Nefilim, tome 1 : L'entité

Stan, 17 ans, est un élément majeur de la rébellion contre les états du monde qui tentent de manipuler la population. Activiste avisé, il sait, grâce à ses lectures, anticiper les évènements et diriger des troupes.
Mais, Stan est bien plus que cela car il se retrouve être au centre d'un autre enjeu, bien plus important, auquel il n'aurait jamais pensé. C'est un Néfilim, il peut aller dans les rêves des autres et influencer les rêveurs pour qu'ils prennent les décisions qu'il leur à suggérer ( et faire bien plus…)
Stan est alors convoité par plusieurs groupes qui, sans donner à Stan toutes les informations sur ce "nouveau monde", tentent de le récupérer à leur propre fin.

L'intrigue dans son ensemble est assez bien ficelée, on entre facilement dans l'histoire mais au fur et à mesure que l'on avance, cela se complique, on accumule des éléments supplémentaires sans avoir vraiment assimilé les précédents. Comme si l'auteur voulait à tout prix empiler toutes ses idées les unes après les autres sans vraiment de hiérarchie.
Le style est aussi irrégulier, plusieurs chapitres vont se lire très aisément puis d'autres vont être plus laborieux. On a un peu l'impression que l'auteur a écrit d'un jet sans revenir sur ce qu'il a écrit. D'ailleurs à plusieurs reprises il y a des incohérences comme des faux raccords:
- un personnage (certes non essentiel à l'histoire) est appelé premièrement le Martien, alors que plus loin dans le récit il est nommé le Mutant.
- p.227 un échange de nom plus problématique m'a un peu refroidi dans ma lecture: la mère du héros, Hélène Kross est nommée par deux fois Hélène Kalda (nom d'un des personnages principaux)!
Et puis que dire de la faute d'orthographe dès la première page du roman? Je sais que cela peut arriver, mais l'auteur s'était-il relu pour tout cela, et quid des relecteurs?

Bref une histoire intéressante, des personnages attachants et bien travaillés, mais une foison d'idées pas toujours très claires (peut-être cela se décantera pour les tomes suivants) et des erreurs dans le texte qui m'ont parfois fait sortir de l'ambiance, dommage. Je ne sais pas si je continuerai cette série.

Je remercie les éditions Faralonn et Babélio pour la découverte de ce livre dans le cadre de la masse critique.

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Faralonn pour cet envoi.
Ici, nous suivons l'histoire de deux personnages en alternance. le premier, Stan, jeune homme handicapé, qui a pour destin de jouer un rôle majeur dans la révolution du monde contre les grands de ce denier. La deuxième, Ida Kalda, une génie, qui est recrutée dans un service secret pour lutter contre les « déviants ». Les histoires s'entrecoupent, se chevauchent et sont étroitement liées.

Pour moi, ce roman n'a pas été une très bonne lecture. Et, je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout. Pourtant, je voulais le faire parce que c'est un livre que j'ai reçu suite à une masse critique et que je voulais avoir un avis complet avant de faire ma critique. J'en suis même arrivée à mettre des post-it pour indiquer combien de pages je devais lire par jour avant la fin du mois. Mais quand je suis arrivée à la page 275, je n'en pouvais plus et je savais que si j'allais plus loin, ça me déclencherait une panne de lecture. Franchement, se bloquer à cause de ce roman, ça ne vaut pas le coup. Il y a plusieurs défauts à ce roman qui m'ont empêché de passer un bon moment. Je trouve que l'histoire de base est vraiment intéressante et c'est d'ailleurs pour ça que je l'ai demandé mais c'est beaucoup trop brouillon. Comme j'ai pu le lire dans une autre critique, on a l'impression que l'auteur avait beaucoup d'idées, a tout écrit en un seul jet et ne s'est pas relu pour être sûr que ce n'est pas trop lourd. À plusieurs moments, j'ai levé les yeux au ciel en me disant que c'était complètement improbable (surtout le moment où Stan se transforme en démon). Je ne suis pas sûre d'avoir compris tous les tenants et les aboutissants des pouvoirs des nefilims. Pour moi, c'est une surenchère : ils peuvent faire ça, puis ça, puis encore ça et c'est un peu trop. Surtout, à plusieurs moments, j'ai pu relever des propos grossophobes, sexistes voire même racistes.

Le dernier défaut pour moi, ce sont les coquilles qui parsèment le roman : des personnages qui changent de nom ou des mélanges (Hélène Kross qui devient Hélène Kalda qui redevient Hélène Kross).

Je n'aime pas descendre un livre mais malgré une histoire qui aurait pu être très intéressante la réalisation ne l'est pas du tout.

Ce qui frappe de la première ligne à la dernière, c'est la capacité de l'auteur à faire naitre un monde et à l'animer (au sens de lui donner une âme). Les personnages sont fins, suffisamment troubles pour n'en être que plus réels.
Le récit fluide que nous livre ici Fred Godefroy oscille entre science-fiction pré-apocalyptique, dystopie et fable philosophique. Car derrière le verbe direct et la vivacité du récit se dessine le parcours initiatique d'une époque et des êtres qui la peuplent.

L'Entité fait partie de ces romans qui se dévorent et livrent leur plein sens bien des jours (voire semaines) une fois le volume achevé. Indice d'une oeuvre accomplie, le récit marque. du parcours quasi-mystique de Stan à la figure de passeur de lumière de Théophile, l'auteur fait du lecteur son invité puis son personnage même, tant la réalité a tendance à se tordre aux dimensions multiples du monde protéiforme de l'Entité.

L'hommage à Walden de Thoreau et à la République de Platon est à peine voilé et accompagne -en filigrane- cette lecture que je recommande chaudement.

Haletant et convaincant, ce récit nous emmène dans un monde étrange, néanmoins familier, dans lequel les personnages ont toute la complexité du réel, leurs doutes, leurs qualités, leurs défauts, leur ambiguïté. Surdoué intellectuellement mais inadapté social et handicapé physique, Stan a toutes les caractéristiques d'un héros très humain. Ida, de son côté, est surdouée intellectuellement et forte physiquement, mais sa faiblesse est plutôt affective. Complots, rivalités entre factions, culte du secret, concomitance du présent et du futur, des rêves et d'une réalité dont on ne sait plus si elle en est une. le récit est prenant et on s'attache aux personnages : qu'ils soient principaux ou secondaires, aucun ne laisse indifférent.

L'histoire repose sur un principe : le concept de récurrence. Une sorte d'univers à mi-chemin entre le rêve d'une personne et la dimension parallèle à part entière. le livre pose alors la question de savoir où nous nous trouvons, mais avant tout, où se déroule l'intrigue. le tout sur un fond de lutte sociale, d'anticipation, de science-fiction, dans un monde qui pourrait tout à fait être le nôtre d'ici quelques années et de mysticisme.

Ce qui est surprenant dès le début, c'est cette capacité de l'auteur à nous faire passer de situations du quotidien, dont on perçoit pourtant toute l'émotion à des choses totalement délirantes. On rentre tout de suite dans la peau de Stan. On est là, avec lui, et très rapidement je ne voyais plus le texte à l'écran, mais le film de l'histoire qui se déroulait dans ma tête. Et dans le cas présent, les choses sont tellement claire qu'on est totalement porté par l'histoire.

S'il y a une chose que j'aime, c'est chercher à comprendre et anticiper la fin d'un livre ou d'un film. Mais ce que je préfère, c'est quand justement je suis dans le flou total. Quand l'auteur parvient à construire une histoire qui sait me surprendre à chaque chapitre sans jamais valider aucune de mes hypothèses. En cela, L'Entité en est la parfaite illustration.

Ce livre envoie du steak de petit chaton par paquet de douze. le style n'est pas sans rappeler celui de Tolkien quand il n'était pas en pleine décompensation psychotique : on rentre dans un univers à part entière ou tout est possible. Un univers pour lequel on pourrait écrire notre propre histoire venant s'y intégrer. En cela, L'Entité m'a rappelé le Seigneur des Anneaux. S'il y a une chose dont je suis certain, c'est que c'est dans sa propre récurrence que l'auteur nous fait entrer, tant le contenu est riche.
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