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EAN : 9782226482693
Albin Michel (02/11/2023)
3.65/5   27 notes
Résumé :
Ancienne médecin militaire, elle répond au nom de Dix Low, car elle a passé dix ans en prison. Depuis la fin de la guerre, elle survit sur Factis, une lune pénitentiaire désertique qu’on dit hantée par une espèce extraterrestre énigmatique et invisible : les Si.
Parce qu’elle entretient un rapport particulier, intime, avec les Si, on la surnomme la Porteuse de mort. Une nuit, sans doute pour tenter d’expier ses péchés, Dix Low sauve une adolescente – la seul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Low, Dix, d'autres noms encore. Celle dont nous suivons un morceau de vie a connu plusieurs existences avant de finir sur Factus, petite lune tellement paumée que l'Accord ne se donne même pas la peine d'y faire régner l'ordre. Une rencontre va bouleverser sa nouvelle routine. Quand elle va sauver Gabrielle Ortiz, dite la Générale.

Factus est un désert, aride, où le sable coule comme de l'eau. Mais où, justement, ce précieux liquide est d'une rareté absolue. On se lave au moyen de douches de vapeur et on boit des alcools aux goûts atroces, mais qui permettent de supporter le dénuement. On vit en coupant les produits venus d'autres planètes afin d'en extorquer le maximum de bénéfices. Et de faire durer les maigres provisions qui parviennent dans des lieux désolés, abandonnés du reste de la civilisation.

Comme le vend l'éditeur, La Porteuse de mort a tout du western. À commencer par son cadre. La principale protagoniste vit seule, sur la route. Et se pose dans de petits villages, construits sur le modèle classique, avec sa grande rue et ses incontournables saloons et bureau du shériff. Même les moyens de transport, pourtant modernes et mécaniques, empruntent leur nom à cette période : mulets, juments, … On s'y croirait. Ne manque plus que John Wayne (mais qui aurait changé de sexe parce que dans ce roman, ce sont les femmes qui tiennent les manettes, sans aucune hésitation). Après tout, lors de l'age d'or de la SF, nombre d'auteurices américains écrivaient de la SF et du western indifféremment, car ces deux genres étaient demandés. Impossible de ne pas songer à Leigh Brackett : l'autrice du Livre de Mars (réédité dans un superbe opus aux belles teintes roses chez le Bélial') a participé aux scénarios de grands westerns comme Rio Bravo (1959) ou El Dorado (1966). Mais aussi à celui de L'Empire contre-attaque (1980). La boucle est bouclée.

Pour prolonger la comparaison, les motivations des personnages aussi semblent calquées sur certains scénarios de western. Un héros (une héroïne en l'occurrence) sauve une jeune fille, victime d'une attaque dont on ignore tout, et se retrouve mêlé à une histoire qui va bouleverser sa vie jusque dans ses tréfonds les plus sombres. Mais aussitôt, de subtiles variations apparaissent et enrichissent le récit. Par exemple, celle que Low (je vais l'appeler ainsi tout le long de cette chronique pour simplifier les choses) tire d'un mauvais pas n'est vraiment pas une petite chose fragile. Celle qui possède le corps d'une enfant de treize ans est en fait une expérience. Les troupes de l'Accord (la faction qui domine à présent ce coin de l'univers) ont créé des êtres humains supérieurs afin de combattre plus efficacement. Et de perturber leurs adversaires par leur apparence plus jeune : on hésite davantage à tirer sur un gosse, ce qui laisse du temps en plus, une chance supplémentaire de gagner un combat. La Générale, Gabi comme elle se laisse parfois finalement appeler, est une machine de guerre, endoctrinée, qui veut aussitôt retourner dans son unité. Mais elle va rapidement découvrir qu'une anguille se cache derrière son attaque. Tout n'est peut-être pas aussi évident qu'il lui paraissait. Et elle va devoir accepter encore un bon moment la compagnie de sa sauveuse.

Sauveuse qui appartenait au camp ennemi. Et qu'elle déteste donc en même temps qu'elle lui est reconnaissante. du bout des lèvres. Encore un duo typique des westerns (et de bien d'autres récits) : deux personnages que tout oppose et qui vont devoir cohabiter malgré leurs différends. Malgré la haine. Car Low a un passé complexe. Que l'on découvre très progressivement. Et donc que je ne vais pas révéler ici pour ne pas gâcher une des saveurs du roman. Mais on comprend vite qu'elle est poursuivie par de lourds souvenirs. Et qu'elle se reproche la mort d'un grand nombre de personnes. Ce qui l'oblige dorénavant à en sauver autant. C'est le Compte (« This is the Way », dirait un autre). Elle circule donc de bled en bled, de trou perdu en trou perdu, afin de soigner ceux qui en ont besoin. Elle tente de contrebalancer ses anciens actes, affreux, par des actions plus nobles, plus humaines. Et en cela, elle est terriblement touchante. Stark Holborn (quel nom !) réussit à nous la rendre attachante très rapidement. Et, même si l'on ignore tout des crimes qu'elle a pu commettre, du moins au début, on a envie de l'aider à s'en sortir, à s'accepter. À survivre, enfin.

Or, tout concourt à une fin rapide de Low. Y compris les Si ? Les quoi ? Les Si (If en V.O.) sont une légende qui circule sur Factus. D'aucuns disent que ce seraient les premiers habitants de la lune. Ils vivraient encore dans les coins reculés, loin de la compagnie des humains. Vers la Bordure aussi, ce lieu effrayant d'où on ne revient pas, empli d'obscurité et où l'on se perd définitivement. Ils apparaissent quand viennent les doutes, les multiples possibles. Ils se repaissent des incertitudes, des failles dans les jeux de hasard. Et ils terrifient les habitants de cette petite lune. Même si personne n'est certain de leur existence. Aucune preuve directe. Que des conjectures. Mais leur présence (vérifiée ou pas, à vous de le découvrir en lisant ce roman) apporte la touche de science-fiction qui ancre définitivement ce récit dans le genre. Et j'ai trouvé que Stark Holborn les avait très bien utilisés, ces Si. Dans des passages violents, elle met en scène leur influence présumée. Et en fait le fil conducteur de cette histoire.

Bonne petite surprise que la parution de ce texte dont je ne connaissais absolument pas l'existence en V.O. de même pour son autrice, qui m'était totalement inconnue. Mais je lui suis reconnaissant de ce moment. Car elle m'a entraîné dans une histoire violente et rythmée, mais aussi habile et touchante. Avec un personnage central terriblement réussi par sa profondeur et son réalisme (si l'on accepte que quelqu'un puisse survivre à tout ce qu'elle subit, mais c'est un classique dans les récits). J'espère que les ventes permettront la sortie de la suite, Hel's Eight (parue en mars dernier). En attendant, je conserve encore un peu de sable de Factus dans mes chaussures. Puissent vos pensées rester claires.
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Sur la lune Factus, devenue un Far West hostile et désespéré, Dix Low est une ancienne médecin militaire déchue et fugitive. Depuis longtemps, elle sillonne le désert où les bandes dangereuses peuvent surgir à tout moment, dans ce monde manquant d'oxygène et véritable dépotoir des perdants de la civilisation du futur. Dix s'est donné comme mission de sauver des vies qui alimenteront le « Compte » : le compte des vies sauvées. Solidaire et méfiante, elle s'imagine sentir ou entendre des êtres qui influencent la réalité et laissent entrevoir divers avenirs, les Si. Curieusement, les Si, démons invisibles qui provoquent le malheur, sont une croyance répandue sur Factus, mais personne n'ose en parler.

Un jour, Dix découvre une adolescence blessée, survivante d'un crash. La jeune Gabrielle, treize ans, s'avère être une Générale de l'Accord qui gouverne les principales planètes et lutte contre la faction rebelle à laquelle appartenait Dix. Enfant élevée pour devenir officier supérieur, au corps transformé et à l'esprit endoctriné, Gabrielle est un danger pour Dix. Pourtant, la médecin la soigne et l'emmène avec elle vers la ville la plus proche, poussée par son instinct lui dictant d'alimenter encore une fois le Compte. Mais l'Accord veut éliminer Gabrielle : le crash n'était pas un accident.

Dès les premières pages, le lecteur est pris dans un univers évoquant Mad Max, avec plusieurs bandes hostiles et effrayantes pourchassant les voyageurs isolés, et où la vie ne vaut plus grand-chose. Entre les Chercheurs qui tuent pour les organes à vendre, les Pacificateurs ou autres Freux, ce monde de hors-la-loi sans scrupule raccourcit singulièrement l'espérance de vie des habitants et des malchanceux échoués là. Les villes ou fermes accrochées au désert ne sont pas plus des havres de paix que les zones désertiques sans eau et sans ressource.

Dans ce road-movie, Dix renoue avec ses contacts pas toujours fréquentables mais parfois dotés d'une sensibilité et d'une fraternité qui les rend attachants. Menacés par des êtres sans morale et sans limites, Dix et Gabi vont vivre des courses poursuites sans répit et des fusillades nourries. Dans les moments de crise, Dix croit percevoir l'intervention des Si qui manipulent la réalité et font entrevoir plusieurs futurs possibles (on notera la double référence à Philip K. Dick et à Frank Herbert). Dix sombre-t-elle dans la folie ?

Servi par une écriture parfois hallucinée, ce roman atypique vaut pour son univers où les épaves humaines survivent sur une lune aux confins des mondes habités, délaissée par la civilisation, au milieu de la poussière, de la crasse et de la nourriture qu'on ne donnerait pas à des animaux. le style nerveux de la plume de l'autrice souligne la dureté des personnages marqués par le destin et le danger tapi à chaque tournant. le lecteur est accroché grâce à des parties courtes et trépidantes, dans une ambiance hors norme et sans concessions, mais avec des touches d'humanité et un dynamisme qui permettent à l'ensemble de rester très plaisant à lire.

Cocktail détonnant, parfois déroutant, ce roman qui effleure le fantastique se dévore. Mariage entre la science-fiction sombre et le western désabusé, bourré d'amphétamine (au sens propre) et de combats à mort, il met en scène une galerie d'âmes oubliées de tous mais un brin déjantées.

Une expérience de lecture : si vous préférez les textes aseptisés, passez votre chemin !

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Si ce n'est pas un coup de coeur comme le dernier Albin Michel Imaginaire que j'ai chroniqué (Une cosmogonie de monstres), j'ai beaucoup apprécié ce roman qui tient en haleine jusqu'à la fin, et propose quelques beaux morceaux de space-western dans un casting presque 100% féminin ou agenre. Vous avez aimé Gideon la Neuvième, le personnage de Sofia Boutella dans Rebel Moon, Furiosa dans Mad Max ou encore The Mandalorian ? Vous voulez autant de désert que dans Dune, mais moins de phallocratie, dans un monde où le genre n'est plus un sujet ? Alors, vous allez adorer ce roman !

L'histoire prend place sur les vestiges d'une guerre qui a déchiré les colonies humaines. Les personnages ont tous, de bon ou mal gré, pris part à ce terrible conflit, et il les a marqué à vie, à la fois mentalement et physiquement (tous les conscrits portent sur leur tempe la marque de l'une des deux factions). La mythologie autour d'héroïques et sanglantes batailles, comme celle de Kin ou de Tamane, évoquées ci et là dans le roman (où beaucoup de gens sont d'anciens militaires) donne un ton post-apo/grimdark : on est dans un monde détruit, où il s'est passé d'horribles choses, et dans lequel les gens n'arrivent pas à refermer les cicatrices de la guerre. Tout le roman s'articule autour de la dynamique entre les anciens ennemis, personnifiés par deux terribles criminelles génocidaires recherchées par toute la galaxie, qui vont devoir enterrer les vieilles querelles et s'allier pour survivre. La question est de savoir si elles parviendront à se pardonner l'une à l'autre, et surtout, à elles-mêmes !

Mais plus qu'une énième variation SF sur les effets dévastateurs de la guerre, ce roman est surtout un superbe space-western à l'écriture très visuelle, 100% féminin et qui fait pas mal penser, dans l'ambiance crade et survoltée, à Mad Max – Fury Road ou même, à un genre de Thelma et Louise version SF. Il y a bien un homme qui vient s'immiscer dans cette épopée pleine de poussière, de fureur et de sororité, mais il a le rôle d'un figurant. Tous les personnages importants sont des femmes, que ce soit l'héroïne, l'ancienne taularde Dix Low, la « Générale » Gabriella Ortiz qu'elle ramasse dans le désert et escorte, son alliée la chef de bande Maladie Falco et ses « G'hals » ou encore la mystérieuse Ma Esterházy. Des femmes qui vont dépasser leurs différends pour s'entraider, jusqu'au bout. Je trouve ça d'autant plus rafraichissant que la SF, et notamment le space-opera, continue d'être un genre majoritairement écrit par des mecs, pour des mecs, où les femmes sont souvent inexistantes et/ou caricaturales. Ce qui est intéressant ici, ce sont les relations que ces femmes entretiennent entre elles, très variées : haine, peur, amour, respect... Et tout cela sans besoin d'un homme qui vienne s'immiscer entre elles. Elles sont aussi décrites dans toutes leurs facettes, y compris les pires : parfois lâches, cruelles, sales, laides, vieilles, malades ou blessées, elles peuvent aussi faire preuve d'humanité, de sensibilité, de courage et d'actes de bravoure. Je tire donc mon chapeau à l'éditeur qui a choisi de faire traduire ce roman en particulier : ce type de SF, à la fois brute, divertissante et féminine, mériterait d'être un peu plus mis en avant (je viens de lire le dernier Liu Cixin, qui est capable d'imaginer des modèles de société sur des échelles de temps cosmiques avec tout un tas de variables, mais chez qui, même dans le futur hyper-technologique, les femmes continuent à servir le café – chronique vénère à venir !).

L'univers de Stark Holborn, s'il est classique, est efficace. La planète Factus, dernier bastion humain avant l'inconnu, avec ses déserts balayés par les vents, ses bars où l'on sert de l'alcool de serpent et ses ruines rouillées, a quelque chose d'envoûtant qui évoque un décor de Sergio Leone. C'est un endroit âpre, à peine civilisé, où les descendants de colons trompés, d'anciens bagnards et toutes sortes de parias peinent à survivre. C'est, notamment, le terrain de chasse des sinistres « Chercheurs », qui dépouillent de leurs organes les morts (ou ceux qu'ils estiment comme tels...), de bandes violentes, et des mystérieux « Si », des entités semi-légendaires qui jouent avec le destin des humains. Tous les mystères évoqués ne sont pas résolus dans le roman : à la fin du roman, on se dit que cet univers mériterait d'être exploré dans d'autres romans, et d'ailleurs, c'est le cas ! Il y a une suite, pas encore traduite en français, intitulée « Hel's eigth »... On espère qu'elle sera traduite !
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Vous voulez du Space Western avec deux héroïnes badass qui dépotent. Ne cherchez plus, Stark Holborn l'a fait pour vous. Il s'agit ici du premier roman traduit en français pour cette autrice, pas seulement de livres mais également de jeux vidéos et critique de cinéma. Pourquoi cette précision ? Car cela donne vraiment la température de cette lecture bourrée d'action dans laquelle vous ne risquez pas de vous ennuyer. Sans plus attendre, quelques éléments qui me paraissent importants à mettre en valeur.

Je crois que je garderai en tête le duo emblématique Dix Low - Gabriella Ortiz. Un couple que tout oppose au premier abord mais qui sera bien obligé de collaborer. D'un côté nous avons, Dix Low (dix comme le nombre d'années de prison qu'elle a du faire), ancienne médecin militaire en quête de rédemption (on apprendra le pourquoi par la suite) qui survit tant bien que mal sur cette lune peu accueillante de Factis et qui se retrouve à sauver la seule survivante d'un crash. Cette personne n'est autre que la générale Gabriella Ortiz, adolescente formée (plutôt déformée depuis sa tendre enfance) à faire la guerre qui au passage à bénéficier d'une petite augmentation (physique et mentale) pour occuper son poste. Duo improbable au premier abord mais qui va vite se révéler inséparable tant il rencontrera de déconvenues (et surtout de tentatives d'assassinat envers leurs personnes). Dix et Gabi ne se retrouveront pas si seules que cela puisqu'elles rencontreront de nombreux alliés de circonstances durant leur périple. J'ai trouvé que l'ensemble des personnages (surtout notre duo) avait été bien développé et donnait un petit côté sentimental et attachant à ce roman.

N'allez pas croire que ce roman se réduit à de la baston et des coups de pétard sur une planète peu hospitalière. Certes, il est bâti sur ce rythme dynamique qui ressort en premier lieu mais plusieurs intrigues sont aussi présentes. En premier lieu, les origines des deux protagonistes: que cache notre médecin de si inavouable (surtout qu'elle vous réserve beaucoup de surprises notamment pendant certains combats) ? Pourquoi veut-on se débarrasser de la générale ? Qui sont les chercheurs ? Autant de questions auxquelles vous aurez des réponses sauf une qui laisse libre cours à interprétation (notamment avec cette fin ouverte). de nombreux messages sont passés dans ce texte qui se veut inclusif. Tout d'abord, l'atrocité de la guerre (surtout dans le contexte actuel) y est dénoncé. Chaque camp a bien entendu ses raisons mais le résultat reste le même: des pertes humaines et des horreurs en pagaille. La bravoure et l'abnégation (ainsi la rédemption) sont également mises en avant au travers de notre duo (oui j'aime beaucoup les héroïnes qui ne sont pas sans reproches).

Venez donc vous plonger dans ce récit, une nouvelle fois dépaysant, et suivre notre duo tentant tant bien que mal de survivre et de se faire une place dans leur monde. Dix et Gabi, toutes aussi attachantes et violentes l'une que l'autre vous marqueront au fer rouge dans cette lecture que vous n'êtes pas prêt d'oublier.
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Certains, pour parler de “La porteuse de mort” (1), ont fait référence à Mad Max. À part qu'il s'agit d'un récit de planète-opéra et non de post-apocalyptique, c'est bien le cas, et pour le meilleur : le rythme, la noirceur, l'émotion, la vitesse, les personnages, les rebondissements, c'est totalement haletant. Alors ce livre ne va pas révolutionner le genre, beaucoup d'idées piquées à droite à gauche, avec aussi un peu de Dune, et même de Star Wars (on imagine les scènes sur une planète qui ressemble beaucoup à Jakku dans l'épisode VII). Mais quand les références sont bonnes et que c'est fait pour le plaisir d'une lecture distrayante, on ne va pas bouder son plaisir !

Et je me suis régalé, la vitesse à laquelle je l'ai lu est significative, je l'ai dévoré. Plutôt bien écrit, du moins le style est vif et efficace, sans trop de fioritures, avec un usage assez intelligent de l'écriture inclusive (2). C'est de l'action non stop, Les personnages se font mille fois casser, trouer, déchiqueter, cabosser mais elle se relèvent toujours, c'est un peu gros mais peu importe, on a envie d'y croire et on fonce à toute berzingue. L'héroïne, Ten Low, c'est un peu Charlize Theron interprétant le rôle de Furiosa dans Mad Max Fury Road, Falco, je l'ai imaginée en Tina Turner dans rôle d'Entity dans Au-delà du dôme du tonnerre, c'est imagé, on se fait un film, c'est un peu un film d'ailleurs, et même un film haletant.

(1) le titre français ne correspond pas au titre anglais (Ten Low), mais je trouve qu'il colle bien à l'histoire, apportant même un plus, laissant planer un doute sur l'identité de cette porteuse de mort qui peut être aussi bien Ten Low que Gabi. Pour une fois la traduction du titre a été faite par quelqu'un qui a vraiment lu le livre (L'invasion des Profanateurs pour Body snatchers ! Quelle honte !)

(2) L'usage de l'écriture inclusive est plutôt subtil, et dire qu'il y en a qui voudraient l'interdire ! Laissez les créateurs s'en emparer ou pas, c'est l'usage ou le non-usage qui décidera pour le futur, et non pas des décrets ou lois émises par quelques sénateurs réactionnaires.
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critiques presse (1)
Syfantasy
09 février 2024
Malgré une intrigue simpliste, l’écriture de Stark Holborn est appréciable. Ses personnages sont complexes et bien construits. Ils survivent tant bien que mal et font de nombreuses rencontres, et chaque scène du roman a son importance. Sans révolutionner la SF, La porteuse de mort est un roman plaisant et agréable à lire, dont on retiendra le sérieux narratif de l’autrice plus que l’histoire racontée.
Lire la critique sur le site : Syfantasy
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Puissent tes pensées rester claires.
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Mais la Générale avait raison à propos des conséquences, et Silas avait raison à propos des intentions - et j'ai vu jusqu'où on pouvait tomber, du moment qu'on trouve une justification à nos actes.
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Les mots sont une peau qui ne sert qu'à retenir la mort à l'intérieur du corps.
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