Fils de
Jean Seberg et de
Romain Gary, l'auteur a du faire face au suicide de ses deux parents.
Morts auxquelles s'en ajoutent de nombreuses autres dont celle d'Eugénie, qui l'a élevé, celle de
Jean-François, son fidèle ami......
Beaucoup de morts dans sa vie, trop d'absents, un poids trop lourd.
Difficile, top difficile de s'en remettre.
Il aura fallu plus de vingt ans pour qu'il puisse enfin exprimer toutes ces douleurs.
Pour ce faire, il loue un appartement à San Sebastian, se dédouble et devient l'homme de San Sebastian qui peut enfin oser parler, se raconter.
Sébastien Heayes, l'homme de San Sebastian, ils ne sont qu'un et tentent d'exprimer un douloureux ressenti, une fracture à vivre, une blessure intrinsèque.
La plupart des personnages sont nommés par leur initiale, comme s'il était trop difficile de nommer vraiment.
Les premières pages sont magnifiques.
L'emploi, le sens, le but des mots, tout cela est merveilleusement décrit.
Lesquels choisir pour exprimer au mieux, pour ne pas trahir, ne pas se trahir ?
Plusieurs fois dans le livre, il revient à cette perplexité des mots.
Tout n'est pas facile à suivre dans son cheminement, c'est certain, mais que c'est beau, vrai, sincère.
J'ai trouvé ce livre admirable.