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EAN : 9782709664097
500 pages
J.-C. Lattès (04/03/2020)
3.56/5   445 notes
Résumé :
Octobre 1946. Pete Banning, l'enfant chéri de Clanton, Mississippi, est revenu de la Seconde Guerre mondiale en héros, décoré des plus hautes distinctions militaires. Aujourd'hui fermier et fidèle de l'église méthodiste, il est considéré comme un père et un voisin exemplaire. Par un matin d'automne, il se lève tôt, se rend en ville, et abat calmement son ami, le révérend Dexter Bell. Au choc que cause ce meurtre de sang-froid s'ajoute l'incompréhension la plus total... >Voir plus
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3,56

sur 445 notes
« Buvons à nos femmes, à nos chevaux, et à ceux qui les montent. » est en France la légendaire et gaillarde éthique des cavaliers.
« La sentence » montre que telle n'était pas l'éthique des officiers de cavalerie américaine en 1925/1950, dans les ex états confédérés.

Pete Banning, lieutenant au XXVI régiment de cavalerie, le 15 janvier 1942, charge les japonais avec sa section près de Bataan.

Prisonnier, il vit l'enfer de la marche de la mort et est considéré comme disparu. Evadé il participe à la guérilla et est grièvement blessé. Cette épopée (magnifiquement résumée dans le second chapitre intitulé l'ossuaire) constitue la trame du roman.

De toute éternité pendant qu'Ulysse guerroie, Pénélope est assiégée... Liza trompe son époux ... à son retour Pete Banning abat Dexter Bell.

Le meurtre est décrit dans la première partie de l'ouvrage d'une plume très procédurière qui nous plonge dans les arcanes du système judiciaire américain.

La troisième partie raconte le destin des familles Banning et Bell après le procès criminel et se conclut en une stupéfiante révélation.

Passionnant page Turner estival cet ouvrage m'a diverti et permis de retrouver John Grisham. La traduction m'a déconcerté par ses coquilles et j'avoue mon étonnement en lisant que Pete Banning et son régiment étaient en 1925/1926 en Allemagne ?
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Clanton, petite ville du Mississipi, un matin froid d'octobre 1946, Pete Banning se réveille. Il se prépare lentement, étire ses jambes raides qui le font souffrir, traverse sa maison, se rend à la cuisine pour se préparer un café. Tasse et cigarette à la main, il sort sur son perron, accompagné de Mack, son chien, il contemple ses champs de coton prêts pour la cueillette. Les Banning sont propriétaires fonciers depuis plus de cent ans. Ils sont d'authentiques fermiers travaillant la terre avec leeurs ouvriers, d'anciens esclaves noirs. Tout en songeant à ses enfants, Stella et Joël, étudiants l'un à Vanderbilt et l'autre à Hollins, il pose sa tasse sur la rambarde et se rend saluer sa soeur qui réside dans sa propre maison. Il monte ensuite dans son pick-up rutilant pour se rendre en ville. Pete pénètre dans le bureau du pasteur de l'église méthodiste où celui-ci est assis, réfléchissant à son prochain sermon. le révérend Dexter Bell est surpris par cette intrusion, il se lève la main tendue pour saluer Pete qui sort un révolver avec un canon long. Pete presse alors la détente et abat froidement le révérend Dexter Bell. Pete se laissera arrêter sans difficulté. Fermer comme une huître, il refusera de donner la moindre explication sur les motivations de cet assassinat.

Ce livre m'a été prêté par une amie. C'est le premier John Grisham que je lis. J'avais vu les films tirés de ses romans, je savais qu'il était avocat, qu'il avait vécu dans le sud des Etats-Unis et qu'il était doué pour écrire des thrillers judiciaires, c'est donc en profane que je suis entrée dans ce livre pour ne plus en sortir !

Dès les premières pages, le récit rend le lecteur dépendant. Pete refusant d'expliquer son geste, les pages se tournent avec l'espoir d'entrevoir la moindre parcelle d'explication à son geste, mais c'est peine perdue alors le lecteur s'enferme dans son addiction. Mais ce qui est particulièrement appréciable pour les ignorantes comme moi du système judiciaire américain, c'est la précision et les détails avec lesquels l'auteur nous convie au procès de Pete. Les personnages sont tous attachants, avec des personnalités qui sont loin d'être insipides.

Pete est un ancien soldat américain de la guerre des Philippines. Il a participé à la marche de la mort de Bataan. Il a été porté disparu pour ensuite réapparaitre et expliquer qu'il a été détenu dans un camp où il a subi la cruauté légendaire des japonais. Devant tant d'atrocités, Pete aurait-il fini par perdre la raison ? Une grande partie du livre revient sur cette guerre des Philippines et permet de découvrir toute une partie de cette terrible marche de la mort et de mettre en lumière une partie de l'histoire des Américains et des Philippins. Pour les amateurs d'histoire, c'est un must !

De toute façon, il vous faudra attendre la fin du bouquin pour enfin découvrir les motivations de Pete, vous pourrez toujours partir sur des tas de supputations, vous devrez allez jusqu'au bout des cinq cents pages ! Mais c'est épatant !
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Début octobre 1946, Pete Banning un héros de la guerre, propriétaire d'une plantation de coton, s'éveille, il est temps de tuer, il est un soldat et il a une mission à mener. Il se gare dans une rue tranquille et se dirige vers l'église. Pete pointe son colt sur le pasteur Dexter Bell et presse la détente.

Pourquoi Pete a-t-il fait ça ? Il n'a rien à dire. Il regrette ce qui s'est passé, mais c'était nécessaire. Il refuse d'expliquer son geste.
Pourquoi Pete ne veut-il pas sauver sa peau, pourquoi a-t-il décidé de s'auto détruire.

John Grisham est un vrai narrateur, avec son écriture fluide il nous entraîne dans un thriller judiciaire. le roman composé de trois parties nous raconte un meurtre insensé, le procès qui l'a suivi et les événements qui ont conduit à ce drame.
Tout au long des pages, avec habilité John Grisham nous interroge, sur le crime bien entendu et son origine, mais aussi sur Liza la femme de Pete internée, ses enfants, Joel et Stella, ont interdiction de la voir.
« – C'est quoi, sa maladie ?
- Aucune idée. Être une femme, je suppose. C'est un monde d'hommes, Joel, n'oublie jamais ça. Si un mari influent considère que sa femme est instable, dépressive et que ses hormones lui jouent des tours, il peut la faire enfermer pour un certain temps. »

John Grisham évoque la vie des noirs sur les plantations dans l'état du Mississippi
« Toutefois, en 1938, lyncher un Noir n'était pas considéré comme un meurtre ou un crime dans les États du Sud, et le Mississippi n'échappait pas à la règle. En revanche, un mot de travers à l'adresse d'une Blanche était passible de mort. »

Mais surtout dans des pages terribles de réalisme, le récit rejoint l'Histoire, avec l'enfer de la bataille des Philippines, l'humiliation de la reddition aux Japonais, la marche forcée de cent kilomètres vers un camp de prisonniers.
Les cadavres qui s'amoncellent dans les fossés. Des nuées de mouches qui bourdonnent autour des chairs en putréfaction, rejointes par les cochons et des chiens affamés. La malnutrition, ils sont réduits à manger de l'herbe et des feuilles. La plupart des hommes ont la dysenterie, le sol est couvert d'excréments, de sang, une boue immonde, des asticots de partout. L'eau reste leur principale préoccupation, ils ne transpirent plus, n'urinent plus. Leur salive est une pâte gluante, leur langue qui enfle. L'évasion, la guérilla dans les montagnes.

Peu à peu, avec une certaine roublardise, l'auteur nous entraîne vers une explication évidente avant de nous asséner une fin inattendue, tout ça à cause d'un mensonge.

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C'est toujours avec plaisir que je retrouve John Grisham et sa plume, et La sentence, n'a pas fait exception à la règle.

L'auteur nous emmène dans l'Amérique profonde des années 40, en pleine ségrégation et où le traumatisme de la Première Guerre est encore très présent. Un matin, Pete Banning prend son revolver et tue de trois balles le révérend Dexter Bell. Pourquoi ? On ne le sait pas, car Pete refuse catégoriquement de parler et d'expliquer son acte.

Le roman est vraiment habilement construit et l'auteur nous pousse vraiment à nous poser des tonnes de questions. On cherche à en savoir plus sur nos deux hommes et comprendre ce qui a poussé Pete à commettre l'irréparable. Ici, l'originalité du roman repose sur le fait que l'on connait le meurtrier dès les premières pages, mais tout le livre est construit sur la recherche du mobile qu'on l'on ne connaitra que dans les dernières pages.

J'ai adoré le récit du procès, qui prend une grande place et qui est très bien détaillé. On le vit quasiment en temps réel, on se met à la place des jurés et l'on se demande qu'elle verdict on rendrait face à cet homme qui refuse toute défense et qui ne veut pas expliquer son geste. Il est donc très difficile d'éprouver une quelconque sympathie pour Pete qui se montre froid et fermé pendant toute la première partie du livre.

Le contexte historique est vraiment très bien décrit et l'on a vraiment l'impression d'y être. On se rend compte également de l'évolution des mentalités sur la question raciale, ou encore sur la place des femmes dans la société en 80 ans. Certaines pensées ou dialogues peuvent d'ailleurs nous heurter ou nous mettre en colère tant il est inconcevable aujourd'hui d'exprimer de telles opinions (et heureusement d'ailleurs).

Et justement ces deux éléments se mêlent à merveille : le coté juridique prend énormément de place dans le premier tiers du livre, le second tiers est plus accès sur la Seconde guerre mondiale et les éléments historiques tandis que le dernier tiers est un bon mélange des deux. L'auteur a comme toujours extrêmement documenté son récit, notamment sur ce pan de la Seconde Guerre Mondiale qui oppose les États-Unis avec le Japon. On apprend énormément au fil des pages mais tous ces récits de guerre ont un peu tendance à alourdir le récit et amènent quelques longueurs par-ci par-là.

Il y a aussi des scènes très dures et pour le lecteur, il faut avoir le coeur bien accroché car tout cela fait froid dans le dos. Je pense notamment aux descriptions des peines de morts par chaises électriques aux États-Unis ou des tortures infligés aux américains par les japonais pendant la guerre. Bref, c'est un récit prenant, difficile parfois mais habillement construit et rédigé comme toujours avec beaucoup de talent comme tous les romans de John Grisham.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Première rencontre livresque avec le romancier John Grisham que je ne connaissais qu'à travers les transpositions cinématographiques de quelques-uns de ses plus célèbres bouquins comme - La Firme -, - L'Affaire Pélican -, - le droit de tuer ?- ou encore - le Maître du jeu -.
Rencontre avec " une pointure - du thriller, un auteur de romans policiers traduit(s) dans le monde entier, romans policiers que l'on classe dans la catégorie de ce qu'on qualifie de "sous-genre du roman judiciaire".
Grisham est diplômé en sciences comptables de l'université d'État du Mississippi et est détenteur d'une licence de droit.
Il a travaillé pendant dix ans dans un bureau d'avocats, dans une petite ville du nom de Southaven, se spécialisant sur les cas criminels ainsi que les poursuites au civil.
En 1983, il est élu comme représentant à la Chambre des Représentants de l'État du Mississippi qu'il servira jusqu'en 1990.
Si je me permets de mettre en avant ces éléments biographiques de l'auteur, c'est qu'ils offrent des clés de lecture essentielles à la compréhension des thèmes abordés dans - La sentence - et permettent d'éclairer le pourquoi et le comment de la structure narrative de son ouvrage.

Nous sommes en 1946 à Clanton, petite bourgade du Mississippi.
Par un petit matin frais d'octobre, Pete Banning, héros de guerre, aimé et respecté de tous, marié à Liza, père de deux grands enfants, Joel et Stella, frère de Florry, une "vieille fille" célibataire qui se pique d'avoir des talents d'écrivaine, propriétaire d'une plantation de coton transmise de génération en génération depuis le début du XIXème siècle, homme intègre, loyal, membre fidèle de l'Église méthodiste, abat froidement le révérend Dexter Bell avant de se rendre à la police.
Pourquoi cet homme exemplaire, ce mari et ce père modèle a-t-il commis ce crime odieux ?
Qu'avait-il d'impardonnable à reprocher à cet homme d'église dont tout le monde s'accorde à dire qu'il était un bon pasteur ?
Pete garde le silence... à la surprise de tous... à commencer par sa soeur et ses enfants.
Sa femme Liza, elle, ne sait rien dans un premier temps, car placée dans un hôpital psychiatrique depuis un an par son mari...

Le roman est séquencé en trois parties.
La première que je viens d'introduire est je dirais la plus roman noir, la plus "thriller".
Elle traite, en mettant à fleur de peau les nerfs du lecteur, la sociologie, la psychologie, les moeurs, la culture, l'économie, le droit, le rapport aux institutions des citoyens de Clanton - représentatifs du Mississippi de cette fin des années 40 -, la ségrégation raciale et les inégalités qui lui sont consubstantielles.
Elle se clot sur l'exécution sur la chaise électrique de Pete Banning et son inhumation dans le petit cimetière familial de la plantation.

La seconde est un flash-back. Un flash-back et une page d'Histoire.
Nous retrouvons Pete Banning jeune et brillant officier tout juste sorti de la prestigieuse Académie Militaire de West Point.
Bel homme réservé, il fréquente les endroits où se rencontre la "gentry" du Sud.
Dans un prestigieux hôtel de Memphis, il tombe follement amoureux de Liza, une jeune beauté de dix-huit ans, venue là pour trouver un beau parti.
Le coup de foudre est réciproque.
La sensualité de Liza fait très vite d'eux des amants.
La jeune femme tombe enceinte.
Ils se marient dans la précipitation.
Pete passionné par sa carrière militaire part avec sa jeune femme pour l'Europe.
Naissent Joel et Stella.
Quelques années d'un bonheur sans nuages avant le décès prématuré du père de Pete, que sa femme, la mère de Pete, ne tarde pas à suivre dans la tombe.
Déchiré par un choix qui n'en est pas un, Pete doit renoncer au métier des armes pour sauver la plantation familiale.
Le couple s'intalle à Clanton.
Liza s'acclimate petit à petit.
Elle fait la connaissance de Nineva et d'Amos, un couple de "nègres" au service des Banning depuis plus de cinquante ans, et de leur petit-fils Jupe... fasciné par la beauté de Liza...
Du révérend Dexter Bell, qui devient très vite, avec sa femme Jackie, un habitué de la propriété des Banning.
Pete rembourse les dettes, récolte, investit, place.
La guerre éclate le 8 décembre 1941.
Pete part pour les Philippines.
Il participe à la tristement célèbre Bataille de Bataan (1942), à la non moins dramatiquement célèbre marche de la mort de Bataan, imposée par les Japonais aux prisonniers philippins et américains ; l'un des crimes de guerre japonais les plus connus de la Seconde Guerre mondiale.
Il fait la connaissance avec le camp O'Donnell... une sorte d'abominable camp de la mort.
Il embarque ensuite sur un cargo où sont entassés des milliers d'esclaves américains en partance pour les mines de charbon nippones en manque de main-d'oeuvre.
Le navire n'arborant aucun pavillon, ne pouvant être identifié... est coulé par un sous-marin américain.
Pete fait partie avec Clay des rares survivants.
Recueilli par un bateau de pêche philippin, il rejoint la résistance dans la jungle.
Pendant trois ans, il va s'illustrer dans des opérations de guérilla héroïques.
Gravement blessé, amaigri, malade, il rentrera au pays après la libération de Bataan ( février 1945 ).
Mais au pays, Pete a été porté disparu depuis la marche de la mort.
Liza se croit veuve.
Le retour de Pete est une "divine" surprise...

Dans la troisième partie, Grisham narre les conséquences pour chacune et chacun du geste meurtrier de Pete.
Naturellement, il faut attendre la 600ème page de l'oeuvre pour avoir droit à la résolution de l'énigme...
Je ne vous en dis pas plus...

Conclusion.
Un livre qui se lit facilement et avec envie.
L'écriture est correcte ; ce n'est pas de la grande littérature mais c'est un travail honnête.
Un travail qui bénéficie des connaissances approfondies en matière de droit de son auteur.
Un travail qui bénéficie des connaissances de l'enfant du pays sur ce qu'est est et ce que fut ce Mississippi là.
La seconde partie, celle consacrée à la bataille des Philippines et en particulier à la Bataille de Bataan, à la marche de la mort, aux camps de prisonniers, à leurs conditions de détention et de "vie", à leur déportation et, pour certains, à leur résistance, est bien documentée.
Au passage, John Grisham égratigne l'image icônale de MacArthur... les historiens apprécieront.
Quant à l'histoire amoureuse qui vire au drame, le suspens est obsessionnellement entretenu par l'auteur qui, d'entrée de jeu, nous offre le révérend comme victime expiatoire d'un péché de chair, dont la récurrence dans le narratif est telle qu'on se dit que forcément... il y a un loup qui se cache derrière ce bouc émissaire.
J'ai compris ce qu'il en était à la lecture de cette phrase ( de mémoire ) " Liza aimait le sexe, surtout le sexe interdit "...
Hormis cette trame, j'ai surtout apprécié la seconde partie historique et tout ce qui concerne le fonctionnement judiciaire, encore une fois, parfaitement maîtrisé par l'auteur.
Une mention spéciale pour William Faulkner qui fait irruption dans le roman grâce à l'admiration que lui porte Joel... en train de lire Absalon, Absalon !... on en devine les raisons...
Un bon bouquin.
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critiques presse (1)
LaCroix
14 mai 2020
Passé maître dans l’art d’usiner de redoutables fictions, John Grisham plonge dans l’atmosphère du Mississippi des années 1940.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
En décembre 1941 alors que les relations avec les Japonais se détérioraient, l'armée américaine aux Philippines s'élevait à vingt-deux mille hommes, dont la moitié étaient des Scouts philippins un corps d'élite composé de Philippino-Américains et de quelques natifs. Huit mille cinq cents soldats supplémentaires furent envoyés sur place. MacArthur mobilisa l'armée régulière des Philippines, un corps de paysans sous-équipés représentant douze divisions d'infanterie, du moins sur le papier. En comptant tout ce qui portait de près ou de loin un uniforme, MacArthur disposait de cent mille hommes, dont la majorité n'avaient jamais entendu un coup de feu de leur vie, hormis à la chasse.

L’état de l’armée régulière des Philippines était pathétique. Le gros du contingent, constitué de locaux, n'avait que des armes obsolètes de la Première Guerre mondiale - fusils, pistolets, mitrailleuses, tout datait au mieux de 1914. Leur artillerie était inefficace et dépassée. Et la plupart des munitions étaient défectueuses. Officiers et appeles étaient novices, et les camps d'entraînement étaient rares. Comme les uniformes au complet. Les casques d'acier étaient si peu nombreux que les Philippins se protégeaient le crane avec des noix de coco.

L’aviation de MacArthur comptait quelques centaines d'appareils, presque tous bons pour la casse et refusés par les autres forces américaines. Il ne cessait de réclamer des armes, du matériel, des vivres, mais en vain - soit les États-Unis étaient à court, soit tout cela était affecté ailleurs.
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Après toutes ces semaines à ne manger que pour survivre, Jackie avait perdu les quelques kilos en trop qu'elle avait gardés depuis son dernier accouchement, six ans plus tôt. Pour perdre du poids, elle n'aurait recommandé à personne le chagrin. Pour l'instant, c’était le seul point positif de ce long cauchemar mais, quand elle se regardait dans la glace, l’évidence était là : elle n'avait pas été aussi mince depuis longtemps. Aujourd'hui, à trente-huit ans, elle faisait le même poids qu'à son mariage et elle aimait revoir la courbe de ses hanches. En revanche, elle avait toujours les yeux rouges et enflés à cause des larmes, et avait hâte que ça s’arrête.
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- C’est quoi, sa maladie ?
- Aucune idée. Être une femme, je suppose. C’est un monde d’hommes, Joel, n’oublie pas ça. Si un mari influent considère que sa femme est instable, dépressive, et que ses hormones lui joue des tours, il peut la faire enfermer pour un certain temps.
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Pete avança d'un pas, pointa son Colt sur le pasteur et pressa la détente. En ancien tireur d'élite, il savait manier toutes les armes à feu et avait tué beaucoup d'hommes à la guerre. Bien trop à son goût... Et il avait passé sa vie à battre les bois pour chasser du gros comme du petit gibier. La première balle transperça le cœur, la deuxième aussi. La troisième perfora le front, juste au-dessus du nez.
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Avec ce nouvel afflux de prisonniers, l'air commença à manquer. Les hommes suffoquaient, tassés les uns contre les autres, corps contre corps, ils étaient si serrés qu'ils ne pouvaient ni s'allonger ni s'asseoir. Même bouger était impossible. Les gardes continuaient pourtant à remplir la cale, faisant avancer les récalcitrants à coups de crosse. La température monta à quarante degrés et les prisonniers commençaient à s'évanouir, mais il n'y avait pas la place pour tomber. Ils allaient bientôt tous mourir.
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