La tiédeur n'est pas tant une affaire de température que de tempérament. Elle est si peu une valeur qu'on n'en parle pas : elle n'a jamais été un concept philosophique et n'a aucun porte-parole littéraire. Fuyante, elle reste discrète et cultive l'anonymat. Dans une culture judéo-chrétienne travaillée par les ardeurs messianiques, où rien de grand ne se fait sans passion, sans engagement, il est vrai qu'il n'y a pas de place pour les tièdes. Et ce n'est pas, au fond... >Voir plus