Nous sommes dans les années 1570, en pleine période des guerres de religion entre catholiques et protestants. Les querelles sont féroces et ensanglantées. Martin, orphelin, est élevé par son oncle, mais aussi maltraité. Son refuge, il le trouve au sein d'une famille protestante qu'il épie à son insu. Il est particulièrement amoureux d'Isabelle, la jeune fille de la maison. le massacre de la St Barthélémy n'épargne pas cette famille. Martin jette alors son dévolu sur Raymond Puységur, un colporteur qui prêche pour la religion réformiste. Celui-ci finit par l'accepter à ses côtés et ils sillonnent les rues de France ensemble. Martin apprend à lire, le latin et le grec. Il progresse très rapidement. Il a une soif d'apprendre et une intelligence hors du commun. Ce qui mène Puységur à se séparer de Martin à Genève, où il réussit à le faire entrer à l'université. Martin accepte car une surprise de taille l'y attendait... Il se donne alors entièrement à ses études mais l'histoire ne se termine pas là. Beaucoup de péripéties et de batailles avant d'en arriver au bonheur total.
Un superbe roman historique, passionnant et bien documenté. la religion a certes son importance mais on voit aussi que de nouvelles idées politiques surgissent : on critique ouvertement la monarchie en espérant laisser le pouvoir au peuple !
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salut les Babelionautes
Je suis plus un lecteur de SF et de Fantasy mais je n'ai pas pu résister au titre de ce roman historique car chez moi le livre fait loi.
En se Six août de l'an de grâce 1570 et deux ans avant la St. Barthélémy, nous faisons connaissance avec Martin Dubé que nous allons suivre et découvrir tout au long du récit.
Sur un fond historique, Francois Foll nous raconte sa vie qui le mènera a la chevalerie auprès de son mentor et père adoptif, Raymond Puységur, un colporteur de livres mais aussi d'idées.
très beau roman, avec cette touche d'authenticité apporté par les mots de vieux français utilisé par l'Auteur, toujours a bon escient.
Bref! un bon moment passé au moyen-age au milieu de ce qui fut une des pires guerre de religion, et plus de 450 ans plus tard l'humanité en ai encore a ce battre pour les mêmes prétextes. désespérant !!!!
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- Cornedieu ! Je conjecturai bien l'issue de ce massacre ! Des bas de poil ! Des couards ! Des parjures incapables de faire une braverie pour transformer ce royaume acéphale ! Et puis celle-là. (Il fixa l'épouse de l'apothicaire). Voyez comme elle s'est pimplochée ! D'épouse exemplaire, la voilà transformée en caillette ! N'a-t-elle pas appris que l'excès de fard et la superfluité du vêtement sont le lot des femmes perdues ? Ah, que je suis dépité de ce comportement ! Et son seigneur et maître... N'a-t-il poins appris que, si mauvais cheval vaut l'éperon, mauvaise femme vaut le bâton ?
Martin ne comprit pas ce qui lui arrivait. Il resta collé sur ses tuiles jusqu'à ce que la magie s'interrompît bien après la fin de la ballade et la fermeture des fenêtres. La nuit était tombée depuis longtemps et, comme un sommanbule, il regagna sa couche pour s'y tourner et retourner jusqu'au matin, sans pouvoir y trouver le sommeil. Et pourtant, il ignorait à quel point cette rencontre allait modifier le cours de sa vie.
Sans qu’ils en eussent conscience, ils se retrouvèrent nus, l’un contre l’autre. Élise fit l’offrande de son cas, Martin osa montrer son guilleri. Ils se palpèrent, se caressèrent, atteignirent les limites du jeu amoureux, mais ne franchirent pas le Rubicon. Ils avaient encore trop soif d’absolu et savaient bien que leurs ébats étaient provisoires. Tout s’arrêta d’un commun accord et ce fut le corps inassouvi mais le cœur léger qu’ils regagnèrent le moulin.
Chapitre 14
Il saisit l’ouvrage avec délicatesse et le porta près de la fenêtre à la lumière déclinante du jour.
– Voyez-vous, ma fille, l’homme capable d’exécuter un tel travail, d’y mettre autant de cœur et de talent ne peut qu’être doux et bénin. Je vous connais bien, Françoise… Vous êtes comme votre mère, une fleur fragile qui ne pourra s’épanouir que dans la tendresse, l’affection, la bienveillance… Eh bien, vous trouverez tout cela auprès de celui qui a été capable de réaliser cette petite merveille.
Chapitre 3
Martin connut un hiver et un printemps lourdement chargés en tâches et corvées, largement assaisonnées de reproches et de punitions, mais en revanche vide de rencontres affectives, car pas une seule fois il n’aperçut l’élue de son cœur. Au demeurant, moins il la voyait, plus il l’idéalisait, et ce fut plein d’une espérance quasi religieuse qu’il attendit l’ouverture du lucarneau donnant accès au paradis.
Chapitre 7