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Irène Frain nous raconte sa relation avec sa mère.
Elle est la troisième fille du couple arrivée à un moment où sa mère réalise que son mari ne l'a pas mariée par amour.
Il a aimé une autre femme avant elle et ignore qu'elle est au courant.
Elle connaît même son prénom.
Cette troisième fille qui naît n'est pas la bienvenue pour elle. Lorsque son mari demande quel prénom on va donner à cet enfant qui, croit-elle ne survivra pas, elle lance par défi et jalousie : "Irène" , le prénom de l'ancienne amoureuse du père.
La mère essaiera de cacher son non amour pour sa fille et essaiera d'aimer Irène mais lui témoignera toujours une grande froideur.
Elle donnera le change en cousant de jolies robes à ses filles, en assurant le quotidien de la famille qui s'agrandira jusqu'à compter cinq enfants élevés dans deux pièces avec un jardin quand même.
Les filles sont de bonnes élèves, la directrice encourage les parents afin qu'elles poursuivent des études. Des livres de la bibliothèque rentrent à la maison.
La mère est une grande créatrice d'histoires inventées à partir de petits détails de la vie quotidienne.
L'auteure nous en livre deux truculentes : celle du coq gréviste et celle du bébé à tête de grenouille.
Les pages des créations d'histoires de la mère sont mes préférées.
Irène va puiser dans ce talent maternel, son désir d'écrire, un peu pour défier sa mère qui ne lui donne pas voix au chapitre.
C'est un livre merveilleusement bien écrit, avec beaucoup de scènes colorées, dans le décor breton de Lorient.
"Une fille à histoires", signifie aussi bien une enfant difficile qui complique les choses que la fille qui écrit des histoires.
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"Les mots de ma mère étaient puissants. Les uns m'ont émerveillée, ont réussi à réenchanter ma vie. D'autres furent meurtriers. Ils ne m'ont pas tuée-J'ai toujours préféré les premiers. A-t-elle mesuré ce que je lui dois ? S'est-elle un jour aperçue qu'elle était la mère de mes histoires. "(p. 249)

Un texte bouleversant, touchant où l'auteur du "Nabab" nous conte son enfance, son milieu familial, où l'écriture était taboue, où le métier d'écrivain n'était pas considéré comme réel ni sérieux !


"L'écrivain, lui, est seul. Sa parentèle, au mieux, voit en lui un être à part. Excentrique, un peu baroque, "spécial", dit-on parfois. le plus souvent, il dérange les siens, les inquiète. C'est compréhensible. Il passe son temps à interroger des énigmes et tenter de les déchiffrer. (...)
Entre la fidélité au groupe et la liberté, l'écrivain choisira toujours la liberté. "(p.11-12)


Irène Frain nous relate le chagrin provoqué par le désamour maternel à son égard , dans une fratrie de cinq enfants... désamour qu'elle ne parvenait pas à expliquer, un père aimant, mais solitaire ...

Ses demandes enfantines pour comprendre le pourquoi des non-dits familiaux, et son besoin irrépressible d'inventer et de raconter des histoires ...pour "survivre"...
Une mère qui rejette, se ferme, et un père qui protège et défend un maximum ce "petit vilain canard", portant de plus, le prénom d'une femme que son père a passionnément aimée !

Un texte des plus intimes, absorbant, riche d' émotions qui exprime en profondeur la valeur ainsi que le pouvoir des mots, qui aident à comprendre, à grandir, à se construire...

Un écrit autobiographique puissant, à la fois quête filiale, bataille d'un enfant pour se faire aimer d'une mère "rejetante"...souvenirs d'enfance, construction d'une petite fille pleine de vie, et d'imagination, qui va s'aider des mots et des histoires , pour faire face à l'adversité et aux non-dits,
aux drames souterrains, familiaux...

"C'est ce jour-là, je pense, à l'instant où je me suis ouvertement dressée contre elle, qu'a commencé à s'écrire en moi le livre interdit.
Et sans doute ce livre-ci. A chaque mot, pourtant, comme ne ces temps lointains, je me cogne et me recogne au mur du silence.
Pas seulement celui de mes parents. le mien, d'abord le mien, ce que j'ai peur de dire. Puis de phrase en phrase, je les apprivoise, ce silence et cette peur. Je m'aperçois que ma caméra intérieure ne fut pas aussi neutre que je l'ai cru. Et qu'il était écrit que j'écrive. "(p. 208)

Les MOTS, outil puissant de RESILIENCE !

Dans la prolongation de cette lecture troublante , si personnelle, j'éprouve la curiosité de lire deux écrits antérieurs, l'un en hommage et mémoire de son père "Sorti de rien", et le fameux livre interdit , qui dérangea la famille, "La maison de la Source". Irène Frain explique fort bien deux versants de son oeuvre: celle, fort longue où elle a été faire ces fameuses "fouilles d'urgence" afin de comprendre les racines de son besoin d'écriture, et cette opacité familiale, ce désamour maternel incompréhensible qui l'étouffèrent , la rendirent malheureuse...et l'autre versant de ses écrits, qui sont " autres " ... libéré de son histoire familiale, enfin apaisée ou du moins acceptée !!

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On veut croire que l'amour d'une mère pour son enfant est un acquis, une vérité absolue et inconditionnelle. Mais les enfants sont parfois porteurs de l'histoire de leur parent à leur insu. Et la déchirure de ne pas être aimé(e), d'être rejeté(e) de celle dont normalement on se nourrit de l'amour est une plaie à vif.

Irène Frain est de ces enfants dont la mère ne l'aime pas. Alors, des mères, elle s'en invente. Maman Ec d'abord, une voisine mal fagotée et aux manières mal dégrossies, mais une maman aimante, câline, des bras qui chouchoutent et des mains qui caressent. Puis des mères de papier glacé, distinguées ou pas, blondes ou brunes. Enfin des mères quoi. A défaut d'une.

J'ai été attirée par cette histoire car elle est touchante d'abord, et qu'elle me touche personnellement ensuite. On a tous nos écorchures.
Mais j'ai regretté finalement de ne pas trouver une colère, une rage, une haine qui me seraient apparues bien légitimes. Pourquoi tu ne m'aimes pas !!! Tu n'as pas le droit de me rejeter !!! Un amour comme un cri de désespoir qu'on lance comme un appel à cette mère froide et indifférente. Mais l'auteure dit elle-même "Je peux retourner pendant des heures le magasin de mes souvenirs, je ne retrouve rien qui suggère que ce grand chamboulement familial m'ait moi-même chamboulée. Les images qui me reviennent de ce temps-là ressemblent à celles qu'enregistrent les caméras de surveillance : froides et neutres. Il arrive des choses, c'est tout."
Alors voilà, il m'a manqué de l'émotion... sans doute cette mise à distance a -t-elle été nécessaire à Irène Frain pour survivre au-delà de cette blessure.
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Ce livre n'est pas un roman mais une page d'enfance d' Irène Frain

Comment s'en sortir face à une mère " rejetante " ?
En écoutant et en se racontant des histoires bien entendu !

Irène, troisième enfant d'une fratrie de 5 n'a jamais été acceptée par sa mère. Mère qui ne voulait pas ne pas l'aimer mais qui n'y arrivait pas.
Mère et fille seront malheureuse de cette situation vécue à une époque où on n'admet pas l'absence d'instinct maternel.

Irène va devoir faire face et aura la force de tirer son épingle du jeu.
Irène s'en sortira, essayera de comprendre et de pardonner.
Irène évoque de façon sensible ses souvenirs des années 50, juste après la guerre, où rien n'était facile pour "les petites gens " comme on disait à l'époque.

Récit émouvant écrit sans une once de pathos.
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Un livre très sympa étiqueté "secrets de famille" comme j'aime
il m attendait depuis longtemps pourtant je suis une adepte d' Irene Frain.
Je n'ai pas été déçue en fait c'est son enfance et son adolescence qu'elle nous raconte.
C'est un brillant hommage qu'elle rend à ces parents pourtant elle n'a pas été élévée dans un monde fait que de douceur et de tendresse.
L'Amour qu'on donne aux siens n'est pas toujours démonnstratif
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Première lecture d'Irène Frain; il s'agit d'un livre personnel puisqu'elle relate les circonstances de sa naissance, son enfance et son adolescence. Elle n'aurait pas été aimée par sa mère et elle a longtemps porté ce ressenti comme une souffrance. J'écris exprès "ressenti". Certes des phrases mauvaises ont été lancées, des mots durs ont été prononcés et la relation mère-fille n'a pas été de tout repos. Mais le souvenir ne se restreint-il pas aux plus mauvais moments? Belle introspection d'une auteure qui utilise sa plume confimée pour nous emmener avec elle dans les méandres de ses réminiscences.
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Frain Irène – "La fille à histoires" – Seuil / Points, 2017 (ISBN 978-2-7578-7148-5)

Suite à la lecture de son dernier ouvrage récemment paru, intitulé "Un crime sans importance" (cf recension), qui m'avait enthousiasmé, force me fut de constater que – si le nom de cet écrivain m'était vaguement connu – je n'avais pour autant jamais lu le moindre ouvrage issu de sa plume. Ma petite librairie habituelle en avait deux en rayon, je les acquis sans hésiter, afin de me faire une opinion.

Je dois avouer que celui-ci m'a fortement déçu. Irène Frain y narre, rétrospectivement, ce qu'elle croit avoir été sa relation unilatérale avec sa mère.
Comme l'annonce la quatrième de couverture :
"Mon histoire avec ma mère est une histoire d'amour. Un amour à sens unique, le mien pour elle. Dès ma naissance elle m'avait rejetée."
Tout est dit de la posture adoptée, qui ne dépasse guère ce constat tout au long des pages...

Sauf que ce constat de l'auteur est, pour le moins, démenti par des faits bien solides : Irène Frain le répète elle-même, ses parents – dont sa mère – étaient des gens très pauvres. Vivant dans un milieu défavorisé, avec des moyens financiers limités à la seule rémunération d'ouvrier de son père, ces parents trouvèrent le moyen de financer des études supérieures à leurs enfants (cinq !), l'auteur elle-même terminant ses études par une agrégation de lettres classiques, ce qui est loin de constituer la norme dans de telles conditions sociales !
En ces temps-là, ces gens respectaient les instituteurs et institutrices, comme en témoigne le texte magnifique d'Albert Camus "Le premier homme" (à lire absolument).

Autre démenti, l'auteur reconnaît que sa mère lui donna le goût de "raconter des histoires" et lui fournit l'occasion de découvrir la lecture : les plus belles pages de ce mince récit rendent hommage aux
"livres de bibliothèque : tes soeurs ont une carte, toi aussi tu en auras une quand tu seras grande;"(p.104-105),
à cette instit qui vient convaincre la mère qu'il faut "pousser" sa fille dans les études (p. 105),
à la découverte poignante de la lecture, vigoureusement soutenue par son père (p. 107).

Dans la génération née dans cet "après-guerre" des années mille neuf cent cinquante, nous fûmes certainement des millions à être dotés de mères que l'on pourrait aujourd'hui juger "froides" et "distantes", des mères qui ont subi de plein fouet les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale : pendant l'Évacuation (1940), ma mère – treize ans à l'époque – a vu, de ses yeux vu, un jeune soldat se faire hacher par un mitraillage d'avion, et mourir juste à côté d'elle dans des râles affreux, et ce n'est que l'une des horreurs qu'elle vécut – comment lui en vouloir si elle eut des relations un peu compliquées avec ses enfants ?
Comment peut-on – une fois parvenue à l'âge adulte et bénéficiant du statut d'écrivain relativement connu – exposer ainsi l'intimité de sa propre mère à la vindicte publique ???

D'autres écrivains ont relaté leur jeunesse : les deux modèles absolument in-con-tour-na-bles restent d'une part "Les ritals" de Cavanna (si vous ne l'avez pas lu, ruez-vous dessus, ne vous privez pas de cette magnifique narration !) ainsi que "Le premier homme" de Camus, déjà cité ci-dessus. Ces auteurs ont su exposer leurs difficultés avec leur mère, tout en la respectant profondément : Irène Frain fait figure de privilégiée à côté d'eux.

D'autres écrivains prirent soin de se dissimuler derrière une fiction aussi peu "fictionnelle" que possible : Irène Frain a reçu le prix Hervé Bazin pour cet opuscule, il convient donc de rappeler "Vipère au poing", un récit qui a une toute autre ampleur.

Car ce témoignage d'Irène Frain se limite très étroitement à sa relation avec sa mère, on se croirait dans l'une de ces revues dites "féminines" pour salon de coiffure, qui adorent se vautrer dans les histoires mère-fille.
Pour ma part, je trouve de surcroît regrettable qu'un écrivain comme Irène Frain se livre à l'un de ces déballages intimes mettant en cause des membres de sa famille encore de ce monde.
Cette mode va en s'accentuant : ces derniers temps, le quotidien "Le Monde" se vautre littéralement dans les glauques histoires de son propre milieu, la gauche caviar germanopratine, en consacrant de pleines double pages à des affaires concernant cet Olivier Duhamel (cf "Le Monde" des 4et 9 janvier 2021) ou ce Claude Lévêque (vs Laurent Foulon, "Le Monde" du 12 janvier 2021, pp. 12-13), deux personnalités que ce même milieu porta au pinacle en connaissant fort bien leurs travers pédophiles et en faisant aujourd'hui semblant de les découvrir avec une tartufferie d'une hypocrisie sans fond. de tels déballages, en dehors de toute procédure judiciaire, restent à mes yeux fort problématiques, quels que soient les crimes épouvantables commis par ces immondes individus.

Certes, comme le constate Irène Frain dans un "meurtre sans importance", nos magistrat-e-s sont trop occupé-e-s à éreinter et détruire les hommes politiques (de droite, par le plus grand des "hasards", Fillon "bénéficiant" d'un traitement extra-ordinaire, à une vitesse supersonique) pour traiter des affaires de moeurs de la gauche caviar (dans lesquelles elles et ils finissent, après des années d'atermoiement, par innocenter les copines et copains, tel Strauss-Kahn/Dodo la Saumure ou ce Duhamel), il n'en reste pas moins qu'il est navrant de voir journaleuses et pisse-copie – fussent-ils membres du "Monde" – s'ériger en Saint-Just et Fouquier-Tinville des moeurs qu'elles et ils cautionnèrent il n'y a pas si longtemps (cf leur attitude envers Matzneff lors de l'émission "Apostrophe").

Je regrette profondément qu'un auteur comme Irène Frain participe à cette curée nauséabonde, d'autant plus que ses parents ne l'ont vraiment pas "mérité". Bon, je m'en vais tout de même lire un autre livre, un roman cette fois, mais je ne recommande pas celui-ci.

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« La fille à histoires » d'Irène FRAIN.
Un roman bouleversant !
Enfance meurtrie, sacrifiée, volée… Il arrive parfois que les blessures de l'enfance amènent à l'écriture. En témoigne la dédicace qu'Irène FRAIN m'a accordée à l'occasion du Salon du Livre de Vannes où j'ai eu le privilège de rencontrer l'auteur, une femme accessible et chaleureuse.
Sa mère ne voulait pas de cet enfant, le rejet fut définitif. Irène FRAIN l'analyse : «… qu'elle a eu un enfant dont elle ne voulait pas, qu'on l'a obligée à l'aimer, et que ça n'est pas possible, une chose pareille, vous obliger à aimer une enfant que vous n'aimez pas. Vous ne l'aimerez jamais… »
La petite fille, malade, semblait condamnée à la naissance. Pourtant, elle a survécu et a grandi.
Avec cette anecdote, l'auteur relate des propos d'une rare violence :
« Je devais avoir quatre ou cinq ans, je m'amusais à arroser des cactées. Je les noyais sous l'eau, ma mère bondit.
— Arrête, c'est des vivaces !
Le mot m'était inconnu.
— C'est quoi des vivaces ?
— Pareil que toi, me répondit-elle. Pas facile à mourir. »
Sujet douloureux, traité avec beaucoup de délicatesse et de poésie. À la recherche d'explications pour comprendre et peut-être pardonner, Irène FRAIN nous livre une belle histoire d'amour à sens unique, le sien pour sa mère. Un rendez-vous tragiquement manqué qui paradoxalement lui confère une force incroyable.

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Dans ce récit autobiographique, Irène Frain remonte à la source de son goût pour les histoires et l'écriture. Son destin semble se nouer dans sa petite enfance et dans la distance que lui impose sa mère. Tout au long du récit, je me suis interrogée sur ce qui relevait du factuel, tel l'existence de cette autre Irène, et ce qui était né du ressenti de la petite fille. Dans cette colonne, on peut lister l'absence d'attention et de chaleur de la part de sa mère, l'absence de tendresse et de contacts physiques bienveillants et aimants, son manque d'intérêt pour cette enfant qui ne devait pas vivre et qui se trouve prendre tant de place. Néanmoins, en tant que lectrice, à distance de cette famille que je ne connais pas, je me suis souvent demandée dans quelle mesure ces ressentis ne relevaient pas "simplement" des frustrations que connaissent beaucoup d'enfants.

Quelle qu'en soit cependant la réalité, on perçoit une authentique souffrance chez cette petite fille qui n'a pas reçu la tendresse qu'elle attendait de cette mère trop distante. Et on comprend au plus profond de nous combien cette solitude a fait d'elle cette écrivain prolifique, si prompte à se créer des ailleurs lui apportant un peu de chaleur. On entend également avec force les mots blessants lancés sans soucis des troubles qu'ils engendrent chez l'enfant. Et on se dit, finalement, qu'avec une telle sensibilité et un environnement si sévère, la petite Irène a trouvé la voie lui permettant de se faire entendre et de s'épanouir. Et que ce n'était pas gagné.

J'ai aimé cette évocation des émotions et de cette sensibilité dans le récit d'Irène Frain. Même si je me suis souvent dit qu'il était beaucoup question d'interprétation, et de ressentis. Et le lecteur ne peut que regretter ce manque de communication au sein de cette famille. Tous ces non-dits entre la petite Irène, puis la Irène adulte, et ses parents ont très certainement contribués à l'éloigner de sa famille. On retrouve là, enfin, cette âpreté culturelle des relations au sein de beaucoup de familles, ici bretonne, rurale et marquée par les secrets ou le silence que l'on s'impose sur tant de sujets.

Je n'ai pas été enthousiasmée par le style de l'auteur et suis restée un peu circonspecte par le fait qu'elle témoigne plus de ses sentiments que d'éléments factuels. Néanmoins, Irène Frain a éveillé ma curiosité et j'irai peut-être lire d'autres de ses récits autobiographiques.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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Faut-il, pour se libérer de la blessure de l'enfance, attendre que le bénéfice posthume de la disparition du parent en cause soit acquis ? Écrire des reproches à l'égard de ses parents, ou d'un parent en particulier alors qu'il est encore en vie, relève du sacrilège et de la trahison, certainement, et provoque la rupture familiale. Même Irène Frain, femme libre, n'y échappe pas. Une mère non aimante, et en opposition, une fille « vivace » qui apprend à vivre sans cet amour protecteur et vital ! Une situation que connaitront bien des filles nées après guerre, quand l'émancipation de leurs mères commençait à se faire, mais toujours hors contrôle des naissances. Irène Frain n'est pas l'unique modèle du catalogue, mais elle écrit bien ! Pas de récrimination dans son livre, juste la description de l'environnement familial et des difficultés de la reconstruction matérielle et domestique de l'après guerre. On y retrouve des relents de sa propre histoire. Une autre Irène, d'autres carences affectives d'une mère non aimante, autoritaire et castratrice, et d'une construction douloureuse, difficile, mais qui au final, forge des caractères bien « trempés ».
Lien : https://www.babelio.com/conf..
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