noire, d'un teint bistre, d'une pâleur soudaine, d'un regard fuyant pour être soupçonnée d'être "eine verfluchte jüdin " . Le moindre détail peut avoir des conséquences fatales. Avoir tout simplement "l'air d'une juive" suffit pour se faire dénoncer par stupidité, cupidité ou cruauté . C'est donc la peur chevillée au corps que les soeurs vont tenter de survivre. Le culot et la volonté vont être leurs armes.
Ce récit autobiographique est parfois un peu confus, Ida Fink avoue ne pas très bien ce souvenir de tous les détails. Certains événements sont décrits avec beaucoup de minutie tandis que d'autres sont vite expédiés ou pas vraiment expliqués ce qui n'aide pas une compréhension totale mais ça n'est pas vraiment gênant.
Le voyage relate une anecdote minuscule au regard de l'immensité de l'extermination des juifs d'Europe mais permet de s'imaginer combien il devait être difficile voire impossible d'échapper à la Shoah.
C'est un roman que tout le monde peut lire sans craindre de rencontrer des scènes d'horreur.
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Le parcours de deux soeurs pendant la guerre et qui partent dans la gueule du loup (en Allemagne) comme travailleuse volontaire.
Où on rencontre des salauds, des traîtres, mais aussi des appuis inattendus.
Un bel exemple de courage.
Le livre (ou la traduction) est moyennement écrit, ce qui enlève un peu du plaisir à sa lecture.
Un témoignage à conserver
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
«  Dans le camp, les maladies se multipliaient : diarrhées, fièvres d’origine inconnue et la gale. Les cabinets étaient constamment occupés et sales, l’urine coulait dans la salle, près de la porte s’était formée une petite mare nauséabonde . Le morceau de savon que nous recevions suffisait pour une semaine , deux si l’on se montrait économe. Il était dur, jaunâtre , les filles disaient qu’il était fait avec des JUIFS. »....
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« Dans l’herbe, des grillons chantaient ; des saules, pendaient de longs chatons doux. Sous un saule pleureur était assis un groupe de filles, des camarades de classe . Elles lisaient des lettres.
A notre vue elles relevèrent la tête et nous demandèrent : «  Où allez- vous?
Vous allez vous promener ? » . Aucune d’entre elles ne nous invita à nous asseoir avec elles. Peut- être étaient - elles gênées ? Peut- être avaient - elles de la peine ? . A moins qu’elles n’aient pas su de quoi nous parler? «Dommage qu’ils les tuent bientôt. ».....devaient - elles se dire......
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