La maison du vent

Un avis un peu mitigé sur cette lecture car si j'ai particulièrement aimé les chapitres concernant l'histoire de Mia, Gennaro et Agnesca qui se passe dans la Toscane de 1347, j'ai eu beaucoup plus de mal à rentrer dans la partie contemporaine du livre et j'avoue que l'histoire de Maddie m'a un peu laissée sur ma faim. Je me suis beaucoup moins attachée aux personnages de cette époque, j'ai moins adhéré au récit et aux événements… du coup, ce contraste entre les Etats-Unis et l'Italie et entre la Toscane du 14ème siècle et l'Amérique actuelle a créé une trop grande inégalité entre les deux parties du roman sans doute au détriment de l'ensemble du récit. Généralement je suis plutôt fan de ce genre d'histoires qui crée des liens entre les époques mais dans ce cas précis, je finissais par attendre avec impatience les chapitres concernant l'histoire de Mia. J'essayais de conserver une certaine impartialité au fur et à mesure que j'avançais dans l'histoire mais sans grand succès. Je trouvais qu'il y avait plus de mystère, de magie et de rebondissements dans l'histoire de Mia que dans celle de Maddie. Résultat, j'ai trouvé la partie contemporaine du roman beaucoup moins intéressante, plus fade et surtout plus convenue… je trouve qu'elle aurait méritée 100 pages de moins pour vraiment donner du rythme au récit.

Je pense que le fait de m'attacher beaucoup plus aux personnages de la partie historique a contribué à accentuer mon ressenti plus mitigé sur la partie qui se passe à notre époque. Par contre, cela reste une lecture agréable et divertissante et moi qui aime l'Italie et particulièrement cette région, j'ai trouvé mon bonheur dans les descriptions de la campagne de Sienne. L'auteur a réussi à retranscrire, la lumière, les odeurs, les paysages de l'Italie des petits villages et j'ai apprécié son travail sur ce point. C'est un livre qui se lit facilement avec une écriture agréable et je pense que tous ceux et celles qui aiment la romance l'apprécieront mais pour ma part, il m'a manqué un petit quelque chose pour adhérer totalement à l'histoire.

Je remercie Babelio et le livre de Poche pour ce partenariat de lecture.

Une jolie plume, une histoire et plusieurs intrigues assez captivantes, et des personnages plutôt attachants.

On croit comprendre dès le départ qu'il y a un lien entre Maddie et Mia, que plusieurs siècles séparent, et que leurs histoires finiront par se rejoindre. Mais ce n'est pas vraiment le cas : ce lien est trop minime à mon sens, et ça m'a un tout petit peu déçue.

C'est visiblement un livre peu connu, puisque nous sommes peu de lecteurs à l'avoir répertorié. Et c'est bien dommage car c'est un roman très plaisant.

Un bon moment de lecture en tout cas pour ma part.

[Lu en mars 2020]

La maison du vent retrace les destins croisés de Madeline, avocate américaine de notre époque, et Mia, jeune italienne ayant vécu au XIVème siècle. Les vies de l'une et l'autre se dessinent pour se rencontrer en Toscane, sur le site de l'ancienne maison du vent.
Ce récit est l'occasion pour l'auteur de dresser plusieurs portraits de femmes quelque peu caricaturaux : la jeune avocate prodige semble avoir l'expérience professionnelle d'une quadragénaire ; Mia, orpheline et enfermée dans son mutisme, ne tarde pas à prendre pour modèle une jeune mariée qui a quitté père et mère pour vivre son grand amour ; la tante de Mia, femme forte, célibataire et quelque peu chamane tient sa maisonnée à bout de bras et élève sa nièce avec amour et tendresse. Chacune de ces femmes semblent incarner un idéal féminin particulier largement vu et revu dans nombre de romans, films et autres tableaux. Tatiana Hardie réussit la prouesse de tous les rassembler ici. Il ne manque que le personnage de la prostituée. Les hommes sont présents en arrière-plan, en bons chaperons et sans envergure.
La lecture de la maison du vent n'est pas désagréable mais comporte de nombreuses longueurs qui n'apportent rien au récit, sur l'histoire étrusque et la botanique notamment.
Ce roman me fait finalement l'effet d'un dîner entre couples d'amis bourgeois et bien-pensants.... dans un joli cadre mais sans grande surprise et un peu ennuyeux.

Étrange roman d'amour mystique que ce long livre de 475 pages pris au hasard à la bibliothèque de ma ville pour sa couverture. Cet ouvrage raconte la vie de plusieurs femmes dans deux lieux et à deux époques très différentes.
D'abord la vie de Madeline à San Francisco, jeune avocate secouée par la mort accidentelle de son fiancé et qui doit gérer la fin de vie d'employés et plaider leurs causes afin d'obtenir la reconnaissance des risques encourus en manipulant des composants électroniques. Et la vie de Mia en Toscane au XIVème siècle, jeune femme muette qui aide sa tante dans une auberge pour pèlerins.
Les deux histoires se succèdent de chapitres en chapitres, sur plus d'une année pour Madeline et plusieurs années pour Mia. Elles se rencontrent aussi quand Madeline fait le voyage en Toscane dans l'ancienne maison de Mia.
En bref, des histoires d'amour difficile à gérer, l'histoire de la peste noire en Europe et des lignées de familles toscanes, un peu de droit du travail et la préparation d'un procès, de la magie étrusque avec la possibilité de manipuler le temps (vent, ouragan, neige), quelques connaissances sur les plantes et vous avez un beau roman d'amour avec une fin heureuse.
Je ne regrette pas ma lecture, l'écriture est alerte, chaque chapitre s'arrête sur un teasing qui fait que l'on continue pour avoir la suite de l'histoire, la partie sur la vie dans le village toscan est intéressante et bien documentée .

Arrivée à la fin de la première partie du roman (qui fait tout de même 200 pages), je n'étais toujours parvenue à me plonger dans l'histoire. Comme ce livre m'a été envoyé dans le cadre de la masse critique Babelio, j'ai cependant mis un point d'honneur à poursuivre et terminer la lecture de roman.
Dans la première partie, j'ai eu le sentiment que l'auteur n'arrivait pas à mettre en place son intrigue et ne parvenait pas non plus à instaurer un certain rythme dans son écriture. Mon impression s'est confirmée tout au long de ma lecture. L'auteur a choisit le procédé de double narration : deux récits en alternance, deux époques distinctes. Ce procédé est similaire à celui qu'utilise notamment Tracy Chevalier dans son superbe roman "La vierge en bleu". le problème est que, dans "La vierge en bleu", le procédé fait des merveilles, on dévore le roman comme un thriller, tandis qu'ici, il n'apporte absolument rien. Je pensais que cela amènerait justement du rythme dans l'histoire mais finalement, non.
En ce qui concerne l'intrigue, on s'attend à ce que l'auteur nous raconte l'histoire cette fameuse Maison du vent à travers le temps. Mais finalement, c'est à peine si elle est évoquée, elle ne sert que de décor... Quant aux deux récits en alternance, on pourrait aisément les lire séparemment tant ils sont si peu reliés l'un à l'autre.
Pour terminer, je dirais que je suis bien incapable de faire un résumé de ce roman, car à mes yeux, il ne s'y passe pas grand chose... Une grosse déception donc.