S'empiffrer, rendre jaloux, prendre ses aises... Ce recueil nous fait la liste de toutes ces petites choses qui font qu'on se sent mieux et qui nous octroient quelques moments de plaisir personnel dans nos vies. Alors bien sur, plaisirs inavouables, tabous, parfois à la limite de la morale, certains nous parleront, d'autres seront, je trouve, un peu exagérés (emmerder le monde, manipuler ses proches etc... là on tombe dans la malveillance). le style des auteurs est agréable à lire, avec beaucoup de références et un ton humoristique distrayant. Un petit livre idéal pour accompagner nos moments au petit coin et les rendre plus divertissants.
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Il a trait à tous ces petits plaisirs (et mesquineries) inavouables : savourer l'embarras d'autrui, annexer l'accoudoir, se curer le nez (comme Berlusconi), attiser une querelle de famille, river son clou à un frimeur, dire du mal de BHL, jouer les voyeurs... La liste est longue, et le divertissement assuré.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Internet offre maintenant des solutions moins théâtrales et dictées, naturellement, par l'esprit du lucre. C'est ainsi qu'un Anglais qui suspectait sa femme d'avoir un amant la proposa aux enchères sur eBay : "Femme trompeuse et menteuse à vendre au plus offrant."
Renseignement pris, le monsieur n'a pas trouvé acquéreur. La crise a vraiment tué le petit commerce.
(Rendre jaloux)
Le genre humain, c'est d'abord cela. Un besoin commun qui nous pèse au bas-ventre et transforme les genoux en castagnettes. Flaubert semble assimiler l'envie de faire pipi à l'appel de l'amour : "Qu'on l'épanche dans un vase d'or ou dans un pot d'argile, il faut que ça sorte. Le hasard seul nous procure les récipients."
Ce n’est pas joli-joli, c’est même assez honteux, mais nous ne pouvions taire cette basse satisfaction. Si les dégâts sont à l’intérieur, leur effet cocasse s’inscrit sur le visage de la victime : de la stupeur incrédule à l’indifférence feinte, la gamme des réactions est infinie, au ravissement de l’entomologiste qui est en nous.
Faut-il préciser que nous parlons d’une cruauté que nous ne connaissons que par ouï-dire ? Parole d’honneur, nous n’avons jamais cassé le moindre Vélib’, distraction à la mode à Paris. Tout petits, nous ne shootions pas dans le château de sable du marmot d’à côté. Devenus grands, nous nous efforçons de faire le bien autour de nous. Démolir n’est vraiment pas notre truc, croyez-le.
L’amorçage consiste à attirer la personne au moyen d’un leurre, l’amener à s’engager et, in fine, obtenir d’elle une décision qu’elle n’aurait pas prise autrement. C’est le coup classique de l’auto-stop : la fille arrête une voiture et son petit copain surgit des fourrés.
Certains commerçants sont les champions du genre. Sympa, cette petite robe en promotion dans la vitrine : vous entrez. Déception, il n’y a plus votre taille. Mais la vendeuse vous propose un modèle similaire qui, celui-là, vous va comme un gant. Il n’est pas en promotion, mais bon… Vous sortez votre chéquier. Avec le sourire de la caissière.
On a beau aimer le jardinage… Passé le temps des comptines (do-ré-mi-fa-sol-la-si-do / gratte-moi la puce que j’ai dans l’dos), l’enfant lui-même s’en bat l’œil.
Pour le partenaire, l’attrait est encore moins évident. Côté face, vous avez le jardin d’Éden : mamelons et vallées, maquis luxuriant, grottes et cachettes… Mais côté pile ? Une morne plaine traversée par un canal à sec et bordée de deux hauts plateaux… Sauf à descendre le sillon pierreux qui mène aux rotondités, gratter un dos est aussi affolant que ratisser la banquise.
Durant les Trente Glorieuses, les grands ensembles bétonnés fleurissent en périphérie de la capitale et sont porteurs de l'espoir d'un nouveau "vivre-ensemble". Soixante ans plus tard, l'image de ces cités dans l'imaginaire collectif est entachée par la violence, la pauvreté et la dégradation des espaces abandonnés des pouvoirs publics.
Au-delà des préjugés, l'ethno-photographe Camilo Leon-Quijano et Charles Haquet racontent le quotidien des habitants des cités, à Bagneux et Sarcelles.
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