![]() |
J'avais, par défaut, entamé la série "Bichon" par le tome 2. Et bien ce 1er volume est tout aussi bien, si ce n'est mieux! La différence principale est que "Magie d'amour" se compose d'une suite de scènettes (on ne peut pas appeler ça des gags) d'1 ou 2 pages avec des titres, où Bichon est clairement l'élément central de l'action. Alors que dans "Sea, sweet and sun", il s'agit d'une longue histoire mettant en scène les vacances de Bichon et sa famille; il n'est plus complètement le seul personnage principal. Les 2 "versions" sont aussi agréables à lire l'une que l'autre, les illustrations justes et drôles, et j'ai beaucoup apprécié qu'il y ait un ordre chronologique entre les différents tomes. Tome 1: fin d'année de CE2 de Bichon. Tome 2: vacances d'été de Bichon et sa famille. L'auteur a choisi le parti-pris de montrer l'enfance telle qu'elle est et pas de manière édulcorée. Non, les enfants ne sont pas des adultes miniatures, ni d'adorables petits êtres apparentés aux Bisounours. Les enfants sont souvent cruels, les enfants ont tendance à rejeter la différence, et Bichon en fait quotidiennement les frais: à la piscine, quand il joue, quand il est lui-même tout simplement. D'après Rousseau, "l'homme naît bon et c'est la société qui le corrompt". Mais personnellement je n'en suis pas si sûre... le bien et le mal ne sont pas des notions innées mais acquises. Donc en ce sens, c'est bien la société qui façonne les futurs adultes, mais en bien ou en mal (avec pas mal de nuances) selon les rencontres qu'ils feront sur leur chemin... Reste ce constat que bien souvent, les enfants n'ont pas encore bien conscience de la portée de leurs actes et l'effet de groupe est un facteur aggravant. Un petit rappel (même s'il est j'espère superflu): à l'heure actuelle c'est toujours la fonction des parents d'éduquer, l'école s'y substitue tant bien que mal partiellement pour parer à cet "oubli" de trop nombreux parents... Encore une fois dans ce volume on retrouve beaucoup de références actuelles que les petits comme les grands (enfin, certains, car c'est vraiment TRES actuel, voire générationnel!) apprécieront. J'ai particulièrement jubilé devant le clin d'oeil fait au célèbre "Nyan cat" (p20). Et toujours le côté candide de Bichon qui est un vrai baume au coeur... Cette 2ème lecture de "Bichon" m'a poussée à m'attacher encore + à ce petit garçon rempli d'amour. On a envie de le protéger de tous les "vautours" conscients ou inconscients qui voudraient saper une si belle âme. Comme l'indique si justement la 4ème de couverture: "Et pourquoi les petits garçons n'auraient pas le droit d'être sensibles?" + Lire la suite |