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EAN : 9782251447667
288 pages
Les Belles Lettres (16/01/2018)
3.66/5   53 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Les Belles Lettres - 02/2018)


Traduit pour la première fois en France, La Vie dans un château médiéval est un classique qui a initié des millions de lecteurs anglophones aux secrets du monde médiéval. Et qui a profondément inspiré George R. R. Martin, le créateur de A Game of Thrones.

À partir du remarquable château de Chepstow, à la frontière de l'Angleterre et du Pays de Galles, mai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Attirée comme une abeille autour d'un pot de miel par la référence à Game of Thrones sur la première page de couverture, j'ai acheté cet essai les yeux fermés.
Les Belles Lettres savent faire leur pub !

Il s'agit d'un ouvrage centré sur le château de Chepstow en Angleterre offrant aux néophytes du Moyen-Âge une belle diversité de sujets : la construction des châteaux-forts en Europe, la vie des seigneurs et du personnel dans les châteaux, le rôle tenu par les femmes, la chasse, la chevalerie, les sièges tenus en temps de guerre, la vie des villageois...

Cet essai a l'avantage de se lire facilement et assez rapidement. Pour ceux qui s'intéressent déjà au Moyen-Âge, ils retrouveront bien sûr beaucoup d'éléments déjà connus.
Pour ma part, ce fut une lecture qui sonne un peu comme un rappel de connaissances acquises ça et là et qui permet ainsi de les renforcer et de les développer.
A garder sous le coude !

Je vais enchaîner avec La vie dans un village médiéval, que j'avais choisi lors de la dernière opération Masse critique. En espérant que cela ne se répète pas trop ...
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C'est mon amie du Club de lecture qui m'a prêté ce livre car elle sait que j'apprécie beaucoup la période médiévale. de plus, le bandeau présent en haut de la couverture m'a beaucoup fait sourire :

Parmi les livres qui m'ont été utiles pour A Game of thrones (Le Trône de fer) et qui méritent d'être mentionnés […] La vie dans un château médiéval par Joseph et France Gies. Georges R. R. Martin

Profitant de l'aura de la série télévisée, Les Belles Lettres ont donc décider d'attirer les fans et/ou les lecteurs de la saga emblématique de Martin, vers l'Histoire médiévale. Après tout, pourquoi pas?

L'ouvrage est construit autour d'une table des matières mi-chronologique, mi-thématique. Il débute par les origines du château fort avec les mottes castrales de l'ère romaine puis, l'arrivée des châteaux forts en Angleterre à partir du XIème siècle grâce à Guillaume le Normand (l'un des fameux héros de la tapisserie de Bayeux) pour terminer sur leur déclin, à partir du XIVème-XVème siècle. Entre ces deux parties, les auteurs proposent des thèmes tournant essentiellement autour de l'Histoire sociale que ce soit par les liens sociaux (le Seigneur et son vassal ou Chevalier, etc…), les conditions féminines (La Dame) ou sociales (Le personnel du château ou Les villageois) et le mode de vie (le déroulement d'une journée ou d'une année dans un château, la chasse et la guerre). le tout est agrémenté de photos soit de constructions médiévales, soit de manuscrits représentant la vie courante. A la fin, chaque partie reprend une bibliographie exhaustive.

L'ouvrage original A Life in a médiéval castle est un peu ancien puisqu'il a été publié en 1974. Cela dit, il reste de qualité car beaucoup d'informations présentes font partie de celles qui m'avaient été enseignées lors de mes cours de fac, il y a une quinzaine d'années. Toutefois, ma formation avait été principalement centrée sur l'Histoire Médiévale française et nous avions fait très peu d'incursions chez nos voisins britanniques. La vie dans un château médiévale reste quant à lui très centrée sur l'Angleterre, notamment sur un château encore en bon état aujourd'hui, celui de Chepstow, situé près de la frontière galloise et sur la période du XIIIème siècle car il cite beaucoup les sources littéraires du moine bénédictin Mathieu Paris (1200-1259), Historia Anglorum (Histoire des Anglais). J'ai donc beaucoup apprécié ma lecture : si certaines parties sont un peu fastidieuses à lire (L'arrivée du Château fort en Angleterre ou Les villageois), d'autres au contraire, se sont avérées fluides et passionnantes (La Dame du château ou Une journée dans un château fort). L'ouvrage est très bien documenté, les sources sont citées et la bibliographie exhaustive. Donc, si vous vous intéressez à la période du XIème-XIIIème siècle, en Angleterre, allez-y les yeux fermés.

En revanche, j'aurais beaucoup plus de réserves quant à la traduction française et cela m'a un peu déçu surtout venant des éditions prestigieuses et de qualité comme Les Belles Lettres. En effet, j'ai relevé plusieurs fautes d'orthographes comme les « dates » au lieu de « dattes » ou l'emploi de l'anglicisme « cinnamone » pour évoquer la « cannelle ». Les choix des noms de souverains m'ont paru également étranges : parallèlement à cette lecture, j'ai revu l'adaptation en série télévisée du fameux roman de Ken Follett, Les piliers de la terre. Et, j'ai mis un peu de temps à me rendre compte que l'impératrice Maud et son ennemi Stephen étaient nommés Mathilde et Étienne dans l'ouvrage. de même, je n'ai pas compris le choix de la Reine Eléonore alors qu'elle est plus connue sous le nom d'Aliénor d'Aquitaine…

En conclusion, si vous vous intéressez à l'Histoire médiévale anglaise, je vous conseille la lecture de ce livre car il est passionnant et très bien documenté. En revanche, sachez qu'il ne couvre pas toute la période du Moyen Age comme il est dit dans le titre (VIème-XVème siècle) mais seulement le Moyen Age central (XIème-XIIIème siècle).
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Ce classique anglophone est enfin traduit et proposé par les éditions Belles Lettres. Je remercie Babelio et la maison d'édition pour la découverte de ce livre grâce à Masse critique. Férue de festivals médiévaux et autres reconstitutions historiques, j'étais heureuse de pouvoir le lire et de parfaire mes acquis sur cette époque que je trouve fascinante. Les auteurs, médiévistes de leur état, nous offrent une vue sur le Moyen-Âge à partir de son centre principal de pouvoir  : le château fort. Implanté en Angleterre par Guillaume le Conquérant, cet édifice qui évoque essentiellement la défense en temps de guerre, a de nombreuses autres utilités et la société qui le peuple ou l'entoure, est extrêmement codifiée.

Cet ouvrage malgré sa portée scientifique est vraiment agréable à lire. Les auteurs ont eu la bonne idée de compléter leurs propos avec des exemples extraits de chroniques de l'époque. Certains prêtent à sourire, mais apportent vraiment de la matière concernant des personnalités historiques (plus ou moins connues). Ce qui est chouette aussi, c'est d'avoir des photos, qui coupent un peu le rythme du texte, et qui donnent une vision concrète sur les lieux mentionnés. Bien que la plupart soient situés en Angleterre (normal vu que les auteurs sont Anglo-saxons) j'ai quand même eu le plaisir de voir une photo du château de Fougères en Bretagne (que je rêve de visiter), celui de Gisors et même de Chinon, (dommage que Provins soit seulement mentionné, sans photographie).

Le découpage des chapitres est très bien pensé. On part du général, la construction des châteaux forts et leur architecture, pour ensuite aller vers le mode de vie du personnel du château. Là, on va savoir comment se déroule une journée type, quelles sont les activités principales mais aussi quelles sont les règles de bonne conduite. On s'aperçoit que la justice avait une place très importante au Moyen-Âge et bien que certaines lois peuvent nous paraître injustes voire limites barbares, elles ne semblaient pas non plus insurmontables. Les paysans n'étaient pas forcément tués par leur seigneur quand ils faisaient quelque chose de travers, l'épouse n'était pas forcément répudiée ou violentée si elle prenait des responsabilités autres que conjugales.. Disons que tous les préjugés servis dans les films ou les séries, exagèrent de loin la vérité. Tout comme la fine amour qui défend un idéal qui ne reflétait en rien la réalité. Ce livre met donc fin de manière passionnante aux idées préconçues que l'on peut se faire de cette époque pas si obscure que ça. La religion était omniprésente et il était de bon ton d'observer les dogmes, mais les loisirs étaient aussi permis. Celui que préféraient les seigneurs était la chasse, et la partie expliquant l'art de la fauconnerie est passionnante à lire. Les tabous moraux pouvaient être allégés le temps de réjouissances. La fin du livre est d'ailleurs consacrée aux célébrations annuelles. Ces fêtes, héritées des croyances païennes, rythmaient non seulement le changement des saisons, mais aussi les activités agricoles (tonte des moutons, abattage des bêtes, moisson, labours, semailles...). Le dernier chapitre du livre est dédié au déclin des châteaux forts. A noter que dans cet ouvrage, les siècles représentés sont essentiellement les XII, XIII et XIVème siècles, qui correspondent à une période de renouveau en termes d'expansion culturelle.

Ce livre est très enrichissant, bien documenté et à la portée de tout le monde. Je le recommanderais à quiconque veut parfaire sa culture personnelle. Il présente certainement des limites, des sujets mériteraient d'être approfondis, mais il offre quand même une belle vue d'ensemble de ce qu'était la vie dans un château. Je vais le garder précieusement.
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Une lecture fascinante qui permet au lecteur curieux de pénétrer à l'intérieur des châteaux forts et de lever le voile sur les mystères qu'ils renferment.

Avec talent, les auteurs ont su ressusciter les âmes endormies qui ont déserté ces lieux aussi incroyables que majestueux, depuis plusieurs siècles.

Une mine d'information!
J'ai hâte de lire leurs ouvrages sur le village et la ville.
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Le titre de cet ouvrage résume bien son contenu. Il s'agit d'une bonne synthèse sur le sujet, puisque l'ouvrage traite aussi bien du rôle défensif du château fort que de la vie de ses différentes catégories d'occupants, des seigneurs, de leur dame, des chevaliers mais aussi des vilains et des différents représentants de l'administration féodale. L'ouvrage présente également en détail l'alimentation quotidienne, le rôle dévolu à chacun dans la vie domestique, la chasse et les diverses occupations des habitants du château. Les auteurs sont Anglais et du coup une large place est réservée à l'Angleterre normande. La forteresse de Chepstow sert de base à de nombreuses descriptions. Les châteaux français ne sont pas oubliés non plus. le texte est bien écrit, facile à lire et n'a pas le caractère fastidieux de certains ouvrages universitaires. Il s'agit d'un livre destiné à un public large.
Ma seule restriction concerne le fait que, compte tenu de l'origine des auteurs, certaines parties ne concernent pas vraiment le mode de vie dans les châteaux du Sud (Occitanie) et de l'Est (Alsace). Mais il existe une abondante documentation en France à ce sujet et on ne peut pas demander à une synthèse de devenir une encyclopédie détaillée. Il parait que ce livre a servi de référence (parmi d'autres) à l'auteur américain George R.R. Martin pour scénariser "Le Trône de fer".
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Étienne menaça de pendre le petit Guillaume si le château ne se rendait pas. La menace n'eut aucun effet et Jean répondit froidement qu'il n'avait nul souci de ce fils puisqu'il avait par devers lui "l'enclume et le marteau pour forger des fils encore meilleurs".
Le lendemain, on conduisit donc le petit Guillaume au pied d'un chêne, mais son innocence joyeuse gagna le cœur du roi Étienne, un homme à l'étoffe plus douce que Jean le Maréchal. Il rentra au camp avec le garçon, défendant qu'on le pende ou - autre proposition de son entourage - qu'on le catapultât par-dessus les murs du château. On vit plus tard le roi et le petit Guillaume jouer aux chevaliers avec des branches de plantain et rire à gorge déployée quand l'enfant décapita l'arme du roi. Une telle tendresse dans un monarque était presque aussi peu admirée en son temps que la brutalité d'un Jean le Maréchal. Ainsi peut-on lire dans la Chronique anglo-saxonne, à propos du roi Étienne, que c'était "un homme doux, bon et tempéré, qui ne faisait pas justice".
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Peu à peu, l'expérience fit apparaître un inconvénient du donjon rectangulaire : les coins étaient vulnérables aux mineurs et au bélier, et offraient aux assaillants un abri, un "angle mort" que le feu de la défense ne pouvait atteindre. Les Byzantins et les Sarrasins furent les premiers à construire des tours circulaires ou multi-circulaires qui n'offraient nulle part de rideau à l'ennemi. Mais le plan rectangulaire restait plus commode pour organiser l'espace intérieur, et la transition en Europe, fut progressive. Les ingénieurs expérimentèrent un temps des donjons rectangulaires à l'intérieur et circulaires à l'extérieur.
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La construction de châteaux forts ne fut pas sans avoir un effet profond sur la scène politique européenne. Non seulement un château fort pouvait arrêter une invasion dans une région, mais il pouvait aussi permettre de contrôler de façon efficace la population locale. Ces deux aspects furent bien compris en Europe continentale où les propriétaires des châteaux devinrent bientôt les détendeurs sans rivaux du pouvoir.
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On était loin, au Moyen-Âge, de l'idée victorienne selon laquelle les femmes n'aimaient pas le sexe. Physiologiquement, hommes et femmes étaient considérés comme des égaux sexuels ; en fait, comme dans les vers de Guillaume IX, les femmes passaient même pour éprouver des sensations sexuelles plus puissantes que les hommes. Dans les fabliaux et les écrits satiriques des moralistes médiévaux, elles étaient dépeintes comme lascives et insatiables.
Au XIIIème siècle, Mathieu de Boulogne, l'auteur des Lamentations Matheoluli (les lamentations de Mathieu) déplorait que sa femmes lui réclamât avec énergie ses droits conjugaux : "si je ne les lui donne pas parce que je n'ai plus mon ancienne vigueur, elle me tire les cheveux."
Au XIIIème encore, dans l'extrait d'un commentaire sur Aristote qui circulait largement sous le titre Des secrets des femmes, le lettré allemand Albert le Grand posait cette question : "le plaisir dans le rapport sexuel est-il plus grand chez les hommes que chez les femmes ?" La réponse était non.
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Le chevalier faisait partie de la classe noble, socialement par la profession des armes, économiquement par la possession d'un cheval et d'une armure, formellement par une cérémonie religieusement sanctionnée.
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