"Seul dans la forêt cernée d'animaux sauvages. La forêt coule sur ma peau. Parcourir les chemins en sentant le vent de la liberté fouetter le visage. S'enivrer des arômes, du silence, des bruits. Il n'y a rien d'autre à faire, sauf à être ici, dans l'instant. Remonter jusqu'aux racines de ce que je n'ai jamais cessé d'être, au fond et en secret : un enfant débordant d'imagination que la vie des adultes a affreusement déçu.
À force de volonté et de patience on finit par voir ce qu'on veut dans la forêt, selon les ombres et la lumière qui l'animent et qui changent. Les lumières qui se transforment, fanent à vue d'oeil, renaissent. Des trouvailles et des phénomènes lumineux éphémères. La lune dorée, indifférente.
L'énigme se trouve ailleurs, elle se niche dans un endroit inaccessible et perpétuel, de l'ordre de l'intemporel."
Et toujours cette écriture sensible, délicate qui nous embarque, va nous chercher loin, loin en dedans.
S'abstraire du monde, dans les flous noirs et gris, sublimes, de
Chrystèle Lerisse. Disparaître. Écrire pour sublimer le réel. le rendre plus beau.
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Cyril Herry. Ses mots.