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EAN : 9782267031188
400 pages
Christian Bourgois Editeur (17/01/2019)
4.11/5   33 notes
Résumé :
Le 23 décembre 2008, en pleine crise économique, la dernière voiture General Motors produite à l'usine de Janesville sort de la chaîne de montage, avant que celle-ci ne ferme ses portes pour toujours. Lorsque le géant américain de l'industrie automobile annonce la fermeture, les habitants ne veulent pas y croire. Janesville a toujours su se remettre des aléas économiques de l'histoire. C'est avec empathie et émotion qu'Amy Goldstein dresse alors le portrait quotidie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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L'histoire humaine d'une ville en souffrance économique
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Connaissez-vous la ville ouvrière de Janesville, située au Wisconsin? Ressemblant à Detroit, une cité industrielle, fleuron du géant automobile Général Motors . On se souvenait du grand déclin de Détroit dans les années 90. Ici, à Janesville, en 2008, en pleine crise économique, l'entreprise a fermé ses portes....pour toujours.
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Amy Goldstein, journaliste d'investigation, durant 6 ans, a suivi tous ces habitants gravitant autour de l'usine. Avec discrétion et empathie, elle va donner la voix à toutes ces personnes qui ont subi cette crise de plein fouet.
On y rencontrera des employés, des travailleurs sociaux, des syndicalistes, les politiques, et toutes les personnes dépendant indirectement de cette fermeture.
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Dans ce récit de non-fiction, l'auteure a su dégager un témoignage vivant, authentique et profondément humain. En individualisant les voix dans le récit (avec les noms de chacun), elle a retranscrit la souffrance (et la ténacité) collective.
*
J'ai été complètement happée par cette histoire. Chacun, à son niveau, va essayer de s'en sortir. Se reconstruire, se former. Du côté politique, on cherche à relancer l'économie en attirant des entreprises par exemple.
On apprend beaucoup sur l'économie américaine (sur sa fragilité). Puis par effet de domino qui va même impacter les enfants. (cette nouvelle génération qui ne dispose plus de protection sociale).
*
Par l'entremise de la solidarité, du bien commun et des ressources insoupçonnées, cette communauté va endiguer les catastrophes.
Un bel exemple d'optimisme !
Un portrait émouvant de la classe ouvrière d'aujourd'hui.
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Janesville, Wisconsin. Une petite ville qui n'a jamais connu de grosse appréhension concernant la bonne santé de son économie et le teint éclatant de son marché du travail. Pas de raison de stresser en effet quand on abrite en son sein une des fameuses usines General Motors, firme aux reins solides s'il en est.

Pas d'angoisse pour Janesville donc et pourtant des alarmes elle en a connu ; à chaque effondrement de l'économie américaine (et donc mondiale), GM et les usines qui n'existaient que grâce à cette entreprise (fabrique de sièges auto etc.) tremblaient sur leur fondations mais finissaient toujours par sortir la tête du delco et l'industrie automobile repartait de plus belle. Aux inquiétudes succédaient toujours le soulagement... jusqu'à cette date fatidique du 23 décembre 2008 où GM a finalement fermé ses portes, définitivement.
Difficile à avaler pour les habitants et travailleurs du coin. Longtemps ils ont cru, voulu croire, se sont attachés à un vain mais solide espoir que General Motors, à l'instar de ses traversées du désert précédentes, finirait par trouver une solution (comme accepter de laisser tomber la fabrication de gros 4x4 et autres pick-ups pour se concentrer sur des voitures plus petites et de meilleur marché) malheureusement, cette espérance devait faire long feu et plus jamais les portes de cette usine ne se sont rouvertes.
Un coup dur pour une ville dont presque tous les citoyens étaient rattachés d'une façon ou d'une autre à ce géant de l'automobile.

Ne pouvant plus compter sur la bonne fortune de leur petite ville, chacun a tenté de s'en sortir du mieux possible, certains en reprenant des études, d'autres en acceptant des métiers sous payés, et d'autres encore en trouvant un nouveau boulot à quelques centaines de kilomètres de chez eux.
Entre la solidarité qui a parfois montré ses limites (coupe dans les budgets ne permettant plus d'aider grand monde) et la montée d'une droite dure dans une ville jusque là fièrement démocrate, c'est avec beaucoup d'empathie et d'impartialité qu'Amy Goldstein nous raconte la récession de tout un pays à travers le prisme d'une petite ville des états-unis jusque là, et presque insolemment, épargnée par les crises économiques.
Malheureusement ce qu'il s'est passé à Janesville n'est pas, et de loin, une tragédie isolée. Toutes les villes dont les grandes industries ont mis la clef sous la porte ou ont délocalisé se sont retrouvées comme ces habitants du Wisconsin, à essayer de trouver des solutions quand parfois il n'y en avait plus. Malgré cela, peu ont baissés les bras comme Amy Goldstein nous le démontre dans ce livre qui détaille les cinq années qui ont suivi ce tremblement de terre industriel.
Un lustre au bout duquel les républicains arrivèrent à cette magnifique conclusion : Ça a été difficile mais Janesville s'est relevée.
Ah bon ?!
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2008, Janesville, Wisconsin, l'usine General Motors arrête  son unité de production laissant  sur le carreau plusieurs milliers d'ouvriers et partenaires.
Difficile d' évoquer un texte aussi fort, sans rapporter certains faits.
«Le jour où la Maison Blanche débarque en ville». S'il me fallait ne retenir qu'un chapitre de ce reportage ce serait celui-là. Il résume mieux que tout autre l'inertie de l'État, des états face aux situations locales de crise.
Dans ce vingt-troisième chapitre, Bob, le responsable du Job Center (agence pour l'emploi), attend l'arrivée d'un brillant économiste nommé par Washington sur les questions de licenciement /reconversion de l'industrie automobile. La classe politique nationale est en effet très préoccupée et à la recherche de solutions. Cela fait un an que Bob travaille à cette visite d'une journée. Lorsque le délégué débarque à Janesville la visite d'une journée a été réduite à trois heures et demie. Un tour d'horizon est dressé par les différents partenaires puis Bob, motivé, présente onze idées de subvention. le délégué, en tournée de consultation, s'engage à donner un coup de pouce, à développer des « partenariats». Reste à savoir pour Bob à quel interlocuteur s'adresser.. . Mais ce délégué est déjà sur le départ. Il quitte l'administration d'Obama quelques semaines plus tard pour une autre affectation. Un an s'écoule avant que le poste soit à nouveau pourvu. Bob ne reçoit aucun conseil, aucun argent arrive. Au bout d'un an Bob et son nouvel "interlocuteur cessent tout bonnement d'échanger."
Distribuer des milliards à des sociétés en difficulté s'avère beaucoup plus aisé qu'accompagner les communautés en souffrance . Malgré une bonne volonté affichée par l'état, les résultats ne suivent pas.
Les ouvriers, travailleurs choyés jusqu'ici et membres de la classe moyenne, sont renvoyés dans leurs foyers. Chacun tentera avec difficulté de rebondir afin de maintenir son niveau de vie. La plupart enchaîneront les boulots, la plupart du temps payés moitié moins, plusieurs tenteront des formations et des reconversions, avec des fortunes très diverses. D'autres finiront par accepter des mutations à des centaines de km de Janesville et deviendront des travailleurs exilés la semaine, des voyageurs de retour dans leur ville le week-end.
C'est le parcours d'une Amérique appauvrie. Tous les acteurs qui gravitent autour de ce drame sont présents, les institutions politiques et sociales, les syndicats, les associations. Tout cela est tristement classique et bien connu. Outre la très notoire insuffisance des organismes de santé accompagnant les personnes pauvres je retiendrai encore une donnée plus dramatique encore  : près de 1000 enfants se retrouvent sans endroit fixe où dormir ; 170 sont tout seuls sans adulte.

« Toute la distance qui sépare le Rêve américain de la réalité américaine ».Bruce Springsteen, p. 271.

On suit de nombreux personnages qui deviennent familiers. On lit ce portrait d'une Amérique en déshérence comme on lirait un roman. On reste accroché au sort des protagonistes. Amy Goldstein ne condamne pas, ne juge pas, elle constate et rend compte des non-dits sans accabler. Elle relate et tente de nous faire ressentir les difficultés que chacun rencontre. Son approche évite le triple écueil du jugement péremptoire mais aussi celui de l'engagement militant ou de l' apitoiement larmoyant. A contrario elle alterne les approches et la diversité des réactions. Un grand écart selon l'endroit où l'on se situe dans la chaîne sociale. Seule cible clairement identifiée : Scott Walker, gouverneur républicain tentant de monter les communautés entre elles et de faire voter une loi vouée à affaiblir la force des travailleurs et des syndicats. Cela pourrait être l'objet d'un documentaire filmé. Il aurait suivi et filmé pendant 7 ans ces rescapés de Général Motors. En 2016 le Wisconsin, terre traditionnellement démocrate, bascule dans le camp républicain. En dépit de tout, à Janesville, frappée par la catastrophe économique,  reste fidèle à ses anciennes valeurs, l'identité démocrate s'est maintenue.
Un témoignage accablant.
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Janesville, Wisconsin, Etats-Unis, décembre 2008.
Alors que l'Amérique bascule dans ce qu'on nommera par la suite la Grande Récession, conséquence des subprimes et de leur titrisation à outrance, la fabrication automobile connait en cette petite ville de 63 000 habitants un revers de fortune. La grande usine General Motors, s'étalant sur 446 000m2 est, dès le 24 décembre, « mise en veille » par le siège. Quatre mille emplois disparaissent. Dans cette communauté dynamique, la nouvelle plonge chacun dans un profond désarroi.
Avant la première guerre mondiale, un certain Joseph Craig parvient à convaincre GM de s'installer en ville pour y construire des tracteurs. Même si l'usine a été fermée dans le passé ou sa production dérivée (des obus pendant la deuxième guerre mondiale), elle s'est toujours remise en route entretenant des générations de GMeurs et forgeant de cette manière une classe moyenne solide. Car au-delà du prestige de produire des voitures, les GMeurs sont très bien payés (28 dollars de l'heure) et bénéficient de nombreux avantages. L'industrie automobile voit ses opportunités diminuer dès le début des années 70 et Janesville a tenu le choc quand ailleurs tout semblait compromis.
Mais cette fois-ci, c'est différent. Janesville subit de plein fouet la crise de GM qui a trop longtemps compté sur les ventes de pick up et de 4X4, et, qui, pour ne pas être contrainte à un dépôt de bilan envisage 30 000 suppressions d'emplois sur tout le territoire. Les 4x4 sont gourmands en énergie et à l'heure où l'écologie s'invite dans tous les débats, les familles boudent ces grosses cylindrées.
Face à cette mise en veille de l'usine, la communauté va alors mobiliser toutes ses ressources afin de stabiliser la situation économique et perdurer la prospérité de cette petite ville qu'il faut réinventer.

Amy Goldstein, journaliste au Washington Post, a posé ses valises maintes fois pendant sept ans dans Janesville pour raconter cette histoire américaine. La grande force de ce récit, c'est de mettre en avant des habitants qui sont confrontés de près ou de loin à la fermeture de l'usine. Là où la presse écrite et télévisuelle communiquent en chiffres, Amy Goldstein narrent des destins. Et cela n'a pas du tout le même impact. Quatre mille postes en moins, ça semble terrible mais ça l'est encore plus quand on prend connaissance des sentiments qui envahissent les protagonistes, des difficultés et choix auxquels ils sont confrontés jour après jour. En six parties, correspondant chacune à une année, la journaliste dresse le portrait de ces hommes, femmes, adolescents qui subissent la perte pas uniquement de leur travail ou de celui de leurs proches, mais de leur confort de vie, de leur maison, d'une stabilité, d'une sérénité en l'avenir. La fermeture de GM, c'est aussi la fermeture des usines qui fournissent GM, et ces chiffres-là ne sont pas toujours appréhendables pour les citoyens. L'auteur, elle, ne les oublient pas. On prend alors toute la mesure d'une telle catastrophe pour la ville. Elle raconte la réalité du chômage. Et durant cette Grande Récession, c'est près de neuf millions de travailleurs qui vont perdre leur emploi dans tout le pays, c'est aussi un taux de suicide multiplié par quatre sur les deux premières années. Son approche intimiste des événements touchant les habitants de Janesville permet de réaliser les conséquences des fermetures et licenciements au-delà des visions économiques et politiques qui nous parviennent dans la presse.
Ce livre c'est aussi une histoire américaine parce qu'au travers de tous les protagonistes, assistantes sociales, enseignants, médecins, entrepreneurs, syndicalistes, on découvre un formidable esprit de solidarité et une envie d'entreprendre et de réussir collectivement. Tout le monde apporte son aide. Cette notion de communauté, c'est très américain. Il n'y a pas d'attentisme. Il faut réagir. En France, une usine ferme, l'avenir se projette en une vision individuelle et non collective. Pôle Emploi prend le relais pour chacun. Les job centers et les unions de syndicats américains ont de la latitude pour réfléchir à des projets alternatifs, pour partir à la chasse aux subventions et proposer des programmes de reconversion. Les entrepreneurs locaux mettent à la main à la poche pour favoriser l'implantation de nouveaux venus qui pourraient redonner un nouvel élan économique. Les assistantes sociales travaillent sur des projets de foyers pour les enfants abandonnés par des parents qui ont perdu leur travail ou sont partis travailler à des centaines de kilomètres. Des enseignants mettent en place des « réserves » de produits de première nécessité pour les étudiants dont les parents sont chômeurs.
Malgré tout, plus on progresse dans la lecture, plus l'esprit de solidarité de Janesville fléchit, la grogne envers les hommes politiques gagne les citoyens devant l'application de nouvelles lois antisyndicales, ceux-là profitant de l'aubaine de l'augmentation du chômage pour affaiblir les associations de travailleurs et syndicats ; plus l'espoir d'une reconversion réussie s'amenuise, parce que malgré l'envie de donner le meilleur de soi-même, le monde du travail actuel ne présente plus les avantages gagnés par les anciennes générations ; plus le peuple se trouve divisé. Il y a ceux qui s'en sont sortis, que la crise n'a pas affectés et les autres. Un fossé se creuse, un fossé qui profite au populisme dont l'élection en 2016 de Donald Trump sera en partie la conséquence. A Janesville, un deuil se met en place. De « mise en veille », l'usine GM de Janesville devient « fermée définitivement ». Toute une époque se trouve balayée et Janesville, malgré sa résistance collective, devient comme les autres gagnée par le doute et la rancoeur. La petite ville prospère et dynamique se soumet elle aussi aux lois du marché et voit sa classe moyenne disparaître, comme dans le reste du pays. La crise est passée par là, séparant la population en deux parties qui ne se comprennent plus vraiment : les riches et les pauvres.
La quatrième de couverture précise que ce fut le livre préféré du président Obama en 2018, il fera également partie des miens pour 2019 ! Merci encore à Babelio et Masse Critique pour le choix de ce récit.
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Janesville est un livre documentaire, qui complète parfaitement la lecture de "Nomadland" de Jessica Bruder.
Ces 2 livres ont en point commun d'étudier les mécanismes de l'effondrement du rêve américain, Nomadland s'attachant à dénoncer une nouvelle forme de précarité qui s'installe petit à petit au USA depuis la crise financière de 2008, à savoir les travailleurs (âgés) pauvres et nomades; Janesville quant à lui, étudie la façon dont une ville industrielle du Nord des USA, tente de résister à l'installation de la pauvreté dans sa communauté lorsque l'usine General Motors ferme ses portes.
Ce qui est passionnant, c'est la façon dont l'auteur, Amy Goldstein, décrypte les conséquences de cette fermeture de l'usine qui pourvoyait à la majeure partie des emplois des habitants de la ville.
L'histoire de Janesville c'est l'histoire de l'industrialisation des USA, et du formidable ressort économique qui en est le résultat, notamment dans la période d'après guerre.
Les ouvriers de GM sont dans cette usine quasi de père en fils, les uns faisant entrer les autres par une forme de parrainage. le boulot n'est pas épanouissant, certes, c'est du travail à la chaîne mais le salaire est très bon, les avantages nombreux, notamment les congés et l'assurance sociale. Une tradition syndicaliste est très forte dans l'usine, et au sein de Janesville, c'est ce qui fait qu'à la fermeture de l'usine, un élan de solidarité voit le jour, il n'est pas question de laisser tant de monde sur la carreaux.
Amy Goldstein déploie les conséquences économiques, politiques, sociaux, sociologiques (l'identité ouvrière) d'un telle désastre, il n'est pas question que de chômage.
J'ai beaucoup aimé ce livre qui permet de comprendre la façon dont les américains sont bercés par ce rêve dont on les a nourris depuis toujours, à savoir l'idée selon laquelle une personne, d'où qu'elle vienne, peut toujours atteindre une vie meilleure, du confort, de la sécurité.
Janesville parle de ce rêve qui devient désillusion.
J'ai été surprise par la façon dont les gens retournent faire des études, parmi eux les moins qualifiés, la façon dont le collectif se construit autour de ce malheur.
Mais on y voit aussi la désaffiliation du collectif, avec le politique qui s'en mêle, les intérêts des uns qui nient l'existence ardue des autres.
C'est un beau documentaire, avec des portraits de gens comme vous et moi qui ont rêvé et qui désormais font tout pour s'en sortir.
A découvrir pour ceux qui, comme moi, s'interrogent sur le fonctionnement de cette Amérique capable du meilleur comme du pire.
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critiques presse (3)
LaLibreBelgique
25 avril 2019
Le passionnant reportage qu’elle a consacré à cette communauté brisée par la crise économique.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Liberation
11 mars 2019
Ce sont ces luttes individuelles et collectives pour rester dans le jeu, et pour ne pas perdre le sens moral de sa propre vie, que raconte Janesville, une histoire américaine.
Lire la critique sur le site : Liberation
LeJournaldeQuebec
18 février 2019
Ce livre, qui se lit aussi facilement qu’un roman, a été en 2017 l’un des gros coups de cœur de l’ancien président Barack Obama [...] Une très belle histoire. Et en plus, elle est vraie.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Former les gens pour les sortir du chômage est une grande idée populaire. En fait, il se pourrait que ce soit la seule idée économique rassemblant des Républicains comme Paul Ryan et des Démocrates comme le Président Obama, une idée ancrée dans un mythe culturel durable, remontant à la fondation de l'Amérique, vue comme une terre offrant à son peuple l'opportunité de se réinventer.
Les preuves sont minces qu'aux États-Unis la formation est un moyen efficace de permettre aux salariés licenciés de retrouver un emploi solide. Pourtant, il existe une absence de consensus politique sur le fait que le gouvernement devrait investir dans la création d'emplois et, au contraire, tout le monde s'accorde pour dire qu'il devrait aider les travailleurs licenciés à reprendre des études.
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La plupart des élèves qui passaient cet examen étaient des filles, parce qu'en ville on considérait alors que les jeunes hommes qui avaient la chance de se voir proposer un emploi chez General Motors allaient à l'usine de montage. Et les jeunes filles qui avaient la chance d'être choisies par Parker Pen allaient travailler à Arrow Park, une usine propre et accueillante où la production et l'assemblage de pièces de stylos nécessitaient des compétences motrices fines. Du bon travail pour des mains de femmes.
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Cette manière de comprendre ce qui s'est passé à Janesville ne concorde pas avec la plupart des analyses après l'élection présidentielle de 2016, qui a débouché sur l'un des bouleversements les plus surprenants de l'histoire américaine quand Donald Trump l'a remporté sur Hillary Clinton. L'opinion communément admise est qu'un Républicain peu conventionnel – mal à l'aise dans sa relation avec Paul Ryan et bien d'autres personnalités du Parti Républicain – est devenu un improbable symbole d'espoir pour la classe ouvrière blanche, la classe moyenne déchue et d'autres personnes ayant accumulé les griefs envers un gouvernement qui, selon elles, n'a pas compris leur douleur et leur mécontentement.
Commenter  J’apprécie          80
Deri avait toujours en tête un de ses poèmes préférés dans lequel un sage remarque un jeune homme seul sur le rivage, en train de rejeter des étoiles de mer dans l'eau. Le rivage s'étend sur des kilomètres, dit le sage, et il y a bien trop d'étoiles de mer pour toutes les sauver. Et le jeune homme, en en jetant une autre dans l'océan, au-delà des vagues qui se brisent, répond au sage : « Cela a changé quelque chose pour celle-ci. »
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Le gouverneur a eu maille à partir avec Janesville qui est encore, dans l'esprit si ce n'est plus dans les faits, une ville syndicale. L'hiver dernier, une association industrielle qui le soutient a commencé à monter, dans tout l'État, des panneaux annonçant « Gouverneur Scott Walker – Créer des emplois pour le Wisconsin ». Sur les pancartes figurait la liste des numéros de téléphone du bureau du gouverneur afin que les citoyens puissent appeler pour le remercier. Curieusement, personne n'a songé que cela pouvait être maladroit de placer le premier de ces panneaux juste en face de l'usine d'assemblage de General Motors réduite au silence. L'affichage est immédiatement devenu la risée de toute la ville. Il a très vite disparu.
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Vidéo de Amy Goldstein
Amy Goldstein vous présente son ouvrage "Janesville : une histoire américaine" aux éditions Bourgois. Propos traduits de l?anglais (américain) par Fleur Aldebert.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2283273/amy-goldstein-janesville-une-histoire-americaine Notes de musique : Youtube Music Library
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