AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 860 notes
Cet auteur m'avait déjà convaincu à travers son roman « Dans l'or du temps ». J'ai aimé cette soif de rencontres, ces dialogues sur l'art, cette érudition qui nourrissaient le livre.
« Seule Venise » contient aussi ces thématiques, mais j'ai eu la bizarre impression de connaître déjà quelques pans de l'histoire : une jeune femme coupe les ponts après une rupture, pour s'installer à Venise, la Sérénisssime, qui ne montre son visage authentique, intime, qu'en hiver … le premier contact entre cette femme blessée et une ville désertée par les touristes , la rencontre avec des personnages plutôt solitaires, passionnés, riches de leur passé, qui se confient à l'héroïne, et lui font reprendre goût à la vie, les errances à travers la ville , et , bien sûr, la rencontre qui fait tout basculer … Après avoir réfléchi , j'ai pensé à un roman d'Emmanuel Roblès, lu il y a des années : « Venise en hiver ». Ces similitudes sont sans doute fortuites, et peut-être le fruit de mon imagination. Avantage, quoi qu'il en soit, à Claudie Gallay : son roman est plus ouvert aux arts et à la littérature, il raconte aussi l'immersion de l'héroïne dans la ville, et fait de Venise un véritable personnage, aussi mystérieux que fascinant. L'intrigue sentimentale n'en est pas le principal intérêt , le lecteur est constamment attiré par de nouveaux personnages qui, tous, ont leur propre histoire à raconter. Cette démultiplication des centres d'intérêt est un des atouts du livre. Un très bon roman.
Commenter  J’apprécie          80
Venise en Hiver... Venise et toujours cette belle ville si bien décrite aux couleurs de cette saison froide.... Se lit d'une traite, m'a vraiment donner l'envie de découvrir cette ville (ou je n'ai tjs pas mis les pieds !)
Commenter  J’apprécie          00
Très beau livre... tout simplement.
Commenter  J’apprécie          30
C'est l'histoire d'une femme qui vient d'être abandonnée par son compagnon, et sombre dans un profond désespoir. Elle liquide son compte en banque, quitte tout, direction Venise en plein hiver…

Revenir dans une ville où l'on a été heureux, sur les traces de l'Amour, qu'elle cherche encore au travers de ses rencontres, arpentant chaque coin et recoin de la ville, elle nous entraîne dans sa quête et l'on va s'installer avec elle dans la pension de famille, plus ou moins confortable.

On va partager ses promenades, ses rencontres : un vieux prince russe en fauteuil roulant, un couple étrange, une danseuse Carla et son amant, Valentino pour qui amour ne signifie parfois que possession de l'autre, passion donc une porte ouverte vers la violence. Peu à peu, l'histoire s'installe, et on s'installe en elle, comme on se glisse dans les méandres de Venise.



Ce que j'en pense :



Je venais de déambuler dans Paris, en 1942 avec Modiano, et à peine remise de mes émotions, j'ai mis mes pas dans ceux de cette femme qui m'a fait découvrir Venise en hiver, sous la pluie, loin des touristes mais avec ses couleurs qui n'appartiennent qu'à elle. Je l'ai visitée dans les pas de Jean d'Ormesson, il y a des années. Il parle si bien de Venise et de l'amour que les deux sont liés dans ma mémoire. La douane de mer, la lagune, San Marco…

Comment rester insensible au charme du vieux prince russe en fauteuil roulant, qui n'a jamais fait le deuil de son amour d'adolescent Tatiana, bien qu'ayant épousé une femme de son rang dont il a eu des enfants. Il apprend à notre héroïne mystérieuse (comment l'appeler autrement puisque l'auteur ne lui a pas donné de prénom) à apprécier les choses, le vin par exemple, qu'il faut garder en bouche, goûter avant de l'avaler.

Il lui apprend aussi que l'exactitude est la politesse des rois, il a été en retard une fois et s'en est voulu toute sa vie, car tout a été chamboulé… comment apprécier la musique…

le libraire, Dino, quant à lui, va lui apprendre bien-sûr les livres, et aussi des mots, l'amour de Venise qui lui fait découvrir outre Marguerite Duras, Tolstoï, Rilke et autres auteurs qui hantent Venise, et la peinture avec Zoran Music, rescapé des camps de concentration, …

Il y a aussi Luigi, qui tient la pension, fait la cuisine pour ses hôtes, attendant sa fille pour les fêtes et décorant le sapin de Noël pour l'accueillir… Clara qui ne vit que pour la danse...

Ce sont tous des écorchés vifs, malmenés par la vie…

J'avais aussi des ampoules aux pieds, tant Claudie Gallay m'a fait découvrir des endroits splendides et méconnus, le peintre Zoran Music ; elle a une façon particulière de nous faire voyager, dans les valises de l'héroïne qui est parfois exaspérante dans sa façon d'aborder les gens, ses questions surprenantes ( « Qui est Euripide ? » ) voire dérangeantes, son manque de pudeur dans sa relation avec les autres, entrant chez eux presque par effraction, en trouvant cela parfaitement normal.

Ce n'est pas une personnalité qui m'attirait au départ, et pourtant j'ai eu envie de la suivre, de la voir s'éveiller aux autres, trouver un sens à la vie, tomber amoureuse. Elle s'oublie peu à peu dans sa rencontre avec les autres et se laisse porter par Venise, par les arts, le brouillard, la pluie, le chocolat chaud, les chats...

Je ne suis pas passée loin du coup de foudre avec ce livre que j'ai beaucoup aimé, par son atmosphère si particulière, impossible à raconter d'ailleurs, et qui me fait penser à Marguerite Duras. Qu'il s'agisse de la ville en hiver, de l'eau omniprésente, tout est intense et remue en profondeur, avec ces phrases courtes, presque lapidaires parfois, entre lesquelles des instants d'émotion pénètrent par effraction eux-aussi… La nostalgie est au rendez-vous…

C'est le premier roman de Claudie Gallay, et déjà l'envie de renouer avec ce style si particulier vient me titiller… comme la bonne odeur du chocolat, boisson dont l'héroïne abuse avec gourmandise…

Merci à Yzabel qui m'a fait découvrir ce livre et cette auteure
un lien pour découvrir Zoran Music
http://www.claude-bernard.com/artiste.php?artiste_id=62


Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          616
On a envie de partir....pour VENISE ! La "nonchalance" des phrases courtes nous incitent à la balade dans les ruelles où clapotis de l'eau, brumes et solitude décrivent à eux seuls l'atmosphère vénitienne hivernale, où la solitude du personnage se perd dans ses dédales de pensées et de rencontres....

Cette femme de quarante ans en rupture sentimentale fuit ses tourments et sa mélancolie mais elle se heurte à d'autres peurs. Elle rencontre un couple qui "danse leur vie" comme des amours funambules, un vieux Prince Russe avec lequel elle partage quelques repas contre des confidences, un libraire énigmatique, avec qui on l'a soupçonne, d’espérer peut être une aventure...ces personnages emmurés dans leur histoire se frôlent sans jamais communiquer vraiment...
"Les déferlantes " de Claudie GALLAY étaient puissantes, ce beau roman est une gondole qui m'a embarqué avec subtilité...
Commenter  J’apprécie          273
Venise, l'hiver, le froid, la solitude, un tout loin des clichés qui n'est pas pour me déplaire.
Dans la pension où elle se réfugie pour un temps indéterminé, la femme abandonnée et d'abord recroquevillée sur son deuil d'un amour perdu, s'ouvre progressivement à une nouvelle vie, à des rencontres et plus que tout à des sensations fortes avec la cité elle aussi abandonnée car désertée par les hordes touristiques de la haute saison.
L'auteur excelle à nouveau dans ce roman à créer une atmosphère, à partir des thèmes qui lui sont chers : la solitude, la neige, les rencontres de hasard avec des personnages souvent cabossés, cependant je suis déçue par la forme trop dépouillée du récit : des phrases sèches, réduites au minimum ( "lambeaux de phrases" dixit l'auteure elle-même) qui forment un texte manquant de substance et donnent une impression de travail bâclé, même si sa description d'une Venise hivernale est assez réussie.
Malgré tout, je compte rester fidèle à Claudie Gallay et je pousuivrai avec "l'amour est une île".
Commenter  J’apprécie          220
Pour avoir vu Venise de mes propres yeux, ce roman lui donne un goût d'éternité. J'ai adoré, dans le roman, la lenteur, les rues sombres, les livres empilés, les rencontres silencieuses et le temps suspendu dans cette belle Sérénissime.
Commenter  J’apprécie          40
Voilà une tendre histoire se déroulant dans la belle Venise. Ici, c'est une foule de personnages attachant et blessé que l'on rencontre. le Prince handicapé et cachant une blessure profonde, une danseuse et un jeune homme amoureux mais destiné à se perdre, Luigi, celui qui tient la pension, inlassablement seul et notre héroïne déchirée et esseulée après une séparation. Leur destin vont s'entremêler pour tenter d'apaiser leur blessure. Venise, la belle Venise pleine de mystère même en hiver va les aider petit à petit à retrouver leur place au sein du monde. Les langues vont se délier, les liens vont se nouer et chacun fera son petit bout de chemin dans les rues brumeuses et roses de Venise entourée de cette lagune verdâtre symbole de leur nausée, de leur souffrance dans ce monde. Mais cette ville est aussi éphémère que le chagrin et des décisions seront prises.
Commenter  J’apprécie          110
Venise en hiver,fin décembre,triste,grise,désertée,glaciale ....mais si belle...Je ne sais pas si c'est l'endroit idéal pour noyer son chagrin d'amour en hiver, mais c'est ce qui se présente , un peu par hasard à l'héroïne de Gallay.
Une pension dans un vieux palais,un vieux aristocrate russe en chaise roulante,un bouquiniste qui voue une passion pour un peintre juif ayant peint l'holocauste ,la brume, les gondoles,le chocolat chaud du café Florian...et trois histoires d'amours en chassé-croisé.
Gallay a bien planté son décor,aussi bien comme ville, que comme locations et personnages,une splendeur en décadence et beaucoup de nostalgie.Splendeur d'antan de Venise,de Russie,de la jeunesse bref de tout ce qui est déjà dans le passé et dont le souvenir est beaucoup plus éblouissant que le présent.En contraste,cette femme de quarante ans à la recherche d'une consolation, ce russe qui vit dans le passé,ce propriétaire de pension qui attend sa fille qui tarde à venir, dans cette Venise sous l'acqua alta,la neige,repliée sur elle-même ,dans son sommeil d'hiver.
Tout est effleuré,même l'amour avec une poésie d'une douceur infinie.....
Trés beau texte,inconditionnelle de Gallay,je n'ai rien à ajouter.
Commenter  J’apprécie          716
Un joli livre, lent, plein de poésie et qui se lit au grès des pages. Pas de grand suspens ou d'aventures incroyables mais quelques détails du quotidien, une vie qui se reconstruit lentement.
Un bon livre, l'auteur écrit de petites phrases courtes, elle peint un récit par touches de couleur : une lecture originale et pas déplaisante.
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (1734) Voir plus



Quiz Voir plus

Claudie Gallay

Née à Bourgoin-Jallieu en ...

1941
1951
1961
1971

10 questions
49 lecteurs ont répondu
Thème : Claudie GallayCréer un quiz sur ce livre

{* *}