Contrairement aux autres babéliotes ayant critiqué ce roman "ado", je n'ai pas lu la trilogie qui précède, il m'a donc manqué quelques références pour apprécier pleinement l'histoire, même si l'auteur a pris soin de disséminer les informations nécessaires à la compréhension tout au long du roman. Je n'ai pas pris le temps de découvrir les tomes précédents, et je le regrette, surtout que celui-ci m'est parvenu avec six semaines de retard (je l'avais remporté lors de la MC jeunesse de novembre).
Cependant, je suis quand même parvenue à "raccrocher les wagons", et j'ai pris du plaisir à découvrir ces jeunes gens engagés dans une lutte farouche pour dénoncer les exactions des "César" et le Triumvirat, les dirigeants de cette société d'après-troisième guerre mondiale, qui enlèvent des enfants à leurs famille dans des buts inavouables. Les terres sont divisées entre zones saines et zones irradiées, ces dernières étant habitées par ceux qui refusent de se soumettre au pouvoir totalitariste. Des opposants, les Chiendents, un groupe d'activistes dirigé par Geronimo, mènent des actions contre la dictature.
C'est dans ce contexte que la petite soeur du jeune Méto est enlevée contre rançon. Méto, 17 ans, est le héros de la série, grâce à lui les enfants détenus dans les "Maisons"( des endroits où ils étaient conditionnés par la torture et un dressage destiné à les transformer en de parfaits soldats sans états d'âmes), ont été délivrés dans les volumes précédents. Méto accepte d'être enfermé dans un cercueil dont le double fond contient la rançon, et d'être livré aux ravisseurs en pleine zone contaminée. Mais le jeune garçon a assuré ses arrières, et quand il se retrouvera emprisonné dans le "cube noir", la dernière de ces "maisons", il saura mobiliser des alliés aussi pleins de ressources que lui.
Je me suis un peu perdue parmi les nombreux personnages, et j'ai parfois trouvé que Méto et ses compagnons s'en sortaient un peu trop souvent. Parce que niveau action, on est plus que servis, pas de répit entre deux rebondissements, le rythme est presque trop haletant. Les moments de respiration existent, mais ils sont trop brefs, ce qui nuit un peu à la crédibilité des personnages. Par contre l'univers est bien construit, je suis parvenue à m'y immiscer malgré les éléments qui me faisaient défaut. Méto est attachant, c'est un personnage qui présente des nuances malgré son statut de héros. Il est loyal et humain, mais se pose des questions avant d'agir sur les conséquences potentielles. Et il lui arrive de se planter.
Je conseille vivement de lire les tomes précédents (ou la BD qui en a été tirée) avant celui-ci, le plaisir de lecture s'en trouvera certainement accru. Je conseillerai à partir de 13-14 ans, mais il plaira également aux jeunes adultes, les protagonistes ayant entre 16 et 20 ans dans cet opus.
Merci à Babelio (et notamment à Nicolas qui a relancé l'envoi) et à l'éditeur Syros pour cet envoi.
Commenter  J’apprécie         3310
Les trois premiers volumes de Méto m'avaient beaucoup plu, en particulier l'univers dystopique créé dans les Maisons. le troisième volet m'avait cependant semblé plus violent et cruel. C'est donc avec grand plaisir que j'ai retrouvé Méto dans cette nouvelle aventure.
Dans la zone noire, contaminée par les radiations, se cacherait une dernière Maison dans laquelle des enfants sont prisonniers et exploités. En échange de la libération de sa soeur, Méto est livré dans cette zone et cherche par tous les moyens à en faire sortir les autres détenus.
Les phrases sont courtes, le rythme est rapide, les aventures s'enchaînent pour l'espion bien entraîné et ses coéquipiers. A nouveau, il devra affronter des trahisons, des retournements de situation et faire preuve de ses nombreux talents, toujours épaulé et soutenu par son groupe d'amis et sa copine Caelina. L'univers original est un peu moins présent dans ce volume, tant la place est laissée aux actions et aux nombreux rebondissements.
Commenter  J’apprécie         110
Je continue sur ma lancée et enchaine ce quatrième tome des aventures de Méto.
Je suis content de retrouver les personnages de la première trilogie. J'imagine que ceux qui ont dû attendre plusieurs années avant de lire ce tome doivent être comblés. Ayant découvert cette série récemment, j'ai enchainé les 4 tomes à la suite.
Ce 4ème tome est une suite tout à fait logique des 3 précédents. Il tient la route, et est toujours aussi bien écrit et facile à lire.
Mais je le mets un cran en-dessous des 3 premiers tomes, car je n'ai pas retrouvé l'atmosphère de mystère et de découverte qui m'avait tant plu et accroché. C'est normal, ce que j'ai particulièrement apprécié dans la première trilogie, c'est l'atmosphère de huis clos. Au fil des tomes, le huis clos s'est élargi, évolution logique, et ce tome 4 n'est plus du tout un huis clos. du coup, on perd totalement cette atmosphère oppressante et cadrée des premiers tomes, mais encore une fois, c'est l'évolution logique de l'histoire, c'est normal.
J'aurais peut-être aimé passer plus de de temps dans le "Cube" pour retrouver les émotions ressentie lors de la lecture des premiers tomes, pour retrouver cet esprit de huis clos. Mais non, ce n'était pas possible, l'histoire a un cadre à grande échelle maintenant, il faut passer à autre chose.
Du coup, ce tome 4 est plus ouvert, et les actions s'enchainent peut-être un peu trop vite, mais au moins on ne s'ennuie pas. Il y a pas mal de décors intéressants, les nouveaux personnages m'ont plu.
Je lirai la suite sans hésitation, plus par envie de savoir ce qui va se passer que par espoir de retrouver la fraicheur des premiers tomes.
Commenter  J’apprécie         00
Les personnages évoluent avec tout le naturel que l’auteur sait leur donner, autant par leur psychologie que dans l’écriture parfaitement équilibrée. Action, temps de réflexion, rebondissements en cascade, l’ensemble est fait et bien fait pour nous maintenir en émoi jusqu’à la fin.
Lire la critique sur le site : Ricochet
J'ai du mal à évaluer combien de temps je suis resté tétanisé, le dos collé au mur. Si Caelina était près de moi, elle me dirait que ce coup de feu ne signifie pas automatiquement qu'un des nôtres est mort. Que je n'ai pas entendu les autres bruits qui normalement accompagnent les exécutions : le corps de la victime qui s'écroule, les réactions des éventuels spectateurs qui y assistent. Et moi, je lui répondrais sans doute qu'elle essaie de retarder le moment où elle devra affronter la réalité.
-C'est vrai que la vie y était horrible, explique Claudius. Et ceux qui nous encadraient faisaient tout pour qu'on deviennent comme eux : cruels, égoïstes et obéissants. Mais ça n'a pas marché avec nous. On a développé des amitiés, de la solidarité, et nos idées de révolte ont fini par triompher.
Dans le cadre du cycle Visiteurs du soir, le Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ) de la BnF propose des rencontres avec des professionnels du livre et de l'enfance. Auteurs, illustrateurs, éditeurs ou chercheurs viennent présenter leurs projets et partager leurs expériences.Cette séance invite le romancier jeunesse Yves Grevet, dont l'oeuvre foisonnante nous plonge dans les mondes de l'imaginaire. Rencontre enregistrée le 8 juin 2023 à la BnF I François-Mitterrand.