Un essai sur la Justice et les difficultés structurelles de cette dernière.
L'autrice - avocate - pointe du doigt les problèmes systémiques qui brouillent les lignes de l'égalité en France.
Ça fout les nerfs et dénonce des méthodes carrément déprimantes.
À lire quand on a le moral car, dans le cas contraire, cette lecture peut s'avérer ultra pesante.
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Ce livre est tout bonnement incroyable.
Il est très bien écrit et ne nous endors absolument lorsqu'on est pas du milieu comme moi. Il est très facile à comprendre.
J'ai pu apprendre beaucoup et j'avoue avoir partagé fièrement mes nouvelles connaissances avec mes amis.
De plus, le point de vue de l'auteure est interne et donc plus « fiable » et intéressant.
Son idée est controversée et c'est assez drôle de voir à quel point l'auteure remet en question ses propres questions.
Je conseil ce roman à tous car il apprend et nous fait comprendre à quel point on ne peut pas en vouloir à tout le monde.
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Critique de la justice française, parfois adroit, parfois moins. Un féminisme un peu mièvre. L'ogre Morreti souvent cité, souvent déplaisant. Malgré cela, une bonne vision de la société d'aujourd'hui, notamment sur le plan social. Un livre non obligatoire mais non déplaisant
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La vérité ne devrait pas être mise à prix, la sécurité dont ils se repaissent non plus. Jusqu'à présent, ce sont les particuliers qui renonçaient à faire appel, trop risqué ou trop onéreux, aujourd'hui c'est devenu trop cher pour l'Etat. Quand on prônait l'égalité, personne ne la concevait au rabais.
Jean-Denis Bredin définissait superbement le métier dans le Nouvel Observateur en 1976: "Être présent aux côtés de tous, et même du pire d'entre nous, surtout du pire d'entre nous, qui n'a plus rien, ni foi, ni conscience, ni droit, ni ami, ni juge, quand la haine et la colère l'emportent à la mort. Être avocat, messieurs qui ne défendent jamais, sans doute, que des veuves et des orphelins, ce n'est pas justifier, ce n'est même pas excuser. C'est interdire à la haine d'être présente à l'audience."
C'est ainsi que fut supprimé l'article "Tout condamné à mort aura la tête tranchée", remplacé par "La peine de mort est abolie".
Badinter a substitué un alexandrin par un octosyllabe et l'abolition est passée.
Je ne sais pas pour le droit mais la poésie, elle, résiste encore.
Elle devait repartir pour aller chez son kiné, cela tombait bien, après une expérience de justice, mieux vaut se retrouver entre de bonnes mains. Va-t-il lui détecter un petit tassement au niveau des vertèbres, les conséquences médicales d'un écrasement judiciaire ?
La société gagnerait à ce que des citoyens-jurés accèdent massivement à la réalité du viol. Ils en ont manifestement besoin puisque les Français croient encore majoritairement que lorsqu'une femme a été violée, c'est qu'elle n'a pas vraiment souhaité l'empêcher.
A l'occasion des 6 ans du mouvement #MeToo et pour la sortie du livre #MeToo l le combat continue aux éditions du Seuil, Mediapart a organisé une soirée spéciale le 19 octobre 2023 à la salle Olympe de Gouges dans le 11ème arrondissement de Paris.
#MeToo : À quoi servent les médias ?
- Rose Lamy, autrice de « Défaire le discours sexiste dans les médias »
- Valence Borgia, avocate et membre de la force juridique de la Fondation des femmes
- Alexis Levrier, historien des médias et maître de conférences à l'Université de Reims
- Laure Heinich, avocate
- Camille Aumont Carnel, autrice et animatrice de @Jemenbatsleclito
00:00:00 - 00:09:35 : Introduction par Lénaïg Bredoux co-directrice éditoriale de Mediapart, et présentation des invités par Marine Turchi journaliste au pôle Enquêtes de Mediapart.
00:09:35 - 00:17:53 : A quel moment la presse a-t-elle commencé à s'intéresser aux questions de violences sexuelles et sexistes ? avec Alexis Levrier.
00:17:53 - 00:27:31 : Comment percevez-vous le mouvement Metoo ? avec Rose Lamy.
00:27:31 - 00:37:15 : Quel est le rôle des médias et des réseaux sociaux dans ces affaires de violences sexuelles et sexistes ? avec Camille Aumont Carnel.
00:37:15 - 00:43:45 : Les médias accompagnent-ils le mouvement de libération de la parole et de l'écoute ? avec Valence Borgia.
00:43:45 - 00:50:15 : L'utilisation par les médias du langage judiciaire dans ces affaires, et la question de la présomption d'innocence, avec Valence Borgia.
00:50:15 - 01:00:25 : Comment voyez-vous le rôle des médias ? Quelle place pour que chacun et chacune puisse raconter son récit ? avec Laure Heinich.
01:00:25 - 01:08:15 : Présomption de culpabilité et tribunal médiatique, avec Laure Heinich.
01:08:15 - 01:15:50 : Quand est-ce qu'apparaît l'expression de "tribunal médiatique" ? Pourquoi cette expression est-elle un piège ? avec Alexis Lévrier
01:15:50 - 01:19:08 : Quid des "carrières brisées" ? Est-ce que les médias ne se trompent-ils pas d'analyse lorsque de nombreux mis en cause sont toujours invités sur les plateaux et les victimes mises au ban ?
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