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EAN : 9782020236706
89 pages
Seuil (01/01/1997)
3.68/5   14 notes
Résumé :
"Je m'appelle Clara Laroche.
/ J'ai presque quinze ans. / Mon père, Aurélien Laroche, cultivateur / à Sainte-Clotilde, est veuf, ma mère étant / morte à ma naissance. / Je sais lire, écrire et compter. / Tout ce que je sais, c'est Mademoiselle qui / est morte qui me l'appris. / Je pèse environ cent livres. / Je mesure cinq pieds et quelques pouces./ Je grandis à vue d'œil, / je suis noire comme une corneille, / je joue de la flûte à bec.
/ Je crois que... >Voir plus
Que lire après Aurélien, Clara, Mademoiselle et le lieutenant anglaisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est Clara l'héroïne de ce conte. Clara est une petite fille d'une dizaine d'années qui voit constamment son monde vaciller. Sa mère décède quand elle naît. Son père, Aurélien, s'occupe de ses cultures, Clara depuis toute petite est là où il se trouve : au bout du champ, sous les arbres en compagnie des oiseaux.
Mademoiselle est l'institutrice qui, à force de persuasion, arrivera à convaincre Aurélien pour que Clara aille à l'école afin qu'elle sache lire et écrire. Mademoiselle lui apprendra tout, même à jouer de la flûte … avant de partir vers d'autres cieux.
Quant au lieutenant anglais, c'est une autre histoire … une histoire d'amour … mais chuuuuuuut.
Un livre vraiment très très court, quatre-vingts pages, qu'on lit d'une traite, à peine une petite heure de lecture. Mais bon sang que le récit est riche, c'est un véritable concentré de situations, d'émotions. Un langage très riche, très poétique. Des descriptions de personnages plus vrai que nature en fond un récit bouleversant.
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J'ai presque tout lu de Anne Hébert que je considère comme une grande autrice. J'ai trouvé ce bref récit dans la bibliothèque de ma mère qui l'aimait beaucoup elle aussi. C'est l'une de ses dernières oeuvres, écrite alors qu'elle avait 79 ans. Dans une prose empreinte de poésie, elle raconte Clara, ses relations avec son père Aurélien, homme de silence, avec son institutrice Mademoiselle, qui la sortit de son ignorance, et sa rencontre avec le Lieutenant anglais, qui fit d'elle une femme. Je me suis laissée encore une fois emporter par cette prose magnifique. Mais ne me croyez pas sur parole, lisez plutôt : «Peut-être sait-elle cela depuis toujours, dans l'obscurité de ses veines, la séparation, la brièveté de l'amour, son passage léger sur le monde, pareil à l'ombre rapide d'un nuage sur les champs. »
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C'est un livre-voyageur qui a traversé l'Atlantique au cours de l'été 2007 pour arriver à Montréal où je l'ai remis à une bookcrosseuse québecoise. Je partage tout-à-fait son point de vue : "Le fait qu'il s'agisse ici d'un tout petit bouquin n'enlève rien à la complexité de l'histoire; il y a tellement de non-dit ! Il s'agit ici de mon deuxième livre d'Anne Hébert et je suis enore une fois frappée par la qualité de l'écriture. En fait, c'est plus que de la qualité. Il est question ici d'un véritable talent quand il vient le temps de faire danser les mots sur la page blanche et de les agancer pour faire ressortir les émotions."
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Sur la rivière, les champs et les bois règnent la naissance et la mort, à part égale, sans commencement ni fin, depuis les minuscules éphémères qui patinent sur l'eau avec de longues pattes fines aussitôt résorbés dans l'air bleu, jusqu'aux enfants des hommes qui s'étonnent de la vitesse de la lumière en marche vers les ténèbres.
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Au fond de ces yeux-là, la rivière est profonde et tous les cheveaux du roi pourraient y boire ensemble.
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Il la flaire dans le cou, sous les bras, dans les plis de sa robe, au creux des cuisses. Il boit ses larmes sur ses joues brûlantes. Il la supplie de fermer les yeux et de ne pas crier.
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Ça ne peut plus durer comme ça, le milieu du jour où elle se trouve sans point de repère, allant toujours, sans arriver nulle part, poussée dans le dos et pressée de franchir la ligne d'horizon.
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Videos de Anne Hébert (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Anne Hébert
« Une anthologie de femmes-poètes ! - Eh oui, pourquoi pas ? […] On a dit du XIXe siècle que ce fut le siècle de la vapeur. le XXe siècle sera le siècle de la femme. - Dans les sciences, dans les arts, dans les affaires et jusque dans la politique, la femme jouera un rôle de plus en plus important. Mais c'est dans les lettres surtout, - et particulièrement dans la poésie, - qu'elle est appelée à tenir une place considérable. En nos temps d'émancipation féminine, alors que, pour conquérir sa liberté, la femme accepte résolument de travailler, - quel travail saurait mieux lui convenir que le travail littéraire ?! […] Poète par essence, elle s'exprimera aussi facilement en vers qu'en prose. Plus facilement même, car elle n'aura point à se préoccuper d'inventer des intrigues, de se créer un genre, de se faire le champion d'une idée quelconque ; - non, il lui suffira d'aimer, de souffrir, de vivre. Sa sensibilité, voilà le meilleur de son imagination. Elle chantera ses joies et ses peines, elle écoutera battre son coeur, et tout ce qu'elle sentira, elle saura le dire avec facilité qui est bien une des caractéristiques du talent féminin. […] Et puis, au moment où la femme va devenir, dans les lettres comme dans la vie sociale, la rivale de l'homme, ne convient-il pas de dresser le bilan, d'inventorier - si l'on peut dire, - son trésor poétique. Les temps sont arrivés où chacun va réclamer le bénéfice de son apport personnel. […] » (Alphonse Séché [1876-1964])
« Il n'y a pas de poésie féminine. Il y a la poésie. Certains et certaines y excellent, d'autres non. On ne peut donc parler d'un avenir spécial de telle poésie, masculine ou féminine. La poésie a toujours tout l'avenir. Il naîtra toujours de grands poètes, hommes ou femmes […]. Où ? Quand ? Cela gît sur les genoux des dieux, et nul ne peut prophétiser là-dessus. […]. » (Fernand Gregh [1873-1960])
0:00 - Jeanne Neis Nabert 0:53 - Jeanne Galzy 1:24 - Anie Perrey 2:06 - Katia Granoff 2:45 - Louise de Vilmorin 3:32 - Yanette Delétang-Tardif 4:31 - Anne Hébert 5:13 - Générique
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Références bibliographiques : Alphonse Séché, Les muses françaises, anthologie des femmes-poètes (1200 à 1891), Paris, Louis-Michaud, 1908. Françoise Chandernagor, Quand les femmes parlent d'amour, Paris, Cherche midi, 2016. Jeanne Galzy, J'écris pour dire ce que je fus…, poèmes 1910-1921, Parthenay, Inclinaison, 2013. Katia Granoff, La colonne et la rose, Paris, Seghers, 1966.
Images d'illustration : Jeanne Galzy : https://pierresvives.herault.fr/1377-jeanne-galzy.htm Anie Perrey : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d2/Btv1b8596953w-p060.jpg Katia Granoff : https://www.antikeo.com/catalogue/peinture/peintures-portraits/katia-granoff-1895-1989-19219#gallery-1 Louise de Vilmorin : https://www.lefigaro.fr/histoire/archives/louise-de-vilmorin-en-1962-supprimons-la-circulation-automobile-20191225 Yanette Delétang-Tardif : https://www.memoiresdeguerre.com/2019/03/deletang-tardif-yanette.html Anne Hébert : https://artus.ca/anne-hebert/
Bande sonore originale : Arthur Vyncke - Uncertainty Uncertainty by Arthur Vynck
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