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EAN : 9782376490029
40 pages
La Cardere (05/10/2017)
2.7/5   5 notes
Résumé :
Sorte de Facteur Cheval et père de la bibliothèque moderne, Melvil Dewey crée au XIXe siècle un système de classification décimale des livres encore largement utilisé aujourd’hui.
Tous ceux qui fréquentent les bibliothèques l’ont forcément rencontré, au moins sous la forme d’une cote sur la tranche d’un livre…
Mêlant faits véridiques et loufoqueries, Thierry Goulois, bibliothécaire à Brest, raconte la vie bien rangée de ce personnage finalement célèbre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Emprunté et lu le 28 mars 2019----


Un petit livret sur le Père des Bibliothèques, Melvil Dewey... , déjanté et jubilatoire...Je n'ai pas pu résister à emprunter ce petit volume très drôle... narrant le vie de cet original, Melvil Dewey, qui est un nom des plus familiers pour tous les bibliothécaires du monde , puisqu'on lui doit un classement du savoir humain, en 10 sections... toujours utilisé dans un grand nombre de médiathèques et de centres de documentation !

"Une Sorte de Facteur Cheval et père de la bibliothèque moderne, Melvil Dewey crée au XIXe siècle un système de classification décimale des livres encore largement utilisé aujourd'hui."
Ce génial inventeur était issu d'une famille très modeste ...

Publication rédigée par un bibliothécaire, avec beaucoup de facétie et de drôlerie, se rappelant l'évolution de ses propres souvenirs vis à vis de l'univers des bibliothèques :

"Bon, moi , à la bibliothèque , je ne cherchais pas à m'y retrouver. Au contraire, j'étais plutôt venu là pour me perdre, fuir la rigidité de l'institution scolaire., chercher l'ivresse et découvrir en butinant, d'une étagère à l'autre, des sons, des mots et des images...Bref, j'oubliais très vite le "Dewey" et sa triste histoire de classification.
Puis , quelques années plus tard, souhaitant travailler au sein des bibliothèques, je participai à une formation de l'ABF [ association des bibliothécaires de France ] pour apprendre les bases du métier. Là, tel un fantôme espiègle, Dewey revint hanter mon esprit et me tirer par les pieds." (p. 30)

Des dessins faussement naïfs, empreints d'humour accompagnent le texte, rendu fort jubilatoire , étant suivi des indices de la classification Dewey... Ces indices sont en partie exacts dans la thématique centrale, mais exagéré à l'extrême...Ce qui occasionne un décalage déjanté et provoque un réel effet comique !!...

Seul bémol... Melvil de 1886 à 1906 dirigea la "New-York State Library School", mais dut démissionner à cause de son comportement antisémite...

Agréable livret illustré, composé par l'auteur et son épouse, Marie Royer...qui m'a distraite et fait rire en un dimanche gris, pluvieux et déprimant !

"Mais revenons à notre cher Melvil. En faisant mes recherches, qui m'ont mené aux quatre coins du globe ( mais surtout sur Wikipédia), j'ai découvert un drôle de bonhomme avec ses zones d'ombre, qui a largement dépassé le simple domaine de la bibliothèque pour construire une sorte d'oeuvre totale, un Facteur Cheval de la bibliothéconomie, bref, le délire d'un artiste !
Ici, après la prise d'un Paracétamol 1 000 mg et d'une bouillotte bien chaude, vous pourrez commencer la lecture d'un tableau qui regroupe les grandes classes de la classification Dewey (ou CDD)" (p. 31)

L'auteur a la bonne idée de présenter , en fin de livret, la classification Dewey , dans son entier... Exercice de révision pour les bibliothécaires confirmés...et sinon, sensibilisation amusante...pour les débutants-bibliothécaires !!
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Melvil Dewey (1851-1931)… Si vous n'êtes ni bibliothécaire ni documentaliste, ce nom ne vous dit sans doute pas grand-chose. Et pourtant, comme le signale en quatrième de couverture le joyeux petit livre de Thierry Goulois, « tous ceux qui fréquentent les bibliothèques l'ont forcément rencontré, au moins sous la forme d'une cote sur la tranche d'un livre. » Eh oui, c'est ce Dewey-là (à ne pas confondre avec John, son compatriote philosophe) qui a inventé la classification décimale Dewey (ou CDD) permettant, à l'aide d'une suite de chiffres, de classer n'importe quel ouvrage en fonction de son sujet.
Par exemple, si vous avez un livre sur le « design », il vous faudra lui affecter l'indice 745.2 (Création industrielle. Design), tandis qu'un ouvrage traitant des « lavabos » sera classé en 696 (Plomberie). Autant dire que pour les bibliothécaires (et les documentalistes), Melvil Dewey, c'est un peu comme Euclide pour les mathématiciens ou Newton pour les physiciens : une sorte de père fondateur.
D'ailleurs, il ne s'est pas contenté d'élaborer sa « célèbre » classification ; on lui doit aussi la fondation de la première école de bibliothéconomie (après l'École des Chartes, tout de même !), celle de la première association professionnelle ou bien encore la création de la première revue consacrée entièrement aux bibliothèques...
Pour mieux connaître ce génie méconnu, il n'est pas de meilleur guide que ce petit livre qui, de manière libre et hilarante, nous fait découvrir les bons côtés du personnage (son action en faveur des femmes, par exemple) mais aussi ses bizarreries et même ses zones d'ombre, comme son antisémitisme forcené.
En bon bibliothécaire, Thierry Goulois s'amuse à confronter la vie de l'homme à son oeuvre majeure : c'est ainsi qu'il émaille la biographie de Dewey de commentaires décalés et loufoques, issus de sa propre classification.
Voici par exemple comment il raconte la naissance du petit Melvil :
« 10 décembre 1851, 23 h 23, hôpital d'Adams Center… Sous un éclairage blafard, allongée sur un lit métallique, Eliza ressent de douloureuses contractions [618.5 (Accouchement avec complications)] et attend courageusement la délivrance en feuilletant un vieux numéro de Pogues Magazine. Mais comme sur les routes enneigées et glacées des monts Adirondacks, dont il sera souvent question au cours de ce récit, le col reste désespérément fermé. En salle de travail, à ses côtés, toute l'équipe médicale est lasse. Déjà 35h [344.01 (Droit du travail)] qu'Eliza a perdu les eaux [386.3 (Rivières et fleuves)]. La nature, paraît-il, ayant horreur du vide, Mlle Robinson, l'infirmière principale, fait monter quelques bières fraîches et des sandwichs, la nuit promettant d'être longue. La tension est palpable, les visages suent et s'empourprent. On scande des « Allezzzz ! », des « Poussez ! » [796.48 (Jeux Olympiques)], on va même jusqu'à tenter une « ola » : en vain. »
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Ce livre me tente, merci.

Quel bonheur de savoir que la population des écrivains ayant eu le courage d'écrire pour partager avec ses contemporains, sans préméditer l'impact à travers les pays et époques… et qu'ils sont là les uns à côté des autres, dans un apparent silence… mais leurs âmes ne continuent-elles pas à parler entres elles ?

Chacun de mes postes en bibliothèque fut un si grand bonheur… et honneur d'être l'intermédiaire entre la culture et mes congénères… et de compléter ma curiosité en les aidant à trouver où trouver une partie de la réponse au Sens de la vie, à la Découverte de celle-ci dans les romans et les films ; et au courage de l'aborder par l'intermédiaire des recherches documentaires.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
À quinze ans, un événement va bouleverser sa vie. Ne sachant plus que faire de cet adolescent toujours dans ses pattes et dans le placard à gâteaux, sa mère l'inscrit à la bibliothèque municipale du quartier située à l'autre bout de la ville [362.73 (Institutions pour enfants)]. Dès lors, il passe le plus clair de son temps entre les livres et les rayonnages poussiéreux, à mesurer la taille ou l'épaisseur des ouvrages, mais aussi sur les routes pour rentrer chez lui [910.4 (Récits de voyages)]. Le personnel le prend en sympathie [616.027 (Animal de laboratoire)], surtout madame Daisy Rosemblum, la conservatrice. Elle lui explique les rudiments du métier :

« NE JAMAIS PARLER TROP FORT,
FAIRE PREUVE DE PATIENCE,
ARRIVER ET PARTIR À L'HEURE,
BOIRE DU THÉ ».

Melville apprend vite. Son destin est tracé, il sera bibliothécaire et il a de grandes idées... »
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La bibliothèque, monde étrange... D'un côté, une forme de rigorisme, un langage professionnel fourni et opaque (désherbage, cotation, exemplarisation, récolement etc.) ., des rayonnages au garde-à-vous, alignés comme une armée de petits soldats, le tout accompagné d'un bon coulis de silence digne d'un cimetière sous une chape de plomb. De l'autre, une cacophonie de phrases contenues dans les livres, de musiques, de peintures, d'univers loufoques côtoyant des essais universitaires, bref, la vie dans toute
sa diversité ! Et au milieu de cela le thé, breuvage énergisant pour des bibliothécaires, souvent à lunettes et parfois moustachu (e)s. (p. 30)
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Mais revenons à notre cher Melvil. En faisant mes recherches, qui m'ont mené aux quatre coins du globe ( mais surtout sur Wikipédia), j'ai découvert un drôle de bonhomme avec ses zones d'ombre, qui a largement dépassé le simple domaine de la bibliothèque pour construire une sorte d'oeuvre totale, un Facteur Cheval de la bibliothéconomie, bref, le délire d'un artiste !
Ici, après la prise d'un Paracétamol 1 000 mg et d'une bouillotte bien chaude, vous pourrez commencer la lecture d'un tableau qui regroupe les grandes classes de la classification Dewey (ou CDD) (p. 31)
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Bon, moi , à la bibliothèque , je ne cherchais pas à m'y retrouver. Au contraire, j'étais plutôt venu là pour me perdre, fuir la rigidité de l'institution scolaire., chercher l'ivresse et découvrir en butinant, d'une étagère à l'autre, des sons, des mots et des images...Bref, j'oubliais très vite le "Dewey" et sa triste histoire de classification. Puis , quelques années plus tard, souhaitant travailler au sein des bibliothèques, je participai à une formation de l'ABF [ association des bibliothécaires de France ] pour apprendre les bases du métier. Là, tel un fantôme espiègle, Dewey revint hanter mon esprit et me tirer par les pieds. (p. 30)
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En 1883, il intègre la bibliothèque du "Columbia College" et fonde l'école de la bibliothéconomie de Columbia. Le plus vieux centre de formation des bibliothécaires du monde, constitué d'une vingtaine d'élèves, 3 hommes et 17 femmes 519.53 [Statistique descriptive. Analyse de population ] ouvre ses portes le 5 janvier 1887, à 8 h 31. Là, ils apprennent les rudiments du métier qui, dans un ordre croissant, sont :

1) Ne jamais parler trop fort
2) Faire preuve de patience
3) Arriver et partir à l'heure
4) Boire du thé (p.19)
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