Ce livre est le troisième que l'auteur a fait paraître, en 1939.
Gadda reprend pour la plupart des textes qui composent
Les merveilles d'Italie des papiers publiés entre 1934 et 1937 dans deux quotidiens milanais. Néanmoins, il a longuement réfléchi avant la reprise en volume, il en changé plusieurs fois le plan de l'ouvrage, enlevé et rajouté des textes, a prévus d'écrire de nouvelles parties dont la plupart n'ont pas vu le jour.
Le livre actuel compte 27 textes repartis en quatre parties. Il évoque des choses vues par l'auteur au cours de ses pérégrinations, paysages, champêtres ou urbains, lieux en lien avec l'histoire ou avec le développement de l'Italie à l'époque. S'il glorifie le passé, il semble très intéressé par la technique (il faut dire qu'il était ingénieur) et par le monde moderne (textes sur la Bourse, l'exploitation de carrières).
Je dirais que c'est d'un intérêt inégal. Il y a des textes dont l'intérêt semble limité aujourd'hui (je pense par exemple au texte sur le téléphérique) et la façon dont il glorifie en passant les progrès accomplis par l'Italie, compte tenu de l'époque où ses textes ont été écrits a quelque chose de gênant. Mais il y a aussi des véritables petites merveilles comme le texte sur les repiqueuses de riz
Et les trois textes qui composent la deuxième partie, qui se passent en Argentine (ou sur le bateau pour y aller) sont vraiment d'une formidable densité, on dirait l'esquisse, l'avant goût d'un roman, que pour ma part j'aurais très envie de lire…. Et rien que pour ces textes, ce livre vaut d'être lu