Le très chic quartier de Manhattan peut, à l'occasion, donner lieu à de juteuses affaires immobilières : un hôtel particulier classé monument historique qui brûle, une parcelle de terrain limitrophe qu'on achète à bon prix à une veuve désemparée et le projet d'un quartier tout neuf hyper-chic dessiné par un cabinet d'architectes véreux peut se former. Des millions de dollars sont en vue...
Le problème, c'est quand l'architecte responsable du projet explose avec son yacht dans la baie de New-York, sous les yeux terrorisés d'un enfant et de son père, en train de faire une promenade sur la mer. Des corps disloqués, éparpillés...Au fait, combien étaient-ils ? Et pourquoi Peter Lang, architecte lui aussi, n'a-t-il pas participé à la réunion sur le yacht ? Que faut-il penser de cet opportun accident de voiture qui l'en a sauvé ? Et Jimmy Ryan, employé du même cabinet après avoir été renvoyé d'un autre pour en avoir dénoncé les malversations, et pulvérisé lui aussi, d'où a-t-il sorti ces cinquante mille dollars trouvés par sa veuve après son décès ? Quel silence a-t-on essayé d'acheter ?
Le milieu du bâtiment ne sort pas grandi de ce roman , avec ses marchés truqués, ses prises illégales d'intérêt et les risques délibérément pris pour les citoyens à grand renfort de matériaux défectueux.
L'enquête est menée à la fois par les inspecteurs et Nell, la veuve de l'architecte compromis, Adam Cauliff. L'auteure la pimente de l'intervention de l'esprit des morts via la médium Bonnie Wilson. Spiritisme, magouilles de tous ordres, campagne politique (car le père de Nell n'est autre qu'un député qui souhaite qu'elle lui succède), parcours dans les grandes écoles américaines, il ne manque qu'une partie de base-ball et une bonne recette de cheese cake pour qu'on se croie vraiment là-bas !
On ne peut pas dire que le dénouement soit vraiment une grosse surprise mais c'est un roman qui se lit sans déplaisir. Sans plus.
L'auteure vient de décéder, c'est le premier roman que je lis d'elle. Je vais peut-être en essayer un autre, pour voir !
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C'est la première fois que je lis "Mary Higgins Clark" et franchement je ne m'attendais pas à être autant déçue, tellement je j'ai abandonné la lecture.
J'ai beaucoup de reproches à ce livres, à commencer par le fait que l'histoire commence au ralenti de telle sorte qu'on n'arrive pas à pénétrer facilement dans l'histoire, le récit est bourré de détails inutiles et de personnages non attachants et qui n'ont visiblement pas de relation les uns les autres.
J'ai voulu aussi lire la fin pour voir si je ne me suis pas trompé, mais bof, tellement les personnages n'étaient pas attachant que je m'attendais à n'importe quel fin, sans surprise.
Je pense que ce thriller manque de profondeur et surtout d'harmonie entre ces différents constituants. Il n'a pas été à la hauteur de mes attentes.
La chronique de Nell, intitulée "Toute la ville en parle", paraissait trois fois par semaine dans le New York Journal. C'était un pot-pourri de commentaires sur la vie new-yorkaise, traitant aussi bien de culture, de politique, de mondanités que de faits de société. Nell avait commencé sa rubrique deux ans plus tôt, lorsque Mac avait pris sa retraite et qu'elle-même avait refusé la proposition de Bob Gorman de diriger le bureau du Congrès à New York.
C'est Mike Stuart, éditeur du Journal et ami de longue date de Nell et de Mac, qui lui avait proposé de tenir cette chronique. "Avec toutes les lettres que tu as envoyées au Courrier des lecteurs, tu as pratiquement travaillé pour nous sans gagner un rond, Nell, lui avait-il dit. Tu écris fichtrement bien, et tu es intelligente, de surcroît. Pourquoi n'essaierais-tu pas de te faire payer pour exprimer tes opinions, pour une fois?"
Nell MacDermott fit demi-tour et nagea vers la plage. Elle avait quinze ans et son corps vibrait d'une juvénile allégresse tandis qu'elle embrassait du regard le décor alentour, merveilleuse conjonction du soleil dans un ciel sans nuages, et des vagues qui se brisaient non loin, poussées par un vent frais et léger. A peine arrivée à Hawaii, elle avait décrété que l'endroit lui plaisait encore plus que les Antilles, où pendant plusieurs années son grand-père avait emmené toute la famille pour les vacances de Noël.
le fait de consulter une voyante pouvait nuire à son image. On commen- çait aussi à parler de son éventuelle candidature à l'élection au Congrès-la presse cherchait toujours un moyen ou un autre de discréditer un candidat et la rumeur d'une visite chez un médium aussi célèbre que Bonnie pourrait être utilisée contre elle.
Les médias s'étaient copieusement moqués d'Hil- lary Clinton en apprenant qu'elle avait cherché à entrer en contact avec Eleanor Roosevelt par l'inter- médiaire d'un médium, et Nancy Reagan n'avait cessé d'être critiquée pour avoir eu recours aux services d'un astrologue.
"Si deux hommes sont d'accord sur tout, c'est qu'un seul des deux pense." [ Lyndon B. Johnson ]
Extrait du livre audio « Les Enfants du guet » de Mary Higgins Clark et Alafair Burke, traduit par Anne Damour et Amélie Juste-Thomas, lu par Valérie Lemaître. Parution CD et numérique le 5 juillet 2023.
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