AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 103 notes
5
8 avis
4
7 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Valable pour la série de 1 à 5 (un livre par an) les épisodes 6 à 8 ont été écrits 5 ans plus tard, les personnages initiaux sont morts depuis des siècles et j'ai choisi de ne pas m'engager dans cette nouvelle aventure.

Pour le reste :
Magnifique space opera. Ultra coloré.
Un univers totalement déjanté, exubérant, criard, excessif. cet univers mérite tous les superlatifs.

Les personnages, hauts en couleur accrochent immédiatement la sympathie ou la haine, c'est selon. On les suit avec passion.
La lecture est aisée, linéaire.
On ne s'ennuie pas un seul instant. de l'action à tous les niveaux qui va crescendo au fil des tomes.

Tous les thèmes sont abordés (IA, pouvoirs de l'esprit, machines, vaisseaux spatiaux, extra-terrestres etc...)
De l'humour, du suspense.

A lire absolument.
Commenter  J’apprécie          464
Il y a bien longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine...

Épisode IV : Un Nouvel Espoir
C'est une époque de guerre civile. A bord de vaisseaux spatiaux opérant à partir de bases inconnues, les rebelles enchaînent défaites sur défaites face à l'abominable Empire Galactique. Mais quand l'Impératrice Lionnepierre XIV décrète la proscription du Seigneur de Virimonde Owen Traquemort, personne ne sait encore qu'elle vient d'offrir à la résistance sa plus grande chance de victoire...


Après la saga de la famille Skywalker, la saga de la famille Deathstalker ? Merci bien à Simon R. Green !!!
Sur de bons conseils (merci Tarentio, arsenie, Ryuuchan, fnitter) je me suis lancé dans ce bon gros cycle. Et grand bien m'en a pris car l'auteur anglais nous offre un space-opera classique certes, mais carrément jouissif. Enfin des livres de SF qui offrent les mêmes sensations que les films de George Lucas !
On sent les saines références en matière de space-opera : les héritiers de "Buck Rogers" et de "Flash Gordon", magnifiés par le duo formé par Edmond Hamilton et Leigh Brackett, les pape et papesse du genre, sont associés au "Dune" de Frank Herbert (le premier, celui qui est presque fantasy avec sa féodalité et ses vendettas intersidérales, pas les autres avec leurs réflexions philosophiques qui n'en finissent plus...), à la saga Starwars (empire, rebelles, contrebandiers...), à l'univers WK40000 (mutants, hérétiques, xénos...) et à quelques trucs cyperpunk bien sentis !
Mieux, on sent que les Traquemorts pourraient constituer une version mainstream des "Métabarons" de Jodorowsky. C'est le jeu des influences croisées, vu que ce dernier est le revival grimm & gritty de "Dune"... Mieux, on sent arriver à grands pas "Farscape", la série télé SF la plus cool de tous les temps !!! Cathy DeVries, l'assassine contorsionniste, c'est quasiment Jenavian Charto la courtisane espionne de l'épisode multiple Look at the Princess. C'est le jeu des influences croisées, vu que ce dernier est le revival grimm & gritty de "Buck Rogers"...
Et en plus, le Labyrinthe de la Folie, plus qu'un clin d'oeil est un chouette emprunte à la Marelle d'Ambre de Roger Zelazny : Simon R. Green est vraiment un auteur populares comme je les aime !


Les héros sont très sympathiques et on les adore tout de suite, les méchants sont très antipathiques et on les déteste tout de suite, et certains passent d'un camp à l'autre au fil des péripéties. ^^
Les chapitres se déroulant sur Golgotha sont tous assez tragiques, avec Lionnepierre et Dram qui complotent, psychotent et manipulent à qui mieux-mieux, le clan Wolfe qui résolument décidé joué le rôle jadis dévolu au clan Harkonnen dans la saga Dune, et d'un autre côté Finlay Campell qui seul contre tous se la joue Flash Gordon.
En face, en cavale de Virimonde à Habiden en passant par Brumemonde et Shandrakor, on a des rebelles multipliant un peu les vannes : les différent métiers d'Hazel, tous moins reluisants les uns que les autres, les vieux souvenirs de Jack Hazard, Giles Traquemort qui se la joue Harlock de Leiji Matsumoto (ah ça, le Dernier Bastion vaut bien l'Arcadia !) ou Ivanhoé de Sir Walter Scott (de l'honneur, de l'honneur et encore de l'honneur !), Tobias Lune l'épéiste cyborg pince-sans rire à la recherche de ses origines, Rubis Voyage la chasseuse de prime alcoolique et amorale qui se demande bien pourquoi elle a rejoint cette bande de bras cassés... et Owen Traquemort le bobo geek passionné d'histoire condamné à être le héros de la galaxie !
C'est super sympa de retrouver les détournements de personnages de la saga légendaire :

En plus, l'auteur assume cela avec des clins d'oeil aussi réjouissants que savoureux, un joli festival que tout amateur de SFFF populaire va apprécier à sa juste valeur, contrairement à certains commissaires littéraires :


Et pour ne rien gâcher c'est truffé de piques anti homines crevarices. Passé un cap, ce n'est pas très subtile, l'auteur se répétant dans ses diatribes contre les aristos qui se croient au-dessus du commun des mortels et qui n'hésitent pas à tirer dans le tas pour que la plèbe reste à la place qui est la sienne c'est-à-dire obéir et servir... L'auteur est anglais et écrit sa saga au lendemain des détestables années fric, ceci explique cela.
Ainsi l'impératrice Lionnepierre XIV, Caligula au féminin persuadée que la réalité doit se plier à ses caprices d'enfant pourrie gâtée (Cersei de GoT, je te vois !), règne sur les quarterons d'aristocrates sociopathes de la Chambre des Lords, et sur des pléthores de ploutocrates comploteurs de la Chambre des Communes. Derrière la Garce de Fer, l'auteur ne se donne ainsi même pas la peine de cacher son aversion pour le modèle d'origine : la détestable et détestée Dame de Fer, alias feue Margaret Thatcher, qui fut bien accueillie en bas…


Sur le fond, mine de rien tout y est pour les amateurs de SF cool et fun, mais pas prise de tête :

Il y a là-dedans pas mal de foreshadowing, puisque que ce tome 1 bien rempli ne fait parfois qu'effleureur ou évoquer ces différents éléments appelés à jouer des rôles de plus en plus importants dans les suites…


Nous sommes ici clairement dans l'un des nombreux enfants du roman feuilleton, éminent avatar de l'universalité et de la pérennité de la culture populaire. Et comme dans tous les grandes populaires, on fait la part belle au tragi-comique, mais pour que cela marche il faut que le dosage soit bien réussi et que comique marche aussi bien que le tragique.
Je dois avouer que le comique n'a marché qu'une fois sur deux avec moi, la faute au comique de répétition certes mais aussi à des répétitions pure et simples dues aux techniques d'écritures de l'auteur qui nous a gratifié de 50 ans bouquins très cool en moins de 25 ans. Effectivement à ce niveau-là c'est moins fignolé que les auteurs qui ont bichonné des années durant l'oeuvre de leur vie…
Mais cela fait quand même bizarre, d'autant plus que comme les chapitres, qui constituent autant d'épisode d'un feuilleton, sont longs, de passer des sanglants combats des arènes aux joutes verbales entre Owen et Hazel ; de l'exploration de Grendel par l'équipe du capitaine John Silence digne de la saga Alien à phase de recrutement sur Brumemonde (où s'ils rebellent restent en vie, c'est qu'ils parce qu'ils n'ont aucun sens de l'orientation, et que leurs poursuivants se tirent dans le pattes quand Tobias Lune ne leur tombe pas dessus à bras raccourcis… alors qu'à chaque étape on tombe sur de vieilles connaissance d'Hazel, qui meurent d'envie de raconter à Owen quelques anecdotes croustillantes sur son passé tout pourri…), ou de la glauquissime attaque du Silo 29 à un comité de réunion de réunion du Scooby Gang de rébellion.
Parfois c'est même d'un paragraphe à l'autre qu'on change radicalement de ton voire de registre…


Petit bémol également, le dénouement de cet tome 1 n'ait pas été à la hauteur de mes espérances (d'un autre côté, tout le reste était tellement alléchant, que j'avais mis la barre un peu trop haut hein…) : les deus ex machina sont nombreux, pas très exploités (où sont donc les pouvoirs et les superpouvoirs que les rebelles se vantent de posséder ?), la plus grosse baston est traitée hors champ, le comic relief vient casser le côté epicness to the max, et tout est bien qui finit bien... Quant au grosbilisme shonenesque, on l'aime ou on le déteste, mais bon cela participe à la coolitude du truc. Qu'importe, j'ai envie de kiffer cette série !


Au final on s'éclate avec ce chouette cycle de cape & laser, le tout étant clairement supérieur à la somme des parties malgré des trucs pulpiens un peu prévisibles et un comique de répétition pas toujours super efficace.
Le résultat est même assez populares, et c'est une preuve de plus qu'on adresse à tous les publics, pour être transposé sans grande difficultés à un univers fantasy (on voit bien que l'américain Brent Weeks et le frenchie Thomas John lui empruntent mine de rien pas mal de trucs très cool), un univers fantastique ou un univers historique (je crois même qu'on pourrait aller sans difficultés vers un peplum grimm & gritty à la Spartacus vu comment sont réussies les scènes de gladiature).
Sur ce je vous laisse à vos lectures, car je m'en vais de ce pas rejoindre mes compagnons de la rébellion... La lutte contre la Garce de Fer Lionnepierre XIV continue mes amis !
Justice Forever ^^

PS :

Lien : http://www.chemins-khatovar...
Commenter  J’apprécie          288
Je m'étais poilée avec La Nuit de la Lune Bleue, premier tome de la série Hawk & Fisher / Darkwood (du même auteur chez le même éditeur), bien que ce sentiment ce fût émoussé au cours de ma lecture, je n'en gardais pas moins un bon souvenir et une certaine envie de découvrir l'auteur. C'est donc maintenant chose faite, mais dans un tout autre registre.
Traquemort c'est de la bonne grosse SF, avec son action de l'espace à coup de canon laser (disrupteur dans le cas qui nous concerne), sa course poursuite à dos de jet-ski volant et son empereur qui veut encore et toujours plus de pouvoir (enfin son impératrice ici)… Et encore je ne vous parle pas de l'appareil capable d'éteindre les étoiles et les planètes par milliers en une seule utilisation. J'espère que vous m'aurez comprise : nous voici avec le pendant livresque de Star Wars.
Mais si l'auteur s'amusait des codes de la fantasy – avec parcimonie – dans Darkwood, ne nous sert-il pas, dans Traquemort, un pâle copié collé du space-opéra archi connu ?
Et bien en fait, non. Les références y sont certes nombreuses (rien que les titres des tomes en anglais l'attestent : Rebellion / War / Destiny / Legacy / Return), mais l'auteur réussit à en jouer, sans pour autant tomber dans les écueils ou pasticher totalement l'oeuvre initiale…
On a là une galerie de personnages assez touffue, et la narration nous fera suivre quelques personnages forts de l'intrigue. Cependant j'ai trouvé que certains événements se répétaient d'un personnage à l'autre (notamment les identités secrètes et les jeux de dupes qui se faisaient écho), un peu de redondance qui m'a très légèrement gêné. D'autant que le faite de suivre différents personnages de manière aléatoire est un peu perturbant au départ. On a beau voir les deux (trois ?) camps, par moment il fallait que je relise des pages entières pour comprendre ce qui se passait (quand on nous annonce qu'un personnage se trouve à X endroit dans l'espace et qu'il se retrouve à tel autre la page suivante c'est assez surprenant, sauf qu'en fait ce n'est pas lui, alors qu'il est censé être le dernier de son espèce…). Autrement dit, c'est un texte assez exigeant, qui demande une attention particulière la plupart du temps.
Je parlais plus haut du space-opéra (sous-genre de la science-fiction équivalent à un roman d'aventure dans l'espace *grossièrement*), je dois dire que je ne suis pas une avide lectrice de SF, mais sur ce coup, le récit teinté de thématiques très diverses (comme la question des IA, des transhumains (des humains ++) ou encore du clonage) m'a réellement emballé. D'autant que les échanges entre les personnages sont absolument truculents.
Je ressors de cette lecture avec une réelle envie de découvrir la suite des aventures de Traquemort et des autres, avec ce texte qui m'aura arraché quelques sourires (bien que moins drôle que La Nuit de la Lune Bleue) et également l'envie de découvrir les quelques secrets qui ont été semé çà et là dans le récit.
En bref : Une excellente découverte que ce Traquemort ! Des échos à la saga Star Wars qui prêtent à sourire sans pour autant gâcher totalement cette intrigue, des dialogues savoureux, une écriture fluide et des combats épiques. J'adhère totalement !
Lien : http://amarueltribulation.we..
Commenter  J’apprécie          112
Golgotha, capitale de l'infâme Empire Galactique, sous le joug de Lionnepierre, dite la Garce de Fer. Les puissants écrasent toutes possibilités de révolte et se délectent des combats de gladiateurs dans les arènes. Owen Traquemort appartient aux privilégiées et se satisfait de son existence, partagée entre les plaisirs de la vie et l'étude de l'Histoire. Jusqu'au jour où, sur une lubie de Lionnepierre, il perd tout et devient un proscrit. Erudit peu concerné par les combats et la politique, Owen doit fuir vers l'unique planète qui échappe à l'Empire, Brumonde, repère des pires contrebandiers et crapules de la galaxie. de là, peut-être, pourra t'il lancer la rébellion.
Saga en huit tomes, chacun de 700 pages bien tassées, TRAQUEMORT débute rapidement par la chute de son héros, lequel passe de notable tranquille à proscrit. Déboussolé, il doit s'allier avec quelques personnages peu recommandables : une jeune criminelle, une chasseuse de primes, un révolutionnaire légendaire mais à bout de course, etc. Première étape dans le plan de révolte de Traquemort : ramené à la vie son ancêtre, le « Premier Guerrier » d'antan, placé en stase depuis près d'un millénaire. Et ensuite trouver une arme mythique. Et une armée. Oui, ça ne sera pas simple !
Traquemort (Deathstalker en VO, nom emprunté à une tétralogie de Conaneries à petit budget très sympathiques) ne cherche pas à réinventer la roue mais aligne aux contraires les conventions de la SF spectaculaire avec une bonne santé réjouissante. On y retrouve une bande de vauriens cools et d'aristocrates associés pour combattre un Empire tout puissant, un noble cinglé adepte de toutes les drogues possibles, des êtres modifiés dotés de pouvoirs psy (les Espis), des clones, des IA impertinentes, des combats dans l'Arène, un tout puissant Gladiateur Masqué à l'identité mystérieuse, un héros légendaire ramené à la vie après plus de neuf siècles, des intrigues de palais et des rivalités claniques qui se résolvent dans le sang, des combats à l'épée (car les pistolasers c'est efficace mais ils nécessitent deux minutes entre chaque tir pour redevenir opérationnels),…
Simon R. Green délivre un roman très feuilletonnant, mélange de science-fiction et de fantasy dans une ambiance proche du péplum décadent avec un gros parfum de cape et épée. Space et Planet Opera dominent le récit, avec les références attendues : « Star Wars » bien sûr, « Dune » évidemment et même les plus anciens « John Carter », « Flash Gordon », etc. Une touche d'Albator (parallèle accru par la couverture), une pincée des vénérables ROIS DES ETOILES et autres space op' d'antan à la Leigh Brackett ou E.E. Doc Smith, des héros fatigués mais encore vaillants à la Gemmell pour lesquels ne restent que l'honneur. Green ratisse large et convoque aussi les grands ancêtres façon TROIS MOUSQUETAIRES, les intrigues du TRONE DE FER ou les rivalités familiales des PRINCES D'AMBRE, le tout dans une ambiance fiévreuse pleine de bruit et de fureur façon Robert E. Howard etc.
L'auteur ne se prive jamais de références parfaitement assumées, entre hommage, ré imagination et clins d'oeil (« Nouvel Espoir ») et y ajoute des éléments fun, soit hérités de la SF d'antan soit tout aussi référentiels mais plus proches de la fantasy ou du fantastique. Ainsi des combattants assoiffés de sang sont nommés des Wampyres, des mutants féroces comme des loups sont, forcément, surnommés les Garous, etc. Green n'a pas peur de la surenchère ni de la grandiloquence. Vulgairement on pourrait même résumer ce tome 1 par un « plus épique tu meurs ». Les héros cherchent quand même une arme trop puissante…et quand on dit puissante c'est le niveau au-dessus de l'Etoile Noire, c'est plutôt du registre de l'Anéantisseur Ultime des Marvel Comics. Une arme capable d'anéantir des milliers d'étoiles d'un coup. Heureusement elle est cachée dans un dédale qui rend fou tous ceux qui osent s'y aventurer.
Avec TRAQUEMOT, Simon Green propose un livre-univers attrayant avec énormément de personnages, certains très sympas et d'autres vraiment très méchants. Beaucoup de péripéties, de voyages d'un bout à l'autre de galaxie, de duels à l'épée, de fantaisie et d'imagination. Certes il touille une tambouille connue mais le plat est si bien cuisiné qu'on le déguste et qu'on en redemande. Les 750 pages passent d'ailleurs comme une lettre à la poste, grâce également à l'humour de l'auteur, parfois noir et parfois absurde : « british » dirait-on pour simplifier (comme en témoigne aussi sa saga fantasy de HAVEN),… Quelques défauts bien sûr, l'une ou l'autre longueurs (vu la taille de la brique c'est quasi inévitable), un sentiment parfois de « trop plein »… mais un rythme soutenu et des péripéties prenantes. Bref une saga enthousiasmante et un premier tome qui donne envie de poursuivre rapidement avec le deuxième opus de la saga.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          101
Comment décrire La saga Traquemort si ce n'est comme le plus improbable de tous les spaces-opéra.
Et si l'on devait toutefois tenter d'en donner une définition on pourrait considérer qu'il s'agit dans l'esprit, d'un mélange de Stars Wars, du trône de fer, La caste des Métas Barons et surtout Space Adventure Cobra.
Owen, aristocrate de son état est le dernier représentant en ligne directe de la lignée des Traquemort (Deathstalker), en l'occurrence les seigneurs de Virimonde.
Plus intéressé par ses travaux d'historien qu'à celui de courtisant/conspirateur auprès de l'impératrice Lionnepîerre, il savoure donc une vie bien paisible et fastueuse tout en ne se privant pas de goûter aux plaisirs auquel son rôle de petit nobliaux lui permet d'avoir accès.
Owen se délecte particulièrement de la compagnie de belles femmes et c'est d'ailleurs en s'apprêtant à apprécier une nouvelle fois les faveurs de sa compagne du moment que son monde va finalement s'écrouler sous ses pieds et que tout ce à quoi il tient et fait de lui un être d'exception, va disparaître en même temps qu'il doit sauver sa vie après une tentative d'assassinat à grande échelle.

Déchu sans raison apparente de tous ses titres et propriétés par l'impératrice, Owen Traquemort n'est plus qu'un proscrit, un condamné à mort en cavale, avec une horde de chacals armés de disrupteurs (armes laser) aux fesses...
Assisté par sa fidèle conscience artificielle "Ozymandias" avec qui il communique psychiquement, Owen réussit à s'échapper de sa planète avec notamment le concours inopiné d'une certaine Hazel D'ark, une ancienne trafiquante d'organes également en fuite.
Parce qu'il est acculé Owen se décidera donc à suivre les pas de son père qui le mèneront à servir les intérêts de la résistance et retrouver l'emplacement de l'arme ultime nécessaire à l'accomplissement de sa vengeance pour faire plier le règne de Lionnepierre, le négateur de Noirvide.
En l'occurence l'arme avec laquelle le premier des Traquemort, Gilles alors premier guerrier de l'empire, avait sur ordre de l'empereur de l'époque anéanti un millier de mondes en quelques secondes et créait la zone du Noirvide.

Owen est un antihéros par excellence, comme tous les Traquemort il a effectivement des prédispositions au maniement des armes et à l'usage du Turbo, une faculté qui lui permet d'accélérer ses aptitudes physiques et psychiques sur de courtes séquences, non sans conséquence à chaque fois, mais c'est aussi comme le décrit Simon Green le type même du héros malgré lui, celui qui fait les choses par nécessité, par obligation voir par contrainte.
Owen c'est donc le profil même du héros contrarié, mais un héros avec de vraies valeurs humanistes et un profond sentiment de justice, un homme qui ne se cache pas derrière les autres alors que les événements semblent aller de mal en pis et qu'il est de plus en plus acculé.
Après avoir rejoint Brumonde, la seule planète de ce système où l'empire n'a pas d'autorité, véritables repères de malfrats et de trafiquants en tous genres, une sorte de Mos Eisley à l'échelle d'une planète, Owen et Hazel tenteront de trouver les ressources stratégiques, humaines et matérielles afin de faire tout simplement face aux événements, même si cela consiste finalement à embrasser une cause qui n'est pas la leur de prime abord, la résistance...


Qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas seulement une histoire que développe Simon Green dans ce premier volume, mais bien trois arcs narratifs assez distincts avec une multitude de personnages aussi intéressants les uns que les autres.
Pour la partie space-aventure de son récit on retrouve le duo Owen/Hazel qui se verra assez rapidement augmenté de Jack Hasard, une ancienne légende de la rébellion, Rubis Voyage chasseuse de primes sans états d'âme, Tobias Lune un Hadénien énigmatique, mi-homme -mi-machine et Gilles Traquemort le premier de sa lignée, le destructeur des mondes, en quelque sorte, un groupe bien mal assorti et en quelque sorte une version très personnelle des gardiens de la galaxie .

Pour le côté intrigue de cour, guerre de famille, complot, trahison et manipulation, on retrouve par alternance les récits entrecroisés de Valentin Wolfe, expert en automédication de drogues avec lesquels il développe des compétences surhumaines, un personnage que l'on pourrait décrire physiquement comme un mix entre Éric Draven(The Crow- et Robert Smith (The Cure), et Finlay Campbell, héritier également de son clan, véritable dandy d'une aristocratie décadente, donnant l'illusion le jour d'être un individu ne se souciant que de son apparence vestimentaire et de sa coupe de cheveux alors que la nuit il endosse l'identité secrète du gladiateur masqué le champion du peuple dans la fureur des arènes.

Enfin pour le dernier acte, on suit les péripéties du capitaine de destroyer interstellaire, l'officier de l'impératrice Silence et de son bras droit l'investigatrice Givre, une sorte de super soldat et véritable machine à tuer. Dans ce premier volume ce sera pour l'essentiel dans cet arc narratif que l'auteur développe particulièrement les aspects SF militaire...

Au centre de toutes les attentions et de toutes les préoccupations on retrouve bien évidemment la garce de Fer, l'impératrice Lionnepîerre IV, une jeune femme agrémentée de tous ce qui peut exister en matière d'implants cybernétiques, agissant comme un véritable tyran obsessionnel et psychopathe. À ses côtés le général Dram, le faiseur de veuves, un personnage aussi implacable et puissant qu'un certain Darth Vader, et Kit Estivile le tueur souriant, l'assassin entre autre du père d'Owen Traquemort, un homme dont le seul plaisir consiste à provoquer des duels afin d'assouvir ses pulsions de mort, lui qui a lui-même massacré en intégralité tous les individus de son clan(parents, feres et soeurs).
En opposition à ce régime militaire et tortionnaire s'opposent tous ceux pour qui l'empire ne reconnait pas de droits et constitue une menace, les non-hommes composés de clones d'humain, d'Epsi (humains ayant des pouvoirs psychique voir pyrotchnique), des IA "Intelligente artificielle" et tous les proscrits en tous genre de l'impératrice.

Ce premier roman du cycle Deathstalker est vraiment rafraîchissant tant l'auteur y a réussi la conjugaison de plusieurs genres dans un ensemble qui s'il paraît bancal dans les premiers temps, trouve assez rapidement son harmonie et sa propre identité.
Le ton se veut par moments drôle sans pour autant tomber dans la parodie, j'ai particulièrement apprécié les nombreuses phases de dialogue entre les différents groupes de personnages qui apportent un vrai plus au développent de notre appréciation des multiples personnages principaux et secondaires.
Si on y regarde de plus près, le ton général du roman est d'ailleurs plutôt sombre avec de nombreux passages où nous assistons sans garde fou à de terribles déchaînements de violence, l'humour distille donc de temps à autre un peu de lumière à un récit ou la noirceur est quasi omniprésent.
C'est une oeuvre riche en découverte de nouveaux mondes tous plus ou moins inhospitaliers comme Shandrakor, planète peuplée de créatures préhistorique où Grendel lieu de repos de terrifiantes créatures monstrueuses et il y a vraiment un vrai background et une vraie originalité dans l'utilisation qui ait faite des multiples références/inspirations apparaissant ici ou là.
Au niveau technologie on n'est pas en reste non plus avec saut hyperespace, sabre laser, champ de forces, disrupteurs, bombes neuro-psychiques, croiseurs impériaux, etc.

Le livre n'est pas sans défaut, on met un petit peu de temps à avoir une vision globale de l'intrigue du fait de la multiplication des personnages et de la division du récit, ce qui fait que l'on apprécie particulièrement le dernier tiers du récit où véritablement l'intrigue se resserre autour d'une ligne directrice mieux définie entre tous les protagonistes.
Finalement en refermant ce livre relativement important de 604 pages, on s'étonne de se perdre à vouloir se remémorer tous les éléments-clefs de la dramaturgie tant il se passe un nombre incroyable d'événements savoureux et surprenants (notamment l'action des rebelles sur le silo 9, une prison pour clones et Epsi appelé l'enfer du Ver).
Pour ma part, ce premier tome du cycle Deathstalker est une énorme surprise et l'une de mes lectures les plus plaisantes et rafraîchissantes depuis bien longtemps.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
Commenter  J’apprécie          80
L'impératrice Lionnepierre XIV, a destitué Owen Traquemort, le Seigneur de Virimonde et elle emploie des moyens étonnamment disproportionnés pour l'éliminer, aurait-elle des buts cachés ? - Issu d'une famille à la longue tradition guerrière Owen s'était pourtant retiré loin de la Cour en tant qu'historien et pensait être à l'abri des machinations politiques, c'est à n'y rien comprendre. Cependant le temps n'est plus à la réflexion mais bien à l'action, et notre héros va être obligé de se plonger dans la vie à laquelle il essayait d'échapper s'il veut survivre ! Il n'a d'autre choix que de fuir, mais curieusement les destroyers de "la Garce de fer" ne sont jamais loin, malgré tous ses efforts pour leur échapper, et c'est en fuyant qu'il en vient à croiser d'autres rebelles qui finiront par s'associer pour survivre - et pour survivre le seul moyen c'est d'écraser l'Empire, et tous les moyens seront bons …


Beaucoup d'action, ça démarre sur les chapeaux de roues avant de changer d'atmosphère lorsqu'il est question de l'impératrice, de sa cour, et des multiples intrigues qui s'entrecroisent à Golgotha, et ça ne se limite pas à la noblesse, il faut aussi compter avec les clones, les espsis, les cyber-rats et autres rebelles sans droit traqués par les forces de l'Empire. du côté d'Owen les adversaires se multiplient, Lionnepierre a lancé à sa poursuite ses wampyres, des espsis de combat conditionnés et même un alien indestructible, mais notre héros n'est pas en reste en s'alliant à un rebelle professionnel sur le retour, des aventurières de prime abord pas très claires, un homme amélioré, avant de réveiller un ancêtre et de faire copain avec un loup garou, sa bande développe même ses capacités au contact d'un mystérieux artefact alien, pff, ce n'est que le premier tome et les protagonistes s'accumulent dans la diversité, alors que les I.A rebelles de Shub et deux races d'alien possiblement agressives ne sont pas encore entré en lice - ça promet pour la suite !


Un page turner qui incite, lorsqu'on a tourné la dernière page, à entamer de suite le second tome, ça tombe bien je l'ai reçu ce matin. Un space-opera à l'allure soutenue allégé par un zeste d'humour bienvenu et de multiples allusions que les amateurs apprécieront, je ne puis que vous conseiller de tenter l'aventure …
Commenter  J’apprécie          70
Traquemort... Où le space op ultra dense.. que pour un premier tome prends-toi le bien dans les dents !

Traquemort... Rien que le nom...
Traquemort futur pirate de l'espace... Mais nan aucun rapport avec Solo.... Ni même Albator... quoi que.
Traquemort noble banni, noble déchu... noble en fuite...
bon.. Traquemort ça va... on s'en fait une bonne idée assez vite, ainsi que ce monde galactique... l'étendue de cet univers, vu les nombreuses planètes...
Mais damned, le nombre de protagonistes, d'endroit, pour un premier tome m'a laissée pantoise... si si... le genre « je me souviendrais jamais de tout ce monde-là... » et je dois admettre que ce fut le cas...
Et puis les rôles, les intrigues, les clans, les buts annexes, les conflits, les ennemis, les potes, les questions sur avant, sur pourquoi, sur qui est qui, qui est quoi... et bon y vont où là.. C'est laquelle déjà ?
Un sacré bordel foisonnant... Alors quand c'est comme ça... y a deux solutions, ou on sort le papier et le crayon pour noter des trucs histoire de... ou on lâche prise.. on dit OK... pas grave... je verrais bien de toute façon qui s'en sort... perso j'ai plutôt tendance à faire ça..
J'aime bien Green aussi..
Parce qu'au final, comme d'hab j'ai envie de dire... Bin
Y a de l'aventure.. l'aventure comme quand on est môme et qu'on imagine...
Y a de l'humour... plein. Même si l'humour est un peu noir. J'adore particulièrement l'OZ...
Y a des noms qui font rêver Brumonde, Shandarkor...
Y a cette frontière diffuse entre les genres, comme d'habitude avec Green... y a du médiéval fantastique au milieu de pistolets lasers, et de bonds dans la galaxie...
Y a comme d'habitude, les bons mots, ce ton hardboiled... ce cynisme désabusé.. sur l'humain et ses travers... ils sont tous fous, pour une raison ou pour une autre, sont plein de fêlures de cassures.. de bêtises, fanatisme...
Et pourtant, y a cette naïveté qu'on retrouve aussi toujours chez Green, pour une raison ou pour une autre.. parce que trop de cynisme tue le cynisme... et puis personne n'est parfait...
Y a aussi quelques grosses ficelles, quelques bons frissons, un peu de tension parfois... beaucoup de déviances de toutes sortes... parce que faut pas croire, la galaxie c'est pas super choupi... nan... un peu glauque, de sacrées horreurs même...
Et puis de la technologie, même si quand même un sabre à son côté c'est la classe...
Y a de la vie dans cette galaxie là... même si on meurt quand même pas mal... et des fois c'est un peu sale.. y a pas mal d'hémoglobine... ça tache un peu quoi...
Et pourtant si dense... foisonnant de tout... sur tout...
Questions existentielles, sur le monde l'homme et ses dérives... même si on est au milieu d'arènes de combat, ou perdu dans la jungle à la recherche d'une cité mythique.. Quand je vous dis que ça a un côté Med-fan...
Et pourtant non.. on est est dans le froid de l'espace, on va sur des planètes inconnue.. des rebels, des traites, l'empire ou une cinglée/psychopathe/impitoyable... rayer la mention inutile... heu .. y en a pas... Où donc une impératrice règne sur la galaxie de façon sanglante...
Ah si y a un petit côté Star-wars...
Mais pour être franche, pendant ma lecture j'y ai très peu pensé.. J'avais d'autres choses qui passaient dans ma tête...
Nan je l'avais bien Traquemort et sa bande de bras cassé récoltés tout au long de cette aventure... Même si il reste plein de questions en suspend...
Et ça c'est plutôt chouette... ça donne envie de lire le deux...
Commenter  J’apprécie          70
Excellent roman que voila. Un très bon mélange de space opéra, fantasy et roman de cape et d'épée avec pas mal d'intrigue . On est pris dès le début en suivant Owen Traquemort (un riche héritier d'une famille de guerrier renommé) dans sa fuite au confins de l'espace. Proscrit par la garce de fer, une impératrice machiavélique.
Il va devoir vivre autrement que dans le cocon dans lequel il était jusqu'à maintenant. Il rencontrera des personnages haut en couleur et partira sur les traces de ses ancêtres et de leurs histoires.
Le livre fait environ 750 pages mais j'étais tellement plonger dans l'histoire que je l'ai dévoré en 3 jours. Je l'ai conseillé à quelques amis qui l'on tous apprécié. Comme quoi.
Je le conseille très fortement à tout fan de SF qui aime les bonnes aventures épiques. Une très belle découverte.
Commenter  J’apprécie          32
C'est un bon livre de SF qui est bien mené avec de l'action, une pointe d'humour souvent noir et aussi pas mal de sang.
Je trouve original que l'auteur amène une pointe de cape et d'épée dans les combats mais aussi dans le code de conduite des personnages.
Un roman plaisant, dense.
Je me pose vraiment la question de savoir comment l'auteur va pouvoir faire durer le récit sur plusieurs tomes.
Commenter  J’apprécie          20
Mêlant SF, aventure et une pincée de fantasy, ce 1er tome nous plonge dans un univers très riche, qui recèle de nombreux mystères et dangers. L'Empire regroupe de nombreuses formes de vie et toutes ne sont pas aussi dociles que la Garce de Fer – l'impératrice Lionnepierre – pourrait le souhaiter. Entre les grandes familles qui se déchirent pour quelques miettes de pouvoir et les diverses rébellions qui secouent l'Empire, les intrigues mises en place ici ne manquent pas d'action. ça se révolte, ça complote, ça fuit ou ça combat dans tous les coins et le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer, il y a toujours quelque chose à découvrir.

Bien que dans l'ensemble ce 1er tome soit assez addictif, la longueur des chapitres est un peu rebutante et a considérablement ralenti ma lecture. D'autre part, le nombre élevé de personnages ne facilite pas toujours la compréhension, notamment en ce qui concerne les différents clans. Chaque chapitre est raconté d'un point de vue différent et si Owen Traquemort a son importance, seul le titre de la saga le désigne comme personnage central de l'histoire. Je dois avouer que j'ai été parfois un peu perdue dans tous les personnages, na sachant plus trop à quelle famille ou à quelles intrigues se rattachaient les uns ou les autres. Il y a aussi pas mal de facilités qui font qu'on s'inquiète rarement de la suite des évènements.

Malgré tout, j'ai bien aimé ce livre. La richesse de l'univers et les éléments mis en place pour la suite sont intrigants et donnent envie d'en savoir plus, d'autant que ce tome se termine sur un début. 761 pages, c'est un peu long pour une mise en bouche, mais ça reste distrayant, bien écrit et plein d'humour. Parfois les personnages sont un peu too much, mais le ton sur lequel leurs aventures sont racontées permettent de faire digérer même les grosses ficelles ou les répliques un peu trop cool. ça ressemble à un film d'action des années 80-90, bourré de vannes pendant lesquelles ce qui se passe autour se met en pause pour permettre aux héros de les sortir en toute décontraction.

En résumé, j'ai apprécié le côté distrayant de ce 1er tome et la richesse de l'univers proposé, mais ça m'a semblé un peu long pour une introduction et la multiplication des points de vue ne m'a pas permis de réellement m'impliquer dans ce qui arrivait aux personnages. Un peu léger par rapport à mes attentes, mais suffisamment sympa pour me donner envie de poursuivre cette saga qui compte pas moins de 8 tomes.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          22




Lecteurs (260) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4899 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..