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Edmond Beaujon (Traducteur)
EAN : 9782253083788
222 pages
Le Livre de Poche (13/09/2007)
3.85/5   68 notes
Résumé :
Les sept nouvelles réunies dans ce volume illustrent, avec une grande diversité de tons et de styles, la durable modernité de Hermann Hesse.
Du court texte « Le loup », écrit en 1903 et si emblématique du futur auteur du Loup des steppes, jusqu’au «Mendiant » de 1948, Hesse approfondit constamment son art et sa pensée. Kafkaïen dans « Si la guerre durait encore deux ans » (1917), précurseur de l’ironie postmoderniste dans « Une ville touristique du Midi » (19... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Hermann Hesse fait partie des auteurs qui me suivent depuis des années. J'ai découvert Siddharta lors d'une période sombre, sur conseil d'un collègue. J'y ai découvert une oeuvre qui explore avec une rare finesse l'âme humaine et qui rejoint souvent mes préoccupations et ma propre expérience. Je n'en lis pas souvent, mais de temps en temps, sans que je sache pourquoi, il me semble évident que le moment est venu de retourner vers lui.
je me suis attelé à cet "homme qui voulait changer le monde", recueil de nouvelles écrites sur une période de plus de 40 ans. Autant dire qu'on y traverse son oeuvre de bout en bout. Si j'avais déjà lu "Robert Aghion" qui était également reprise dans "Berthold", le reste fut une découverte. Il se dégage une vraie cohérence dans sa description de personnages déphasés dans une société sclérosée. Mais j'ai surtout été sensible à l'humour discret qui pointe dans ces pages.
De la description ironique des "élites" intellectuelles que fréquente "l'homme qui voulait changer le monde" à la description cynique de la "ville touristique du midi" qui évoque les décors factices des lieux de villégiatures des plus riches, c'est pourtant l'étrange nouvelle "Si la guerre durait encore deux ans" qui m'a le plus étonné. Qualifiée de kafkaïenne dans la préface, j'y vois surtout une préfiguration de "1984" dans sa description d'un état de guerre permanent. Hesse y fait preuve d'une certaine clairvoyance.
Décidément un grand auteur.
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A part "Le Loup", qui est beaucoup trop courte, on ne retiendra pas grand chose de ces nouvelles sans saveur particulières. Ce n'est ni bon ni mauvais, ça se lit bien mais ça s'oublie vite. Ne pas découvrir Hesse par ce recueil, il a écrit beaucoup mieux !
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On retrouve ici les thématiques de Hesse mais dans un format court, trop court à mon goût ... Je ne retrouve pas le souffle profond qui vous prend page après page comme dans ces opus majeurs tels que le Loup des Steppes, le Jeu des Perles de Verre ou encore Siddharta.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Cette solitude, ce sentiment d'être en dehors des systèmes organisés et des communautés établies, et ce refus ou cette incapacité de s'adapter à une forme simplifiée d'existence, à une technique de la vie humaine, ne signifiaient pas du tout pour moi l'enfer et le désespoir. Ma solitude n'est ni bornée ni vide; certes, elle ne me permet pas de vivre à l'intérieur de l'une des formes d'existence reconnues valables aujourd'hui, mais en revanche, elle me donne toute facilité de choisir par exemple l'une des multiples formes d'existence du passé, et peut-être aussi de l'avenir, car elle embrasse dans ses perspectives une très grande part de l'univers. Mais surtout, cette solitude est le contraire du vide. Elle est pleine d'images, c'est un trésor où sont entassés des biens que je me suis appropriés, un passé qui est devenu moi-même, une nature qui s'est assimilée à la mienne.
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Rien n'est plus dangereux pour l'individu, rien ne détruit plus sûrement son moral que de s'occuper constamment de lui-même et de son état, de remâcher son insatisfaction, son abandon et sa faiblesse.
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Dès l'époque de ma jeunesse, j'avais pris l'habitude de disparaitre de temps à autre et de me plonger dans d'autres mondes afin de m'y rafraîchir.
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Les hommes traînèrent jusqu'à Saint-Imier la dépouille aux membres brisés. Ils riaient, faisaient les fanfarons, impatients de boire du schnaps et du café, chantant et jurant à coeur joie. Aucun d'entre eux ne remarqua la beauté de la forêt enneigée, ni l'éclat des hauts plateaux, ni la lune rougeoyante au-dessus du Chasseral, et dont la faible clarté se réfractait sur le canon des fusils, sur les cristaux de neige et dans le regard éteint du loup assommé
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[Le citadin] comptait sur une nature totalement soumise à l'homme et transformée par ses soins, une nature qui certes devait lui dispenser ses charmes et ses illusions, mais qui devait en même temps se montrer docile et ne rien exiger de lui, une nature dans laquelle il pût s'installer confortablement, sans renoncer à aucune des habitudes, des modes et des prétentions de la grande ville.
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