Ce neuvième opus est un peu particulier, dans la mesure où l'action se concentre davantage sur Toshio et Mitsuko Asatani. Il s'agit sans aucun doute de l'un des tomes les plus comiques de la série (surtout que Cat's eye est une série bien sombre, lorsqu'on y réfléchit bien): l'auteur fait le choix d'explorer la relation entre Hitomi et son inspecteur favori. Comme toujours, avec son style de dessin très cinématographique,
Tsukasa Hojo nous offre des images épurées, délicates et expressives: c'est très agréable de feuilleter cet ouvrage réaliste dépourvu de fioriture. Concernant la construction des récits, une fois de plus, le mangaka réalise un beau travail: les histoires se suivent de manière limpide. Je pense que vous ne manquerez pas de bien vous amuser en lisant un certain chapitre au cours duquel Rui, l'aînée du trio, se costume en homme afin d'aller et venir à sa guise dans le commissariat Inunaki… le climat général de ce manga est par conséquent propice au rire, sans doute pour changer la donne, étant donné que les précédents tomes relataient essentiellement les stratégies et les opérations mises en oeuvre par notre trio de charme afin de récupérer quelques unes des oeuvres de la collection de leur père.
Ce qui me plaît le plus dans Cat's eye, c'est la manière dont l'auteur dépeint la vie de commissariat: au Japon, le poids de la hiérarchie est très marqué, quelle que soit la profession que l'on exerce: on découvre les pressions que les départements préfectoraux infligent aux commissariats de quartiers, les rivalités entre collègues.