AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 398 notes
Quincy Miller, homme noir aux Etats-Unis en Floride, est le parfait coupable pour le meurtre de Keith Russo, avocat connu, tué d'une balle en pleine tête un soir à son cabinet. Sa culpabilité repose sur 2 témoins oculaires et une lampe de poche (arme du crime !), mystérieusement disparue après le procès.
En effet, notre malheureux Quincy avait eu maille à partir dans son affaire de divorce qui l'avait spolié de tous ses biens et il avait voulu en découdre avec son avocat, Keith Russo. Enfin, c'est ce qui se dit ! Faut-il croire tout ce qui est dit ?
Les Anges Gardiens, association à but non lucratif, après des années de réflexion, décide de reprendre le dossier à zéro et de prouver l'innocence de Quincy, dont les membres sont intimement convaincus.
Cullen Post, pasteur de son état, écoeuré par une affaire qui lui a été confiée il y a fort longtemps, s'est mis au service des erreurs judiciaires.
Avec ses associées et son assistant, Franck, ils refont toute l'enquête, jusqu'à déranger des gens non fréquentables, tels que des fonctionnaires de l'état ou un cartel de drogue.
Comme à son habitude, John Grisham se range aux côtés des gens qui n'ont pas la possibilité de se défendre contre un système tentaculaire, par faute de moyens mais aussi parce-que la ségrégation existe encore et toujours. Combien de noirs dans les couloirs de la mort aux USA ? ou purgeant des peines à perpétuité ?
J'ai lu tous les livres de Grisham et encore une fois, je valide à 1000 %.
Commenter  J’apprécie          100
Les Anges Gardiens

Aux Etats-Unis, il y a actuellement 2508 personnes condamnées à mort, dans les 27 états où la peine capitale est encore en vigueur… Des hommes, des femmes aussi, des blancs, des blacks (majoritaires), des latinos, des personnes issues d'autres minorités (notamment des « natives americans »)… Bien sûr, tous ne seront pas mis à mort puisque sur ces 27 états, certains ont instauré un moratoire sur les exécutions et bien sûr, tous ne sont pas victimes d'erreurs judiciaires… Mais pour ceux qui ont été injustement condamnés, sur la foi d'enquêtes bâclées, de faux témoignages ou encore de preuves truquées, l'attente dans le couloir de la mort est insupportable.

C'est le cas de Duke Russell que nous rencontrons dans une prison en Alabama, une heure et quarante quatre avant l'injection mortelle. Duke est défendu par Cullen Post, avocat et pasteur. Post fait partie d'un tout petit cabinet, Les Anges Gardiens, basé à Savannah. Les Anges Gardiens, bien que submergés par les demandes émanant de dizaines de condamnés aux quatre coins des Etats-Unis, sélectionnent avec soin leurs clients : ils n'ont pas le choix, ils ne sont que trois avocats, et n'ont que de très faibles ressources (essentiellement des dons)… Ils sont tout de même parvenus à sauver huit personnes…

Post s'occupe aussi d'une autre affaire, celle de Quincy Miller condamné il y a vingt-deux ans pour le meurtre d'un avocat, dans une petite ville de Floride. Quincy a été condamné à perpétuité, mais Les Anges Gardiens sont convaincus de son innocence : lors de son procès, après une enquête à charge menée par le sheriff, des témoins ont menti, et bien que l'arme du crime n'a jamais été retrouvée, la seule « preuve » incriminant Quincy, une lampe de poche, a fort opportunément disparu dans l'incendie du local où étaient entreposées les pièces à conviction. le cas de Quincy étant particulièrement douloureux, Post aidé par Frankie Tatum l'enquêteur free-lance employé par Les Anges Gardiens (Frankie est le premier client que Post a sorti de prison) va consacrer toute son énergie à cette affaire dont il ne se doute pas qu'elle l'amènera lui aussi, aux portes de la mort.

John Grisham, maître incontesté du thriller judiciaire, livre un roman puissant sur les injustices et les causes perdues à travers lequel il décrit magistralement les arcanes du système judiciaire américain, la corruption de certains, les « experts » diplômés après quelques heures de stage mais adoubés par la Cour, les témoignages mensongers, certains pour une vengeance facile sur un ex, ou marchandés contre une remise de peine (quelques détenus étant de véritables « menteurs professionnels »), les preuves falsifiées ou fabriquées … et plus généralement le quotidien de ces petites bourgades du Sud (Alabama, Georgie, nord de la Floride, Mississippi) entre pauvreté et racisme.

Il décrit également la situation poignante de ces hommes et de ces femmes qui emplissent les prisons, certains depuis si longtemps qu'ils sont oubliés de tous et le combat mené par ces avocats investis d'une mission, celle de réparer les torts causés aux innocents.

https://www.peinedemort.org/document/4738/Debats-a-l-Assemblee-nationale-sur-l-abolition-de-la-peine-de-mort-en-France-intervention-de-M-Badinter-garde-des-sceaux-ministre-de-la-justice
Commenter  J’apprécie          102
On va faire simple et très rapide. Ce qui a sauvé Les oubliés tient en un mot : juridique. L'intrigue possède un pan juridique très attractif, qui quelque part a su me convaincre. Certes, le rythme de ce genre de thriller n'est pas le même que celui d'un thriller plus classique : le suspense y est bien différent ; les personnages souvent moins sombres et les décors se ressemblent tous puisqu'on évolue dans un monde juridique fait de salles d'audience notamment, mais je trouve un charme certain à ces thrillers (ceux de David Ellis notamment), et donc aux Oubliés. J'ai évidemment beaucoup aimé le personnage principal, Post, ainsi que « l'enquête » menée pour un petit groupe d'avocats cherchant à faire libérer les prisonniers qui n'auraient jamais dû se retrouver dans cette situation : les anges gardiens.
Malheureusement, Les oubliés a les mêmes faiblesses déjà vus dans La sentence (que j'ai abandonné), notamment en ce qui concerne son intrigue. Tout est prévisible, car ce qui compte le plus, je pense, n'est pas la fin, mais la façon dont on arrive à cette fin dont les grandes lignes sont facilement devinables dès le départ. Mais après tout, pourquoi pas ? On ne lit pas un livre uniquement pour sa fin, et nombreux sont les romans dont la fin est inévitable, prévisible, parfois nous connaissons le dénouement dès le départ, sans que cela n'affecte le plaisir que l'on éprouve à lire ledit roman. Il y a tant d'autres choses à découvrir et savourer dans un bouquin que la plupart du temps on n'y fait même pas attention. Mais lorsque tout ce qui se trouve entre un prologue et une fin ne convainc pas, c'est plus problématique et c'est le souci que j'ai eu avec ce roman (et La sentence).

Le chemin est long, et lent ; l'auteur emprunte parfois des sentiers inutiles qui prolongent une scène de quelques lignes (parfois pages) alors que ça n'était vraiment pas nécessaire, et globalement, j'ai trouvé l'intrigue et les faits trop étirés alors qu'on aurait facilement pu retirer cent pages à ce bouquin. Les idées sont bonnes, très bonnes même pour La sentence, mais il ne suffit pas d'une bonne idée. le rythme est linéaire, les personnages très peu développés en définitive, quant à l'écriture, elle n'a rien apporté de plus, au contraire je l'ai plutôt trouvée froide.

La conclusion de cet avis sera simple et très rapide également : je n'ai pas accroché et les intrigues de John Grisham manquent un peu d'âme et de vie pour que je puisse totalement adhérer.
Lien : https://aufildelhistoire.com..
Commenter  J’apprécie          103
La technique de Grisham est toujours aussi bien maîtrisée, mais là, le facteur humain prédomine. le narrateur est doublement un homme de bien : avocat dans sa jeunesse, frappé par l'injustice de certains verdicts sanctionnant des enquêtes bâclées, il a entrepris des études de théologie et est devenu pasteur. Et de fait, lorsqu'il revêt son col de clergyman, bien des portes s'ouvrent …

Grisham s'attaque ainsi à la cohorte des condamnés à de très lourdes peines, ou stationnant des années dans la « couloir de la mort » en attendant un nouveau ou ultime sursis, qui ne cessent pourtant de clamer leur innocence. Un problème qui touche en très grande majorité la communauté afro-américaine, en raison de la difficulté pour les plus pauvres de pouvoir se payer un avocat compétent.

Cullen Post travaille désormais pour une petite organisation caritative dédiée à la réhabilitation d'innocents condamnés à tort. Depuis dix ans, les « Anges gardiens » ont résolu dix dossiers - leurs moyens sont très limités - et réussi à faire annuler les sentences, libérer des innocents et les indemniser d'une masse d'années de prison imméritées. Cependant, les arcanes de la procédure américaine sont complexes et les juridictions sont extrêmement réticentes à réviser un procès. Aux Etats-Unis comme en France … pensons au cas de Patrick Dils, ou encore à l'affaire Dreyfus.

Pendant que ces hommes et ces femmes vivent l'enfer du pénitencier, les techniques de criminalistique ont pourtant fait des progrès gigantesques. Si tant est que les pièces à conviction ont été correctement préservées et pas simplement escamotées, on réussit parfois à démontrer l'innocence d'un condamné, même si on ne retrouve pas pour autant le vrai coupable. Mais encore faut-il pouvoir compter sur le soutien d'une famille acharnée et capable de financer des avocats efficaces. C'est pourquoi tant d'innocents restent oubliés dans les prisons américaines …

Dans les cas évoqués dans cette histoire et plus particulièrement celui de Quincy Miller qui moisit depuis 22 ans, l'ambiance poisseuse du Sud profond, le racisme omniprésent, la subornation de témoins ou leur assassinat, les "moutons" et les matons qui regardent ailleurs quand une rixe entre détenus survient, la corruption autour du trafic de stupéfiants, les gangs suprémacistes, les « contrats » … tout est là dans cette intrigue aux multiples rebondissements. On en redemande !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          100
L'auteur nous revien avec un nouveau livre sur le systeme judiciaire américaIn qu'il connait sur le bout des doigts.Ici le heros est un condamné à tort (oublié dans une prison americaine ) qu'une assocition d'avocat va aider à liberer en prouvant son innocence: le recite st superbe, sans temps mort et on reconnait entre mille la pate de son auteur dans le style et le fond, cette description clinique des debats judiciaires tels qu'ils ont lieu outre atlantique.
Commenter  J’apprécie          100
Il y a longtemps que je n'avais pas lu un livre de cet auteur. Je n'ai jamais été déçu, et ce nouveau roman ne déroge pas à la règle.
J'ai lu ce livre, malade au fond de mon lit (D'où ce petit retard sur ma chronique d'ailleurs), et j'ai été immédiatement emporté dans cette histoire incroyable. Tout est maitrisé du début à la fin, et on ne peut plus le poser une fois commencé.

John Grisham avec son écriture et sa connaissance des rouages judiciaires arrive à créer une ambiance telle, que le lecteur a l'impression d'être dans l'histoire en observateur privilégié. J'ai adoré en particulier ce qui concerne la "fondation" des anges gardiens...

Pour moi ce roman est au moins aussi puissant que ses premiers, il est peut être pour moi même un des meilleurs de toute sa carrière. Pour ceux qui ne connaissent pas encore cet auteur, vous pouvez sans hésiter commencer par celui ci...

Merci à NEtGalley et La maison d'Edition JC LAttès pour cette excellent lecture.

#Lesoubliés #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          100
Des prisonniers croupissent en prison depuis des années voire des dizaines d'années alors qu'ils sont innocents ... mais leur condamnation a bien arrangé en leur temps les coupables ou des policiers en mal de résultats. Une association cherche à leur éviter la mort et à les faire sortir. Un roman de John Grisham à la construction assez simple, facile à suivre. L'effet "thriller" est limité et nous sommes plutôt sur des enquêtes. Sans être un chef d'oeuvre, c'est un roman plutôt positif et optimiste qui se lit agréablement.
Commenter  J’apprécie          90
Pour moi c'est le premier roman de cet auteur que je lis et cette expérience est plutôt très concluante.

🌵 Dans cette histoire, on va suivre Cullen Post un ancien avocat devenu aujourd'hui pasteur, mais également un membre actif de l'association Les Anges Gardiens dont la mission est de faire sortir de prison des innocents emprisonnés ou condamnés à mort à tort. Au cours de cette enquête, Post accompagné de ses fidèles collaborateurs va s'occuper de l'affaire de Quincy Miller, un homme noir incarcéré depuis 22 ans en Floride pour le meurtre de son avocat Russo.

🌵 Ce roman est un véritable page turner, les chapitres sont courts, l'histoire est très bien rythmée.On rentre dans le vif du sujet dès les premières lignes. le style est très cinématographique, on visualise parfaitement les scènes. Les personnages principaux sont très bien présentés, on nous explique leurs histoires respectives. A travers cette intrigue tirée d'un fait réel, l'auteur documente la thématique abordée. C'est très justement dosé, les informations arrivent tout au long de l'enquête.

🌵 John Grisham dénonce efficacement les erreurs judiciaires qui ont lieu aux États-Unis. Et c'est effrayant !!! Je comprends mieux l'importance de ces associations qui militent pour des innocents enfermés voir même condamnés à mort à tort.

🌵Je relirai bien volontiers d'autres romans de cet auteur. Si vous en avez à me conseiller plus particulièrement?
Commenter  J’apprécie          92
Avec Grisham, c'est une plongée sans concession dans les travers les plus sombres de l'Amérique.
Les oubliés, quésaco ? Des gens qui ont été déclarés coupables par un jury populaire des pire crimes. Ils croupissent à perpétuité dans les pires prisons américaines, ou ils attentent leur exécution dans le couloir de la mort. Et pourtant, quelque chose les différencie de prisonnier lambda : ils sont innocents, vraiment innocent ; victime du système, de la couleur de leur peau, de leur façon de vivre en marge du système.
Quincy est l'un deux. Il est noir et même s'il a réussit à prouver qu'il était ailleurs au moment du crime, le voilà accusé du crime d'un avocat blanc. Pourtant il a bénéficié d'un excellent avocat qui s'est démené comme un lion pour lui éviter la prison. Mais le complot a été le plus fort. Dans l'attente de son exécution, Quincy écrit à Cullen Post, avocat puis pasteur puis pasteur avocat chez les Anges Gardiens. Les Anges Gardiens, c'est une fondation qui apporte assistance à ces oubliés, qui reprennent depuis le début l'affaire et qui tentent, au péril de leur vie, d'obtenir la libération et la reconnaissance de l'erreur judiciaire de ces prisonniers hors norme.
Comme toujours avec Grisham, tout part d'un fait divers réel et c'est ce qui donne une telle intensité à ce récit. Ancien avocat, Grisham dissèque avec professionnalisme et intransigeance les faits, les preuves, les témoignages, la société américaine où un shériff est maître en sa ville. Comme d'habitude, ça prend aux tripes dès la première page et nous tient d'une main de fer jusqu'à la dernière.
Chaque rouage est décrypté et rien ne nous est épargné : la violence dans les prisons, les mépris des gardiens pour ces oubliés, la drogue, la vie misérable des témoins qui vendent leur témoignage au plus offrant. Pas besoin de connaître le droit pour lire du Grisham. Tout est super bien expliqué et nous comprenons sans aucun problèmes les tenant et les aboutissants, les enjeux des uns et des autres. Ça fait froid dans le dos, mais en même temps c'est addictif et on ne peut qu'applaudir ces Anges Gardiens.
Lien : https://jelisquoi.blogspot.c..
Commenter  J’apprécie          90
Peut-être le premier thriller judiciaire pour moi; je ne saurais dire si dans mon parcours de lectrice , j'ai déjà lu ce type de roman. Je dirais que oui mais qu'ado, je l'aurais qualifié plus de polar. J'avoue qu'à l'époque, je me souciais pas trop des différents sous genre.

Ce fut une excellente lecture, bien documenté, sur les organisations américaines qui aident les détenus qui clament leur innocence. Dans cette intrigue, l'agence "Anges gardiens" reçoit beaucoup de demandes; à eux, la petite équipe qui travaille "presque" bénévolement (les fonds proviennent de dons principalement) de décortiquer les affaires et de voir ceux ou celles qui sont réellement victime d'une erreur judiciaire.

S'ensuit dès lors, le parcours du combattant pour trouver de nouvelles preuves, faire appel aux témoins. C'est incroyable comme la justice peut être lente même quand les preuves de non culpabilité sont là. Ici, il y a deux affaires dont l'une va être rapidement résolue et puis , l'autre, celle de Quincy en prison depuis 23 ans, injustement accusé du meurtre de son avocat. L'équipe des Anges gardiens est composée d'un ex-avocat/prêtre et de différentes personnes avec des spécificités propres.

J'ai trouvé le livre très facile à lire, même si au départ j'aurais peut-être dû noter les nomes des protagonistes. Il y en a pas mal mais, en même temps, l'auteur, au fil du livre, rappelle les faits (pas tous) et donc, cela remet un peu les idées en place. On pourrait dire que c'est un livre assez "lent" , perso, cela ne m'embête pas mais je sais que certaines personnes, cela les rebute ;) et il n'y a pas de gros twist. C'est un livre qui prend son temps, qui montrent les évènements quand c'est le bon moment.

Le style est vraiment agréable à lire et c'était bien construit. Donc, une très bonne lecture pour moi :)
Commenter  J’apprécie          82




Lecteurs (998) Voir plus



Quiz Voir plus

La dernière récolte de John Grisham

En quelle année se déroule cette histoire ?

1932
1942
1952
1962

11 questions
22 lecteurs ont répondu
Thème : La dernière récolte de John GrishamCréer un quiz sur ce livre

{* *}