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EAN : 9782246788041
190 pages
Grasset (20/02/1959)
4/5   2 notes
Résumé :
D'abord un roman, Siegfried et le Limousin, de Jean Giraudoux, ce dernier décida de l'adapter au théâtre en concentrant l'intrigue et fit ainsi son entrée triomphale dans le Gotha des jeunes auteurs au succès fulgurant.

La première pièce de Giraudoux fut créée par Louis Jouvet, le 3 mai 1928. Inspirée très librement du roman Siegfried et le Limousin (1922), elle raconte en quatre actes comment un Allemand célèbre -qui a perdu la mémoire à la guerre- r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Il y a cinquante ans, on m'a fait lire au premier cycle "La guerre de Troie n'aura pas lieu" (1935) de Jean Giraudoux parce que l'on croyait qu'elle représentait bien la tendance défaitiste chez les Francais à la veille de la deuxième grande mondiale. "Siegfried"(1928) est la pièce où ce grand dramaturge germanophile exprime son inquiétude face à la montée du nationalisme allemande après la première grande mondiale.
Le problème est que Giraudoux ne voyait pas juste; il semblait croire qu'il y avait bel et bien une Lorelei dans le Rhin. Son plus oeuvre était quand même "Ondine" basé sur le roman du même nom de Friedrich de la Motte Fouqué publié en 1811.
L'intrigue est aussi simple qu'elle est absurde. Un soldat francais Jacques Fortier blessé dans la guerre se trouve dans un hôpital allemand. Amnésique il se laisse manipuler par une clique de généraux allemands qui lui donne le nom de Siegfried et le met à la tête de leur mouvement nationaliste.
Zelten, un politicien pacifiste est horrifié. D'après lui il croit que l'esprit belliqueux est le fruit de l'Empire qu'a crée pour Bismarck. Zelten exprime sa thèse clairement: "Je persiste à croire que les vrais Allemands ont encore l'amour des petites royautés et des grandes passions." Autrement dit la vraie Allemagne est l'Allemagne de Goethe, de Heine et de la Motte Fouqué qui avait existé avant l'unification des petites principautés dans l'Empire des Kaisers de la dynastie d'Hohenzollern.
Zelten fait venir en Allemagne Geneviève l'ancienne amante de Forestier dans espoir que le face-à-face va faire sortir de la mémoire de Siegfried qu'il est vraiment Jacques Forestier. La tactique fonctionne et Jacques quitte l'Allemagne avec Geneviève. Les généraux essaient de le convaincre de rester mais ils lui un adieu cordial.
L'attitude de Giraudoux vis-à-vis de l'Allemagne demeure finalement assez positive. Il exprime l'opinion qu'une toute guerre entre la France et l'Allemagne est une guerre civile. Une fois rentré en sa France natale, Jacques décide qu'il aime l'Allemagne malgré tout et il accepte que Geneviève l'appelle Siegfried.
Comme pièce "Siegfried" est très bien écrite mais c'est une conte de fée très loin de réalité qui existait à l'époque. Giraudoux avait raison de craindre le nationalisme allemand de son époque mais il avait tort de croire que c'était mené par la noblesse Prusse (les junkers) comme à l'époque de Bismarck. Possiblement à cause de l'échec ignominieux du le putsch de la Brasserie (ou putsch de Munich) de 1923 Giraudoux ne prenait pas du tout au sérieux le mouvement nazi qui était essentiellement prolétaire. "Siegfried" est une très bonne pièce mais son analyse politique est très déficiente.

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Les Jeux olympiques de littérature Louis Chevaillier Éditions Grasset
« Certains d'entre vous apprendrez que dans les années 1912 à 1948, il y avait aux Jeux olympiques des épreuves d'art et de littérature. C'était Pierre de Coubertin qui tenait beaucoup à ces épreuves et on y avait comme jury, à l'époque, des gens comme Paul Claudel, Jean Giraudoux, Paul Valéry et Edith Wharton. Il y avait aussi des prix Nobel, Selma Lagerlof, Maeterlinck (...). C'était ça à l'époque. C'était ça les années 20. Et c'est raconté dans ce livre qui est vraiment érudit, brillant et un vrai plaisir de lecture que je vous recommande. » Marie-Joseph, libraire à La Procure de Paris
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