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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'assassin est-il au-dessus des lois lorsqu'il protège les membres de sa famille ?

Depuis qu'il n'est plus avocat, John Grisham a écrit une quarantaine le romans dont ce dernier. Il l'avait démarré en 1984 mais ne l'a repris qu'après avoir pris connaissance de cas avérés. Il nous signale en note de l'auteur, qu'il s'est pris des libertés depuis qu'il n'est plus avocat et qu'il a modifié des procédures judiciaires et des législations afin de mieux coller aux objectifs de son roman. Rien de marquant puisqu'on sait que le système judiciaire américain est différent selon les états.

On retrouve l'avocat Jack Brigance qui a déjà plaidé différentes affaires dans les précédents polars. Cette fois encore on le suivra dans deux nouvelles affaires dont la principale parle de la défense de Drew, un mineur qui aurait abattu de sang froid le policier Stuart. Oui mais ce policier était depuis un an le compagnon de sa maman Josie. Stuart n'était rien d'autre qu'un ivrogne qui battait Josie ainsi que les deux enfants de celle-ci, Drew 14 ans et Keira 16 ans ; tous les deux ont des pères différents et sont à la charge de Josie dont le passé n'est pas reluisant.
Un samedi soir Stuart rentre ivre après sa tournée de bars et frappe une nouvelle fois Josie qui tombe inanimée au sol de la cuisine. Les deux enfants pensent qu'elle est morte. le jeune Drew se dit qu'il doit se comportant en homme protecteur de la famille, cherche une arme à feu et abat Stuart allongé sur son lit.

Jack est appelé pour le défendre : Drew étant inculpé de meurtre sur policier, il est passible de la peine de mort. Commence alors une course poursuite pour Jack qui fait tout pour se battre contre les préjugés des uns, la haine des autres. Il fera tout pour démontrer les circonstances atténuantes de ce mineur jugé dans un tribunal pour adultes par un procureur qui adore être à la lumière des médias et de l'Etat. de plus, Jack va lui aussi, à titre personnel, aller de découverte en découverte.

On côtoie les thèmes comme le port d'armes, la place des diagnostics des pédopsychiatres dans ce monde impitoyable, les réactions des jurés et la maladie vengeresse tapie au fond de la population.
Un bon moment de lecture pour des thèmes intéressants.
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John Grisham revient avec de ses habituels polars juridiques, basés dans le Sud des États-Uni. Et, après bien des années, il reprend le personnage de Jack Brigance.

Cet avocat avait réussi à écarter les charges pesant sur un jeune noir quelques années plus tôt dans un comté rural (et majoritairement blanc) du Mississippi : Clanton, dans Non coupable. Entre Non coupable et le droit au pardon, les deux récits ne sont espacés que de cinq ans. Mais Non coupable date de 1994 et ce Droit au Pardon sort presque trois décennies plus tard. C'est donc le contexte social et juridique des années quatre-vingt-dix dans une communauté du Sud profond qu'il a bien connu que fait revivre l'auteur.

Un policier de Clanton, bien vu de ses supérieurs, mais alcoolique au dernier degré, et porté aux violences conjugales, s'en prend une fois de plus à sa conjointe, la laissant pour morte. Les deux enfants de la femme, terrorisés, s'affolent. L'aîné, Drew, s'empare de l'arme de l'adjoint du shériff. le policier meurt dans son lit, d'une balle tirée à quelques centimètres, alors qu'il avait plus de 3 grammes d'alcool dans le sang.
Dans ce Sud très conservateur, personne ne veut défendre un tueur de flic, même âgé de tout juste seize ans, frêle gamin à la croissance tardive. le juge du coin décide d'affecter Jack à la défense du môme. Aucun moyen pour lui de refuser, sauf à compromettre ses relations avec le magistrat local, alors même que se profile un potentiel procès contre une compagnie ferroviaire qui pourrait faire gagner beaucoup d'argent au cabinet Brigance. Petit à petit, Jack se laisse happer par l'engrenage : il découvre un adolescent manquant de maturité, une famille à la dérive, et voit la population prendre inconditionnellement le parti de la famille du policier, quoiqu'il ait pu faire par le passé. Bientôt, c'est à Jack que les habitants s'en prennent.

Grisham mène une charge sur le droit de chacun à avoir droit à un défenseur et sur la bêtise de lois américaines, sans nuances, qui envoient n'importe qui dans le couloir de la mort, sans prendre en compte les circonstances.
Le propos, comme d'habitude est efficace et convainquant, mais globalement l'intrigue manque de surprise. le parcours judiciaire du jeune Drew est largement détaillé. Jack Brigance tente tout, mais ne progresse guère. Il se retrouve même en difficulté financière à cause du temps consacré à ce dossier et à la fuite des clients qui ne veulent plus de ce cabinet trop complaisant. Ses déboires s'étalent sur des centaines de page.
L'histoire s'avère bien trop détaillée, surtout quand le lecteur constate un peu surpris qu'en fait il n'y n'y aura pas de rebondissement réel, ni de victoire triomphante lors du procès .

Après tant de thrillers juridiques passionnants, le Droit au pardon paraît un peu faible – et bien trop long.
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John Grisham a été avocat dix ans. Nombre de ses livres ont cours dans les tribunaux, tels L'idéaliste ou La sentence que j'ai lus.
Cette fois, nous avons droit à une visite fouillée des arcanes d'une cour d'assises, tenue de juger un ado de seize ans, coupable d'un homicide passible de la peine de mort, dans l'État raciste du Mississippi, comté de Clanton, déjà en scène dans une affaire précédente
Jake, quasiment commis d'office, est un avocat philanthrope, rompu aux subtilités de la procédure judiciaire pénale, abondamment détaillée au long de 760 pages, indigestes en fin de plaidoirie.
Mais Grisham est un excellent faiseur et connaisseur des moeurs locales, us, coutumes et potins du coffee shop, là où il faut être si l'on veut prendre le pouls d'une population blanche, conservatrice, légaliste et que sais-je encore. Une mention très bien à la paroisse Bon Berger, hôte et soutien d'une famille monoparentale en détresse.
Je suis devenu expert en droit US, sidéré une fois encore du poids de l'argent pour gagner un procès, dépassé par les astuces de prétoire destinées à déstabiliser ou à couler la partie adverse.
Là, j'ai tout donné; je laisse John G. à ses lecteurs habituels, relativement moins nombreux à lire le droit au pardon.


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Le dernier Grisham ne m'a pas déplu. Pas déçu.
En revanche, il m'a interpellé. Avant de démarrer cette lecture, j'ai entendu une interview du maître dans un podcast. John Grisham y confiait que le héros Jack Brigance ressemblait presque trait pour trait au jeune avocat qu'il fut jadis au Mississippi. Bon. Pourquoi pas ?
Troisième aventure de Jack Brigance qui évolue souvent en milieu hostile. Sauf peut-être en ce qui concerne ses convictions. Pas vraiment progressiste, le Jack. Il est ainsi contre l'avortement. Même suite à un viol. Pieux également. Très très pieux. Et enfin, pas très remonté contre la peine de mort. Plutôt fataliste. Bien. C'est noté.
Le roman maintenant. Toujours bien mené. Bien raconté. Dans les détails. Dans la folie aussi d'une bourgade imaginaire du sud profond de l'Amérique. Traduction : traditions respectées, église puissante et différences non acceptées. Non tolérées. La tolérance, quel mot étrange au Mississippi…
Reste ce gamin de 14 ans accusé d'un crime qu'il a bien commis. le meurtre d'un représentant des forces de l'ordre. Un policier pas tout rose. Plutôt tout sombre. Violent. Abject.
Jack Brigance se retrouve obligé de défendre l'accusé. Pratiquement gratuitement. Mille dollars. Une pacotille. Sauf que Jack va tout faire pour éviter la chambre à gaz (eh oui, c'est archaïque et odieux, je sais) à l'adolescent. Comme d'habitude. Comme toujours.
Dans cette histoire, les gentils sont tous très gentils. Les méchants très méchants. Et l'espoir ? Aux abonnés absents.
Lien : https://twitter.com/SWANNBLUE
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Le thriller juridique est un genre majeur dans la littérature américaine et John Grisham (né en 1955), ancien avocat et Michael Connelly (né en 1956) en sont deux piliers, sans compter l'extraordinaire succès mondial des séries comme « Law and Order » et « Les Experts ».

John Grisham continue sa série consacrée à son avocat fétiche (et alter-ego ?) Jake Brigance. Il nous emmène dans le sud profond, le Mississipi, là où il a vécu, et exercé pendant de nombreuses années avant de se consacrer à l'écriture.

Une contrée à l'écart du développement économique, où continue à sévir un racisme omniprésent malgré l'abolition de l'apartheid, mais où, en 1990, une jeune bourgeoisie noire commence tout juste à émerger. Bien entendu, Jake Brigance est un démocrate antiraciste. A trente-sept ans, il vit heureux auprès de son épouse Carla et de leur petite Hanna, assiste au service tous les dimanche dans la petite congrégation baptiste locale, ne rechigne pas à représenter des clients fauchés.

Malgré sa réticence acharnée car il sait que cette affaire ne peut que nuire à sa carrière, il est désigné d'office pour défendre le très jeune meurtrier du compagnon alcoolique et violent de sa mère après une dispute plus terrible que les autres. le gosse a avoué, et même à 16 ans, il sera jugé comme un adulte et la sentence de mort sera automatiquement requise puisque la victime est un flic.

Toute la ville est vent debout contre le prévenu et son avocat. La famille de la victime ne cache pas son hostilité envers celui qui ose défendre le coupable. Comment assurer une défense crédible ?

Une occasion pour l'auteur de plonger dans la société américaine du sud agricole, celle de ceux qui préfigurent les admirateurs de Donald Trump, des adeptes du maintien de la peine de mort, du suprématisme blanc, de la drogue et des beuveries d'avant, pendant et après le travail, des violences conjugales et des crimes sexuels.

Le talent unique de Grisham est de mettre en scène des personnages attachants, et de décrire de façon à la fois précise et accessible les ressorts de la procédure pénale américaine – quitte, selon l'auteur lui-même, à inventer des lois qui n'existent pas – l'importance du choix des jurés – selon les techniques du Docteur Jason Bull incarné à la télévision par Michael Weawerly, le rôle crucial du juge, malgré tout motivé par le souci de sa réélection.

Les affaires judiciaires se présentent en effet selon un process plein de rebondissements et tout l'art des avocats est de les provoquer et/ou d'en tirer parti. Tout au long de ces représentations rituelles et terriblement encadrées, on attend avec angoisse les événements qui vont, ou non, aboutir à une décision favorable au client du héros …

Avec John Grisham, le suspens est total sur plus de 700 pages … et on attend la suite.
Lien : http://bigmammy.canalblog.co..
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J'aime beaucoup John Grisham , j'ai lu tous ses livres .
Dans son précédent "La Chance d'une Vie" il m'avait perdu dans les méandres du basket universitaire Américain .
"Le Droit au Pardon" lui permet de revenir à son domaine de prédilection : le thriller juridique .
Pour l'occasion il retrouve l'avocat Jake Brigance le personnage principal de "Non Coupable" (mon Grisham préféré) et de "L'Allée du Sycomore " ainsi que la ville imaginaire de Clanton ,lieu de l'action de plusieurs de ses autres romans .
Notre sympathique héros doit cette fois-ci défendre un adolescent accusé d'avoir assassiné un adjoint du shérif .
Je n'ai pas tout à fait retrouvé la fluidité et l'efficacité de ses "romans de procès " les plus anciens (il est sans doute difficile de se renouveler lorsque que l'on publie autant ) mais malgré quelques longueurs j'ai bien aimé notamment car on y apprend beaucoup sur les moeurs des états du sud des Etats-Unis dans les années 90.
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C'est le premier livre de John Grisham que je lis et j'ai vraiment beaucoup aimé.
Jake Brigance défend Drew qui a tué le compagnon de sa mère. Mais il s'agit du meurtre d'un policier et l'affaire est complexe même si les violences conjugales ont bel et bien existé.
Ce livre m'a tenue en haleine jusqu'à la fin.
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Un jeune de 16 ans tue l'homme qui les maltraite depuis des mois, lui, sa petite soeur et leur mère. Pas de chance pour lui, cet homme est un policier. Dans ce comté rural du Mississipi, on ne rigole pas beaucoup avec les meurtres de policier : peine de mort assurée.
Comment le sortir de là? Heureusement, l'avocat Jake Brigance est sur le coup.

Il s'agit du troisième opus de la série Jake Brigance. J'avais lu les deux premiers sans en garder de souvenir particulier... Bon, entre tous les romans de Grisham, j'ai tendance à me mélanger les pédales!

600 pages allant du crime au verdict, à peu de chose près. Comme toujours, les procédures judiciaires aux Etats-Unis font froid dans le dos.

Du bon Grisham comme on aime, un récit judiciaire haletant, facile à lire et prenant. Dévoré en trois jours !
Conseillé par Fillalavanille.
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Le droit au pardon est un audio livre de 20 heures 08 d'écoute. Je dois confesser ne pas avoir fait attention au fait que ce n'était pas un livre papier, mais un CD, quand j'ai accepté cette lecture : mal m'en prit ! Des heures accrochée au lecteur CD, en prenant des notes sur les faits importants; ce fut un peu laborieux et de ce fait je ne suis pas du tout sûre de l'orthographe correcte des noms, ne les ayant jamais vus écrits...Une autre difficulté est le fait de ne pas pouvoir réécouter une plage de lecture et de revenir dessus plus tard; aussi à chaque fois il a fallu réécouter la plage complète.

Pour sauver le cas, je reste très admirative devant la lecture et la voix de Stéphane Ronchewski, une seule voix pour une foultitude de personnages différents, allant des hommes aux femmes et enfants. Un vrai talent secondé par une très bonne diction.

L'avocat pénaliste (procès avec jury) Jake Brigance, 37 ans, 12 ans de métier, est un personnage récurrent dans les romans de John Grisham, et ce roman serait le troisième de la série traduit en français; il reste encore un tome non traduit :Sparring Partners. Dans ce tome, le probe Jake Brigance fera une faute professionnelle grave : il occultera un témoin dans une autre affaire (un choc train/voiture) qu'il mène en même temps que l'affaire en cours, ce que lui fera perdre de l'argent, mais sur tout de sa crédibilité.

Le droit au pardon narre l'inculpation de Drew Gamble, 16 ans, meurtrier à bout portant du compagnon de sa mère, un policier de 33 ans, Stewart Kofer; un meurtre en dehors des heures de service le 25 mars 1990. Ce soir là, Kofer, complètement ivre, avait battu sa compagne la laissant inconsciente sur le sol de la cuisine, ses deux enfants l'ont cru morte et Drew a tué le policier.

Stewart Kofer a une double personnalité : au plan professionnel c'est le flic parfait, adjoint du shérif Ozzie Walls à Ford dans le Mississipi, il est apprécié de tous ses camarades et aussi des habitants du comté, un policier dévoué voire téméraire, travailleur, loyal; mais il ne faut oublier que Kofer a été débouté de l'Armée pour des raisons obscures et c'est après son éjection qu'il a préparé son entrée dans la police.

Au plan personnel c'est autre chose, il boit sans mesure et devient très violent avec sa compagne et les deux enfants de celle-ci (la nuit des faits on lui trouve 3,6 grammes d'alcool dans le sang, trois fois le taux autorisé au Mississipi). Stew Kofer a rencontré Josie Gamble, 32 ans, dans un bar; elle est native de l'Oregon et mère de Drew 16 ans et de Keira 14 ans. Josie a eu ses deux enfants de pères différents; elle a fait de la prison pour des affaires de drogue et les enfants ont été placés dans un orphelinat ou chez des familles d'accueil; elle n'a pas de domicile fixe ni de moyens financiers, ni de diplôme; elle survit avec des jobs mal payés. Stew Kofer non seulement bat la mère, mais aussi les enfants, auxquels il inflige des corvées en les détestant ouvertement. Josie et les enfants sont terrorisés, mais n'ont aucun endroit où aller. Ils ont fait appel au 911 (SOS de la Police) en deux occasions, sans suite et sans plainte finalement de la part de leur mère Josie.

Le jour des faits la Police arrive 2 heures et 47 minutes après l'appel de Drew !, visiblement les collègues de Stew sont au courant des sévices, mais ils le couvrent et ils ont occulté au shérif les appels au 911.

Tuer un policier aux USA mérite une peine maximale, c'est à dire la peine de mort, même si le meurtre a eu lieu en dehors des ses fonctions, même en légitime défense.

Drew, 16 ans sera condamné à mort dans l'Etat du Mississipi, état fortement pèquenaud. le juge du comté nomme de force Jake Brigance comme défenseur de Drew, lui, le meilleur pénaliste de l'Etat, malgré ses dénégations, car Jake sait qu'il va s'attirer les foudres de quasiment tous les habitants du comté; Jake est aussi fortement endetté dans l'exercice de sa profession (aux USA les avocats doivent avancer des frais, les jurés sont rémunérés), son cabinet périclite et en dehors du danger réel qu'il va courir avec sa famille, il va toucher la misérable somme de 1000 US$ pour ce procès, soit deux fois rien.

Il y a tout le contexte social qui entoure Drew Gamble, sa mère et sa soeur, des blancs très pauvres, complètement démunis dans une Amérique qui se veut opulente et ultra-libéral.

Mais Jake Brigance ne ressemble à personne. C'est un avocat probe qui défend les petits, les laissés pour compte. Les charges contre le policier vont s'accumuler, elles sont graves (pas de divulgâchage afin de garder des billes succulentes pour un éventuel lecteur).

Une fois que la machinerie juridique est lancée, rien ni personne n'arrêtera Jake Brigance dans l'élaboration d'une défense impecable et impitoyable. Il se pose la question de savoir si ce fait criminel peut être dispensé d'une peine de mort dans un tel contexte.

Le jury ne va pas s'entendre et présentera 6 votes pour la peine de mort et 6 votes contre, ce qui fait annuler le procès par le juge Omar Noose, et Drew repart en prison. Un nouveau procès devrait avoir lieu 2 à 3 mois plus tard. Ceci constitue aux USA un succès pour le pénal. Et le juge finira par accepter la liberté conditionnelle de Drew qui sera payée grâce à une hypothèque de la maison du propre Jake Brigance !

Le lecteur a droit à tout le descriptif du montage de la défense dans un cas apparemment indéfendable ainsi qu'aux détails sordides et révoltants de ces américains pauvres, totalement démunis. J'ai trouvé que la teneur juridique du livre était trop lourde bien qu'intéressante. Je conçois que le lecteur "juridicophile" se passionne sur les détails et les revirements de situations, mais pour la lectrice lambda que je suis, cela était un peu lourdingue.

La fin de l'histoire m'a quelque peu surpris. Car après un développement minutieux et surabondant, une fin abrupte arrive: on ne connait pas la fin du procès où RIEN n'est gagné d'avance après l'annulation du premier.(Il y aura une suite?)

Un polar intéressant où rien n'est laissé au hasard, même si aux dires de l'auteur, il a dû modifier certaines lois pour que l'histoire racontée soit d'équerre.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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J'ai récemment tourné la dernière page de "A Time for Mercy", et le sentiment prédominant est un plaisir renouvelé face à l'art narratif de Grisham.

L'auteur nous offre ici un récit profondément tragique centré sur un acte désespéré : un adolescent accusé d'avoir tué son beau-père, un policier violent après une altercation particulièrement brutale qui a laissé sa mère entre la vie et la mort.

Il n'a théoriquement aucune chance d'échapper à la peine de mort.

Ce qui rend ce roman d'autant plus passionnant est le retour du charismatique Jake Brigance. Les fidèles de Grisham se rappelleront de ce personnage emblématique, ayant déjà marqué de sa présence des oeuvres antérieures telles que "A Time to Kill". Brigance, bien que commis d'office pour cette affaire avec une promesse de remplacement imminent, démontre une fois de plus son habileté hors pair dans le rôle de défenseur.

Grisham brille particulièrement dans sa description détaillée du système judiciaire. À travers la préparation du procès nous découvrons les rouages de la justice, des phases préliminaires aux échanges tendus en salle d'audience. La phase de sélection des jurés, par exemple, est un voyage éducatif à travers les stratégies complexes du métier d'avocat.

Si l'issue du procès est attendue avec fébrilité, le dénouement du récit pourrait laisser certains lecteurs un brin insatisfaits. Toutefois, cette légère déception n'entache en rien l'expérience globale, qui mêle habilement distraction et initiation au système judiciaire américain.

En somme, "A Time for Mercy" est une preuve supplémentaire du talent de Grisham. Et, il y a fort à penser que cette oeuvre trouvera prochainement sa place sur grand écran.
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